Jacques Offenbach est un compositeur et violoncelliste français d'origine allemande, né le 20 juin 1819 à Cologne et mort le 5 octobre 1880 à Paris.
JACQUES OFFENBACH
Jacques Offenbach rencontre, à Paris, dans le salon de la comtesse de Vaux, Herminie
d'Alcain Senez, fille d'un général carliste né à St-Sébastien (Donostia) et il l'épouse le 14 août
1844.
Par la suite, Offenbach fit de fréquents séjours à Bordeaux, Bayonne et St-Sébastien car sa
belle-famille y faisait du négoce.
Parmi les oeuvres où Offenbach parle du Pays Basque, il y a :
Tromb-al-ca-zar ou les Criminels dramatiques :
C'est une "bouffonnerie musicale" en un acte de Jacques Offenbach, sur un livret de Charles-
Désiré Dupeuty et Ernest Bourget, créée aux Bouffes-Parisiens le 3 avril 1856.
En dépit de la minceur de l’intrigue, cette œuvre a été popularisée par des numéros succès
comme le boléro pour Hortense Schneider et la chanson sur le jambon de Bayonne. Elle a par
la suite été rejouée aux Bouffes-Parisiens pendant des années.
HORTENSE SCHNEIDER
Créée le même soir que deux cantates d'Offenbach, Le Berceau et La Paix du monde, sous la
direction du compositeur, elle a ensuite été jouée à Bruxelles en septembre 1858, à Vienne en
mars 1862 et à Londres en anglais en 1870.
Hortense Schneider fit après la représentation aux Bouffes-Parisiens une telle impression sur le
Prince Jérôme, oncle de Napoléon III, que la compagnie fut convoquée pour la représenter
encore au domicile du prince.
Résumé de l'histoire :
A la suite d'une confusion, le patron d'une auberge près de Saint-Jean-de-Luz, resté seul dans son auberge isolée, prend l'acteur Beaujolais, grimé en mousquetaire avec rapière et pistolet, pour Tromb-al-ca-zar, le chef de la terrible bande de bandits des Trabucayres. Lorsque Beaujolais lui parle de ses "exploits" et de sa "troupe", les craintes d'Ignace ne font qu'augmenter. Lorsque le reste de la troupe cherche refuge à l'auberge, Ignace reconnaît sa cousine en Gigolette. Ignace finira même par être enrôlé dans la troupe.
Voici ce que rapporta au sujet de cette oeuvre le Journal des débats politiques et littéraires, dans
son édition du 8 avril 1856 :
"La nouvelle pièce des Bouffes-Parisiens, Tromb-Alcazar, voit son succès grandir à chaque représentation. Le sujet ne manque pas de gaieté, et les artistes chargés de traduire cette gaieté en on. fait une bouffonnerie des plus amusantes.
Pradeau, dans le personnage principal, directeur de théâtre, chef de brigands, est excellent et fait, avec Mlle Schneider, le succès de cette folie.
Quant à la musique, on y retrouve la verve, et l'originalité qui caractérisent la manière de M. Offenbach ; cette musique a été fort goûtée ; et chaque soir le public fait bisser le trio du jambon de Bayonne."
"JAMBON DE BAYONNE"
TROMB-AL-CA-ZAR D'OFFENBACH
2. Pépito :
Pépito est un opéra-comique en un acte de Jacques Offenbach, sur un livret de Léon Battu et
Jules Moinaux d'après un vaudeville de 1825 d'Eugène Scribe, créé le 28 octobre 1853 aux
Variétés.
PEPITO D'OFFENBACH
Pépito est dédié à l'épouse de l'Opéra-Comique, Mme Emile Perrin.
Il a été publié par Challiot avec quelques coupes en décembre 1853. Relancé en mars 1856 aux
Bouffes-Parisiens, Pépito a fait partie du répertoire de la compagnie pour le reste de la
décennie.
Une production a été montée au Carltheater de Vienne sous le titre de Das Mächden von
Elizondo et ensuite en Allemagne et en Hongrie de nombreuses années par la suite.
DAS MÄCHDEN VON ELIZONDO D'OFFENBACH
Bien que directeur musical de la Comédie-Française au début des années 1850, Offenbach se
désespérait d'être reconnu comme compositeur scénique. Il a écrit Pépito après avoir passé
l'été 1853 à Cologne avec une partie de sa famille pour se ressourcer avant d'avoir à lutter
pour l'obtention de commissions et de représentations.
À l’origine, Pépito, "acte espagnol" était intitulé Vertigo, changement que de nombreux
critiques ont déploré car Pépito n'apparaît jamais dans l'opéra alors que le personnage de
Vertigo, à la fois barbier, musicien, facteur, dentiste et apothicaire, est une parodie de Figaro
qui remporta les suffrages du public qui a fait bon accueil à cette pièce. La critique a été
unanime à vanter le charme et l'originalité de la musique.
Résumé de l'histoire :
Manuelita, la jolie hôtesse de l’auberge basque d’Elizondo "À l’Espérance" repousse les avances de son voisin Vertigo, de l’auberge "Au Crocodile", qui a des vues sur elle tandis que le fiancé de celle-ci, Pépito, est parti comme lancier à la guerre et qu’elle attend son retour de l’armée pour l’épouser.
Lorsque Miguel, l’ami d’enfance avec lequel elle jouait à des jeux innocents quand elle était petite, revient au village, il est également très attiré par Manuelita et tente de la séduire, d’abord par jeu.
Pour ce faire, il invite Manuelita à dîner, mais il est interrompu par Vertigo qui lui dit que Manuelita est une vertu farouche qui n'aime que Pépito.
Pour se débarrasser de son rival, il enivre Vertigo, mais comme Manuelita persiste à rejeter ses audacieuses propositions, Miguel finit par tomber réellement amoureux d’elle, à tel point qu’il décide de retourner à l’armée prendre la place de Pépito pour lui permettre de revenir épouser Manuelita.
C’est alors que Vertigo se souvient qu’il a une lettre de Pépito à remettre à Miguel dans laquelle il lui apprend qu’il a épousé une cantinière à Cadix.
Le souvenir de Pépito finit par s’effacer presque complètement et la nouvelle de son mariage est accueillie avec satisfaction par les deux amoureux. À l’annonce que Pépito l'a oubliée et que seul Miguel l'aime, Manuelita épousera donc son ami d'enfance, tandis que Vertigo, qui en est pour ses soupirs et ses déclarations, est le dindon de la farce.
PEPITO D'OFFENBACH
Voici ce que rapporta le journal Le Menestrel, dans son édition du 30 octobre 1853 :
"Théâtre des Variétés.
Pepito, vaudeyille en un acte mêlé de chant, paroles de MM. L. Battu et J. Moineaux, musique de M. Jacques Offenbach.
Nous ignorons si le théâtre des Variétés veut en revenir aux petits opéras du temps de Jenny Colon ; mais ce que nous savons, c'est que Pepito, dont le titre primitif était Vertigo, a eu les honneurs de Soixante-Sept répétitions, ni plus ni moins qu'un ouvrage de Meyerbeer à notre Académie impériale de musique.
Au moment où nous écrivons ces lignes, grand nombre de barytons, de ténors, de soprani et de basses-tailles font leurs offres de service à la direction des Variétés, et une multitude de violons, d'altos, de flûtes, de hautbois, de violoncelles et de clarinettes, pétitionne auprès du chef-d'orchestre Nargeot pour grossir son armée instrumentale. En attendant que la scène immortalisée par Brunet, Odry et Vernet, devienne notre quatrième Théâtre-Lyrique, parlons de Pepito.
Ce Pepito est un jeune lancier, parti pour la guerre et fiancé à Manuelita, la jolie aubergiste. Pepito reviendra-t-il ? je n'en sais rien. Manuelita l'aime toujours, mais cela durera-t-il ? je l'ignore. Car voici Miguel, un ami d'enfance qui entreprend la conquête de Manuelita. Le séjour de Madrid l'a rendu fat, et quelques sots propos du voisin Vertigo lui présentent la jeune hôtelière comme une beauté fort humaine et tout à fait accommodante. Miguel fait donc assez lestement l'aveu de son amour. Mais Manuelita est une vertu farouche ; d'ailleurs elle n'aime que Pepito et rejette avec mépris les propositions de Miguel. Alors celui-ci s'éprend sérieusement, implore son pardon et se dispose, aux dévouements les plus ridicules. La jolie aubergiste s'humanise, et ma foi... vous devinez le reste. Elle a mille fois raison, car son perfide Pepito s'est marié à Cadix. Quant au voisin Vertigo, ce vieux serpent qui avait également ses vues sur Manuelita, il en est pour ses soupirs et ses déclarations.
Cette pièce est amusante, grâce au rôle de Vertigo, espèce de factotum de canton, cumulant les professions de barbier, de facteur, de dentiste, d'aubergiste, de serpent de paroisse, etc.
La petite partition de M. Jacques Offenbach a obtenu un véritable succès. Presque tous les morceaux ont été applaudis ; quelques-uns se recommandent par un certain cachet d'originalité. Nous citerons particulièrement le pastiche espagnol de Leclère, parodiant à la fois l'air de Figaro, les sérénades castillanes et les boléros andalous ; les couplets de Mlle Larcena avec accompagnement de tambour ; le trio à table, et surtout la chanson dont la couleur franche et le rythme entraînant ont captivé la salle entière ; le duo de Mlle Larcena et Biéval avec accompagnement de glouglou ; un autre duo d'une excellente facture entre Leclère et Mlle Larcena, et enfin le duo Pepito marié !
Quelques-uns de ces morceaux ont été bissés. Quant à la chanson, elle a obtenu les honneurs du ter et tout le monde en fredonnait le refrain au sortir du théâtre.
Mlle Larcena est trèsgentille dans le rôle de Manuelita. On ne chante pas comme Mlle Larcena. Biéval lui a tenu tête. Mais ce qu'il faut voir, ce qu'il faut entendre, c'est Leclère dans le personnage de Vertigo. Son chant, son débit, sa mimique, sa guitare, ses cachuchas, son serpent ont excité le fou rire dans la salle. Ce rôle de Vertigo est une création.
Leclère est venu proclamer le nom des auteurs en portant la main sur son coeur comme on fait au Grand-Opéra. Et le public a crié tous ! tous ! comme à l'Opéra-Comique. Les bouquets seuls ont manqué. Ce sera pour la prochaine fois."
(Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)
(Source : WIKIPEDIA)
Merci à Anne Sedes, réalisatrice d'Arte qui m'a fait penser à la rédaction de cet article.
Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.
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