LES LAZARETS EN GUIPUSCOA EN 1884.
A la fin des années 1900, le choléra sévit en Espagne et des deux côtés de la frontière, pour éviter la propagation de cette maladie mortelle, sont mis en place des lazarets, c'est-à-dire des établissements où s'effectue un contrôle sanitaire.
Voici ce que raconta la presse dans le journal La Gironde, le 15 octobre 1884 :
"Les Quarantaines espagnoles.
Il est grand temps que le régime des quarantaines prenne enfin un terme en Espagne. Jamais, de l’avis même des journaux indépendants de Madrid, administration n’a révélé plus crûment au public les misères d’une défectueuse organisation. Jamais on n’a été témoin de tant d’actes d’arbitraire. Jamais on n’a tant vu d’anarchie. Certes, les réclamations que nous avons reçues, depuis trois ou quatre mois, de la part d’infortunés correspondants contraints de subir les vexations de Messieurs de la santé espagnole, ont été nombreuses, mais aucune peut-être ne visait de fait ayant à un aussi haut degré revêtu le caractère d’irritante partialité, d’insupportable injustice que celui qu’on nous signale aujourd'hui de Fontarabie.
Voici, d’ailleurs, le texte d’une dépêche adressée à cette occasion par nos correspondants à M. l’ambassadeur de France à Madrid, pour lui soumettre le cas qui motive leurs plaintes :
"A Monsieur l'Ambassadeur de France à Madrid.
Les soussignés, citoyens français, en quarantaine à Fontarabie depuis le sept octobre, ont l'honneur de porter à votre connaissance que, par ordre supérieur trois artistes lyriques, venant d'Italie, ont été autorisés à quitter le lazaret aujourd'hui, sous prétexte qu'ils se trouvaient à Hendaye plusieurs jours avant rentrée en quarantaine.
Or, le livre d'inscription au consulat d’Espagne à Hendaye prouve que les soussignés sont tous dans le même cas ; c’est pourquoi ils sollicitent de votre bienveillance de vouloir bien intervenir pour leur faire obtenir la même faveur.
Les soussignés viennent de signer avec leurs collègues, sujets espagnols, une dépêche aux mêmes fins à M. le président du conseil des ministres à Madrid."
(Suivent les signatures, au nombre de quinze)
VOYAGEURS FRANCAIS LAZARET IRUN 1884 |
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