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samedi 31 juillet 2021

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 31 JUILLET 2021 SAINT IGNACE ET SAINT GERMAIN - IÑAKI

 


PROVERBE DU 31 JUILLET 2021 (SAINT IGNACE) (SAINT GERMAIN) (IÑAKI).


IGNACE : Ignace de Loyola naît en 1491 à Loyola (Azpeitia, Pays Basque).




culture religion saint sainte ignace
31 JUILLET SAINT IGNACE

Ignace de Loyola est le fondateur de la Compagnie de Jésus.

Gentilhomme Basque, Ignace se convertit suite à une blessure de guerre puis va étudier la théologie à Paris.

Là, Ignace rédige ses Exercices spirituels et rencontre ses premiers disciples, tel saint François Xavier, le plus illustre des missionnaires jésuites.

Avec eux, Ignace fait voeu de convertir les infidèles et constitue sa Compagnie en 1540.

La première règle est une obéissance exclusive au pape.

L'appui efficace des jésuites va restaurer son autorité morale et lui donner des armes pour mener la Contre-Réforme catholique.



religion catholique saint sainte ignace
31 JUILLET SAINT IGNACE DE LOYOLA



GERMAIN : Germain d'Auxerre ou Germain l'Auxerrois naît vers 380 à Appoigny (Auxerre) et meurt le 31 juillet 448 à Ravenne (Emilie-Romagne, Italie).



culture religion saint sainte germain
31 JUILLET SAINT GERMAIN D'AUXERRE


C'est un fonctionnaire de l'Empire romain et un religieux gaulois de l'Antiquité tardive, devenu 6ème évêque d'Auxerre en 418.

C'est un saint chrétien, le plus célèbre des saints Germain, reconnu pour avoir été l'évangélisateur de l'Auxerrois et de la Bretagne insulaire.

Il est fêté le 31 juillet.



IÑAKI : Loiolako Eneko-ri, berak hartu "Ignatius"-entzat, mende honen hasieran euskotar batzuek jarri izena. IÑA Erderaz "jonc", "junco". Iñadi, Iñaki : "Juncal", "Jonchaie".

Deun-ixendegi euzkotarra lanean proposatutako izena (ikus Eneko eta Ignacio). Hau izan zen 1938an euskal izenak debekatu zirenean aipatu zen hiruretako bat : "los nombres de Iñaki, Kepa, Koldobika y otros que denuncian indiscutible significacion separatista."




Un décès du 31 juillet Franz Liszt.



pianiste hongrie abbé
FRANZ LISZT 1858

Né le 22 octobre 1811 à Doborjan (Hongrie, Empire d'Autriche) - Mort le 31 juillet 1886 à Bayreuth (Bavière, Empire allemand).

C'est un compositeur, transcripteur et pianiste virtuose hongrois.

Liszt est le père de la technique pianistique moderne et du récital.

Avec lui, naissent l'impressionnisme au piano, le piano orchestral et le piano littéraire.

Liszt influence et soutient plusieurs figures majeures du 19ème siècle musical : Hector Berlioz, Richard Wagner, César Franck, Camille Saint-Saëns, Bedrich Smetana, Edward Grieg et Alexandre Borodine.

Aussi féconde que diverse, son oeuvre a inspiré plusieurs courants majeurs de la musique moderne, qu'il s'agisse de l'impressionnisme, de la renaissance du folklore, de la musique de film ou du dodécaphonisme sériel.

En 1833, il commence sa liaison avec la comtesse Marie d'Agoult (de son nom de plume Daniel Stern) et il aura 3 enfants avec elle.

Il s'en séparera en 1844.

Après avoir rejoint le tiers-ordre franciscain en juin 1857, il devient abbé en 1865.

A partir de 1869, l'abbé Liszt partage son temps entre 3 villes : Budapest, Rome et Weimar.

Il meurt le 31 juillet 1886, à 74 ans, des suites d'une pneumonie.

Son oeuvre musicale est considérable, avec 700 opus, dont 350 transcriptions, 19 rhapsodies, des oeuvres pour piano, des oeuvres pour orgue, des oeuvres pour piano et orchestre, 13 poèmes symphoniques, 2 symphonies et 82 lieder.



pianiste hongrie abbé
ABBE  FRANZ LISZT EN 1865


Voici le proverbe du samedi 31 juillet 2021 :

OTSOAK ETA ORAK AHUNTZAREN HARAGIAZ BAKE.

Le loup et le chien font la paix sur la viande de la chèvre.


fables la fontaine
LE LOUP ET LE CHIEN
PAR GUSTAVE DORE



(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)




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LA COMMUNE DE SAINT-ESTEBEN EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE AUTREFOIS

SAINT-ESTEBEN EN BASSE-NAVARRE AUTREFOIS.


Saint-Esteben est une commune de Basse-Navarre, traversée par le ruisseau Arbéroue, affluent du Lihoury, et par le Garraldako erreka, tributaire de l'Aran.




pays basque autrefois basse-navarre
BLASON DE ST ESTEBEN BASSE-NAVARRE
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet, H. Gavel, dans le Bulletin du Musée basque N°20, en 1941 :



"A propos du nom de St-Eteben :



Le nom français d'un grand nombre de localités du Labourd, de la Basse-Navarre ou de la Soule, n'est en réalité que leur nom gascon ou béarnais : il ne faut pas oublier que jusqu'au 16ème siècle le gascon (dans l'une de ses variétés gasconnes proprement dites ou béarnaises) a joué dans ces trois provinces le rôle de langue officielle qu'y joue aujourd'hui le français.



Parfois l'orthographe française a imposé quelques légères modifications à la forme gasconne : c'est ainsi que la graphie Larceveau est une altération assez malencontreuse de Larcevau ou Larcebau, adaptation parfaitement régulière à la phonétique gasconne du nom basque correspondant. De même l'accent aigu du nom de Saint-Pé, est dû à une influence française : il faudrait un accent grave, puisque l'e est ouvert en gascon. Mais très souvent la forme gasconne ou béarnaise es restée intacte dans l'écriture : il en est ainsi, par exemple, pour les noms de Sauguis et de Tardets : il est à noter seulement qu'en béarnais ils sont prononcés avec l'accent tonique sur la première syllabe, et que pour le second il existe une variante : Tàrdits.



L'étude de ces noms gascons est des plus intéressantes, car souvent ils ont conservé des éléments disparus dans les formes basques correspondantes. Ainsi le nom de Larrau confirme un fait que d'autres considérations permettraient seulement de supposer : à savoir que la forme souletine actuelle Larrañe remonte à un plus ancien Larraun ou Larraune. Inversement, d'ailleurs, les noms basques de certaines localités gasconnes ou béarnaises nous renseignent parfois sur un état plus ancien, que l'aspect actuel de la forme gasconne ou béarnaise ne permettrait pas toujours de reconstituer. Mais nous nous abstiendrons, pour cette fois, de développer ces observations.



Le nom d'Etienne (de l'accusatif latin Stephanum, prononcé avec un e ouvert accentué), avait revêtu, dans les dialectes du Midi de la France des variantes dont les principales étaient Estevan, Esteven et Esteve, toutes prononcées avec l'accent tonique sur l'avant-dernière syllabe, dont l'e était resté ouvert. De ces trois variantes, la première est passée en espagnol : assez nombreux sont dans cette langue les noms de saints qui ont été empruntés à des dialectes romans de France, et cela à cause de la grande influence que, pour les choses du culte, la France a exercé sur l'Espagne au Moyen-Age, surtout du 10ème au 13ème siècle. L'orthographe espagnole moderne a seulement substitué b à v : Esteban, ce qui, d'ailleurs, ne change rien à la prononciation.



La troisième des formes mentionnées plus haut, Esteve, est restée fréquente comme nom de famille tant en Catalogne et en Aragon que dans le Midi de la France.



Quant à Esteven, devenu Esteben par le changement de v en b habituel en gascon, il survit, comme on le voit, dans le nom de Saint-Esteben ; la fête patronale de ce village tombe en effet le 3 août (Invention des corps de saint Etienne et de ses compagnons).



Il est évident que le nom basque correspondant dont M. Barandiaran a si diligemment recherché les variantes, concorde parfaitement avec le nom gascon. Si l'on admet que les variantes actuelles représentent toutes un type primitif que l'on peut reconstituer approximativement sous la forme Donostebiri ou Donestebiri, il est facile de décomposer ce nom en trois éléments : Dono ou Don, Stebe ou Estebe, et iri ou hiri, c'est-à-dire : "village du seigneur Etienne".



Pour un usage qui leur a été commun avec les habitants d'autres régions, notamment avec ceux de la France du Nord, les Basques ont employé devant les noms de saints un terme de respect signifiant "seigneur" et provenant, directement ou indirectement du latin dominus ; cet élément se présente sous des formes diverses : dono ou don, deu, den, etc... Les formes qui présentent un e paraissent provenir de l'ancien gascon daun, dont seul le féminin, avec le sens de "dame", subsiste encore aujourd'hui.



Dans le cas où la forme basque primitive du nom de Saint-Esteben serait Donostebiri, l'o de la deuxième syllabe appartiendrait au composant initial, et le nom du saint se réduirait à Stebe, soit que l'e prothétique de Estebe ne fût pas encore définitivement établi, soit qu'il eût été élidé après l'o précédent. Dans le cas où au contraire la forme primitive aurait été Donestebiri, l'e de la deuxième syllabe aurait été par la suite assimilé à l'o de la syllabe précédente : les assimilations de voyelles de syllabe à syllabe sont chose fréquente en basque.



Comme nous l'avons noté ailleurs, les modernes fabricants de néologismes basques ont cru que le sens de don, ou de ses variantes était celui de "saint", et ils ont créé un adjectif done qu'ils emploient dans ce sens ; d'où, par exemple, le titre d'Argi donea, donné à un livre de piété ; dans l'intention de l'auteur ce titre veut dire évidemment "la lumière sainte" : en fait, s'il voulait dire quelque chose, ce serait "la lumière maîtresse".



Il est à noter que le mot iri ou sa variante hiri paraît, à en juger par certains indices, avoir subi une évolution de sens parallèle à celle du latin villa ou de ses représentants romans ; il a dû désigner d'abord un domaine rural plus ou moins important, puis l'agglomération dont celui-ci a été le noyau, et enfin un village en général. Dans le cas particulier le nom n'ayant pris naissance qu'au moment où déjà Saint Etienne était titulaire d'un église en cet endroit, le sens de iri était déjà, semble-t-il, celui de village.


Par ces quelques remarques, enregistrées à titre d'exemple, on voit combien sont suggestives les notes rédigées par M. Barandiaran, et combien il est souhaitable que la publication intégrale puisse bientôt en être poursuivie."


 

(Source : Wikipédia)



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vendredi 30 juillet 2021

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 30 JUILLET 2021 SAINTE JULIETTE - MIKELDI



PROVERBE DU 30 JUILLET 2021 (SAINTE JULIETTE) (MIKELDI).


JULIETTE : Juliette de Tarse ou Juliette de Césarée (Turquie) était une riche veuve romaine du 3ème siècle dépouillée par un homme d'affaires qu'elle voulut poursuivre en justice ; mais les chrétiens du début du 4ème siècle ne pouvaient témoigner à un procès qu'en reniant leur foi.





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30 JUILLET SAINTE JULIETTE DE CESAREE

Sur le point de gagner, Juliette fut reconnue comme chrétienne et de ce fait interdite de se pourvoir en justice.

Malgré les instances du juge, Juliette refusa d'apostasier, c'est-à-dire de renier sa foi, et se rendit au bûcher le sourire aux lèvres.

Juliette mourut vers 304.

Juliette de Césarée (ou sainte Juliette ou sainte Julitte) est la mère probable de Cyr, dit autrefois saint Quirice, l'un des plus jeunes martyrs de la chrétienté à la suite des saints Innocents.




culture religion saint sainte juliette
30 JUILLET SAINTE JULIETTE


MIKELDI : "Idole" "Idolo" Urde handi bat edo urde ordots bat agertzen du. Alde batean eguzkia eta bestean ilargia itxuratzen duen disko bat dauka honek bere hanken artean. San Bizente baseliza desagertutik gaur Durangoko hirigunean dagoenetik hurbil dago. Burdin Arokoa da.


pais vasco antes idolo mikeldi durango museo bilbao
IDOLE DE MIKELDI MUSEE BASQUE DE BILBAO
De EUGENIO from Bilbao, España - Mikeldi, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24893829


Bilboko Museo Historikoan gorderik dagoen Durangaldeko idolo (bertan irodu deitua) ospetsuaren izena. Burdin Aroko zezen edo hartza da, hanka artean eguzkia eta ilargia dauzkana. Litekeena da Ama Lurraren irudia izatea.



Une naissance du 30 juillet : Emily Jane Brontë.



ecrivaine britannique hurlevents soeurs
EMILY JANE BRONTË

Née le 30 juillet 1818 à Thomton (Yorkshire, Angleterre) - Morte le 19 décembre 1848 à Haworth (West Yorkshire, Angleterre).

C'est une poétesse et romancière britannique, soeur de Charlotte et d'Anne Brontë.

Son unique roman Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) est considéré comme un classique de la littérature anglaise et mondiale.

Emily est très proche de sa soeur Anne, au point qu'on les a souvent comparées à des jumelles, elle participe avec elle au cycle du Gondal (royaume imaginaire créé par Emily et Anne Brontë).




ecrivaine britannique hurlevents soeurs
EMILY BRONTË

Emily est l'auteure de nombreux poèmes de grande qualité, dont une part importante a été écrite dans le cadre du Gondal.

Cinquième enfant d'une fratrie de six, Emily passe quasiment toute sa courte vie dans le presbytère de son père, pasteur, à Haworth (West Yorkshire).

En 1842, elle se rend à Bruxelles dans un pensionnat où elle étudie le français et l'allemand et devient une excellente pianiste.

Elle retourne ensuite à Haworth où elle prend en charge le presbytère.

Elle écrit de nombreux poèmes, dont une partie est publiée en 1846.

Emily publie, avec succès, en 1847, son unique roman Les Hauts de Hurlevent.

Elle meurt de la tuberculose le 19 décembre 1848, à 30 ans.




ecrivaine britannique soeurs femme
EMILY BRONTË

Voici le proverbe du vendredi 30 juillet 2021 :


BEZPERRA PARRANDA EGINDAKO GINONAK BURUA BERUA, ANKAK OTZAK, POLTSIA MOTZA.

Qui a festoyé la veille a crâne brûlant, jambes froides et bourse plate.



danses pays basque autrefois
DANSEURS BASQUES PAR HOMUALK
PAYS BASQUE D'ANTAN


(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)




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LES JEUX RUSTIQUES AU PAYS BASQUE EN 1948 (deuxième partie)

 

LES JEUX RUSTIQUES AU PAYS BASQUE EN 1948.


Il a existé et il existe au Pays Basque de nombreux sports traditionnels, autres que la pelote.




PALANKARI EN 1895




Voici ce que rapporta à ce sujet Jacques Saint-Pastou dans Pyrénées : organe officiel du Musée 

pyrénéen du Château-fort de Lourdes, le 1er janvier 1951 :



"...Ni Javéliste, ni Discobole, mais Palankari.



Les palankaris, dénommés encore : barrakaris, dont le geste rappelle celui du javeliste et parfois du discobole, selon le mode de lancement, sont les pratiquants d'un jeu rustique qui consiste à lancer au plus loin une barre en fer : burdin-barra ou palanka.



L'italien Rienzi notait en son temps (XIVe siècle) l'adresse des Basques à lancer la barre sans, pour autant, leur attribuer la paternité de ce divertissement ni le privilège exclusif.



De nos jours, les "Highland Games" de la Haute Ecosse ne ressuscitent-ils pas, annuellement les vieilles coutumes du folklore gaélique dont certaines s'apparentent aux exercices de force et de lancer eskualerristes ?... Et en Patagonie les indigènes, chassant le gros gibier, n'utilisent-ils pas encore des engins de mort qui ne sont ni des piques ni des javelots mais des pieux acérés jetés avec élan ?



Au siècle dernier, on comptait, en Soule et en Basse-Navarre, nombre de palankaris de classe. Aujourd'hui, sauf de rares exceptions, ce "sport" semble être tombé, chez nous, en désuétude.



Mieux partagées, "las provincias vascongadas" offrent l'exemple de la pérennité des traditions et c'est à leurs "lanceurs" que nous devons les meilleures performances.



provincias vascongadas
PROVINCES VASCONGADES ILLUSTREES
PAYS BASQUE D'ANTAN


Les barres en usage correspondent à trois types, pour ainsi dire, classiques :


"Amarreko", du poids de 10 livres, soit 4 kilos 500, et 1 mètre 80 de long. ;


"Seca" : barre du type  "lourd » ; atteint 25 livres qui valent 11 kilos 500.


Enfin un modèle intermédiaire de 15 livres ou 6 kilos 900.



Ne croyez cependant pas à la vertu absolue des chiffres ni à la lettre de la "loi", que nos Basques interprètent à leur guise.



Ainsi Sohabil, de Masparraute près Saint-Palais, maniait un "burdin-barra" de 8 kilos et de 1 mètre 30 de longueur avec, affirme-t-on, la plus stupéfiante dextérité.



pais vasco antes palankari
PALANKARI BALTASAR ESNAOLA 1923
PAYS BASQUE D'ANTAN


Ces anomalies, illustrations d'un particularisme ombrageux, trouvent aussi leur justification dans l'emploi de l'outil habituel de travail : barre de mine si le palankari est mineur, levier s'il est carrier ou laboureur.



Quoiqu'il en soit, l'une des extrémités de cette barre est nettement plus grosse que l'autre, le bout bulbeux devant buter, d'abord, le sol sous peine de nullité du jet.



Comment lancer la palanka ?...



De trois manières, chacune imposant son style ; bien que n'ayant pas l'élégance observée dans le "lancer" du javelot, la pureté admirée dans le geste du discobole ou la puissance du lancement du poids, elles procèdent, en définitive, de principes et de méthodes presque identiques, identifiables dans le travail des muscles extenseurs et fléchisseurs notamment.



1° Zuzenkara ou en espagnol "a pecho" : la barre est tenue verticalement, le gros bout (handia) en bas. Le palankari, bras allongé, balance le corps, d'arrière en avant, à plusieurs reprises, prend son élan et jette en ayant soin de ne pas "mordre" avec son pied sur la ligne tracée à la limite de l'aire de lancement.



2° Txanka-gibel : le mouvement plus ample, plus rapide et d'un meilleur rendement, s'effectue en pivotant sur la jambe gauche, la droite en arrière ; cette rotation du corps amorce le tournoiement qui précède le jet.



3° Txankh'arte : le lanceur, jambes écartées, saisit à pleines mains la barre par son milieu, petit bout (phunta) en avant, à qui il imprime entre ses jambes un balancement ; puis se redressant violemment, dos cambré, il libère cette barre qui, dans sa trajectoire, décrit un "tête à queue" à seule fin que le gros bout (handia) se fiche en terre le premier.



Il appartient au juge de mesurer la distance de la ligne de départ au point de chute.



Les plus habiles palankaris trouvent, paraît-il, le moyen de gagner quelques centimètres en culbutant la barre avec l'effet approprié pour qu'elle atteigne le sol sous l'angle le plus aigu.



En l'absence de tables officielles de record, dont l'Institut Basque de Recherches devrait prendre l'initiative, nous avons puisé à des sources diverses mais dignes de foi, plus abondantes, on en conviendra, en Espagne du Nord où les concours de "lanzadores de barra" sont encore fréquents.



Nous renoncerons à établir des comparaisons entre les "barrakaris" souletins et les "palankaris" guipuzcoans et biscayens : le poids, la longueur des engins et le style des lanceurs diffèrent.



Dans les provinces cantabriques, la barre est plus longue et plus légère ; le lanceur tourne plusieurs fois sur soi-même (unguru). Un auteur prétend que cette variété (ungurutik) provoquait des accidents, raison majeure qui la fit abandonner en Soule.



Il en va autrement chez nos voisins et en Amérique latine si nous en jugeons par la performance réalisée, à Montevidéo en 1869, par un certain J.-B. Elola. Ce champion lança, dans le style "ungurutik", à 39 mètres 60, une barre de 6 kilos 900.



Soixante seize ans auparavant, un précurseur : J.-B. Mendizabal, natif de Zaldivia (Guipuzcoa), en garnison à Irun en 1793, réussit dans la manière "zuzenkara" ou "a pecho" un jet de 65 pieds avec une barre de 15 livres ; à "demi-tour", il l'envoya à 70 pieds ; et "sous la jambe" (sic) — traduisez "txankh'arte" — à 53 pieds. Détail savoureux mais contestable, cet athlète se nourrissait de lait et de "méture" sorte de pâte de farine de maïs. Gabino Lizarza, guipuzcoan lui aussi, bat, à Tolosa, le 28 juillet 1913, le record à "demi-tour" (media-vuelta), autrement dit dans le style : "txanka-gibel", avec le jet d'une barre de 10 livres (4 kilos 500) à 186 pieds, soit environ 61 mètres 1/2 ; tandis que "de pecho" — en balançant la barre à hauteur de la poitrine — il ne dépasse pas 118 pieds. Même performance à l'actif du biscayen Andres de Urignen, en 1914, avec une barre de 10 livres lancée "de pecho » ; mais il échoue dans sa tentative de dépasser les 100 pieds de son rival Gabino Lizarza au "lancement entre les jambes", style "txankh'arte"...




pais vasco fuerza vasca
PALANKARI GABINO LIZARZA
PAYS BASQUE D'ANTAN


Nos compatriotes s'illustrèrent avant 1914 dans la pratique de ce jeu. On attribue au douanier souletin Ezpilondo, natif de Chéraute, un jet de 18 mètres dans la manière "txankh'arte" avec une barre de 8 kilos, et l'on concède 12 mètres à l'atharraztar Landarrabilco que les 11 kilos de sa "burdin-barra" n'émeuvent pas.



force basque autrefois
PALANKARI LARRANDABILCO TARDETS
PAYS BASQUE D'ANTAN


Nos amis du "Zibero-Sports" de Tardets combleraient les vœux du signataire de ces lignes s'ils tentaient de rénover le jeu de barraka en haute Soule ; comme le fit jadis, cette gardienne des traditions de l'Eskualherri avec des championnats en "tête à tête" (buruz buruka), puis par équipes de 2 (biaka) ou de 3 (hirunak), les jets des coéquipiers s'ajoutant les uns aux autres, la dernière marque devant être dépassée par l'adversaire.



Forts, souples, vifs, voici les palankaris de mon enfance. Je me souviens de celui-ci, élancé et flexible comme un jonc qui prenait son élan et, à toute vitesse, tournait 7 fois sur lui-même pour s'arrêter net sur la ligne d'envoi et projeter à 35 pas, avec une aisance déconcertante, ce lourd et encombrant assommoir.



Et ce grand jeune homme de 22 ans, aux muscles longs du boxeur racé, que n'a-t-il adopté le lancer à plusieurs tours au lieu de "l'apecho" guipuzcoan qui favorise les lourdauds... Et encore ce "porte-barre", à la mode "txankh'arte", qui balance la barraka dans le style d'un sonneur de cloche...



force basque autrefois
PALANKARI HUICI
PAYS BASQUE D'ANTAN


Ici, quelle fougue, quelle vitalité ; là, quelle puissance calme et digne, quel port olympien...



L'assistance : une "galerie de bérets" qui ne pipe mot : rien que des connaisseurs silencieux, graves, presque tous des "vieux"...



Or, la chute d'une barre — gros bout en avant — nécessite l'intervention des juges qui en discutent longuement, tête découverte : le "coup" est valable et les distances sont vérifiées à l'aide d'une corde...



Le classement établi, le vainqueur est proclamé et les paris réglés...



Dans le reflet éblouissant du succès la fête au village continue : "sauts basques", danses aux figures compliquées, improvisations des pertsulariak, chœur merveilleux de ces jeunesses montagnardes descendues des hauteurs proches, voix très pures des bergers des vallées...   



Retrouverai-je, un jour, cette fraîcheur de sentiments, cette joie naïve, cette santé physique et morale qui flottaient, me semblait-il, dans l'air au petit matin...


pays basque force basque autrefois
PALANKARI SAKRISTAN
PAYS BASQUE D'ANTAN



Il y aura bientôt un demi-siècle..."



A suivre...



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