LA PÊCHE AU SAUMON SUR L'ADOUR EN 1900.
Ce poisson tellement abondant à l'époque faisait la richesse de toute la collectivité.
PECHE AU SAUMON PAYS BASQUE D'ANTAN |
La pêche au saumon était très rentable de janvier à février, en raison des spécimens capturés,
qui pesaient parfois jusqu'à 30 livres (15 kilogrammes).
A partir du mois de mai, les filets se montraient moins performants et ne ramenaient sur les
berges que des prises d'à peine 6 livres (3 kilogrammes) qu'on appelait, par dérision,
gargaillots ou garbaillots.
A l'embouchure de l'Adour, des centaines de milliers de reproducteurs se pressaient, chaque
année, à l'assaut du courant, tentant de rejoindre leurs lieux de naissance, combattant maints
périls, affrontant le jeu de la vie et de la mort.
Des affluents comme la Nive et plus sûrement les Gaves, se montraient très propices aux
frayères de l'espèce.
Dans un même appel de la nature, mâles et femelles s'empressaient d'en remonter les cours afin
de déposer les oeufs ensemencés, dans des nids construits par les mères.
Avant d'atteindre leurs buts, le parcours était bien rude pour ces animaux afin d'éviter les
filets, les baros, les embûches que formaient les rapides, les barrages, les étiages trop bas, la
foëne des braconniers et les hameçons des praticiens de l'art halieutique.
Une fois à destination, la plupart se laissaient mourir, incapables de retourner à la mer, épuisés
par un si long et terrible trajet.
Contrairement pour le baro dont les mailles du filet devaient être au minimum de 10
centimètres, la pêche au grand filet à la traîne, ramené à l'aide d'un cabestan, ne nécessitait
que des mailles de 8 centimètres, ce qui permettait des captures encore plus abondantes.
PÊCHE AU SAUMON PAYS BASQUE D'ANTAN |
PÊCHE AU SAUMON CAMBO-LES-BAINS PAYS BASQUE D'ANTAN |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire