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lundi 15 décembre 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 15 DÉCEMBRE 2025 SAINTE VIRGINIE - OLATZ

 


PROVERBE DU 15 DÉCEMBRE 2025 (SAINTE VIRGINIE) (CHRISTIANE) (YANN) (OLATZ).


VIRGINIE : Virginie Centurione Bracelli naît à Gênes (Italie) le 2 avril 1587.



religion catholique saint sainte virginie
15 DECEMBRE SAINTE VIRGINIE

Virginie est une laïque italienne fondatrice des soeurs de Notre Dame du refuge du Mont Calvaire et des Filles de Notre-Dame du Mont Calvaire.

Virginie est issue d'une famille noble génoise, élevée pieusement par sa mère et elle envisage de consacrer sa vie à la religion.

Son père l'oblige à épouser, en 1602, Gaspare Grimaldi Bracelli, avec qui elle aura deux filles.

Devenant veuve en juin 1607, Virginie fait voeu de chasteté, refusant de se remarier.

A partir de 1610, Virginie décide de consacrer sa vie à soulager la misère et se dédie aux enfants abandonnés, aux vieillards, aux malades et à tous les laissés pour compte.

Après la mort de sa belle-mère, en 1625, une fois ses deux filles mariées, Virginie fonde les cent dames de la Miséricorde protectrices des pauvres de Jésus-Christ, institution destinée à venir en aide aux plus démunis.

Virginie Ceturione Bracelli meurt, à Gênes, le 15 décembre 1651, à 64 ans.

Elle est béatifiée le 22 septembre 1985 par le pape Jean-Paul II et canonisée le 18 mai 2003.




OLATZ : Azpeitiako Loiolaren auzo Andre Mariaren elizattoa. XIII. mendekoa 12tik 18ra ospatzen da. San Isidro Olatzeko Mutrikun, maiatzaren 15ean ospatzen da.



pais vasco antes religion ermita guipuzcoa
ERMITAGE DE OLATZ AZPEITIA GIPUZKOA

Azpeitiko (Gipuzkoa) Andre Mariaren ermita, Izarraitz auzokoa. XVIII. mendera arte bertan biltzen ziren Gipuzkoako Baltzar ohiz kanpokoak. Subitzan (Nafarroa) ere bada Olatz izeneko Andre Mariaren beste adbokazio bat.







Un décès du 15 décembre : Narcisse-Achille, comte de Salvandy.



homme politique gers académie française 19ème siècle
PORTRAIT DU COMTE DE SALVANDY
PAR PAUL DELAROCHE



Né le 11 juin 1795 à Condom (Gers) - Mort le 15 décembre 1856 à Graveron (Eure).

C'est un homme politique et écrivain français.

Né dans une famille de petite noblesse de robe d'origine irlandaise, Narcisse-Achille fait, comme boursier, ses études classiques au lycée Napoléon à Paris.

Pour échapper à une punition qui lui a été infligée, il s'engage dans les gardes d'honneur de Napoléon 1er sous le nom de "Salvandy de la Gravière".

Brigadier en mai 1813, sous-lieutenant en juin, il prend une part active en 1813-1814, à la guerre de Saxe et à la campagne de France, durant laquelle il est blessé, et est promu adjudant-major.

Entré dans les mousquetaires noirs de la maison militaire de Louis XVII en juillet 1814 lors du retour des Bourbons, il en est exclu en décembre 1815 et reçoit en compensation la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

Narcisse-Achille réintègre l'armée en février 1816, est promu capitaine en août 1817 et suit, peu après, les cours de l'école de droit.

Dévoué au parti constitutionnel, il fait paraître en 1816, un écrit des plus vifs contre l'occupation étrangère.

En 1818, le duc de Richelieu le nomme maître des requêtes au Conseil d'Etat.

En 1821, il s'allie à une riche famille protestante en épousant Julie Féray, avec laquelle il aura 2 enfants, en dépit d'une vie secrète homosexuelle.

Narcisse-Achille collabore, vers la même époque, au Journal des débats, soutient la politique du duc Decazes et se montre hostile aux ultras.

Il est destitué, en 1821, de ses fonctions au Conseil d'Etat par le comte de Peyronnet.

En 1823, il se démet du grade d'officier d'état-major et se montre un adversaire déterminé des ultras et du ministère Villèle.

A partir de 1824, il publie plusieurs romans historiques, dans une prose poétique qui imite et exagère la manière de Chateaubriand.

Narcisse-Achille, réintégré au Conseil d'Etat et promu conseiller d'Etat, en 1828, il est chargé de soutenir le projet de code militaire devant la Chambre des pairs.

Il donne sa démission à l'avènement du ministère Polignac, malgré les instances de Charles X.

Rallié à la monarchie de Juillet, il reprend sa place au Conseil d'Etat réorganisé, et lors d'une élection partielle, il est élu, en octobre 1830, député au 3e collège de la Sarthe, siégeant au centre droit.

En novembre 1833, il est de nouveau élu député de l'Eure.

En février 1835, Narcisse-Achille est élu à l'Académie française.

Lors de la formation du second cabinet Molé, en avril 1837, il devient ministre de l'Instruction publique et conserve ce portefeuille jusqu'en mars 1839.

De nouveau élu député en mars 1839, il devient vice-président de la Chambre et est nommé, en 1841, ambassadeur en Espagne.

En juillet 1842, il est réélu député à Nogent-le-Rotrou mais il opte pour Lectoure (Gers), où il est également élu le même jour.

Narcisse-Achille est nommé ambassadeur à Turin et élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur, en octobre 1843.

En février 1845, il entre dans le troisième ministère Soult et demeure en place dans le ministère Guizot, jusqu'en février 1848.

La Révolution de 1848 le rend à la vie privée.

Après quelques années passées hors de France, notamment à Jersey, il revient à Paris et reste en relation avec les chefs de l'ancien parti conservateur.

Il meurt le 15 décembre 1856, à 61 ans.




homme politique gers académie française 19ème siècle
NARCISSE-ACHILLE DE SALVANDY




Voici le proverbe du lundi 15 décembre 2025 :


ABENDUAREN ERDIE GAUE TA BERTZE ERDIE BESTA.

La moitié de décembre la nuit et l'autre moitié la fête.









(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)





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LA "RACE BASQUE" PAR LE DR RENÉ COLLIGNON EN 1894 (deuxième et dernière partie)

 

ÉTUDE ANTHROPOLGIQUE SUR LA "RACE BASQUE" PAR LE DR RENÉ COLLIGNON EN 1894.


René Collignon, né en 1856 et mort en 1932, est un médecin militaire et anthropologue qui s'est particulièrement distingué par ses études d'hygiène publique, de médecine sociale et d'anthropologie.



pays basque autrefois race origines collignon anthropologie
TYPES BASQUES
DESSIN SCHERBECK 1929

Voici des extraits d'une de ses publications en 1894 au sujet de la "race basque" :


"La Race basque : étude anthropologique / par le Dr R. Collignon.



... Il en ressort : 

1° qu'au coeur du pays basque, là où les limites arbitraires des cantons n'englobent pas des communes basques avec des communes béarnaises ou gasconnes, ce type de race particulier se rencontre dans toute sa pureté sur plus de 41 pour 100 de la population et ne laisse pas que d'imprimer un cachet spécial au reste de celle-ci, composé de ses métis ; 

2° que quelques Basques se retrouvent dans les cantons frontières traversés du reste très capricieusement par la limite de séparation des deux langues ; 

et 3° qu'enfin en dehors de celle-ci cette race n'existe plus. Les 19 jeunes gens présentant le type basque, qui ont été remarqués au milieu des 2 008 conscrits du Béarn, sont en effet tous, ou récemment émigrés dans des villes comme Orthez, Pau ou Nay, ou fils d'émigrés (carte II). 


CARTE DE LA REPARTITION DE LA LANGUE BASQUE
DANS LES BASSES-PYRENEES 1894


Une seule exception se rencontre. Hors de la frontière linguistique existe, à l'est du pays basque, un canton où l'on trouve 22,4 pour 100 de sujets du type basque : c'est le canton d'Aramitz. Mais ce nom seul, profondément euskuarien, prouve qu'il s'agit d'un recul de la langue, phénomène qui s'explique de lui-même par la situation topographique de cette vallée séparée par la montagne des cantons basques de la Soule et qui n'a de communication possible qu'avec Oloron et ses environs, c'est-à-dire avec le pays béarnais. L'exception ne fait donc que confirmer la règle (carte I). 



CARTE DU PAYS BASQUE FRANCAIS
ET DES REGIONS ENVIRONNANTES 1894



Ajoutons que pour faire contre-épreuve, chaque fois qu'en mesurant les hommes des régiments de la région, régiments où le recrutement régional verse naturellement de nombreux Basques, chaque fois, dis-je, que j'ai remarqué un sujet présentant ce type, je n ai pas manqué de lui dire : "N'êtes-vous pas basque ?" et jamais je n'ai reçu de réponse contraire ; tous étaient basques, ou issus de parents basques. En Espagne, où le type est bien moins net, MM. les officiers qui voulaient bien me faire l'honneur de me guider dans mon examen me disaient, aux premiers sujets que je mesurais : "Ceux-ci n'ont pas le type basque, ce sont des citadins, ou des gens de plaine." Mais dès qu'un sujet du type que j'ai décrit, précédemment vint à se présenter, ils le signalèrent unanimement comme réellement basque. Or, enfants eux-mêmes des provinces vascongades, ils en connaissaient bien la véritable race, et ce fut pour moi un précieux moyen de contrôle que ce témoignage impartial qu'ils me donnaient.



Toutefois, il est incontestable que ce type, que d'un commun accord nous considérons comme réellement basque, est relativement rare en Espagne. 



pays basque autrefois race origines collignon anthropologie
TYPE BASQUE
DESSIN SCHERBECK 1929


Le reste de la population, du moins dans le Guipuzcoa (car je n'ai pu observer que bien peu de sujets de Biscaye, d'Alava, ou de Haute-Navarre), se compose d'un mélange complexe d'éléments hétérogènes. Ce que j appellerais volontiers l'Espagnol moyen, c'est à-dire ce type qui domine dans l'Espagne du centre et dans la vallée de l'Ebre (celui du midi est en effet un pur Berbère) en forme la majeure partie. Son influence se fait sentir sur la taille qu'il a abaissée, sur le crâne qu'il a rendu nettement dolichocéphale dans les moyennes, sur l'indice nasal dont il a, par le rétrécissement de la largeur, accru la leptorrhinie. En outre, quelques sujets rappellent franchement le type du vieillard de Cro-Magnon, d'autres plus rares des types sporadiques très particuliers, certainement anciens et faiblement représentés des deux côtés des Pyrénées tant en pays basque que dans les vallées béarnaises, gasconnes ou languedociennes. 



En somme, par un phénomène assez paradoxal, il se trouve que le type ethnique euskuarien est infiniment plus rare et moins net en Espagne, dans son pays d'origine, qu'en France. Nous l'expliquerons d'ailleurs facilement dans un instant. Bornons-nous pour le moment à poser ce fait prépondérant, c'est que, s'il n'y avait, dans les provinces vascongades d'Espagne, une certaine proportion du sang de cette race si particulière que nous avons décrite plus haut, ses populations ne différeraient en rien de celles qui les avoisinent en ce pays. 



En France, tout au contraire, la séparation ethnique est aussi nette et aussi tranchée que la séparation linguistique. 




pays basque autrefois race origines collignon anthropologie
TYPE BASQUE
DESSIN SCHERBECK 1929


Les populations qui avoisinent l'ilot basque, minutieusement étudiées par nous, ne sauraient d'aucune manière être considérées comme des éléments modificateurs ayant pu donner à celui-ci ses caractères si spéciaux. En effet, voici leur répartition : 


Au nord, les environs de Dax sont habités par une population plutôt dolichocéphale (ind. céph. 80 à 81), plus petite de taille, dolichopside, moins hypsicéphale, moins leptorrhinienne et qui est sinon autochtone du moins extrêmement ancienne en ce pays. En effet, les crânes néolithiques de Sordes, trouvés dans une caverne du canton de Peyrehorade situé à la limite même de notre Basse Navarre, rappellent prodigieusement ceux des habitants actuels de ce canton et des cantons du Dacquois. II y a là filiation évidente ; nous avons en présence les lointains aïeux et leurs petits-fils. Rien ni chez les uns, ni chez les autres ne rappelle même de loin, nos Basques. Ce même type de Sordes, atténuation lointaine du type bien connu de Cro-Magnon, se retrouvera vers l'est auprès d'Oloron ainsi que dans les vallées pyrénéennes comprises entre les sources du Gave d'Oloron et celles de la Garonne ; nous le trouverons probablement plus loin encore dans les vallées de l'Ariège et des Pyrénées Orientales, lorsqu'elles auront pu être étudiées comme les précédentes. 



Les populations apparentées à cette race (si ancienne dans cette région qu'il n'est pas douteux que ce ne soit elle que visaient César et Strabon en séparant les Aquitains des Gaulois proprement dits (Celtes et Beiges) et en les rapprochant des Ibères, bordent de tous côtés l'ilôt basque sans le pénétrer. Plus excentriquement ; elles sont à leur tour pressées de toutes parts par une ligne continue de cantons peuplés par une race brachycéphale que rien ne nous permet de différencier des Auvergnats, des Savoyards et des autres représentants de ce type que Broca appelait "celtique", parce qu'il prédominait dans l'ancienne Celtique de César et de l'époque romaine. Pas plus qu'à la précédente, nous ne pouvons lui trouver l'ombre d'une analogie avec nos Basques. Ceux-ci ne peuvent, à aucun titre, être regardés comme un croisement d'une population semblable à ce que sont les Guipuzcoans et les Biscaïens actuels avec n'importe quelle race de France. Il s'ensuit qu'il est plus légitime d'admettre qu'une influence modificatrice a agi sur les Euskuariens d'Espagne, en respectant ceux qui peuplaient le versant nord des Pyrénées, puisqu'aucune race française n'a pu produire la résultante actuelle et qu'au contraire, comme nous l'avons vu, les points par lesquels les Basques diffèrent en Espagne de leurs frères de France sont précisément ceux par lesquels ils se rapprochent des Espagnols pris en masse. 




pays basque autrefois race origines collignon anthropologie
TYPE BASQUE
DESSIN SCHERBECK 1929


La raison de ce phénomène nous semble assez simple. Il faut d'abord, conformément à l'ensemble des historiens et contrairement à l'opinion de M. Bladé, qui ne peut plus se soutenir en présence de de la dualité de race des populations situées au nord et au sud de l'Adour sur un territoire qui, aux temps de Strabon et de Ptolémée, était certainement occupé par un seul peuple, les Tarbelli, il faut, dis-je, admettre l'arrivée récente en France des Basques ou plutôt des Vascons. Qu'elle se soit produite ou non en 587 peu m'importe, elle est en tout cas postérieure à la chute de l'empire romain. Lorsque celui-ci florissait, divers petits peuples ibères, cantonnés dans les monts Cantabres ou sur le versant sud des Pyrénées, avaient, grâce à une ténacité dont leurs descendants donnent encore l'exemple, conservé dans leurs montagnes une semi-indépendance, attestée par la persistance de l'idiome national : c'étaient les Vardules, les Caristes, les Autrigons et les Vascons. Ces derniers occupaient le cours supérieur de l'Ebre, c'est-à-dire sensiblement la Navarre actuelle. 



Les invasions barbares mirent à feu et à sang la Gaule, et les documents de l'époque nous prouvent combien l'Aquitaine avait été particulièrement ravagée et dépeuplée par eux. Les Wisigoths, maitres des deux versants des Pyrénées pendant un certain temps, se virent peu à peu refoulés par les Francks plus barbares encore qu'eux-mêmes et finalement complètement repoussés de l'ancienne Aquitaine. On peut supposer que vers cette époque ils voulurent expulser les Vascons de leur territoire, notamment des environs de Pampelune, région riche et d'une haute importance stratégique pour eux. Ceux-ci, vaincus à la suite de luttes dont l'histoire ne nous a pas conservé le souvenir, reculèrent vers la montagne et, trouvant devant eux des plaines presque dépeuplées, les occupèrent, très probablement en 587, comme le laisse penser Grégoire de Tours. 



pays basque autrefois race origines collignon anthropologie
TYPE BASQUE
DESSIN SCHERBECK 1929


Plus tard, lorsque les Sarrazins conquirent l'Espagne, ce fut dans les vallées des Pyrénées et de la chaîne cantabre que se recréèrent les petites unités espagnoles qui devaient plus tard les expulser de la péninsule ; en tout cas, i] y eut forcément, nécessairement même, des refoulements dans les montagnes. Des représentants de toutes les nations espagnoles s'y réfugièrent isolément ou par petits groupes, la chose est absolument certaine, parce qu'il est impossible qu'elle n'ait pas été, d'où mélange fatal avec les populations primitives et constitution de groupes humains, mixtes par la race, mais gardant, par le fait même des circonstances, la langue du groupe prédominant au moment des apports de sang exotique. Pendant ce temps, les Vascons émigrés hors d'Espagne en Aquitaine n étaient, si j'en excepte le passage de l'armée d'Abder-Rhaman, inquiétés en rien par les Sarrasins ; nominalement soumis aux Francks, ils conservaient avec leur réelle indépendance la pureté de leur sang, en sorte qu'actuellement leur type physique primitif a pu rester prédominant dans le pays, alors qu'il s'atténuait en Espagne, où de nos jours il n'est plus représenté presque que par ses métis. 




pays basque autrefois race origines collignon anthropologie
TYPE BASQUE
DESSIN SCHERBECK 1929


Cette hypothèse rendrait compte aussi de la répartition actuelle des Basques en France. Nouveaux venus dans un pays presque désert, ils ont facilement soit absorbé, soit expulsé les rares Gallo-Romains, ou plutôt Aquitano-Romains qui subsistaient. Leur établissement fut définitif, parce qu'il s'agissait d'une véritable émigration avec femmes et enfants, mais à aucun litre il ne peut être admis, sauf en ce qui concerne le petit canton d'Aramitz, qu'ils aient à aucune époque dépassé les bornes de leur territoire actuel, marqué exactement de nos jours par la frontière linguistique. A aucun degré, il ne peut être acceptable en tout cas qu'ils l'aient occupé ni avant ni pendant la période gallo-romaine. Les Tarbelli allaient jusqu'aux Pyrénées, nous le savons ; or comme nous constatons dans le temps une filiation de race ininterrompue entre les néolithiques qui enterraient leurs morts sur ce territoire, à Sordes et les habitants actuels de la région de Dax, ancienne capitale des Tarbelli, nous sommes autorisé à conclure que des populations de même race s'étendaient jadis jusqu'à la montagne dans les vallées basques actuelles, comme elles le font encore de nos jours dans celles qui se trouvent à l'est du pays euskuarien. L'enclave actuelle est due à une poussée relativement récente et ayant marché du midi au nord, le fait peut être considéré comme acquis. 



Nous pouvons aussi nous expliquer de la sorte un fait qui jadis frappait déjà Broca : la plus complète conservation de la langue et des coutumes basques en France qu'en Espagne. Broca ne connaissait en réalité que le type Guipuzcoan, car sa série de crânes de Saint-Jean-de-Luz n'est basque que de nom, et, surpris de trouver en France une population différente de celle qu'il avait observée à Zaraus, il était persuadé que celle-ci était la seule exacte représentation de la race euskuarienne ; aussi s'étonnait-il à juste titre que, tandis que la langue et que les coutumes gardaient sur le versant nord des Pyrénées un caractère de pureté plus grand que sur le versant sud, le type de race y eût au contraire presque disparu...."



pays basque autrefois race origines collignon anthropologie
CRÂNE MASCULIN DE ST-JEAN-DE-LUZ
P BROCA 1862



(Source : EMD Fondation Sancho el Sabio Fondation : La Race basque : étude anthropologique / par le Dr. R. Collignon et Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)


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dimanche 14 décembre 2025

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 14 DÉCEMBRE 2025 SAINTE ODILE ET SAINT NICAISE ET SAINT JEAN DE LA CROIX - GURUZNE

 


PROVERBE DU 14 DÉCEMBRE 2025 (SAINTE ODILE) (SAINT NICAISE) (SAINT JEAN DE LA CROIX) (GURUZNE).


ODILE : Odile naît vers 662, peut-être à Obernai (Bas-Rhin).



religion catholique saint sainte odile
14 DECEMBRE SAINTE ODILE DE HOHENBOURG

Aveugle de naissance, Odile est abandonnée par le duc d'Alsace Etichon-Adalric, son père.

Baptisée à 12 ans, Odile recouvre la vue et rentre en grâce auprès de sa famille.

Le château familial de Hohenbourg, sur l'actuel mont Sainte-Odile, devient un monastère dont Odile est l'abbesse.

C'est là qu'Odile meurt, en 720, sur les pentes du mont qui porte depuis lors son nom.

Odile est canonisée au 11ème siècle.

Odile est la sainte patronne de l'Alsace.





NICAISE : Nicaise est le onzième évêque de Reims.



religion catholique saint sainte nicaise
14 DECEMBRE SAINT NICAISE DE REIMS


Il fonde à Reims une église consacrée à la sainte Vierge, sur les vestiges de laquelle s'élève la cathédrale.

Sa mort est datée de 407 ou de 451, selon les sources.

Il fait partie des saints dits céphalophores.

Le jour de sa mort, ont également été massacrés par les barbares : sa soeur, sainte Eutropie, et ses diacres saint Jocond et saint Florent.

Saint Nicaise est le patron de la ville de Reims et il est fêté le 14 décembre.



JEAN DE LA CROIX : Juan de Yepes Alvarez (en religion Jean de la Croix ou Juan de la Cruz).



religion catholique saint sainte jean croix
14 DECEMBRE SAINT JEAN DE LA CROIX


Né le 24 juin 1542 à Fontiveros (Vieille-Castille, Espagne) et mort le 14 décembre 1591 au couvent d'Ubeda (Jaén, Espagne), Juan est un prêtre carme, saint mystique, souvent appelé le "Réformateur" et "Saint du Carmel".

Ses écrits mystiques, toujours populaires, font qu'il a été déclaré Docteur de l'Eglise en août 1926, par le pape Pie XI.

Après sa mort, il est très vite considéré comme un saint et comme l'un des plus grands mystiques espagnols, au même titre que Thérèse d'Avila.

Juan est béatifié en janvier 1675 par le pape Clément X, puis canonisé en décembre 1726 par le pape Benoît XIII.

Il est reconnu comme l'un des plus grands poètes du Siècle d'or espagnol.

Juan est depuis 1952 le saint patron des contemplatifs, mystiques et poètes espagnols.

Liturgiquement, il est commémoré le 14 décembre.




GURUZNE : Iratxen 1273an S. Juan de la Cruz.

Kristau erlijioarekin hertsiki lotua dagoen izena. Jesu Kristo hiltzeko gurutzea erabili baitzuten. Honekiko jaiera IV. mendean piztu ze, santa Helenak Golgota mendian hiru gurutzeak aurkitu zituenean. Santuaren eguna irailaren 14an da. 

Aldaera : Guruzne (Deun-ixendegi euzkotarra). Baliokidea : Cruz (es).



Un décès du 14 décembre : Noël Nicolas Coypel, dit Coypel l'oncle.



peintre france 17ème 18ème siècle
BUSTE DE NOËL-NICOLAS COYPEL
PAR JEAN-BAPTISTE LEMOYNE



Né le 17 novembre 1690 à Paris - Mort le 14 décembre 1734 à Paris.

Coypel est un peintre français .

Il apprend les éléments de la peinture de son père, qu'il perd en 1707.

Des études assidues sur les figures antiques et de profondes réflexions, contribuent à le perfectionner.

Il remporte plusieurs fois les prix de l'Académie Royale.

Coypel y est agréé en décembre 1716 et reçu en 1720, pendant le rectorat de son frère, avec Neptune enlevant la nymphe Amymone comme morceau de réception.

Cet ouvrage est reçu avec applaudissement, et contribue beaucoup à sa réputation.

En 1727, le roi ayant proposé un concours pour stimuler l'émulation entre les peintres d'histoire de l'Académie, Coypel fait L'Enlèvement d'Europe, tableau qui remporte un grand succès.

Cherchant de plus en plus la gloire, il peint ensuite la chapelle de la Vierge de l'église de Saint-Sauveur à Paris, sans être rémunéré.

Il fait également pour les Minimes de la place royale un tableau, considéré comme un de ses meilleurs.

Il fait dans le même temps deux tableaux pour les chapelles secrètes de la Sorbonne.

A Versailles, le Roi possède une Gloire d'Anges, peinte de sa main et une Nativité dans l'oratoire de la Reine.

Nommé professeur par l'Académie en 1773, Coypel meurt prématurément, le 14 décembre 1734, à 44 ans, d'un accident domestique.



peintre france 17ème 18ème siècle
PORTRAIT DE NOËL-NICOLAS COYPEL
PAR FLORENT DE LA MARE-RICHART



Voici le proverbe du dimanche 14 décembre 2025 :



UNAIOK ARRI ZITEAN, GASTAEOK AGIR ZITEAN.

Si les bergers se disputent, les fromages en pâtissent.



pays basque autrefois berger agriculture brebis
BERGER
PAYS BASQUE D'ANTAN




(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)


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L'ESTUAIRE DE LA BIDASSOA AU PAYS BASQUE EN 1942-1943

L'ESTUAIRE DE LA BIDASSOA EN 1942-1943.


La Bidassoa est un fleuve côtier, frontalier sur une dizaine de kilomètres entre la France et l'Espagne, au Pays Basque.

Elle prend sa source dans les monts de Navarre et se jette dans le golfe de Gascogne.



pays basque autrefois labourd guipuscoa bidassoa
ESTUAIRE DE LA BIDASSOA FONTARRABIE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta François Duhourcau dans le Bulletin du Musée Basque N° 21-22 en 1942-

1943 :



"L'estuaire éblouissant de la Bidassoa.



Tant que subsistera la langue française — c'est-à-dire toujours — le prélude orchestral de Ramuntcho sera fameux et célébré dans les grammaires comme de Chateaubriand plus simple et plus senti. Ses phrases imprégnées d'embrun et d'automne, enchantées de la rumeur des brisants du golfe de Biscaye et percées d'un rayon de soleil espagnol, il est juste de les rappeler dans cette présentation de la gerbe des cours d'eau de notre extrême Sud-Ouest. Grâce à la magie d'un Pierre Loti, "nos rivières méridionales, l'Adour, la Nivelle et la Bidassoa qui longe l'Espagne" sont immortalisées ; elles escortent à jamais dans les mémoires "les tristes courlis, annonciateurs de l'automne".



De toutes, celle qui fait le plus rêver, parce que la plus chargée de mystère, avec son nom étrange, à la fois charmant et sauvage, c'est la petite rivière navarraise, frontière, au terme de sa course, du Guipuzcoa et du Labourd, de l'Espagne et de la France, qu'il me fut réservé d'évoquer dans ma contribution à cette symphonie des eaux : la singulière et prenante Bidassoa — "la dernière de toutes nos rivières qui entre dans la mer du Couchant", disent les journaux historiques relatant le mariage de Louis XIV.



Si vous déployez devant vous une carte détaillée, la Bidassoa apparaît ainsi qu'une plante d'eau, un nymphéa à nombreuses racines ou radicelles, qui s'étire en une longue ligne droite et enfin s'épanouit, à fleur d'eau de mer, en un merveilleux calice. Elle aspire à joindre le flot marin et les soleils couchants. Sous forme imagée, voilà toute la Bidassoa et les trois parties naturelles de son cours.



Passé Béhobie-Béhobia, l'îlot de la Conférence et l'île des Faisans, la Bidassoa arrive à son épanouissement. La fleur va éclore que je vous ai promise, la fleur d'eau inclinée sur sa tige.



pays basque autrefois labourd guipuscoa bidassoa
VUE PLONGEANTESUR BEHOBIA DEPUIS BEHOBIE ANNEES 1940
PAYS BASQUE D'ANTAN



La puissante stature du Jaïzquibel barre l'horizon et contraint la rivière à dévier à droite. Elle se déploie alors, avant de joindre la mer, en un splendide calice de sable et d'eau. C'est le fleuve ensablé, ondarabia, qui vaut à Fontarabie son nom aussi juste que pittoresque. Nous sommes là dans l'un des plus rares passages d'eau, de montagne et de ciel. Evidemment, c'est, non point Hendaye, mais Fontarabie, la perle du site. Sur l'occident du ciel la masse allongée et chauve du mont Jaïzquibel impose son ombre à la rivière. Son allure hautaine, sa crête jalonnée de tours en sentinelles et ses couleurs monacales attestent, en face de la gentillesse française, la singularité prenante de l'Espagne. A ses pieds, sur un monticule, l'ancienne petite ville forte de Fontarabie serre les toits mordorés de ses maisons autour de son clocher ciselé et du cube lourd, long voilé de vigne vierge, du château de Charles-Quint. Elle semble un guerrier figé à son poste et enveloppé dans sa capote de guérite faite d'une bure, venue du fond des âges de foi et transmise au soldat, dirait-on, par des pâtres, des pêcheurs et des pénitents. Nulle cité ne livre mieux par son aspect et sa physionomie le fonds moral qui l'anima toujours. Elle est vraiment, comme officiellement, "la très noble, très loyale, très valeureuse et très sainte Fontarabie".



Surveillant, d'un côté, la passe de la Bidassoa et, de l'autre, la route qui pénètre au cœur de l'Espagne par la trouée d'Irun, elle fut contre la France un rude jouteur, toujours héroïque, qu'elle soit prise par Bonnivet en 1521 ou Berwick en 1719 — et surtout imprenable, comme au siège de 1638 par le prince de Condé -— siège fameux qu'elle célèbre encore chaque année, le 7 septembre, veille de la Nativité de la Vierge et date anniversaire de sa délivrance par les armées de Cabrera, amiral de Castille et du marquis de Los Veles, vice-roi de Navarre. Les armées de secours fondirent à l'improviste sur les soldats de Condé de derrière la crête du Jaïzquibel qu'elles avaient gagnée en grand secret. Mais la libératrice, selon la croyance générale, ce fut la Vierge, Nuestra Señora de Guadelupe, patronne de la ville, et dont la chapelle, là-haut, sur la crête du Jaïzquibel et tendue vers le ciel, commande le site. Aussi l'image de la Vierge de la Guadeloupe domine-t-elle depuis lors le blason de Fontarabie.



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BLASON DE FONTARRABIE GIPUZKOA
PAYS BASQUE D'ANTAN



Aujourd'hui Fontarabie et Hendaye ne connaissent que l'amitié. Hendaye a depuis longtemps démoli son fortin qui n'est plus qu'un belvédère sur la lagune et les brisants de l'estuaire ; Fontarabie en a fait autant de la terrasse de son château de Charles-Quint. Mais elle a, heureusement, conservé l'enceinte de ses remparts et, au-dedans, ses hôtels écussonnés, ses balcons ouvragés, les consoles sculptées et peintes de ses toits surplombant, pour les ombrager, les rues et les ruelles. Plus d'un guerrier, guindé dans son armure, Fontarabie, resserrée dans ses murailles légendaires, apparaît dorénavant tel un coffret de vieux bois et de cuir basané qui conserve, entassées, les glorieuses décorations des ancêtres.



Son blason écartelé est aussi surchargé d'emblèmes que le coffret empli de bijoux historiques. L'un des quartiers porte une sirène émergeant du flot, les cheveux défaits, et qui tend un miroir. On imagine que si l'Ange, la tour étoilée, le lion, le navire pourchassant la baleine, dans les autres quartiers de l'écu, représentent l'histoire, la sirène au miroir symbolise la géographie. Impossible de mieux exprimer la charmante beauté du paysage que contemple la cité-reine du fleuve ensablé.



Devant Fontarabie, la Bidassoa s'élargit en une véritable baie, avant de se jeter, à gauche, au pied de la falaise qui s'allonge jusqu'au cap Figuier, dans une mer argentée de brisants. Mais la beauté de cette lagune, c'en est aussi l'extrême variété due aux allées et venues du flot marin qui, deux fois le jour, en changent la physionomie. A marée montante, les vagues écumeuses assaillent la passe, la forcent et font de la baie intérieure une petite mer clapotante, scintillante et que mouvementent le va-et-vient des bateliers, ainsi que la ronde des mouettes chassées des grèves par le flot. Le fleuve, dans une atmosphère vivifiée, n'est bientôt plus qu'un immense miroir qu'est venu tendre à Fontarabie, à Hendaye, aux montagnes, au ciel dégagé et à ses nuages vagabonds, une sirène, heureuse magicienne de l'océan. ... Mais bientôt, avec le jusant, elle se retire, laissant traîner derrière soi, toute dénouée, sa chevelure de sable et d'eau. La mer intérieure, tout à l'heure si vivante et charmante, devient un désert amphibie, abandonné des bateliers, une plane solitude recouverte de flaques pareilles à des poissons morts, disséminés. L'air lui-même est mort. Les courlis l'ont abandonné pour se poser sur les bancs découverts où ils cherchent leur provende. La rumeur des brisants s'est éloignée avec la mer : elle est devenue lointaine comme un souvenir et telle qu'on l'entend au creux des conques laissées par la vague sur les grèves.



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LA BIDASSOA ET FONTARRABIE 1944
PAYS BASQUE D'ANTAN



On ne peut imaginer paysage qui unisse mieux des éléments qui apaisent le cœur à d'autres qui le stimulent. Son charme est fait de plénitude dans un harmonieux mariage de la sérénité et du frémissement. Il apporte le calme aux nerveux surmenés comme la réviviscence aux léthargiques qui souhaitent de se réveiller.



Un homme a ressenti et exprimé, d'une façon unique, la poésie de ce lieu, un poète et un marin, comme il convenait : Pierre Loti, lorsqu'il vint commander le stationnaire de la Bidassoa. Avec Ramuntcho il a porté jusqu'aux extrémités de la terre la renommée du Pays Basque. Il a tant aimé ce paysage si complet, si varié, et dont il n'avait jamais vu, disait-il, le pareil au monde, lui qui croyait avoir vu tout ce qui de l'univers était beau, qu'il y acquit une demeure, un ermitage, au bord de la rivière, face à Fontarabie et à l'estuaire. Il l'a tant aimé que, mourant, il y voulut revenir, voici vingt ans, pour son dernier appareillage.



C'est dans sa maison, au bord de l'eau, qu'après un an de séjour il sentit, certain après-midi d'automne, ce que l'Éuskal-Herria possédait de particulier. Ce fut pour lui une sorte de révélation, dont on peut s'étonner seulement qu'elle ait tardé un an. Chez un visuel et un hypersensitif comme lui, on n'aurait pas cru la grâce si lente à venir devant un tel paysage. Les pages qui expriment l'éveil de Loti à la singularité du Pays Basque ne sont pas dans Ramuntcho. Nous les avons recueillies dans le volume Pays Basque qui complète l'œuvre euskarienne de Loti, telle une suite d'orchestre. Elles furent les premières écrites sur notre pays et s'intitulent Instant de recueillement.



C'était le 22 novembre 1892, à Hendaye, jour de l'Adoration Perpétuelle, fête de bon augure. Il faisait un de ces jours miraculeux de l'arrière-saison, comme ce pays sait parfois en donner : un jour chaud et doré tel qu'un muscat sur la treille. Assis sur sa terrasse, devant le miroir de la Bidassoa, Fontarabie et le Jaïzquibel, Loti écoute les cloches des églises et des couvents, aussi bien françaises qu'espagnoles, sonner tout le jour avec passion. Elles doublent de leurs mystiques sonorités l'éternelle symphonie des brisants. Il voit Basques et Basquaises se rendre en foule aux sanctuaires qui les appellent, par les chemins refleuris de l'extrême automne ou par la route royale de la rivière. Alors Loti est charmé et prend conscience de ce que l'Euskarie a gardé au fond d'elle-même de mystérieux et d'absolument distinct des autres pays de France qu'il connaît. Hors la Bretagne peut-être, qui n'a pas toutefois, cette ardeur ni cette magnificence. Il sent enfin que vit toujours là une âme à part et très ancienne, un génie local qui veut maintenir sa personnalité... Il y eut de cela cinquante ans en novembre dernier.



La grâce opère si bien que Loti se mit à écrire à la gloire de l'Euskal-Herria. Et ce fut, quatre ans après, en 1896, l'immortel Ramuntcho, qui est la Mireille du Pays Basque.



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RAMUNTCHO DE PIERRE LOTI
PAYS BASQUE D'ANTAN


Beethoven appelait ses "prières à Dieu" les plus subtils accords, les harmonies les plus étonnantes qu'avait trouvés son cœur pour chanter la Création. Les harmonies, les accords d'éléments que la nature a trouvés, à l'embouchure de la Bidassoa, nous semblent parmi les plus captivants du monde. Entre le promontoire rosé de Sainte-Anne-Abbadia et le môle avancé du cap Figuier, avec la plage de Hendaye, droite, immense, sonore, plage d'un blond sable fin où viennent crouler des vagues puissantes qui, dans leurs volutés, roulent de bruissants coquillages, avec les brisants de la barre, à son extrémité, sur la rivière, avec la lagune intérieure soumise aux pulsations de la mer, avec Hendaye et Fontarabie, cités fraternelles, les monts graves et veloutés, et un grand ciel découvert, chéri du soleil et des nuées, une merveilleuse symphonie naturelle est écrite à jamais pour l'enchantement des hommes. Pareille à maintes vies très modestes que justifie, illumine une belle fin, l'humble Bidassoa semble avoir eu pour destinée, ayant uni enfin deux grandes nations trop longtemps ennemies, de chanter par son estuaire éblouissant la "prière à Dieu" du Pays Basque.

François Duhourcau.

17 avril 1943."





(Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)



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