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lundi 28 octobre 2024

LE GROUPE ERESOINKA À LA SALLE PLEYEL À PARIS EN DÉCEMBRE 1937


LE GROUPE ERESOINKA EN DÉCEMBRE 1937.


Eresoinka est un ensemble instrumental, vocal et chorégraphique mixte, formé lors de la Guerre civile espagnole à l'initiative du gouvernement basque de Bilbao en 1937.



pays basque autrefois guerre civile espagne groupe danses
GROUPE ERESOINKA 1937
PAYS BASQUE D'ANTAN


Entre 1937 et 1939, cet ensemble composé de 101 Basques fait découvrir la culture musicale traditionnelle basque lors de tournées internationales qui les mènent jusqu'à Paris, Bruxelles, Amsterdam et Londres.



Parmi les 63 choristes composant le groupe, un d'entre eux sera par la suite mondialement connu : le ténor Mariano Gonzalez d'Irun, le futur Luis Mariano.

Une alti, Pepita Embil de Guetaria sera la mère du futur Placido Domingo.



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PEPITA EMBIL ERESOINKA



Voici ce que rapporta au sujet d'Eresoinka la presse nationale, dans différentes éditions :



  • Ce Soir, le 19 décembre 1937, sous la plume de L.-R. Dauven :

"Les spectacles d'art basque du groupement "Eresoinka".



Que nous apporte "Eresoïnka" ?


Tout simplement la révélation de l'art basque.



Car, s'il est un peuple qui a conservé pour nous tout son mystère, et non pas seulement sur le plan artistique, c'est bien ce magnifique peuple basque — actuellement engagé dans une lutte tragique pour son indépendance — ce peuple que nous ne connaissons guère que par quelques livres et dont nous savons seulement qu'il est resté lui-même à travers les siècles, "resserré entre ses montagnes et la mer, comme en un territoire de refuge, autour de ses foyers, de ses autels et de ses tombes", gardant jalousement, "avec l'énigme de sa provenance", sa langue, l'"euskara", les traditions ancestrales, ses jeux, ses danses et ses chants.



C'est l'art basque, dans ses manifestations les plus typiques, qui vient à Paris avec "Eresoinka".



Le groupement est né, il y a quelques mois, dans un petit village des Basses-Pyrénées, Sare.



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GROUPE ERESOINKA
PHOTO DE JESUS ELOSEGUI 24 JUILLET 1937


C'est là que se rencontrèrent, venus de tous les coins du pays basque, quelques jeunes hommes et quelques jeunes femmes qui avaient résolu de promener de par le monde des spectacles d'art basque. Ils n'étaient, au début, que quelques-uns. Ils furent bientôt une centaine. Il y avait parmi eux des architectes, des avocats, des industriels, des laboureurs, des ouvriers. Tous communiaient dans un même amour de leur patrie, l'Euzkadi, et dans un même culte des chants et des danses de leur pays.



Pendant six mois, on travailla.


Des compositeurs, comme M. Jorda de Gallastegui, réunissaient les merveilleuses mélodies basques harmonisées par Guridi, Urunuela, Almandoz, Goicoechea, ainsi que les oeuvres des auteurs anciens : Joaquin des Près, Jannequin, Palestrina, Guerrero, Morales. M. Olaizola faisait répéter les choeurs cependant que M. J. Luisa Esnaola, sur la place même du village, réglait, au son de la flûte basque et du tambourin, les évolutions d'une harmonieuse troupe de danseurs et de danseuses.    



Dans le même temps, des décorateurs préparaient les maquettes, des peintres établissaient les costumes nécessaires à la réalisation de tableaux scéniques, chantés et dansés, évoquant, stylisées des scènes réelles de la vie basque.   



C'est ce spectacle qui sera présenté ce soir aux Parisiens.


— Il m'est impossible, nous disait hier un des principaux animateurs du groupement, de vous dire ce que sera notre spectacle. Notre ambition est de donner une image exacte, une image sincère de notre pays. Nous avons mis en commun tout ce que nous possédions, nous avons travaillé avec tout notre coeur, avec toute notre âme. Nous apportons à Paris toutes les oeuvres de nos compositeurs, ceux d'hier comme ceux d'aujourd'hui, toutes les danses populaires du pays basque, toutes les richesses de notre folklore. Nous avons fait de notre mieux et nous croyons bien servir notre patrie, l'Euzkadi. Le public jugera.





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DANSEURS GROUPE ERESOINKA
PHOTO DE JESUS ELOSEGUI 28 DECEMBRE 1937


Sans doute...



Mais peut-être nous sera-t-il permis de dire, avant même que le rideau ne se lève sur le premier spectacle du groupe "Eresoïnka" que peu d'efforts apparurent jamais plus sympathiques que le sien et que c'est de tout coeur que nous lui souhaitons cette réussite qu'il a si largement méritée ?"




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lundi 30 octobre 2023

LE GROUPE ERESOINKA À LA SALLE PLEYEL À PARIS EN DÉCEMBRE 1937

LE GROUPE ERESOINKA EN DÉCEMBRE 1937.


Eresoinka est un ensemble instrumental, vocal et chorégraphique mixte, formé lors de la Guerre civile espagnole à l'initiative du gouvernement basque de Bilbao en 1937.



pays basque autrefois guerre civile espagne groupe danses
GROUPE ERESOINKA 1937
PAYS BASQUE D'ANTAN


Entre 1937 et 1939, cet ensemble composé de 101 Basques fait découvrir la culture musicale traditionnelle basque lors de tournées internationales qui les mènent jusqu'à Paris, Bruxelles, Amsterdam et Londres.



Parmi les 63 choristes composant le groupe, un d'entre eux sera par la suite mondialement connu : le ténor Mariano Gonzalez d'Irun, le futur Luis Mariano.

Une alti, Pepita Embil de Guetaria sera la mère du futur Placido Domingo.



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PEPITA EMBIL ERESOINKA



Voici ce que rapporta au sujet d'Eresoinka la presse nationale, dans différentes éditions :



  • L'Art Musical, le 17 décembre 1937 :

"Eresoïnka, à la Salle Pleyel.



Eresoïnka est le nom d’un groupement artistique basque qui a entrepris de faire connaître dans le monde entier le riche trésor de l’âme nationale basque exprimée par sa musique, sa peinture, ses chants et ses danses. 



Les talents musicaux et chorégraphiques des Basques sont reconnus de puis longtemps : Voltaire disait déjà que le peuple basque dansait sur les Pyrénées et un proverbe espagnol affirme que dès que trois Basques sont réunis, on entend une chorale. Chez cette race qui parle peu, comme l’a observé un écrivain français, chanter est une forme du silence. 



Eresoïnka présentera son spectacle au public sous deux aspects différents : en concert et en spectacle d’art théâtral. 



1° - Concerts : Non seulement elle fera connaître les merveilleuses mélodies basques harmonisées par les musiciens basques les plus distingués : le Père Donostia, Guridi, Usandizaga, Urunuela, Almandoz, Olaizola, V. Goicoechea, Gallastegui, mais encore exécutera des chants d’auteurs modernes européens ; de plus, elle présentera des oeuvres d’auteurs anciens, tels que Josquin des Près, Jannequin, Roland de Lassus, Palestrina, Schütz, Clemens, Purcell, Vittoria, Guerrero, Morales, Anchieia (Musicien basque, Maître de Chapelle des Rois Catholiques) et autres inédits. 


Chaque concert comprendra une partie exclusivement consacrée aux fameuses danses basques dont la plupart sont inconnues et qui toutes ont un caractère d’originalité incontestable. 




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DANSEURS GROUPE ERESOINKA
PHOTO DE JESUS ELOSEGUI 28 DECEMBRE 1937



2° - Séances théâtrales. Chaque programme consistera en une dizaine de tableaux très courts, chantés et dansés (avec accompagnement d’orchestre) auxquels un petit argument servira de prétexte pour présenter au public, au milieu d’une symphonie de couleurs, des scènes réelles de la vie basque ou des ballets scéniques. 


Chacun de ces petits tableaux comportera des œuvres musicales des compositeurs basques précités, les décors et modèles des costumes seront réalisés par nos meilleurs peintres modernes : Arteta, Arrue, Uzelai, Tellaeche, Aranoa, Guezala, etc... 



Eresoïnka commencera sa tournée artistique mondiale en se présentant au public de Paris à la Salle Pleyel, les 18, 19, 20 et 23 Décembre."




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GROUPE ERESOINKA
PHOTO DE JESUS ELOSEGUI 24 JUILLET 1937


  • Le Populaire, le 23 décembre 1937, sous la plume d'Anita Esteve :

"Eresoinka. Un spectacle Basque à Paris.



Le chêne de Guernika n'abrite plus les discussions des assemblées populaires et ceux que leur loyalisme avait dressés aux côtés des républicains errent maintenant sur les routes de l'exil. Mais ils n'ont pas voulu que le monde oublie que le Pays Basque veut vivre, conserver ses coutumes et ses lois, sa liberté et sa religion. Réunis à Sare, petit village des Basses-Pyrénées, avocats, médecins, laboureurs, musiciens ont voulu rendre vivants pour tous ceux qui les ignoraient leurs coutumes, leurs danses et chants folkloriques. C'est dans la grande salle Pleyel, où trop de fauteuils étaient vides, qu'ému, le public les a acclamés. Leurs chants, il faut les entendre ; leur spectacle, il faut le voir. Chorale souple, obéissant à son chef, composée de voix magnifiques, interprétant des chants dont beaucoup sont des cantiques, d'autres des berceuses, des chansons de marins, des airs populaires de paix et de calme.



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GROUPE ERESOINKA 
PHOTO DE JESUS ELOSEGUI 24 JUILLET 1937



Les danses comme les chants populaires basques ont souvent retenu l'attention des folkloristes. Le groupe de danseurs d'Eresoinka exécute avec précision les pas difficiles de ces danses symboliques, danses qui furent rituelles et qui appelaient les moissons fructueuses. C'est Ikurrinari (le salut au drapeau), où le vent agitant l'étendard courbe les hommes jusqu'à terre. Ce sont la Danse des Arceaux, proche parente de la danse des treilles, mais exécutée aux solennités de mai ; la Danse du Corbeau, celle qui montre les laboureurs au travail, celle des pommes, et la Danse de Satan, aux costumes étranges, et les danses guerrières des épées, dont l'apothéose est ce magnifique Exankarreko, deux fois symbolique puisqu'il représente la mort non comme la fin de quelque chose, mais comme le début d'une rénovation. Combien étrange, après ces danses populaires, apparaît la vieille coutume seigneuriale Aurresku, guindée, puritaine, lente. Les femmes assistent à cette danse de salon. Elles n'y participent pas ; d'ailleurs, presque toutes les danses basques sont exclusivement masculines.



Je ne puis, ici, insister sur la seconde partie du spectacle. Je le ferai lorsque d'autres scènes nous auront été présentées. "Eresoinka" occupera, la salle Pleyel jusqu'au 23 décembre. Ce groupement nous révèle l'art "d'une race qui ne veut pas mourir". Nombreux sont ceux qui, pour mieux comprendre et aimer une cause qui n'est pas uniquement politique, doivent aller applaudir des artistes qui sont aussi des propagandistes."



(Source : Wikipédia et Eresoinka, Dantza eta Abesbatz Euskal Konpainia Nazionalaren 80. urteurrena — dantzan.eus)





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dimanche 27 novembre 2016

LE GROUPE ERESOINKA AU PAYS BASQUE EN 1937


LE GROUPE ERESOINKA EN 1937.

Eresoinka est un ensemble instrumental , vocal et chorégraphique, qui a été formé lors de la Guerre Civile Espagnole, à l'initiative du Gouvernement Basque de Bilbao en 1937.