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mercredi 19 novembre 2025

INCIDENT DE FRONTIÈRE À JAXU EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE EN 1830

INCIDENT DE FRONTIÈRE À JAXU EN 1830.


En 1830, la commune de Jaxu, en Basse-Navarre, comprend environ 500 habitants.



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BLASON DE JAXU BASSE-NAVARRE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta au sujet de Jaxu, le quotidien Journal du Commerce, le 15 novembre 1830 :



"La dépêche télégraphique expédiée à Bayonne par le nouveau ministère, et transmise sur-le-champ au préfet, à Pau, non seulement prescrit de faire dissiper tous rassemblemens d'Espagnols et de leurs adhérens qui pourraient encore se former sur la frontière, et de les diriger sur Bourges ; mais elle porte en outre que tous ceux qui ne seront pas rendus dans cette ville dans un délai déterminé, seront privés des secours que le gouvernement est décidé à leur accorder.



Le Mémorial des Pyrénées donne, dans les termes suivans, d'après une lettre de Saint-Jean-Pied-de-Port du 6 novembre, les détails de nouvelles déprédations commises par les Espagnols :



"Pendant que les Espagnols constitutionnels et les partisans de Ferdinand se battaient et que le petit nombre de soldats sur la frontière n'était occupé qu'à faire respecter notre territoire, la guerre entre les pasteurs français et espagnols de l'Ahescoa ne discontinuait pas. Les rapines partielles ont repris depuis quinze jours, de la part de ces derniers, et les troupeaux du village de Jaxu ont eu particulièrement à souffrir de ces événemens peu importans, mais quotidiens. les pasteurs de Jaxu, exaspérés de cet état de choses, rencontrèrent, hier matin, plus de 150 animaux appartenant aux Espagnols en deçà de la ligne séparative des deux territoires. L'occasion parut favorable à l'exercice de représailles !... on ne l'a pas laissé échapper. Ces animaux ont été saisis et conduits vers Saint-Jean-Pied-de-Port, où ils arrivèrent hier à midi. Un attroupement espagnol, composé de plus de 500 paysans, armés, a suivi de loin et sans pouvoir reprendre les troupeaux pignorés. Le rassemblement s'est approché jusqu'à la montagne d'Orisson et à la vue du village de Saint-Michel, près de Saint-Jean-Pied-de-Port. De là, il a rétrogradé en traquant et emmenant en Espagne la totalité des troupeaux français qui paissaient paisiblement dans nos propres pâturages. Le nombre d'animaux de toute espèce, compris dans cet enlèvement, s'élève à plus de six mille. La plus grande partie des communes de Saint-Jean-Pied-de-Port sont intéressées dans cet enlèvement général. On blâme hautement l'entreprise du village de Jaxu, pour avoir agi sans prévenir les autres localités qui ont ainsi été prises au dépourvu.



Un grand nombre de propriétaires des troupeaux enlevés se concertaient aujourd'hui pour adopter un moyen de reprendre leur propriété. Les uns proposaient des mesures de conciliation, d'autres penchaient pour courir aux armes, poursuivre les ravisseurs et les combattre jusqu'à restitution. Je ne sais ce qui en adviendra. Mais l'esprit public est singulièrement monté : on se plaint de ce qu'on n'arme pas les gardes nationales des localités exposées à toute irruption des Espagnols. On parle de s'emparer des caisses d'armes qu'on expédie, chose inconcevable, depuis quelques jours, de la citadelle vers l'intérieur."



(Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)



Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

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