L'ADOUR EN 1896.
L'Adour est un fleuve de 308 kilomètres, prenant sa source dans le massif pyrénéen du pic du Midi de Bigorre et se jette dans l'Océan Atlantique, entre Tarnos et Anglet.
L'ADOUR PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce qu'indiqua à ce sujet le Journal de l'Enseignement, dans son édition du 12 avril 1896 :
"Préparation au Certificat d'Etudes Primaires.
...Pour revenir à notre question, je crois donc qu'il était nécessaire de préparer le sujet de géographie ; cela eût évité une grosse erreur, commise par beaucoup d'élèves, à savoir, que pour aller de Bayonne à Tarbes, on traverse le gave d'Oloron. On ne côtoie même pas cette rivière. Le seul cours d'eau traversé est l'Adour : par conséquent, il n'aurait fallu, pour s'en tenir aux termes du sujet proposé, ne parler que de l'Adour. Pourtant, et la plupart des élèves l'ont compris, on côtoie le gave de Pau, depuis son confluent jusqu'à Lourdes ; il paraît donc nécessaire de parler de cette rivière.
Cette remarque faite, y avait-il beaucoup à dire sur le gave de Pau et l'Adour, à mesure qu'ils approchent de la mer ? Assurément non. Ces deux cours d'eau n'ont pas grande importance dans toute la durée de leur cours, à cause de leur rapidité ; mais, grossis par d'autres affluents, ils augmentent de volume, et par suite leur importance augmente aussi, si bien qu'à Saint-Sever, et surtout après avoir reçu le gave de Pau, l'Adour devient navigable.
C'est là, selon moi, tout ce qu'il fallait dire de cette question, puisque Bayonne, port à l'embouchure de l'Adour, n'a pas autant d'importance qu'on pourrait le supposer par suite des dépôts du fleuve, des barres, pour me servir du terme scientifique.
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Je crois aussi utile de mettre les élèves en garde contre les exagérations trop prononcées; on leur a dit, ou bien ils ont lu que l'Adour et le gave de Pau, à leur source, sont très peu importants ; mais de là à dire, comme quelques-uns l'ont fait, qu'ils pourraient tenir dans le creux de la main, il y a loin, très loin, et je n'ai pas besoin d'insister longtemps sur le ridicule d'une pareille affirmation.
Fallait-il, en parlant des régions traversées, des villes arrosées par les deux cours d'eau en question, s'en tenir à une sèche nomenclature, ne donner, en d'antres termes, que le strict nécessaire ; dire, par exemple : l'Adour passe à Bagnères-de-Bigorre, Tarbes, St-Sever, Dax, Bayonne ? Sans doute, cela vaut mieux que rien du tout ; mais il me semble que les enfants qui se présentent au certificat d'études connaissent quelques détails sur certaines villes, Bayonne, Pau, par exemple. Du reste, il n'y a que peu de compositions dans lesquelles nous ayons trouvé les noms seuls des villes : toujours un petit détail est venu agrémenter le récit. Fallait-il, comme quelques élèves l'ont fait, citer toutes les petites villes qu'on rencontre sur une carte ? C'est absolument inutile, à moins qu'on n'ait quelque chose à dire sur la localité en question, ou qu'on soit du pays, auquel cas la question a une importance toute particulière.
Autre question : de quel genre est le mot Adour ? Faut-il dire il, ou bien elle ? Quelques géographes disent il, d'autres elle ; je crois qu'on a plus souvent l'habitude de dire il que elle ; mais, ce qui est inadmissible, c'est que dans une composition, et non des plus mauvaises, l'élève emploie, en parlant de l'Adour, tantôt il, tantôt elle.
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Je disais que, dans la généralité des copies, la forme a été très soignée : peu de failles d'orthographe ou de français ; pourtant dans quelques-unes la faiblesse des candidats se manifeste d'une façon si évidente que je crains beaucoup pour eux, le jour de l'examen. On écrit, par exemple : je traverse l'Adour, Bassin Secondaire ; — s'y je reçois mon certificat d'études ; — les principales rivières qu'ils l'arrosent ; à son embouchure, l'Adour a plus de deux cents lieues ; — coher pour cocher ; — le remuement des voilures ; — nous avons traversez l'Adour ; — la fonlerie de canons ; — me oncle ; — le cour d'eau ; enbouchure ; — Pyrennées ; ce sont de pays beaucoup fertiles ; etc., etc.
Ces failles, il est bon de le dire encore une fois, ne se rencontrent que dans un petit nombre de copies ; mais je crois utile de prier nos correspondants de nous envoyer le travail même de l'élève ; libre à eux, s'ils le veulent, de voir les copies avant de les adresser ; dans ce cas, nous leur demandons de ne pas corriger eux-mêmes, mais de souligner seulement les fautes des élèves ; quelques-uns, du reste, l'ont fait pour les copies que nous avons vues.
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