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jeudi 14 août 2025

LE 14 JUILLET 1919 À BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE (deuxième et dernière partie)

LE 14 JUILLET 1919 À BIARRITZ.


La fête nationale française, également appelée 14 juillet, est la fête nationale de la République française. C'est un jour férié en France.



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BAYONNE FÊTES DE LA VICTOIRE
27 JUILLET 1919




Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 14 juillet 

1919 :



"Le 14 Juillet à Biarritz.



... Quand tout le cortège eut pénétré dans le champ de repos et que les couronnes et d'innombrables bouquets de fleurs eurent été déposé sur les tombes de morts pour la Patrie, M. Forsans, sénateur-maire de Biarritz, a prononcé le discours suivant :


"Messieurs,


En pénétrant aujourd'hui dans le Champ de repos où nous avons coutume de venir honorer ceux qui nous ont quittés, où, pendant la longue période de deuils et d'angoisses de la guerre, nous sommes venus nous incliner devant les tombes prématurément closes sur les héros morts pour la France, le souvenir reste encore gravé dans nos coeurs des solennités qui, pendant tant d'années ont conduit ici, en long cortège notre population toute entière.


La guerre alors accumulait hécatombes sur hécatombes ; elle fauchait la fleur de notre jeunesse ; la liste funèbre et glorieuse des héros tombés au Champ d'Honneur s'allongeait sans cesse. Là-bas, l'ennemi souillait le sol de la Patrie et le couvrait de ruines et de cadavres. Nos coeurs étaient cruellement meurtris, mais ils n'étaient pas abattus.


Ils sentaient que tous ces soldats qui tombaient pour la sainte cause proclamaient, par leur sacrifice même, l'indéfectible énergie d'une race qui ne peut pas, qui ne peut pas succomber, que les héros succéderaient au héros, que les sacrifices succéderaient aux sacrifices, mais que le jour viendrait qui devrait tout payer ; jour de salut, jour de gloire !



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DRAPEAU FRANCAIS : 
VIVE LA FRANCE !

Et devant ces tertres nombreux, devant ces croix au pied desquelles reposent une partie d'entr'eux, devant ces édifices commémoratifs qui évoquent toute la phalange de ceux qui ont payé de leur sang le salut de la Patrie, de la Liberté, de la Civilisation, j'exprimais, à pareille heure, il y a un an, la foi qui nous animait et dans laquelle nous puisions le réconfort et à vous tous, les vaillants et les martyrs, je disais : "Nous reviendrons, nous reviendrons les bras chargés des lauriers de la Victoire". Et voici qu'aujourd'hui je puis clamer au milieu de vous, de vous toujours vivants en nos coeurs, les paroles suprêmes : "Vous êtes les grand vainqueurs. L'ennemi a reculé, l'ennemi a capitulé, l'ennemi a signé à Versailles l'aveu de ses crimes et de sa défaite, la Paix est revenue ; les hontes du passé sont abolies ; l'Alsace et la Lorraine nous sont rendues ; la France, votre France, est plus grande qu'elle n'a jamais été. Vous êtes vengés ; vous êtes récompensés ; soyez glorifiés à jamais !


A l'heure où je parle, la France entière, que dis-je ? le monde entier porte sa pensée sur le plus sublime spectacle de l'Histoire. Sous l'Arc de Triomphe élevé au siècle dernier à la Gloire de la Grande Armée, défile, aujourd'hui, dans une apothéose sublime une armée plus glorieuse que celle des soldats de l'An II et des soldats du Premier Empire, une armée si grande que l'immense monument ne semble plus à sa taille, celle qui a vaincu deux fois sur la Marne, qui s'est immortalisée sur l'Yser et à Verdun, celle qui, il y aura demain un an, livrait, de Nieuport à Belort, cette gigantesque bataille de plus de trois mois, dont chaque journée eut son bulletin de victoire.


Cette apothéose est la vôtre, à Vous, les Grands Morts de la Patrie, vous qui survivez si magnifiquement par votre oeuvre, vous dont la mémoire sacrée durera plus que tous les monuments humains et sera bénie en nos coeurs de générations en générations."



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DRAPEAU FRANCAIS
VIVE LA FRANCE !

M. Down, vice-consul d'Angleterre à Biarritz, prononça les quelques mots suivants :


"En assistant ce matin à cette pieuse cérémonie, permettez moi, Monsieur le Maire, de vous dire un simple mot :


"C'est que nous sommes réunis ici, pour rendre hommage aux nobles Soldats Français, morts pour la Patrie et, en ce grand jour de la célébration de la Victoire, nous portons nos pensées vers eux, car ils sont ici, devant nous, pour vivre éternellement dans nos mémoires, sachant que le sacrifice de leur vie a été fait, pour la Gloire de la France, des pays alliés et pour la paix des futures générations.


Monsieur le Maire, j'ai l'honneur de saluer en votre personne, les glorieux Poilus Français à qui toutes les nations doivent leur reconnaissance."



M. Bourcier, président de l'Union Nationale des Combattants, prit ensuite la parole en ces termes :


"C'est avec une profonde émotion que je viens, au nom de l'U. N. C. vous saluer, ô nos chers camarades.


En ce jour où toute la France est debout pour célébrer votre Victoire, notre pensée toute entière va vers vous, nos anciens compagnons.


Aujourd'hui, le Jour de Gloire est arrivé et grâce à votre sublime sacrifice, la France rayonne sur le monde entier, ébloui par votre nom immortel, ô Poilus !


Vous avez donné à notre France tant aimée le meilleur de vous-même. Mais avant de tomber, vous l'avez grandie. Vous avez haussé son nom au-dessus des gloires les plus pures. Vous avez fait rayonner sur la Patrie la beauté divine du plus noble idéal.


Vous, qui avez marché avec nous, coude à coude et le front haut sous la mitraille, ou qui obscurément avez rempli votre devoir dans la tranchée boueuse, vous qui êtes tombés face à l'ennemi, vous nous avez montré la route qu'il nous faut suivre pour que notre victoire soit complète.


Dormez tranquilles ô nos Morts Vénérés !


Comme vous nous en avez donné l'exemple au front, nous resterons unis pendant la paix et nous qui sommes restés debout, nous tous, fils de la même Patrie, tous frères de la Grande Famille des Combattants, nous ne laisserons pas s'éteindre le flambeau de vie que vous nous avez confié en mourant.


Nous serons les gardiens de ce dépôt précieux et sacré que vous avez sauvé de la ruine et de la mort et le premier de nos devoirs est celui de défendre et protéger tous ceux pour lesquels votre disparition fait de ce jour de Victoire, de joie et d'allégresse, un jour aussi de deuil.


Vous tous nos héros de la Marne et de l'Yser, de la Champagne et de l'Aisne, de la Somme et de l'Argonne, et vous aussi qui reposez au fond des océans, écoutez le frémissement de nos coeurs.


Puissiez-vous revivre quelques instants et sentir la ferveur dont nous sommes animés pour que votre sacrifice ne soit pas vain et que vos âmes constamment en communion directe avec les nôtres nous dictent à toute heure notre devoir.


Nous voulons que de tous ces champs ensanglantés jaillissent les gerbes plus fécondes de nos énergies qui referont une France toujours plus belle et plus aimée et dont le nom sera l'étoile flamboyante, guide de l'Humanité."



Sous la direction de M. Rosenfeld, les enfants des Ecoles communales ont chanté un air patriotique et l'orchestre du Syndicat des Musiciens de Biarritz a exécuté, sous la baguette de M. Dutournier, un morceau de circonstance.



Mme Claverie-Clouzet a chanté deux couplets de la "Marseillaise" dont le refrain a été repris en choeur, puis la cérémonie a pris fin."







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