PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 31 OCTOBRE 2023 SAINT QUENTIN ET SAINT WOLFGANG - ETXEPARE

PROVERBE DU 31 OCTOBRE 2023 (SAINT QUENTIN) (SAINT WOLFGANG) (ETXEPARE).

QUENTIN : Missionnaire romain venu évangéliser la Picardie au 3ème siècle, Caius Quinctius tombe entre les mains d'un persécuteur légendaire, Rictiovar.

31 OCTOBRE SAINT QUENTIN

On surnomme Quentin, "le boiteux" à cause d'une blessure qu'il aurait subi lors d'une partie de chasse contre un loup garou des Ardennes.

Quentin est décapité à Augusta Veromandum.

Cette ville s'appellera plus tard Saint-Quentin, dans l'Aisne.

WOLFGANG : Wolfgang de Ratisbonne ou saint Wolfgang, naît en 934.

31 OCTOBRE SAINT WOLFGANG DE RATISBONNE

Wolfgang a été évêque de Ratisbonne, en Bavière de 972 jusqu'à sa mort le 31 octobre 994, à 60 ans.

Wolfgang est regardé comme l'un des 3 grands saints allemands du 10ème siècle, avec Ulrich d'Augsbourg et Conrad de Constance.

Descendant des comtes de Pfullingen, très jeune, il rejoint l'école du monastère de Reichenau (Bade-Wurtemberg).

C'est là qu'il se lie d'amitié avec Henri de Babenberg, futur archevêque de Trèves, en 956, qui l'appelle pour être professeur mais aussi réformer le diocèse.

Après la mort de l'archevêque Henri, en 964, Wolfgang entre dans l'ordre bénédictin à l'abbaye d'Einsiedeln en Suisse et il est ordonné prêtre par Saint Ulrich en 968. 

A la mort de l'évêque Michel de Ratisbonne, en septembre 972, Wolfgang est nommé à sa place, à Noël 972 et son oeuvre est considérable.

Wolfgang devient le tuteur de l'empereur saint Henri II.

Il travaille à réformer plusieurs abbayes et couvents, luttant contre les abus du clergé et les nominations de complaisance des abbés.

Il accorde aussi un soin tout particulier à la liturgie et est un grand bienfaiteur des pauvres.

Vers la fin de sa vie, Wolfgang se retire dans un endroit isolé, en Autriche, dans le Salzkammergut.

Il meurt le 31 octobre 994.

Wolfgang est canonisé le 7 octobre 1052 par le pape Léon IX.

Très rapidement après sa mort, de nombreuses églises le choisirent comme saint patron, ainsi que plusieurs villes.

ETXEPARE : Jean Etxepare, euskal idazlea, Jatsun hil zen. 1935 urtean. Bernat Etxepare (Linguae Vasconum Primitae - 1545).

ECRIVAIN JEAN ETXEPARE BIDEGORRI

Un décès du 31 octobre : Egon Schiele.

EGON SCHIELE 1914

Né le 12 juin 1890, à Tulin an der Donau (Autriche) - Mort le 31 octobre 1918 à Vienne (Autriche).

C'est un peintre, poète et dessinateur autrichien.

Dès son enfance, Egon Schiele est intéressé par le dessin.

Alors que son père meurt, en 1905, d'aliénation mentale, il fait ses premières peintures, notamment des autoportraits.

Schiele entre, en 1906, à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne mais pour cause de conflit avec ses professeurs il doit quitter l'Académie.

En 1907, il rencontre Gustav Klimt et des artistes proche de l'Art nouveau.

EGON SCHIELE

Il expose, dès 1908, pour la première fois, ses oeuvres à Klosterneuburg.

L'été 1909, il fonde le Neukunstgruppe (Groupe pour le nouvel art) et se fait remarquer par Arthur Roessler, critique d'art, qui devient son protecteur et qui lui fait rencontrer des collectionneurs.

Il prend alors ses distances avec le mouvement Jugendstil, dont il était proche à ses débuts.

Il rencontre en 1911 Wally Neuzill, qui devient son modèle et sa compagne.

Il est arrêté en 1912 et condamné à 21 jours de prison à cause de ses dessins à caractère érotique et pour des soupçons de détournement de mineurs.

En 1913 et 1914, il est reconnu internationalement.

1918 sera une année terrible pour lui : en février, c'est le décès de Klimt, puis le 28 octobre il perd sa femme enceinte, des suites de la grippe espagnole et lui-même décède le 31 octobre de la même maladie.

Schiele a laissé 300 peintures, 17 gravures et lithographies, de nombreuses sculptures et 3 000 dessins, aquarelles ou gouaches.

EGON SCHIELE

L'EXPULSION DU GOUVERNEMENT BASQUE DE LEUR IMMEUBLE RUE MARCEAU À PARIS EN JUILLET 1951

L'EXPULSION DU GOUVERNEMENT BASQUE DE LEUR IMMEUBLE À PARIS EN 1951.

Le 28 juin 1951, le gouvernement Basque et la Ligue internationale des amis des Basques sont expulsés de leur domicile, situé 11 rue Marceau, à Paris, en application d'un jugement en faveur de Franco, rendu en 1943, sous l'occupation allemande.

SIEGE DU GOUVERNEMENT BASQUE 1951
11 AVENUE MARCEAU PARIS

Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien L'Aube, le 5 juillet 1951 :

"Après l'expulsion des Basques de leur immeuble de l'Avenue Marceau.

Mgr Mathieu témoigne de la haute moralité du gouvernement d’Euzkadi.

Le conseil de direction de la Ligue internationale des amis des Basques (section française) s'est réuni lundi, à Paris, sous la présidence de M. François Mauriac. Y assistaient : le président Francisque Gay, ambassadeur de France ; Mme Malaterre-Sellier ; M. Ernest Pezet, sénateur et secrétaire général de l'association ; M. Raymond Laurent, ancien ministre ; MM. Paul Rivet, Claude Bourdet, Raymond Vidal (S.F.I.O.), Maurice Lacroix ; Me Larrouyet, avocat à la Cour, le chef du cabinet de M. Guy Mollet, ainsi que M. Gamboa, venu spécialement d’Amérique pour représenter des collectivités basques d’outre-Amérique. 

Mgr Mathieu, évêque d’Aire et de Dax, et M. Maurice Schumann, président d'honneur du M.R.P., s'étaient excusés en envoyant l'expression de leur sympathie. 

Le secrétaire général, M. Ernest Pezet, a fait un exposé objectif et précis des faits et incidents ayant eu pour conséquence l'expulsion de l'association de son siège social, 11, avenue Marceau. La ligue a décidé de poursuivre tous les recours juridiques et autres lui permettant d’être réintégrée dans ses droits, ainsi que d'assurer la dévolution dudit immeuble à son propriétaire légitime ; cet édifice, malgré les versions tendancieuses ayant circulé ces jours derniers, n'a jamais été, jusqu’au jugement rendu sous l’occupation allemande, la propriété de l’Etat espagnol, ni, encore moins, du gouvernement qui le représente actuellement, ainsi que vient l’attester à Paris, M. Gamboa, au nom des donateurs basques d'Amérique. 

Un Livre Blanc.

L'association a décidé de publier un Livre Blanc de cette grave affaire, avec les documents officiels. 

Le secrétaire général a donné lecture des câblogrammes des colonies basques du Mexique et de Venezuela affirmant leur solidarité morale et annonçant leur aide matérielle pour la défense de la juste cause des Basques de Paris. 

Le conseil a pris note des protestations concordantes, formulées par d’autres associations, notamment la Ligue des Droits de l'Homme et le bureau de la "Jeune République", auxquelles il adresse ses remerciements. 

L’association a affirmé sa résolution de poursuivre son existence sociale, en continuant d’apporter son aide à la cause de la démocratie et de la justice symbolisée par les Basques, victimes en cette affaire de calomnies, de mensonges et d’une spoliation que seul a rendu possible un jugement rendu sans enquête contradictoire, sans preuves contraires, à la faveur de l’occupation allemande. 

La lettre de Mgr Mathieu à M. Ernest Pezet.

ERNEST PEZET 1932

Monsieur le sénateur, 

J'ai lu avec surprise et avec indignation les documents que vous avez bien voulu m’adresser au sujet de l'immeuble de l’avenue Marceau, dont les propriétaires légitimes sont menacés d'une expulsion où la brutalité de l'exécution rend plus odieuse l'iniquité de la sentence. 

Ce qui m’indigne le plus dans cette affaire, c’est le soupçon de malhonnêteté qui est jeté sur des exilés qui ont tout perdu, sauf l’honneur. 

Ils ont donné, notamment dans l’affaire des bijoux, les preuves d’une probité scrupuleuse. 

Dans mes relations avec eux je ne me suis jamais placé sur le terrain politique. Mes relations n’ont pas abandonné le terrain de la charité et de l'amitié. 

Elles m’ont donné l’occasion d’admirer la haute moralité des dirigeants, la correction constante de leur attitude. 

C’est de cette moralité que je veux vous apporter aujourd'hui le témoignage écrit, tout en regrettant de ne pouvoir assister à votre réunion du lundi 2 juillet. 

Quoi qu’en dise un jugement prononcé sous la pression allemande, les fonds qui ont permis d’acheter l'immeuble de l'avenue Marceau sont d'origine basque. Je connais suffisamment la puissante solidarité qui nous unit tous pour trouver cette affirmation vraisemblable et il me suffit de connaître la loyauté de mes amis pour rester persuadé que cette affirmation est vraie. 

Mon vœu le plus ardent est que les autorités françaises reconnaissent la vérité. 

Je ne suis pas surpris que les propriétaires de l'immeuble préfèrent l'expulsion par la force plutôt que de se reconnaître usurpateurs et voleurs en quittant la maison passivement et sans résistance. 

Soyez félicité et remercié, Monsieur le sénateur, pour votre dévouement persévérant à une cause que vous défendez avec tant de compétence. Je vous prie de croire à mon amitié respectueuse et reconnaissante. 

C. Mathieu, évêque d'Aire et de Dax. 

Protestation de la Ligue des Droits de l’Homme.

La Ligue des Droits de l'Homme communique : 

Le bureau de la Ligue des Droits de l’Homme ne peut laisser sans protestation la violence indignement faite aux Basques en exil. 

Disposant à Paris, depuis 1937, d’un immeuble acquis par les Amis du peuple basque, le gouvernement basque en est expulsé par la police française au bénéfice de l’ambassade franquiste, en exécution d’un jugement rendu, à la faveur de l’occupation ennemie, en 1943. 

Tel est l’un des premiers effets de la reprise des relations diplomatiques avec Franco. Pour l’honneur de la France, la Ligue des Droits de l’Homme le regrette. 

Elle regrette qu’une police, trop souvent maintenue passive devant les provocations vichyssoises, soit employée à jeter scandaleusement sur le pavé des amis fidèles de la France, qui se sont crus en sûreté chez elle. 

Elle déplore qu’à six ans de la Libération, l’esprit de la Résistance soit oublié au point que le gouvernement de la Quatrième République, cédant à la pression du dictateur prohitlérien, reprenne contre ses victimes les persécutions pétainistes."

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PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 30 OCTOBRE 2023 SAINTE BIENVENUE - DEIO

 

PROVERBE DU 30 OCTOBRE 2023 (SAINTE BIENVENUE) (MAEVA) (DEIO).

BIENVENUE : Disciple de Saint Dominique, Benvenuta Bojani naît vers 1255 à Savogna di Cividale, dans le Frioul, en Italie.

30 OCTOBRE SAINTE BIENVENUE BOJANI

Bienvenue manifeste sa piété par des pratiques pénitentielles extrêmes, voulant imiter les souffrances du Christ, portant un cilice, une corde à même la peau, s'injectant du vinaigre dans les yeux.

Tombée gravement malade, Bienvenue fait un pèlerinage sur la tombe de saint Dominique et en revient guérie.

Bienvenue meurt à Cividale del Friul en 1292.

Le pape Clément XII la béatifie en 1763.

DEIO : Nafarroako Deikaztelu, antzinako Gaztelu baten izena da Deio.

VIERGE DE LA NEIGE DISCASTILLO NAVARRE
PAYS BASQUE D'ANTAN

Une naissance du 30 octobre : Paul Valéry.

ECRIVAIN PAUL VALERY

Né le 30 octobre 1871 à Sète (Hérault) - Mort le 20 juillet 1945 à Paris.

C'est un écrivain, poète et philosophe français.

En 1876, il entre au collège de Sète et poursuit sa formation, de 1884 à 1888, au lycée de Montpellier où il suit des études "maussades et sans grand éclat".

Paul s'oriente vers les beaux-arts et plus spécialement la poésie, admirant celle de Victor Hugo, Théophile Gautier et Charles Baudelaire.

Dès 1888, il écrit ses premiers poèmes.

En 1889, il commence des études de droit, interrompues par son service militaire.

C'est pendant cette période qu'il fait des rencontres et des lectures déterminantes qui vont l'orienter vers la poésie symboliste.

En 1890, Paul écrit plus de 100 poèmes et en publie dans la Revue maritime de Marseille.

La même année, il rencontre Pierre Louys et cette rencontre sera très importante pour l'orientation de sa vie de poète. 

Pierre Louys lui présente André Gide, José-Maria de Heredia et Mallarmé.

Dans la nuit du 4 au 5 octobre 1892, à Gênes, dans sa famille, il connaît une "grave crise existentielle" et cela va être, expliquera-t-il le début de sa vie mentale.

En 1894, Paul s'installe à Paris, où il commence à travailler, en 1897, comme rédacteur au Ministère de la Guerre.

En 1900, il épouse Jeannie Claudine Gobillard, avec laquelle il aura 3 enfants.

De 1900 jusqu'en 1922, il est secrétaire particulier d'Edouard Lebey, administrateur de l'Agence Havas, poste qui lui laisse énormément de temps libre, écrivant tous les jours ses Cahiers, journal intellectuel et psychologique.

En 1917, sous l'influence de Gide, il revient à la poésie avec La Jeune Parque, poème de 512 vers, écrit pendant 4 ans.

Paul devient dès lors immensément célèbre en tant qu'intellectuel et homme de lettres.

ECRIVAIN PAUL VALERY

Il entame, en 1920, une liaison tumultueuse avec la poétesse Catherine Pozzi, liaison qui durera 8 ans.

Après le décès d'Edouard Lebey en 1922, il se consacre désormais pleinement à une carrière d'homme de lettres.

Sollicité de toute part pour donner des conférences et produire des articles, interlocuteur des plus grands scientifiques et penseurs de l'époque, il devient une sorte de "héros intellectuel" national.

Dans les années 1930, il est soutenu financièrement par la princesse Edmond de Polignac et surtout par la comtesse Martine de Béhague.

En 1925, Paul est élu membre de l'Académie française.

En 1931, il est promu au rang de commandeur de la Légion d'honneur.

En 1937, on crée pour lui la chaire de poétique au Collège de France.

En 1939, il devient président d'honneur de la Sacem.

Sous l'Occupation, Paul, refusant de collaborer, prononce en sa qualité de secrétaire de l'Académie française l'éloge funèbre du "juif Henri Bergson".

Il meurt le 20 juillet 1945, à 73 ans.

ECRIVAIN PAUL VALERY

Voici le proverbe du lundi 30 octobre 2023 :

ANDRE POLLITAK DAUDEN ETXEAN, BISITA FALTARIK EZ.

Maison où jolies filles abondent ne manque pas de voir du monde.

JEUNE FEMME
PAYS BASQUE D'ANTAN

(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)

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LE GROUPE ERESOINKA À LA SALLE PLEYEL À PARIS EN DÉCEMBRE 1937

LE GROUPE ERESOINKA EN DÉCEMBRE 1937.

Eresoinka est un ensemble instrumental, vocal et chorégraphique mixte, formé lors de la Guerre civile espagnole à l'initiative du gouvernement basque de Bilbao en 1937.

GROUPE ERESOINKA 1937
PAYS BASQUE D'ANTAN

Entre 1937 et 1939, cet ensemble composé de 101 Basques fait découvrir la culture musicale traditionnelle basque lors de tournées internationales qui les mènent jusqu'à Paris, Bruxelles, Amsterdam et Londres.

Parmi les 63 choristes composant le groupe, un d'entre eux sera par la suite mondialement connu : le ténor Mariano Gonzalez d'Irun, le futur Luis Mariano.

Une alti, Pepita Embil de Guetaria sera la mère du futur Placido Domingo.

PEPITA EMBIL ERESOINKA

Voici ce que rapporta au sujet d'Eresoinka la presse nationale, dans différentes éditions :

• L'Art Musical, le 17 décembre 1937 :

"Eresoïnka, à la Salle Pleyel.

Eresoïnka est le nom d’un groupement artistique basque qui a entrepris de faire connaître dans le monde entier le riche trésor de l’âme nationale basque exprimée par sa musique, sa peinture, ses chants et ses danses. 

Les talents musicaux et chorégraphiques des Basques sont reconnus de puis longtemps : Voltaire disait déjà que le peuple basque dansait sur les Pyrénées et un proverbe espagnol affirme que dès que trois Basques sont réunis, on entend une chorale. Chez cette race qui parle peu, comme l’a observé un écrivain français, chanter est une forme du silence. 

Eresoïnka présentera son spectacle au public sous deux aspects différents : en concert et en spectacle d’art théâtral. 

1° - Concerts : Non seulement elle fera connaître les merveilleuses mélodies basques harmonisées par les musiciens basques les plus distingués : le Père Donostia, Guridi, Usandizaga, Urunuela, Almandoz, Olaizola, V. Goicoechea, Gallastegui, mais encore exécutera des chants d’auteurs modernes européens ; de plus, elle présentera des oeuvres d’auteurs anciens, tels que Josquin des Près, Jannequin, Roland de Lassus, Palestrina, Schütz, Clemens, Purcell, Vittoria, Guerrero, Morales, Anchieia (Musicien basque, Maître de Chapelle des Rois Catholiques) et autres inédits. 

Chaque concert comprendra une partie exclusivement consacrée aux fameuses danses basques dont la plupart sont inconnues et qui toutes ont un caractère d’originalité incontestable. 

DANSEURS GROUPE ERESOINKA
PHOTO DE JESUS ELOSEGUI 28 DECEMBRE 1937

2° - Séances théâtrales. Chaque programme consistera en une dizaine de tableaux très courts, chantés et dansés (avec accompagnement d’orchestre) auxquels un petit argument servira de prétexte pour présenter au public, au milieu d’une symphonie de couleurs, des scènes réelles de la vie basque ou des ballets scéniques. 

Chacun de ces petits tableaux comportera des œuvres musicales des compositeurs basques précités, les décors et modèles des costumes seront réalisés par nos meilleurs peintres modernes : Arteta, Arrue, Uzelai, Tellaeche, Aranoa, Guezala, etc... 

Eresoïnka commencera sa tournée artistique mondiale en se présentant au public de Paris à la Salle Pleyel, les 18, 19, 20 et 23 Décembre."

GROUPE ERESOINKA
PHOTO DE JESUS ELOSEGUI 24 JUILLET 1937

• Le Populaire, le 23 décembre 1937, sous la plume d'Anita Esteve :

"Eresoinka. Un spectacle Basque à Paris.

Le chêne de Guernika n'abrite plus les discussions des assemblées populaires et ceux que leur loyalisme avait dressés aux côtés des républicains errent maintenant sur les routes de l'exil. Mais ils n'ont pas voulu que le monde oublie que le Pays Basque veut vivre, conserver ses coutumes et ses lois, sa liberté et sa religion. Réunis à Sare, petit village des Basses-Pyrénées, avocats, médecins, laboureurs, musiciens ont voulu rendre vivants pour tous ceux qui les ignoraient leurs coutumes, leurs danses et chants folkloriques. C'est dans la grande salle Pleyel, où trop de fauteuils étaient vides, qu'ému, le public les a acclamés. Leurs chants, il faut les entendre ; leur spectacle, il faut le voir. Chorale souple, obéissant à son chef, composée de voix magnifiques, interprétant des chants dont beaucoup sont des cantiques, d'autres des berceuses, des chansons de marins, des airs populaires de paix et de calme.

GROUPE ERESOINKA 
PHOTO DE JESUS ELOSEGUI 24 JUILLET 1937

Les danses comme les chants populaires basques ont souvent retenu l'attention des folkloristes. Le groupe de danseurs d'Eresoinka exécute avec précision les pas difficiles de ces danses symboliques, danses qui furent rituelles et qui appelaient les moissons fructueuses. C'est Ikurrinari (le salut au drapeau), où le vent agitant l'étendard courbe les hommes jusqu'à terre. Ce sont la Danse des Arceaux, proche parente de la danse des treilles, mais exécutée aux solennités de mai ; la Danse du Corbeau, celle qui montre les laboureurs au travail, celle des pommes, et la Danse de Satan, aux costumes étranges, et les danses guerrières des épées, dont l'apothéose est ce magnifique Exankarreko, deux fois symbolique puisqu'il représente la mort non comme la fin de quelque chose, mais comme le début d'une rénovation. Combien étrange, après ces danses populaires, apparaît la vieille coutume seigneuriale Aurresku, guindée, puritaine, lente. Les femmes assistent à cette danse de salon. Elles n'y participent pas ; d'ailleurs, presque toutes les danses basques sont exclusivement masculines.

Je ne puis, ici, insister sur la seconde partie du spectacle. Je le ferai lorsque d'autres scènes nous auront été présentées. "Eresoinka" occupera, la salle Pleyel jusqu'au 23 décembre. Ce groupement nous révèle l'art "d'une race qui ne veut pas mourir". Nombreux sont ceux qui, pour mieux comprendre et aimer une cause qui n'est pas uniquement politique, doivent aller applaudir des artistes qui sont aussi des propagandistes."

(Source : Wikipédia et Eresoinka, Dantza eta Abesbatz Euskal Konpainia Nazionalaren 80. urteurrena — dantzan.eus)

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PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 29 OCTOBRE 2023 SAINT NARCISSE ET SAINT GERMAIN DE TALLOIRES - OINATZ

 

PROVERBE DU 29 OCTOBRE 2023 (SAINT NARCISSE) (SAINT GERMAIN DE TALLOIRES) (OINATZ).

NARCISSE : Narcisse est élu trentième évêque de Jérusalem, à l'âge d'environ 80 ans, vers la fin du 2ème siècle et début du 3ème siècle.

29 OCTOBRE SAINT NARCISSE DE JERUSALEM

Narcisse de Jérusalem succède à l'évêque Dolichien vers 185.

Narcisse meurt en 213 ou 231.

GERMAIN DE TALLOIRES : Bienheureux Germain de Talloires ou Germain de Montfort est un saint et ermite savoyard, premier prieur de l'abbaye de Talloires du 11ème siècle.

Moine à l'abbaye de Savigny (Rhône), Germain est envoyé, avec 3 autres moines, pour fonder l'abbaye de Talloires (Haute-Savoie) vers 1018-1020.

Son travail achevé, Germain serait parti en terre sainte et à son retour, il s'installe dans une grotte située dans une falaise, en dessous de l'actuel ermitage, au-dessus de Talloires et du lac d'Annecy, vers 1033.

Germain décède vers 1066 ou 1080.

Saint Germain est fêté d'abord le 28 octobre, puis le 29 octobre.

OINATZ : 1937an 59 gudari hilak ziren Santoñako Dueson. Gaztelaniaz "huella de pie". Hiztegi mitologiko (J.M. Barandiaran) J.M. Satrustegiren izendegia.

Azpeitiko dorretxea. Hemendik hartu zuen izena Erdi Aroko Ahaide Nagusietan leihu garrantzisuenetakoa izan zenak, oinaztarrenak.

Un décès du 29 octobre : Julien Duvivier.

REALISATEUR JULIEN DUVIVIER

Né le 8 octobre 1896 à Lille (Nord) - Mort le 29 octobre 1967 à Paris.

C'est un réalisateur français qui a marqué le cinéma français de la période 1930-1960.

Julien fait ses débuts, en tant qu'acteur de théâtre, à l'Odéon, en 1916, sous la direction d'André Antoine.

Celui-ci lui conseille de s'orienter vers le cinéma, muet à l'époque.

En 1918, il est embauché chez Gaumont en tant que scénariste et assistant auprès de Louis Feuillade, André Antoine et Marcel L'Herbier, puis en tant que réalisateur.

En 1919, il réalise son premier film, Haceldama ou le prix du sang, western tourné en Corrèze, qui ne connaît pas un grand succès.

De 1919 à 1930, Julien va tourner plusieurs films encore muets.

En 1925, il épouse Olga, qui décèdera en 1955.

Les années 1930 sont, pour lui, l'âge d'or.

En 1931, il tourne son premier film parlant, David Golder, avec Harry Baur.

Pendant cette période, il va réaliser plus de 20 films, avec de nombreux acteurs célèbres, dont Jean Gabin, Charles Vanel, Michel Simon, Louis Jouvet, Raimu et Michèle Morgan.

En 1937, il met en scène deux chefs-d'oeuvre, Pépé le Moko et Un carnet de bal.

FILM PEPE LE MOKO
DE JULIEN DUVIVIER

Durant la Seconde Guerre mondiale, il va travailler aux Etats-Unis, où il réalise 5 films.

Après la guerre, il retourne en France où, de 1947 à 1959, il tourne 16 films, dont Sous le ciel de Paris, deux Don Camillo, et Voici le temps des assassins, des films qui vont rencontrer le succès.

De 1960 à 1967, Julien va encore tourner 6 films, dont le dernier Diaboliquement vôtre, avec Alain Delon.

Il meurt le 29 octobre 1967, à 71 ans, après avoir eu une crise cardiaque au volant de sa voiture.

Il laisse derrière lui une filmographie de près de 70 titres.

FILM DON CAMILLO
PAR JULIEN DUVIVIER

Voici le proverbe du dimanche 29 octobre 2023 :

HERRIA TTIPIAGO, NAHASKERIA HANDIAGO.

Plus le pays est petit, plus il y a de brouilles.

LIVRE ALICE AU PAYS DES MERVEILLES DE LEWIS CARROL
ILLUSTRE PAR GERMAINE BOURET 1951

(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)

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AVEC LA DIVISION AZUL À IRUN EN GUIPUSCOA AU PAYS BASQUE EN DÉCEMBRE 1942

À IRUN AVEC LA DIVISION AZUL EN 1942.

La Division Bleue (Division Azul) est le surnom donné à la 250e division d'infanterie de la Wermacht, qui est un corps de 17 692 volontaires espagnols créé à la fin du mois de juin 1941 par le général Francisco Franco et mis à la disposition de la Wermacht de l'Allemagne nazie, pour combattre sur le front de l'Est.

SOLDATS DE LA DIVISION AZUL

Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien Paris-Soir, le 9 janvier 1943 :

"Avec les héros de la Division Azul.

Nos soldats combattent en Russie pour l'honneur de l'Espagne contre la barbarie bolchevique 

nous dit le général Munoz Grande.

(De notre envoyée spéciale Paule Herfort) 

Madrid, Décembre 1942.

Irun, frontière espagnole. De la musique, des chants, des hymnes nationaux ; les bannières sang et or de l'Espagne largement déployées, les drapeaux de la Phalange flottant dans la nuit ; des vivats, des bravos, de l'enthousiasme : telle est l'atmosphère que j'ai trouvée l'autre jour en arrivant sur le sol ibérique.

Le Caudillo était certainement présent à Irun pour qu'un tel déploiement de fête officielle fût étalé. Je l'estimais du moins ainsi. Comme j'étais dans l'erreur ! La ville accueillait à la gare le général Munoz Grande, chef de la division Azul, rentrant de Russie. Son train spécial précédait de quelques minutes notre sud-express et l'Espagne acclamait un des héros les plus populaires de l'heure.

Petit et mince, portant fièrement la croix de chevalier de la Croix de Fer, le générai parlait très simplement aux populations massées pour le recevoir et aux journalistes présents.

GENERAL AUGUSTIN MUÑOZ GRANDES

— Merci pour la chaleureuse réception d'Irun que j'accepte au nom de mes soldats qui combattent en Russie pour l'honneur de l'Espagne contre la barbarie bolchevique.

Une poussée me rejeta en arrière, mais j'entendis une voix qui scandait :

— L'Allemagne écrit avec son sang une grande page d'histoire. L'Espagne est présente.

— Vivent les mères qui ont engendré les plus vaillants soldats du monde, lesquels, dans les tranchées de Russie, se battent pour l'Europe, pour l'Espagne. Et vive Franco ! conclut le général.

Le train spécial repartit. Le nôtre suivit. A Madrid, le lendemain matin ce fut du délire. Le général fut porté en triomphe, sa voiture fut littéralement soulevée aux cris de "Vive la division Azul. !" J'ai rarement vu un tel débordement d'enthousiasme à l'égard d'un chef militaire.

Munoz Grande fut promu dès son retour au grade de lieutenant général de l'armée espagnole pour mérite de guerre. On dit à Madrid que de hautes destinées l'attendent. Et c'est le général Esteban Infantes qui prend le commandement des troupes de Russie. Une solide réputation le précède.

GENERAL EMILIO ESTEBAN-INFANTES MARTIN

Tout pour les héros de Russie.

Après un court séjour à Madrid on peut se rendre compte de la popularité acquise par les combattants de la vaillante division bleue.

Près de moi, chaque jour, passent sur la gran via José Antonio des couples remarqués. Les soldats portent un uniforme fatigué. Sur le côté droit de leur tunique est brodé l'aigle allemand à croix gammée. Sur des poitrines, la croix de fer du Reich. Sur la manche droite, l'insigne de la division. Sur le cœur, les cinq flèches de la Phalange. De jeunes femmes, épouses ou fiancées, se suspendent fièrement au bras des blessés, des mutilés.

AFFICHE DIVISION AZUL

Les passants leur adressent des sourires fervents. Et Carmen se redresse au bras de son héros. Il lui semble qu'elle porte un peu de la sympathie populaire.

Et la sympathie populaire est immense. La division Azul représenta pour tous la contribution de l'Espagne à la lutte antibolchevique, à l'anéantissement du monstre rouge dont la Péninsule a tant souffert il y a seulement quelques ans.

Dans les tramways les voyageurs acquittent spontanément le prix de la place du mutilé de Russie. C'est pour eux un devoir national et une faible marque de reconnaissance patriotique.

— Le 18 juillet 1941, partaient les premiers volontaires de la division Azul, m'a dit, hier, le colonel Jaime Homar, chef d'état-major et chef d'opérations en Russie, rencontré à Madrid où il vient d'arriver. Ils se sont tous héroïquement battus. Un jour, je commandais à une section de garder une position, sur le lac Ilmen, jusqu'à la mort. Tous furent tués à leur poste. Le lendemain leurs cadavres furent retrouvés cloués à terre avec des pics par les hordes rouges. Près des incomparables soldats allemands, les Espagnols deviennent les meilleurs guerriers du monde. Ils se conduisent en héros.

DIVISION AZUL FRONT DE L'EST

Le colonel Jaime Homar, jeune et ardent, est également chevalier de la Croix de Fer allemande. Et il en tire grande fierté.

DIVISION AZUL

Au foyer de la division Azul.

Près de la place Mayor, au centre de Madrid, un foyer accueillant a été installé pour les blessés de la division bleue. C'est là que je viens converser avec les jeunes héros d'une épopée civilisatrice. En nombre entrent avec moi des papas, des mamans, des sœurs, des fiancées. Je me faufile parmi les visiteurs. J'entre dans un dortoir, puis dans un autre. Personne n'est triste et cependant que de souffrances sont inscrites dans la chair des combattants. Immobilisé sur son lit, un jeune étudiant andalou sourit en me montrant sans mélancolie ce qui reste de ses jambes qu'un obus enleva d'un coup au-dessus du genou. Près de lui un camarade de combat l'aide à se mouvoir.

— Je suis né à Bordeaux, me dit ce dernier. Mes parents habitent encore dans les Landes. Je suis parti au premier appel de Franco. J'ai eu plus de chance que mon ami. Ma main gauche seule fut ouverte par une balle. Nous nous battons tout pour l'honneur de l'Espagne.

— Oui, pour l'honneur de l'Espagne ! exclame l'amputé des deux jambes. Arriba España ! lance-t-il au moment où une jeune infirmière s'approche de lui.

— Nous avons nos infirmières en Russie les courageuses infirmières de la Phalange, me précise Pedro le Bordelais. A nos chevets nous retrouvons les jeunes femmes de la Croix-Rouge de chez nous qui nous soignent avec Un dévouement infatigable. Comme nous les aimons...

Les femmes d'Espagne paient aussi leur contribution à la lutte contre le bolchevisme. Les volontaires en blouse blanche, aux gestes de saintes, ne manquent pas.

Dans une salle de repos embuée de la fumée bleue des cigarettes, des images suggestives parlent de la campagne. Les portraits de Hitler et de Franco voisinent près de l'emblème de la division : l'écusson sang et or sur lequel se détachent les cinq flèches phalangistes, reliées par la croix de fer des armées du Reich.

DIVISION AZUL

Pour Noël, que de cadeaux furent offerts aux combattants de Russie ! Tous les Espagnols, riches ou pauvres, ont vidé leurs poches à leur intention. La section féminine de la Phalange a recueilli des sommes énormes pour confectionner des colis de victuailles dirigés vers le grand Nord où on se bat. La banque d'Espagne, pour sa part, a versé près de deux millions de pesetas. Beaucoup d'autres établissements et organisations ont envoyé leur contribution d'un montant inespéré. Le Caudillo, pour sa part personnelle, a fait expédier 20 wagons de vins, cigarettes, tabacs, liqueurs et autres produits espagnols à ceux qui luttent en Russie. Dans cet envoi-record figuraient aussi des bonbons destinés aux patriotes infirmières.

Rien à ajouter pour démontrer l'enthousiasme, l'admiration, le respect et l'amour que témoignent tous les Espagnols à la division Azul, héroïque division. comme ils la nomment."

(Source : Wikipédia)

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