UN BASQUE HÉROS DE LA LIBÉRATION DE LA FRANCE.
Kepa ORDOKI VAZQUEZ fut le commandant du célèbre bataillon GERNIKA, composé de combattants Basques, qui participa à la libération du territoire Français de l'occupant nazi.
Kepa Ordoki Vazquez est né le 3 Août 1912 à Irun (Guipuscoa) dans le quartier Meaca, dans la
ferme Ibarla.
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KEPA ORDOKI |
Tout jeune, il milite à l'ANV (Accion Nationalista Vasca).
Il se marie en mai 1936, peu de temps avant le début de la guerre civile en Espagne.
Dès le début , il participe activement aux combats du côté des Républicains, aux côtés du
lieutenant Ortega et de Manuel Cristobal Errandonea, un des chefs militaires.
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PAPIERS DE KEPA ORDOKI |
Il sera de tous les combats , en particulier dans celui d'Irun fin août et début septembre 1936.
Contrairement à beaucoup d'autres, après la chute d'Irun, il ne se réfugie pas en France,
mais va se battre à Saint-Sébastien, où il est blessé lors des combats de Sollube.
En mars 1937, sa famille est capturée par le navire "Galdames" de sinistre réputation.
Kepa Ordoki continue à se battre en Guipuscoa, Biscaye et Santander.
Grâce à son courage, il est nommé capitaine du bataillon San Andrès.
En août 1937, il est fait prisonnier et il est interné dans les prisons de Santona, Larrinaga et
Burgos.
Le 3 septembre 1937, il est condamné à mort mais son exécution est reportée à plusieurs
reprises et sa peine commuée.
Le 28 juillet 1939, il réussit à s'évader de la prison de Dueso à Santander et réussit à
atteindre Biriatou, après un mois de marche.
Il est alors arrêté par la gendarmerie française et interné au tristement célèbre camp de
Gurs, près d'Oloron.
Il s'évade encore et se réfugie à Bayonne.
Il se fait arrêter de nouveau en possession de journaux interdits.
Lors de l'invasion allemande en 1940, il passe en zone non occupée.
En 1942, alors qu'il aurait pu partir au Mexique, il décide de rester à Lannemezan (Hautes
Pyrénées), comme chef d'équipe à l'Arsenal.
Après le 11 novembre 1942, la zone devient occupée et il est arrêté à Luchon en Haute-Garonne
par la Gestapo.
Il est torturé et conduit à Peyresourde (limite entre les Hautes Pyrénées et la Haute-Garonne)
pour y être exécuté.
De nouveau, il réussit à s'échapper.
Contacté par la Résistance, il participe à des sabotages contre l'occupant allemand.
Le Gouvernement Basque le charge de former une armée (un commando) avec le projet de
pénétrer en Espagne, ce qu'il considère, comme le lehendakari (Président du Gouvernement)
José Antonio Aguirre, comme une opération suicide.
A la place, ils décident de se mettre à la disposition de l'armée française pour aider à la
libération de la France.
Ordoki fut chargé de commander un bataillon de 130 combattants volontaires d'Euskadi,
dépendant du Gouvernement Basque, à l'intérieur du 8ème Régiment Mixte d'Etrangers et de
Marocains, commandé par le Général de Larminat.
Ce Régiment était composé du :
- Bataillon Marocain sous les ordres du Commandant Laborde de Nogués
- Bataillon Espagnol "Liberté" aux ordres du Commandant Santos
- Bataillon "Gernika" sous les ordres d'Ordoki.
Ce régiment fut intégré à la Brigade Carnot et envoyé sur le front du Médoc en Gironde.
C'est là que du 14 au 20 avril 1945, que le bataillon Gernika participa à ces féroces combats,
pour éliminer les dernières poches de résistance des allemands sur la Côte Atlantique, à
Montalivet sur la pointe de Grave.
Contre des allemands retranchés dans leurs bunkers et lourdement armés, le bataillon subit de
lourdes pertes, perdant plus d'un tiers de ces combattants blessés ou tués.
Néanmoins, la victoire fut au bout de leurs sacrifices.
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BATAILLON GERNIKA 1945 |
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BATAILLON GERNIKA 1945 |
Quelle revanche de l'histoire, presque 8 ans jour pour jour, après que la ville de Gernika
(Biscaye) le 26 avril 1937 fut écrasée sous les bombes de l'aviation allemande.
Pour cette action "de haute valeur morale et militaire", le Commandant Ordoki fut décoré
de la croix de guerre avec étoile d'argent.
Le bataillon Gernika fut couvert d'honneur en voyant le Général de Gaulle saluer
militairement l'ikurrina (drapeau basque), déclarant :
"Commandant, la France n'oubliera jamais les efforts et les sacrifices faits par les Basques
durant le combat pour libérer notre pays."
En ayant terminé avec les combats en France, les "gudari" (combattants Basques"
espéraient que l'Europe démocratique, victorieuse, allait les libérer de la dictature franquiste,
de l'autre côté des Pyrénées.
Hélas, certaines promesses faites aux Basques s'envolèrent avec le vent de l'Histoire.
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ORDOKI ET LE GENERAL DE GAULLE EN 1945 |
Ordoki et le bataillon Gernika furent démobilisés en décembre 1945.
La guerre terminée, Ordoki se retira à Hendaye et en Corse, où vivent ses filles.
En mars 1960, il préside aux funérailles du lehendakari Aguirre.
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INTERVIEW DE KEPA ORDOKI |
Il s'éteint à Bayonne le 28 novembre 1993, à l'âge de 81 ans, à l'issue d'une vie bien remplie,
au service de son cher Pays Basque.
(Source : http://www.euskomedia.org/)
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