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vendredi 19 décembre 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 19 DÉCEMBRE 2025 SAINT URBAIN ET SAINT ANASTASE - ORTZADAR

 


PROVERBE DU 19 DÉCEMBRE 2025 (SAINT URBAIN) (SAINT ANASTASE) (SAMANTHA) (ORTZADAR).


URBAIN : Natif de Grizac, en Lozère, en 1310, Guillaume Grimoard devient le 6ème pape à Avignon et le 200ème pape de l'Eglise catholique sous le nom d'Urbain V en 1362.



religion catholique saint sainte urbain
19 DECEMBRE SAINT URBAIN


Urbain V restera pape jusqu'en 1370.

La papauté est, à cette époque, alors retenue à Avignon, sous la surveillance du roi de France.

Urbain V tente de revenir à Rome mais ne peut y rester que 3 ans.

Urbain en est chassé par les luttes de factions locales.

Urbain V est à l'origine de nombreux développements architecturaux, de missions dans le monde entier et, avec la guerre de Cent Ans, doit arbitrer et participer à plusieurs conflits.

Urbain meurt à Avignon en 1370.

Urbain V est le seul des pontifes avignonnais à avoir été porté sur les autels avec le titre de bienheureux.

Urbain est béatifié en 1870, sous le pape Pie IX.



religion catholique saint sainte urbain
19 DECEMBRE SAINT URBAIN



ANASTASE : Anastase 1er (pape), l'un des saints Anastase.



religion catholique saint sainte anastase
19 DECEMBRE SAINT ANASTASE



Anastase est le 39ème pape, du 27 novembre 399 au 19 décembre 401 et célébré le 19 décembre en Occident.

Au sein de l'Eglise, Anastase est un homme de conciliation en particulier au moment de la querelle avec les partisans de la doctrine d'Origène.

Il est très attentif au retour des chrétiens qui, devant la persécution, ont cédé par faiblesse.

Anastase joue un rôle de médiateur entre Jérôme, Rufin d'Aquilée et Jean II de Jérusalem, dans le débat théologique sur la doctrine d'Origène.

Anastase meurt le 19 décembre 401 et est enterré à Rome, sur la via Ostiense, au-dessus des catacombes de Saint-Pontien.



ORTZADAR : J.M. Barandiaranen hiztegi mitologikoa, ikastolako zerrendatik.

Zeruan sortzen den utzai koloretsua, eguzkiak argia eurian islatzen duenean. Sineste askoren iturri izan da mitologiako izen hau. Adibidez, ekaitza dagoenean Ortzadar-en babesa eskatzen da. Ostadar honen aldaera da. Ikus Urtzi.


art nouveau arc-en-ciel
ARC-EN-CIEL ART NOUVEAU


Urtzi : Jainkoaren euskal izen zaharra XVII. mendeko Zalgize idazlearen ustez zeruaren deizio zaharra zen. Hemendik sortu dira OrtzadarOskarbi eta beste. Aurreneko aipamena XII. mendeko Codex Calixtinus-ekoa da, non Compostelako Donejakuera joateko bidea aurrenekoz deskribatzeaz, gainera euskarazko lehen hiztegitxoa ere biltzen baita. "Barbara enim lingua penitus habenturDeum uocant Urcia (...)". Horretaz gain, Euskal Mitologiako izakia ere bada, ekaitza eta harria ekartzen dituena, zenbat lekutan Hodei izenaz ezagutua. Aldaera : Ortzi.




Un décès du 19 décembre : Friedrich Melchior, baron von Grimm.



allemagne bavière diplomate homme lettres
FRIEDRICH MELCHIOR GRIMM


Né le 26 décembre 1723 à Ratisbonne (Bavière, Allemagne) - Mort le 19 décembre 1807 à Gotha (Thuringe, Allemagne).

C'est un diplomate et homme de lettres bavarois d'expression française.

Fils d'un pasteur luthérien, Friedrich commence à écrire dès le lycée.

A 19 ans, il adapte le roman Die aiatische Banise de Heinrich Anselm von Ziegler und Kiphausen au théâtre.

A partir de 1743, il se consacre surtout à l'explication, la critique et la traduction d'ouvrages français, en particulier des oeuvres de Voltaire. 

Friedrich poursuit ses études à l'université de Leipzig.

Après des études de droit public, il est précepteur d'Adolph Heinrich v. Schönberg, ambassadeur de la Saxe électorale à la diète de Ratisbonne.

En 1749, il l'accompagne à Paris et se met d'abord au service du prince de Saxe-Gotha dont il devient le lecteur.

Il est nommé ensuite secrétaire du comte August Heinrich von Friesen, et il ne tarde pas à se faire connaître des milieux littéraires, grâce à une satire où il prend la défense de l'opéra italien.

Le comte de Friesen, neveu du maréchal Maurice de Saxe, le prend pour confident jusqu'à sa mort en 1755.

Après la cantatrice Marie Fel, en 1753, Friedrich devient l'amant de Louise d'Epinay, femme de lettres, qui sera pour beaucoup dans son ascension sociale.

D'avril 1756 à septembre 1757, il est secrétaire de Louis Charles César Le Tellier, comte et futur duc d'Estrées.

Avec l'aide de ses amis Diderot et Mme d'Epinay, il rédige Correspondance littéraire, philosophique et critique, de 1753 à 1773, une feuille manuscrite, chronique de la vie intellectuelle parisienne.

Critique littéraire et surtout musical honorable, Friedrich n'a cependant pas laissé de traces dans l'histoire de la littérature.

Après avoir abandonné sa Correspondance littéraire, il voyage dans toute l'Europe (Russie, Allemagne, Danemark, Italie, Prusse...) où il est choyé et avantagé de différentes manières.

Il est ambassadeur, chargé de défendre les intérêts de Francfort à Paris, entremetteur, et pour finir, l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche le fait baron en 1774.

A la Révolution, Friedrich quitte la France avant d'y revenir en 1791 pour récupérer ses biens avant que ceux-ci ne soient confisqués.

Il s'installe à Hambourg, où il est ministre pour Catherine II, puis à Gotha, où il meurt le 19 décembre 1807, à 83 ans, presque aveugle et dans un relatif oubli.



allemagne bavière diplomate homme lettres
FRIEDRICH MELCHIOR GRIMM



Voici le proverbe du vendredi 19 décembre 2025 :


PORTUGALETE, VINO CLARETE, EDANGO NEUKE BASUTXU BETE.

Portugalete, vin rosé, j'en boirais à plein gosier.



pays basque autrefois biscaye pont transbordeur
PORTUGALETE BIZKAIA
PAYS BASQUE D'ANTAN





(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)





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UN MEURTRE À SARE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1869 (troisième partie)

UN MEURTRE À SARE EN 1869.


Un fait divers sordide secoue le village de Sare, en Labourd, habituellement paisible, en mars 1869.



pays basque autrefois pelote labourd fronton rebot
PARTIE DE REBOT A SARE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet l'hebdomadaire Le Mercure d'Orthez, le 21 août 1869 :



"Cour d'Assises de Basses-Pyrénées (Pau).

Présidence de M. De Bordenave-d'Abère, conseiller à la Cour impériale de Pau.

Audience des 6,7 et 8 août 1869.


L’Assassinat de Sare.



Quoique cette affaire présente tout autant de gravité que l’affaire St-Jean, elle n’excite pas au même degré la curiosité publique. Les dernières audiences semblent avoir épuisé l’émotion. La foule est moins grande soit dans l’intérieur de la salle, soit au dehors.



L’accusé est un homme de 50 ans environ, au front chauve, et d’une physionomie qui ne présente aucun caractère particulier. Espagnol d’origine, il ne parle que sa langue natale. Aussi faut-il recourir à un interprète dont l’intervention ajoutera encore à la longueur des débats, ce qui fait que la cour juge nécessaire l’adjonction d’un treizième juré.



Parmi les pièces de conviction, on remarque des draps et un matelas ensanglantés, des limes à scier le fer, une pince, des couteaux catalans, deux poignards, et des bougies de fabrique espagnole.



M. Jeauffreau de Lagerie, substitut du procureur général, occupe le siège du ministère public.



Me Cassou, secrétaire de l’ordre des avocats, est assis au banc de la défense.



M. le président ordonne la lecture de l’acte d’accusation. En voici le texte :


Le 19 mars 1869, trois Espagnols, les nommés Manuel Pascual Murillo, Esteban Erremondéguy, dit Choripo et Francisco Rios, se présentaient vers une heure de l’après-midi, chez le sieur Meynie, aubergiste à Saint-Jean-de-Luz.



Après y avoir pris leur repas, ils sortaient ensemble et ils ne tardaient pas à se diriger du côté de Sare, où ils arrivaient dans la soirée.



Parmi les habitations qui composent ce village, on remarque à l'extrémité orientale une vaste maison à deux étages, appartenant au docteur Dithurbide, ancien maire de Sare. La façade principale est située à l’ouest, sur le bord de la grande route, dont elle n’est séparée que par un petit jardin de quelques mètres de longueur et entouré de murs à hauteur d’appui. Cette façade est percée de cinq ouvertures à chaque étage ; au rez-de-chaussée se trouve, au milieu, la porte d’entrée, et, de chaque côté, deux fenêtres élevées de 2m 50 au-dessus du sol ; des soupiraux de cave, garnis de barres de fer, règnent au-dessus des fenêtres.



La façade est, de la maison donne sur une cour suivie d’un jardin ; mais de ce côté, le sol étant plus bas, les caves se trouvent au niveau de la cour, et au lieu de soupiraux, on a pu y ouvrir deux portes et une petite fenêtre.



Le rez-de-chaussée de la maison est divisé par deux corridors qui se coupent à angle droit et aboutissent à quatre portes extérieures. Deux pièces donnent sur la façade ouest, du côté de la route ; ce sont : à gauche de la porte d’entrée, la cuisine ; à droite la salle à manger. Sur la façade est, du côté du grand jardin, quatre chambres, deux au nord ; dans l’une couchaient les deux servantes de M. Dithurbide, Dominica Duhalde et Jeannette Lamarque, l’autre était inoccupée ; deux au midi, l’une servant à la cuisinière Françoise Etchegaray, l’autre aux deux domestiques, Martin Dargaïts et Jean Ospital.



Le premier étage reproduit les mêmes divisions que le rez-de-chaussée, et l’appartement occupé par le propriétaire se trouve au-dessus de la chambre de sa cuisinière, Françoise Etchegaray.



C’est dans cette maison, dont les portes et toutes les ouvertures étaient solidement fermées, qu’une audacieuse tentative et qu’un crime affreux allaient être commis.



Arrivés à Sare, à l'entrée de la nuit, et après avoir attendu le moment favorable pour l’exécution de leurs coupables projets, les trois Espagnols se reprochèrent de la maison Dithurbide. Vers minuit et demi, plusieurs jeunes gens en rentrant chez eux, remarquèrent en passant devant cette maison, trois individus arrêtés au près de la porte du petit jardin, il les saluèrent, mais ne reçurent aucune réponse.



Ils avaient fait deux cents pas à peine lorsqu’ayant entendu des cris et, supposant que c’était quelques-uns de leurs camarades qui les appelaient, ils revinrent sur leurs pas ; les trois inconnus arrêtés devant la maison Dithurbide, avaient disparu. C’est à ce moment sans doute, qu’ils se préparaient à commettre leurs crimes. Tout semblait en favoriser l’exécution : la nuit était des plus sombres, le vent et l’orage allaient bientôt empêcher les cris d’être entendus.



Les accusés essayèrent d’abord de s’introduire dans la maison du docteur Dithurbide, en forçant l’une des portes qui donne accès dans les caves, car des traces d’effraction ont été constatées sur la porte elle-même et sur les pierres qui l’entourent. N’ayant pas réussi dans ce premier essai, les malfaiteurs firent le tour de la maison, et, s’arrêtant devant la façade ouest, ils commencèrent à scier les barreaux de fer qui garnissaient l’un des soupiraux de la cave. Mais ils s’aperçurent sans doute que ce, travail allait leur demander beaucoup de temps et d’efforts ; aussi, renonçant bientôt à cette difficile opération, ils songèrent à un autre moyen. Ils découvrirent non loin de là et devant la maison d’un charpentier des chevalets en bois qu’ils transportèrent dans le jardin de M. Dithurbide et ils les placèrent contre l’une des fenêtres. Munis alors d’une lime et d’un levier, ils forcèrent le contrevent, brisèrent l’un des carreaux, détachèrent un treillis en fer qui se trouvait dans l’intérieur, et ouvrirent la croisée.



Après s’être ainsi introduits dans la cuisine et avoir refermé le contrevent qu’ils avaient ouvert, ils allumèrent des bougies, se noircirent le visage avec la suie de la cheminée, quittèrent leurs chaussures, s’emparèrent de plusieurs échevaux de fil, qui devaient sans doute leur servir à emporter le produit de leur vol, et, tenant une lumière d’une main, leurs poignards ouverts dans l’autre, ils s’avancèrent, avec précaution, dans les corridors du rez-de-chaussée.



Ils essayèrent d’abord de pénétrer dans la chambre où couchait la cuisinière ; heureusement pour cette femme, contre son habitude, elle s’était ce soir-là, fermée à clef. Ils se dirigèrent alors vers la salle à manger dont ils ouvrirent la porte, et, continuant leurs recherches, ils arrivèrent dans la chambre qu’occupaient Martin Dargaïts et Jean Ospital. Dès leur entrée, ils se précipitèrent sur le lit où dormaient les deux domestiques, et, découvrant Martin Dargaïts, l’un des accusés lui plongea son poignard dans le ventre avec tant de force que le corps fut traversé et que la lame meurtrière put percer encore le drap du lit et le matelas. Martin Dargaïts s’éveillait au moment où il se sentit frappé, et, malgré la gravité de la blessure qu’il avait reçue, il eut la force et le courage de sauter à bas de son lit et de s’élancer vers le fusil suspendu à la muraille. Une lutte terrible s’engage alors entre les assassins et leur malheureuse victime ; les lumières tombent et s’éteignent, un coup de feu retentit ; Dargaïts, saisissant l’un des malfaiteurs, malgré les coups dont il est encore frappé, le renverse à terre, lui étreint fortement la gorge et appelle au secours. Pendant ce temps, le jeune Ospital, réveillé par ces cris et ces plaintes terribles, s’était glissé hors de son lit. Dargaïts lui demanda d’ouvrir la fenêtre de la chambre ; le jeune enfant parvint à le faire et courut aussitôt se cacher dans une armoire de la cuisine.



Les autres domestiques de la maison sont réveillés à leur tour ; le docteur Dithurbide est averti par sa cuisinière que des voleurs se sont introduits dans la maison ; tous appellent leurs voisins à leur aide. A ces cris, deux des malfaiteurs s’étaient hâtés de prendre la fuite. Dargaïts tient toujours dans son étreinte énergique celui qui l’a frappé, mais bientôt il sent que ses forces l’abandonnent, il voit que personne ne répond à ses cris, il se relève, et saisissant son agresseur dans un suprême effort, il le jette par la croisée.



Cela fait, le malheureux blesse, dont les entrailles sortaient par une plaie béante, dont le corps était criblé de coups, rassemble ses dernières forces pour monter au premier étage et frapper à la porte de son maître.



Le docteur Dithurbide, terrifié par les cris qui sont arrivés jusqu’à lui, était en ce moment à la fenêtre, occupé à demander des secours ; l’appel de Dargaïts n’arrive pas jusqu’à lui, et son infortuné domestique, après avoir inondé de sang les escaliers et les corridors, se traîne jusque dans une chambre voisine et se jette sur un lit.



Le vent, l’orage avaient empêché les cris d’être entendus du dehors ; cependant, vers trois heures et demie du matin, les voisins arrivent ; on s’empresse autour de la victime, mais après avoir raconté la scène terrible qui vient d’avoir lieu, la lutte qu’il a eu à soutenir, Dargaïts ne larde pas à expirer.



On cherche alors de tous côtés ; la chambre dans laquelle le crime avait été commis, offrait le spectacle le plus affreux ; au milieu du plus grand désordre, on trouva un long poignard ensanglanté, un couteau-poignard fraîchement aiguisé, une courroie en cuir, une casquette de drap, des débris de bougie et d’allumettes chimiques de fabrication espagnole. Sur la muraille on aperçut la trace d’un coup de feu ; dans la cour, au-dessous de la fenêtre, on retrouva une seconde casquette, et plus loin des empreintes de pieds nus.



Aussitôt l’éveil est donné, l’autorité est avertie, on se met à la poursuite des assassins, et, quelques heures après le crime, Pasqual Murillo, qui s’était blessé à l’orteil, en tombant de la fenêtre, qui avait marché toute la nuit, les pieds nus, à travers les broussailles, brisé de fatigue, grelottant de froid, fut obligé de demander un asile dans une maison de St-Pée, où il ne tarda pas à être arrêté par l’autorité locale.



Interpellé sur la cause de ses blessures et le désordre de ses vêtements, il prétendit qu’il avait été arrêté et dépouillé par des malfaiteurs ; mais bientôt, comprenant qu’il ne pouvait se défendre en présence des charges qui pesaient sur lui, il se décida à entrer dans la voie des aveux.



pays basque autrefois sare labourd place
SARE 1869
PAYS BASQUE D'ANTAN


Comme on devait s’y attendre, Murillo a cherché à rejeter sur ses complices la plus grande part de responsabilité dans les crimes qui ont été commis.



Il a prétendu qu’avant la soirée du 19 mars, il n’était jamais venu dans la commune de Sare, que sa rencontre avec Esteban Erremondeguy et Francisco Rios, à Saint-Jean-de-Luz, avait été toute fortuite ; que ce sont ces jeunes gens qui ont eu les premiers la pensée de commettre un vol, et qu’il n’a pas su résister à leurs sollicitations, que ses deux compagnons seuls ont frappé l’infortuné Dargaïts, et qu’il est resté étranger a ce meurtre.



Malheureusement pour lui l’information est venue montrer combien ses allégations étaient mensongères.



Peu de temps avant le crime, Murillo a été vu à plusieurs reprises, et sous des costumes différents, implorant la charité dans le bourg de Sare et dans les habitations isolées, préparant sans doute, dès ce moment, la réalisation de ses criminels et audacieux projets, étudiant les chemins, les maisons, les habitudes.



De plus, les médecins ont constaté que sur les dix blessures que présentait le corps de la victime, huit avaient été faites à l’aide d’une arme aiguë, comme le poignard ensanglanté trouvé dans la chambre où le meurtre avait été commis. — Murillo a soutenu que ce poignard ne lui appartenait pas ; mais deux ou trois jours après le crime, et à 600 mètres de la maison Dithurbide, au milieu d’un champ qu'il a dû nécessairement traverser pour aller rejoindre la route de Saint-Pée, on a relevé le fourreau du poignard que Murillo seul a pu laisser tomber, car ses complices avaient pris la fuite dans une direction tout opposée.



Enfin, Dargaïts a déclaré avant de mourir, qu’aussitôt après avoir été frappé, il s’était jeté sur ses agresseurs, et c’est Murillo qui à ce moment se trouvait le plus à portée de lui, car c’est avec Murillo qu’a eu lieu cette lutte terrible, dans laquelle la malheureuse victime a montré tant de courage et tant d’énergie.



Et maintenant si on se rappelle les antécédents de cet homme, condamné déjà en Espagne, en 1850, à cinq années d’emprisonnement, pour vol commis avec effraction, si on compare son âge à celui de ses compagnons, si on se rappelle ses deux tentatives d’évasion de la maison d’arrêt de Bayonne, l’arme redoutable qu’il avait préparée pour frapper ceux qui oseraient l’arrêter dans sa fuite, ses menaces réitérées contre ses gardiens, il n’est pas possible de douter que Murillo ait été l’organisateur du crime et que sa main ait porté au malheureux Dargaïts les coups nombreux qui lui ont donné la mort.



Quant à ses complices, leur culpabilité est aussi certaine, mais ils ont réussi, jusqu’à ce jour, à échapper à toutes les poursuites.



pays basque autrefois labourd pelote fronton
PARTIE DE PELOTE SARE
PAYS BASQUE D'ANTAN


En conséquence, Manuel-Pascual Murillo, Esteban Erremundeguy et Francisco Rios, sont accusés de s’être rendus coupables :


1° D’avoir, dans la nuit du 19 au 20 mars 1869, et, en tout cas, depuis moins de dix ans, commis comme auteurs ou comme complices, par aide ou assistance, dans les faits qui l’ont préparée, facilité ou consommée, une tentative de vol, dans une maison habitée, ou servant à l’habitation, la nuit, au nombre de deux ou de plusieurs personnes, à l’aide d’escalade, d’effraction extérieure, et étant porteurs d’armes apparentes ou cachées ; laquelle tentative manifestée par un commencement d’exécution, n’a manqué son effet que par suite des circonstances indépendantes de la volonté de son auteur ;

2° D'avoir, dans le même temps et au même lieu, comme auteurs ou comme complices, par aide ou assistance, dans les faits qui l’ont préparé, facilité ou consommé, commis volontairement ou avec préméditation, un homicide sur la personne du nommé Dargaïts, domestique du docteur Dithurbide.

Avec la circonstance que ledit homicide a précédé, accompagné ou suivi ladite tentative de vol ci-dessus spécifiée.


Crimes prévus et punis par les art. 397. 381, 59, 60, 295, 296, 297, 302 et 304 du code pénal."




A suivre...



(Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)







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jeudi 18 décembre 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 18 DÉCEMBRE 2025 SAINT GATIEN - GEXAN

 

PROVERBE DU 18 DÉCEMBRE 2025 (SAINT GATIEN) (GEXAN).


GATIEN : Gatien (ou Cassien ou Gratien) est envoyé en mission en Gaule par le pape Fabien vers 250.



religion catholique saint sainte gatien
18 DECEMBRE SAINT GATIEN DE TOURS

Gatien devient évêque de Tours et il le restera durant 50 ans.

Après sa mort, vers 300, sa dépouille est transférée par Saint Martin dans la basilique de Saint-Lidoire.

Gatien est fêté dans le diocèse de Tours le 19 octobre.

Gatien est le saint patron des cathédrales et de leurs bâtisseurs.





GEXAN : Erderaz, Gratien eta Graciano.

Graciano (es), Gratien (fr), Gratian (en).

Latineko Gratianus izenetik, eta hau Gratus "atsegina"-tik. Erroman maiz erabili zen ; Amiens inguruan martirizatutako santu bat (III. m.) eta erromatar enperadore bat (IV. m.) deitzen ziren honela. Hala ere, zuzenbide kanonikoko Graziano idazlearen kanon bildumari esker egin da ezaguna. Santuaren eguna abenduaren 18an da. 

Aldaera : Gartzen (Deun-ixendegi euzkotarra) eta Geraxan.



Une naissance du 18 décembre : Kristina Alexandra Vasa, dite Christine de Suède.



femme reine suède 17ème siècle rome mécène
PORTRAIT DE LA REINE CHRISTINE DE SUEDE
PAR DAVID BECK



Née le 18 décembre 1626 à Stockholm (Suède-Finlande) - Morte le 19 avril 1689 à Rome (Etats pontificaux).

Christine est reine de Suède de 1632 à 1654, avec le titre réel de "roi de Suède" et sous le nom de reine Christine.

Enfant unique de Gustave II Adolphe et de Marie-Eléonore, elle est élevée comme un garçon.

Son père meurt au combat, alors qu'elle n'a que 6 ans.

Sa mère névrosée la négligeant, elle fait plusieurs chutes, laissant à Christine une épaule déformée.

Après la mort de deux enfants en bas âge, son père avait réglé sa succession, obtenant des nobles la suppression de la dévolution exclusivement masculine dès 1627.

Cela permet à Christine de monter sur le trône sans opposition, sous la tutelle du chancelier Axel Oxenstierna, le "Richelieu" suédois.

Elle reçoit un enseignement sévère, avec la pratique des arts et du sport s'ajoutant aux études traditionnelles des langues et de l'histoire.

Majeure en 1644, elle s'oppose rapidement au chancelier Oxenstierna.

Favorable à la paix, elle met fin aux conflits armés avec le Danemark, faisant de la Suède, grâce à des acquisitions, la première puissance nordique.

Christine est couronnée en 1650.

Rebutée par les liens du mariage, les chroniqueurs de son époque lui prêtent plusieurs amants, et des relations saphiques. De plus, elle s'habille en homme et fume la pipe.

Débarrassée des conflits, elle peut se consacrer aux lettres et aux arts, soutenant les peintres hollandais et des érudits français tels Descartes, Saumaise, Bochart ou Saint-Amant.

Elle fait des dépenses exorbitantes, mettant à mal les finances du royaume.

En février 1654, Christine annonce son abdication, prenant effet au 6 juin 1654, et c'est son cousin Charles-Gustave qui lui succède.

Elle négocie son abdication contre des donations et quitte définitivement la Suède, faisant étape à Hambourg, Anvers et Bruxelles où elle se convertit secrètement au catholicisme.

Après différents allers-retours entre la France et l'Italie, elle va tenter par deux fois de reprendre la couronne de Suède, suite aux décès des rois en place, mais c'est un échec.

Elle se fixe définitivement à Rome en octobre 1658, où elle est la mécène de plusieurs artistes, peintres, musiciens, etc...

En 1674, Christine crée l'académie du Riario, qui deviendra l'Académie d'Arcadie, société de lettrés et d'artistes.

Elle meurt à Rome d'érysipèle, le 19 avril 1689.

Elle est considérée comme une pionnière du féminisme.



femme reine suède 17ème siècle rome mécène
PORTRAIT REINE CHRISTINE DE SUEDE


Voici le proverbe du jeudi 18 décembre 2025 :



KUKUEN KANTATZEAN, EUTI TA EGUZKI.

Quand les coucous chantent, pluie et soleil.



pays basque peintre arrue danseurs
DANSEURS DE RAMIRO ARRIE
PAYS BASQUE D'ANTAN




(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)





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L'INAUGURATION DU MONUMENT AUX MORTS DE BOUCAU EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN MAI 1922

INAUGURATION DU MONUMENT AUX MORTS DE BOUCAU EN 1922.


Dès avril 1919, l'Amicale Boucalaise (Boucau-Stade) demande à la Mairie du Boucau l'autorisation d'organiser des souscriptions, fêtes sportives, concerts etc. dont le produit sera exclusivement destiné à l'élévation d'un Monument aux Morts.



pays basque autrefois labourd  monument morts inauguration
MONUMENT AUX MORTS DE BOUCAU
PAYS BASQUE D'ANTAN


En juin 1920, la souscription publique pour l'érection de ce monument s'élève à 23 000 francs (+1 

000 francs de la Mairie) et il est décidé que le monument sera érigé sur la place Jean Bourgeois.




Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Biarritz, de Bayonne et du Pays Basque, le 8 mai 

1922, sous la plume de Georges Blançon :



"Aux Morts pour la Patrie.

La Cérémonie d'Inauguration.



Hier après-midi, a eu lieu, par un temps radieux, devant une foule considérable non seulement de Boucalais, mais encore d'habitants de Bayonne et de communes voisines, l'inauguration du Monument aux Morts de la guerre.



C'est une très belle oeuvre qui fait honneur au sculpteur Julien, enfant du Boucau. Le poilu fièrement campé, adossé à des blés en épis, dans un geste résolu, s'apprête à lancer la grenade sur l'ennemi qui menace le sol de la Patrie et les moissons nouvelles. Ce monument s'élève sur un terrain acquis par le Comité, près de la gare.



A trois heures, les autorités se sont rendues au pied de la statue encore couverte d'un voile, mais qui tomba sur une sonnerie de clairon à laquelle succéda la "Marseillaise", chantée par les garçons de l'école communale. Après eux, les fillettes chantèrent avec un ensemble parfait et un grand sentiment un très bel hymne de Rameau : "Sur les chemins conduisant à la gloire..."



Puis M. Ribes, secrétaire du Comité, fit, d'une voix forte, l'appel de 138 enfants du Boucau morts pour le pays.



Autour du Monument, on remarquait la présence de MM. Fauconnier, sous-préfet ; Henri Dordezon, conseiller général ; Celhay, conseiller d'arrondissement ; Sabatier, procureur de la République ; le capitaine de gendarmerie Tisnès ; Duhourcau, président des Anciens Combattants ; les membres du Comité, etc...



Discours de M. Dordezon.



Après cet appel, que les enfants couronnèrent d'un émouvant "Morts au Champ d'Honneur !", M. Dordezon prit la parole en ces termes :


"Camarades, Mesdames, Messieurs,


Au nom de mes amis du Comité du Monument, je remercie les patriotes qui nous ont permis, grâce à leur générosité, d'honorer dignement les braves dont nous célébrons en ce jour la mémoire glorieuse.


Meri à vous tous qui êtes venu leur apporter votre tribut d'admiration et de reconnaissance.


Ils sont 138 qui payèrent de leur vie la défense de ce deux mots symboliques : "Honneur-Patrie", gravés dans le socle de la statue, mots qui ne peuvent être dissociés.


Aussi, est-ce avec le plus grand respect que je salue les familles de nos chers morts dont ce Monument perpétuera le souvenir. "La guerre défensive que ces Français héroïques ont soutenue, était la guerre de la Liberté contre les Empires militaristes, belliqueux et autoritaires.


La victoire de nos soldats fut la victoire du Droit sur l'Arbitraire, la victoire de la Justice démocratique sur les Dictatures sanglantes, la victoire de l'Avenir radieux et pacifique dont la vision a tant de fois hanté les rêves de ceux qui se sont battus et de ceux qui sont tombés.


C'est ce qu'il ne faut jamais oublier, à travers les trop longues discussions d'une paix trop souvent débattue.


La France ne réclame rien, en vertu de sa victoire, qu'elle ne soit fondée à revendiquer en vertu de son droit.


C'est par le sacrifice de nos morts que se justifient des prétentions qu'une politique de courte vue taxe parfois d'impérialisme.


C'est pour garantir à jamais la paix du monde que nous devons exiger que réparation et justice soient faites aux victimes de l'agression.


Le plus grand scandale de la raison humaine, la plus amère dérision de la morale démocratique, ce serait que dans le Conseil des peuples, ceux qui ont voulu la guerre fussent admis de plein droit et sans conditions, au même traitement que ceux qui l'ont subie.


Honorer nos morts et exalter leur sacrifice, ce n'est pas entretenir dans le monde des germes de haine inexplicables, c'est rester fidèle à la cause même de la Justice et de l'Humanité.


Et vous, chers enfants, rappelez-vous toute votre vie durant, ce que vous devez à ces braves Poilus ; lisez souvent leurs noms jusqu'à les connaître par coeur, car c'est grâce à leur sacrifice que vous pouvez encore vous dire : Français.


D'ailleurs, les maîtres et les maîtresses qui vous dirigent et qui jouissent de la confiance et de la sympathie de la population tout entière savent vous inculquer ces deux beaux principes : "L'Amour de la Patrie et la Reconnaissance à nos grands Morts".


Et puis plus tard, vous rappelant cette strophe de notre chant national : "Nous entrerons dans la carrière quand nos aînés n'y seront plus"... si la Patrie était en danger, vous puiseriez dans l'exemple de vos pères le courage nécessaire pour la défendre, et au besoin, comme eux, vous saurez mourir pour Elle !"



Ce discours fut très vivement applaudi.




pays basque autrefois labourd  monument morts inauguration
MONUMENT AUX MORTS DE BOUCAU
PAYS BASQUE D'ANTAN



Discours de M. Duhourcau.



M. Duhourcau prononça alors le beau discours suivant :


"Habitants du Boucau,


C'est avec raison que, dans la plupart des communes, les combattants ont voulu voir figurer dans le monument aux Morts un poilu. Parfois, il est seul, bien campé, et sa mâle attitude, sa robustesse disent ce qu'il a fallu virilité pour gagner la guerre ; parfois, il est gisant et la Patrie ou la Gloire le vient couronner, tandis que pleure autour de lui sa famille ; ainsi est exprimé que nous ne connaissons pas, comme d'autres, la victoire "fraiche et joyeuse" et que dans nos coeurs pleins d'humanité notre orgueil est tout voilé de larmes.


Pour ma part, je préfère le Poilu debout et en action, comme ici. Ainsi est mieux rendu sensible à tous qu'il demeure au milieu de nous toujours vivant, prêt à agir, qu'il est encore là, le vainqueur, et même "un peu là", comme il avait coutume de dire dans sa franche et gouailleuse familiarité. Il est heureux que, de la sorte, dans les villes et villages de France, sur la place publique ou, à défaut, sur le bord de la route, le coeur populaire dresse la figure héroïque et douloureuse du Poilu dont l'énergie sauva la Patrie. Posté, comme ici, à l'entrée de la commune, il semble le veilleur éternel prêt à crier "halte-là" à ceux qui voudraient passer leur chemin en oubliant les Morts de la guerre, ou pis encore en renonçant à leur victoire. Gloire à l'homme sublime qui a sacrifié sa vie pour nous conserver nos belles raisons de vivre. Honneur au représentant du peuple profond des Morts qui nous garde à jamais de l'oubli et des abdications insensées.


Il est beau que le sculpteur Julien, enfant du pays à l'âme brulante, ait appuyé son poilu à des gerbes de blé ; s'il paraît les défendre comme pour nous marquer que nous tenons beaucoup de lui notre pain quotidien, il rappelle aussi que, tel un épi humain, il a levé du sol de France, qu'il est le fils de nos campagnes qui lui transmirent leur grave allégresse et leur force. De cet endroit où vous l'avez placé, Boucalais, il atteste vos maisons, vos vergers, vos champs, vos usines, et sa rivière et ses montagnes qu'il leur fut jusqu'au bout fidèle et sur là-bas sur le front, donner son corps pour consolider le rempart qui arrêta l'envahisseur. C'est bien que son uniforme semble maculé de la boue des tranchées ; ce héros apparaît mieux ainsi ce qu'il fut : un homme façonné dans sa terre par le génie de la race et jeté tel quel à la bataille contre l'ennemi de tout ce que porte — richesses, idées, sentiments — notre généreuse patrie. Il est le citoyen militant, le travailleur conscient de sa dignité et de ses droits qui lutte pour cette vaste, bienfaisante et fraternelle association, voulue par la nature, acceptée de son coeur et de sa raison, la France.


Certains peut-être auraient préféré voir à ce héros une attitude plus sereine qui eût exprimé que ses compagnons et lui reposaient tranquilles en de mystérieux paradis, leur tâche terminée. Hélas ! messieurs, faut-il donc que les événement parlent plus haut encore ?... Ô morts, répondez à ceux qui vous croient satisfaits ! L'heure viendra-t-elle jamais que vos esprits puissent nous abandonner à nous-mêmes ? Soldat jailli du milieu de tous ces noms des victimes pour signifier que tu es leur porte-parole, soldat, n'es-tu pas dressé, grenade en main, pour entrer dans ces conférences honteuses où des alliés qui trahissent la sainte amitié des batailles tentent d'établir pour nous une paix sans victoire, comme si la guerre n'avait pas été bien close par ton triomphe ? Messieurs, ne l'entendez-vous pas qui vous parle au fond de l'âme, ce protestataire douloureux ? Il dit : "Frères, soyez comme moi-même. Veillez, les poings non encore desserrés. Notre victoire n'est pas sûre. Gardez-vous des gens sans âme de la mercante et de la finance internationales qui ne veulent pas tenir compte dans leurs sales calculs de la valeur de notre sang et du prix qui lui est dû. Ils provoquent ainsi la revanche de l'ennemi que nous avions abattu et rouvrent le cycle des combats. Ils font revenir sur vous et sur nos enfants dont nous avons voulu les écarter les malheurs de la détestable guerre. Nous ne le permettrons pas. Nous avons assez souffert, cela suffit ; que nos maux vous soient épargnés ! S'il faut sonner le réveil des âmes pour aider la réaliste et ferme politique d'un chef de gouvernement qui voit le péril, c'est nous, les Morts, qui, dans chaque village du pays, reviendrons rallier et rassurer les vivants. Nous voulons que tous vous puissiez vivre dans la paix que nous croyions vous avoir conquise. A cette heure, il suffit que vous ne vous trahissiez pas vous-mêmes et nous écoutiez, nous, vos exemples et vos souverains conseils. Mais pour que vous nous entendiez et soyez raffermis par nos appels, ne nous oubliez pas un seul jour. Je suis planté ici, homme-drapeau des Morts. Ne passez jamais indifférents devant moi qui ai l'honneur de figurer ceux auxquels les communes de France, unanimes, doivent le plus légitime des cultes.


C'est ce culte à rendre au Poilu par qui, dans toutes les localités, sera resserré le patriotisme, c'est ce culte qui n'aura pas de dissidents que Dordezon a voulu promouvoir, en faisant, à l'antique, graver ces deux mots au-dessus de l'inscription commémorative : Passants, saluez !


Ce salut dû aux 138 enfants du Boucau tombés là-bas pour nous tous, au nom des mutilés et combattants du pays je l'apporte aujourd'hui, de toute mon âme, à ce Poilu qui représente les Morts, à leurs familles qui les ont formés ou dont la pensée soutint leur constance dans la bataille, enfin à leurs camarades survivants qui continuent leur esprit, maintiennent ici leur souvenir et ne souffriront pas que soit annihilée leur victoire avec les promesses de bonheur qu'elle nous apportait."



Des applaudissements répétés saluèrent cette péroraison.



Le discours de M. Fauconnier.


M. Fauconnier, sous-préfet, prit la parole à son tour. Nous ne pouvons que résumer ici en quelques lignes son discours qui ne fut pas moins émouvant que ceux qui l'avaient précédé.


Il a remercié le comité de l'honneur qu'il lui avait fait en l'invitant à cette cérémonie et exprimé sa fierté de saluer ce monument aux morts du Boucau. Il a rappelé le magnifique élan de la nation entière pour la défense du sol sacré.


"A l'exemple de leurs ancêtres de la Révolution, ils ont répondu à l'appel de la Patrie en danger. Nous poursuivrons énergiquement la tâche qu'ils ont entreprise, à la lumière de la grande lueur qui les a éclairés et qui doit nous éclairer à notre tour. Nous ferons en sorte que ne soit pas mutilée la victoire qu'ils nous ont si bien gagnée !"


M. Fauconnier fut, lui aussi, l'objet d'une ovation, après quoi le cortège, drapeaux en tête, alla au cimetière saluer les tombes des héros.


Une contre-manifestation tentée à l'issue de l'inauguration par la municipalité communiste du Boucau, a avorté. Elle n'a pu troubler l'ordre de cette cérémonie profondément émouvante."





(Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)







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mercredi 17 décembre 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 17 DÉCEMBRE 2025 SAINT MODESTE DE JERUSALEM ET SAINT JUDICAËL ET SAINT JEAN DE MATHA - ITXARO

PROVERBE DU 17 DÉCEMBRE 2025 (SAINT MODESTE) (SAINT JUDICAËL) (SAINT JEAN DE MATHA) (ITXARO).


MODESTE (DE JERUSALEM) : Modeste naît à Sivas (Turquie) en 537.



religion catholique saint sainte modeste
17 DECEMBRE SAINT MODESTE DE JERUSALEM

Ayant perdu ses parents très jeune, Modeste est alors élevé dans une famille chrétienne.

Adulte, vendu comme esclave en Egypte, Modeste convertit son maître au christianisme, avant d'être libéré.

Modeste se retire alors sur le mont Sinaï, puis devient prêtre et supérieur du cloître Saint-Théodore, près de Bethléem.

Modeste est élu patriarche au moment du retour de la Vraie Croix, en 630.

Modeste meurt le 17 décembre 634 à Jérusalem.



JUDICAËL : Judicaël est un saint breton, né vers 590.

Fils du roi Judhaël de Domnonée et de la reine Pritelle, il est le roi des Bretons au 7ème siècle.

Judicaël meurt le 16 ou 17 décembre 647 (ou 652).



religion catholique saint sainte judicaël
17 DECEMBRE SAINT JUDICAËL


JEAN DE MATHA : Jean de Matha.




religion catholique saint sainte jean matha
17 DECEMBRE SAINT JEAN DE MATHA



Né le 23 juin 1160 à Faucon-de-Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence) et mort à Rome (Italie) le 17 décembre 1213, c'est un religieux provençal.

Il est le fondateur, avec saint Félix de Valois, de l'ordre de la Sainte Trinité, appelé aussi ordre de la Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs, ou Trinitaires.

Il est canonisé en 1666 par le pape Alexandre VII.

Les noms de Jean et de Félix seront insérés dans le martyrologe romain en janvier 1671 par un décret du pape Innocent XI.

En mars 1694, les fêtes des deux saints seront étendues à l'Eglise universelle.




ITXARO : "Esperantzari" deitzen zaio "Itxaropena", izena bezain beharra izana. Ntra. Sra. de la Esperanza.



religion catholique saint sainte esperanza
NUESTRA SEÑORA DE LA ESPERANZA


Itxaropena hiru bertute teologaletako bat da kristauentzat ; beste biak Fedea eta Karitatea dira. Santa Sofiak hiru bertuteon izenak jarri zizkien alaba martirieu. Hauen santutegia Conques herria dago, Frantzian. Aldaerak : Itxaropena eta Espe (Deun-ixendegi euzkotarra). Baliokideak : Esperanza (es) eta Esperance (fr).



Un décès du 17 décembre : Marie-Louise Léopoldine Françoise Thérèse Josèphe Lucie de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d'Autriche, princesse de Hongrie et de Bohême. 



france impératrice napoléon parme autriche
PORTRAIT DE L'IMPERATRICE MARIE-LOUISE D'AUTRICHE


Née le 12 décembre 1791 à Vienne (Autriche) - Morte le 17 décembre 1847 à Parme (Parme).

Elle est impératrice des Français de 1810 à 1814, puis duchesse de Parme, Plaisance et Guastalla jusqu'en 1847.

Elle est la fille aînée (onze frères et soeurs) de l'archiduc héritier François 1er d'Autriche et de sa seconde épouse Marie-Thérèse de Bourbon-Naples.

Marie-Louise étudie les langues, en particulier le français, langue internationale de l'époque, et l'italien, autre langue maternelle de ses parents alors que son allemand reste plutôt médiocre.

Le reste de la formation prévoit des notions générales mais peu approfondies de littérature, de calcul, de géographie et d'histoire de la Maison d'Autriche et des principales dynasties d'Europe.

Après le divorce de Napoléon 1er de Joséphine de Beauharnais, en décembre 1809, celui-ci cherche à se remarier et choisit Marie-Louise comme future épouse pour sceller le traité de Schönbrunn entre la France et l'Autriche.

Le mariage avec Napoléon 1er a lieu le 11 mars 1810 et de cette union, naît un fils Napoléon II (l'Aiglon), le 20 mars 1811.

Par son mariage, elle devient Impératrice des Français et son règne va durer 4 ans et 6 jours.

En avril 1814, quand Napoléon est vaincu par la Sixième Coalition, Marie-Louise décide de ne pas le suivre dans son exil à l'île d'Elbe, mais rentre avec son fils à la cour de Vienne.

A l'issue des Cent-Jours et de la défaite décisive de Napoléon à Waterloo, l'impératrice, pour mieux défendre les intérêts de son fils, décide de rester fidèle à sa famille d'origine, les Habsbourg-Lorraine.

Le Congrès de Vienne lui accorde, en 1815, les duchés de Parme, Plaisance et Guastalla.

Durement critiqué par les Français pour avoir abandonné Napoléon au moment de la débâcle, Marie-Louise, qui gouverne pendant une période troublée, réussit, en revanche, par une politique éclairée et sociale étroitement surveillée par l'Autriche, à être très aimée des Parmesans qui l'appellent "la bonne duchesse".

Après la mort de Napoléon 1er, en mai 1821, elle épouse, en août 1821, le comte Adam Albert de Neipperg, avec lequel elle aura 4 enfants et qui meurt en février 1829.

En juillet 1832, son fils, le duc de Reichstadt, meurt de la tuberculose.

En février 1834, elle épouse, en troisième noce, le comte Charles-René de Bombelles.

Marie-Louise meurt le 17 décembre 1847, à 56 ans, d'une pleurésie rumatoïde.


france impératrice napoléon parme autriche
MARIE-LOUISE D'AUTRICHE, DUCHESSE DE PARME 1839
Par Giovan Battista Borghesi — Galleria nazionale di Parma, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7335563



Voici le proverbe du mercredi 17 décembre 2025 :


JOKU-ALE BAZERATE, LAISTER ESKEAN ATEZ-ATE.

Si vous vous adonnez au jeu, bientôt, vous mendierez de porte en porte.




pays basque autrefois mendiants pauvres
MENDIANTS
PAYS BASQUE D'ANTAN



(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)




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