LIBÉRATION DE PRISONNIERS EN 1937.
Pendant la Guerre civile espagnole, il y a eu plusieurs échanges de prisonniers.
AFFICHE GUERRE CIVILE ESPAGNE |
Voici ce que rapporta à ce sujet la presse nationale, dans plusieurs éditions :
- Le Phare de la Loire, le 30 mai 1937 :
"Les nationaux rapatrient 42 volontaires étrangers faits prisonniers par eux.
Hendaye, 29 mai.
— Les quarante-deux volontaires appartenant à la brigade internationale des défenseurs de Madrid, faits prisonniers par les troupes du général Franco, au cours des opérations de guerre et qui ont bénéficié d’un ordre de libération sans conditions d’échanges de la part du généralissime, sont arrivés samedi à la frontière franco-espagnole de Hendaye, venant de Salamanque par Vittoria et Fontarabie.
ECHANGE DE PRISONNIERS EN ESPAGNE 1937 |
Parmi les prisonniers libérés se trouvent : vingt-et-un Anglais, dix Français, deux Belges, deux Danois, trois Polonais, un Letton, un Suisse, un Hongrois et un Roumain.
Avant de quitter l’Espagne, les autorités nationales ont remis à chaque prisonnier libéré la somme de 500 fr. en billets de banque français. Ils avaient été, en outre, tous habillés de neuf.
Les prisonniers sont arrivés à la frontière en autocar ; ils passèrent entre deux haies d’enfants de requêtes et de phalangistes qui saluaient à la romaine.
FRANQUISTES IRUN 1936 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Au moment où la barrière du Pont International s’est levée, toute l’assistance a crié : "Viva España".
Au milieu du pont, le commandant espagnol a remis les prisonniers à un officier de# gardes mobiles.
Interrogé sur ses impressions, un prisonnier français a déclaré : "Ils ont quand même été chic. Comme vous voyez, je porte à ma boutonnière cette pensée qu’une dame espagnole m’a remise hier au moment où je touchais mon indemnité de voyage".
L’échange de prisonniers détenus par les Basques et les nationaux.
Bilbao, 29 mai. — D’un des envoyés spéciaux de l’Agence Havas :
Samedi matin, trois Allemands et un Suisse sont partis pour Castro Urdiales pour être échangés par le Gouvernement d’Euzkadi contre des prisonniers faits par les nationaux.
A 10 h. 15, ces prisonniers se sont embarqués à bord du contre-torpilleur français "Audacieux" où les attendait le consul de France à Bilbao, M. René Casteran, et le commandant du navire.
CONTRE-TORPILLEUR L'AUDACIEUX |
Après la signature de l’acte de remise, les représentants basques sont revenus à Bilbao.
Bayonne, 29 mai. — La cantonnière Audacieuse, venant de Bilbao, est entrée dans la soirée à Saint-Jean-de-Luz où elle a débarqué les otages libérés par le Gouvernement basque.
- L'Echo de Paris, le 31 mai 1937 :
"Huit prisonniers de guerre étrangers ont été échangés hier à Saint-Jean-de-Luz.
(Service spécial de l'Echo de Paris)
Londres, 30 mai.
— La nouvelle ère de guerre civile, inaugurée par la mise en liberté de quarante-cinq prisonniers de la brigade internationale, détenus par les nationalistes, s'est accentuée encore aujourd'hui.
Les trois aviateurs allemands prisonniers des Basques et un Suisse enrôlé dans les phalanges nationalistes, capturé par les Basques, ont été échangés contre quatre prisonniers détenus par les nationalistes.
Les quatre prisonniers des Basques étaient les aviateurs Walter Keinzle, Gunther Schulze-Bloch, Emile Schaldt et le Suisse Maurer.
Les quatre prisonniers des nationalistes étaient MM. Malet d'Auban (Français) ; Alexandrovitch et un autre aviateur russe, et Jaime Almoz, aviateur espagnol.
M. d'Auban était le correspondant de l'Agence Havas à Avila au moment du siège de Madrid. Il avait été arrêté sous l'inculpation d'espionnage mais ne passa jamais, en jugement.
L'échange a eu lieu à l'ambassade de France en Espagne, à Saint-Jean-de-Luz, à 9 heures ce soir.
Les prisonniers détenus par les nationalistes avaient été transportés en automobile de Salamanque. Les prisonniers détenus par les basques avaient été amenés de Bilbao à bord du torpilleur français Audacieux. Ils étaient arrivés hier et passèrent des heures inquiètes à bord : le fait que les prisonniers nationalistes n'arrivèrent que ce soir les avait laissé croire que les négociations étaient rompues au dernier moment et qu'ils devaient rentrer à Bilbao où ils étaient menacés d'être passés par les armes.
Mais tout finit heureusement ce soir et le représentant des nationalistes à la cérémonie, le commandant Troncoso, gouverneur militaire d'Irun, exprima sa satisfaction.
COMMANDANT TRONCOSO PAYS BASQUE D'ANTAN |
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