Libellés

jeudi 30 avril 2020

LES OBSÈQUES DE JOSEPH CHORIBIT PRÉSIDENT DE L'AVIRON BAYONNAIS EN DÉCEMBRE 1921 (première partie)


LES OBSÈQUES DE JOSEPH CHORIBIT.


Joseph Choribit était un homme politique, né le 23 février 1875 à Bayonne (Basses-Pyrénées) et décédé le 22 décembre 1921 à Paris.



pays basque autrefois rugby aviron bayonnais président
VUE D'ENSEMBLE BAYONNE 1921
PAYS BASQUE D'ANTAN

Il était avocat à Bayonne en 1905, Conseiller municipal de Bayonne et député des 

Basses-Pyrénées de 1919 à 1921, siégeant comme non inscrit.




Voici ce que rapporta La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son édition 

du 27 décembre 1921, sous la plume de Jean Langlois :


"Les Obsèques de M. J. Choribit —— Un immense cortège accompagne la dépouille de l’ancien député.




Bayonne a fait aujourd’hui au député des Basses-Pyrénées, son ancien conseiller municipal, d’imposantes funérailles. 




Le corps de M. Joseph Choribit était arrivé hier de Paris. Il avait été aussitôt transporté à son domicile, rue Lormand, et exposé dans une chapelle ardente, où toute la journée et la nuit le veillèrent des délégations de l'Aviron Bayonnais, dont M. Joseph Choribit était le président. Ce  fut, toute la journée, un défilé ininterrompu de personnes qui venaient s’incliner devant le cercueil du regretté député. Même empressement ce matin à venir saluer le deuil, en attendant le départ du cortège. 




Dès neuf heures, des groupes se formaient place de la Liberté ; la foule peu à peu grossit et devint bientôt très grande. Le temps restait voilé et menaçant, mais il n’y eut à ce moment qu’une petite et fine ondée. 




Parmi les personnes qui sortaient du domicile mortuaire, on se signalait parmi les autorités qui, on peut le dire, étaient toutes là, et parmi les membres du barreau et de tout ce qui touche au Palais de Justice, notamment la présence de MM. Le Barillier, sénateur ; Guichenné et Ybarnégaray, députés ; Garipuy, préfet, et Fauconnier, sous-préfet ; Destandeau, président du Tribunal civil et les magistrats de ce Tribunal, Sabatier, procureur de la République ; le général Cabot et un grand nombre de ses officiers ; Castagnet, maire de Bayonne ; Frois et Béhotéguy, adjoints ; les membres du Conseil municipal ; Armand Gommés, président de la Chambre de Commerce ; les membres du corps consulaire ; Labrouche, Isidore Laxague, Pinatel, Simonet, avocats ; le commandant de Marien ; M, Petit, maire de Biarritz ; MM. Fitte et Laparra, adjoints ; et un grand nombre de personnalités bayonnaises. 


pays basque autrefois rugby aviron bayonnais président
ALBERT LE BARILLIER MAIRE D'ANGLET
PAYS BASQUE D'ANTAN





pays basque autrefois rugby aviron bayonnais président
JEAN YBARNEGARAY DEPUTE







pays basque autrefois rugby aviron bayonnais président
GABRIEL PROSPER CASTAGNET MAIRE BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN


Bientôt vient prendre place devant la sortie de la maison mortuaire, par la place de la Liberté, un char chargé de magnifiques couronnes et de gerbes, parmi lesquelles on remarque notamment celles des Retraités de Bayonne "A leur courageux Défenseur" celle de l’Union des Combattants, celle de la Société Nautique, celle de la Chambre de Commerce, celle de la Chambre de Commerce espagnole, aux couleurs de la nation voisine. La couronne de la Ville de Bayonne était portée derrière le char ainsi que deux superbes palmes de l’Aviron Bayonnais.




Le Cortège. 




Il était dix heures lorsque eut lieu la levée du corps et dix heures un quart lorsque le cortège se mit en marche. Sur la place, la foule était considérable, ainsi que sur tout le parcours. Un service d’ordre avait été parfaitement organisé, mais sa tâche fut facilitée par l’attitude recueillie des curieux. En tête du cortège s'avançaient les draps mortuaires du barreau et de l’Aviron Bayonnais. 




Derrière venait le char mortuaire. Les cordons du poêle étaient tenus par : MM. Le Barillier, sénateur ; Guichenné, député ; Garipuy, préfet des Basses-Pyrénées ; Destandeau, président du Tribunal civil ; le général Cabot ; Masson, bâtonnier de l’Ordre des avocats. 




La famille et M. Lamarque, avocat, conduisaient le deuil. 




Viennent ensuite : M. Fauconnier, sous-préfet, ayant à ses côtés MM. Ybamégaray, député, et Castagnet, maire de Bayonne. Suivaient : le Conseil municipal, M. Sabatier, procureur de la République, et les membres du Tribunal ; la Chambre des Notaires, les avoués, M. Armand Gommés, président, et les membres de la Chambre de Commerce ; les représentants du corps consulaire ; les membres du Conseil général et du Conseil d’arrondissement ; une importante délégation des officiers du 49me régiment d’infanterie ; une délégation des employés municipaux ; l’Aviron Bayonnais ; les Mutilés ; l’Union des Combattants ; les Médaillés Militaires ; les Retraités ; les Sapeurs-Pompiers ; les enfants des écoles. 




La Clique bayonnaise a exécuté les sonneries réglementaires, et durant le parcours, l’Harmonie Bayonnaise a joué des marches funèbres. 




Par la place d’Armes, les Allées-Paulmy, la Porte d’Espagne et la rue d’Espagne, le cortège, sur le passage duquel se pressait une foule considérable et digne, a gagné la Cathédrale. Le service funèbre a eu lieu sous la présidence de Mgr l’Evêque de Bayonne. 





Aux Allées Boufflers.




A l’issue de cette cérémonie, le cortège, par les rues Argenterie, Victor-Hugo, le pont Mayou, la place du Réduit et la rue Frédéric-Bastiat a gagné les Allées-Boufflers. Il s’est arrêté à l’ancien Jardin-Public, d’où le corps a été transporté à Hasparren pour être inhumé dans le caveau de famille. 




Mais avant son départ, plusieurs discours ont été prononcés. La foule avait grossi encore, et c’est devant un nombre considérable de têtes respectueusement découvertes que les orateurs se sont fait entendre. 




MM. Garipuy, préfet ; Castagnet, Maire ; Ybarnégaray et Guichenné, députés, au nom des parlementaires des Basses-Pyrénées ; Destandeau, président du Tribunal civil ; Masson, bâtonnier de l’Ordre des avocats ; Frois, vice-président de l’Aviron-Bayonnais, ont, en termes élevés, rendu un hommage mérité aux qualités du défunt qui comptait tant de sympathies et laisse tant de regrets. 




L'assistance s’est ensuite dispersée, sous le coup d'une vive émotion. Il était une heure et demie."



A suivre...





Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

Plus de 5 900 autres articles vous attendent dans mon blog :

https://paysbasqueavant.blogspot.com/


N'hésitez pas à vous abonner à mon blog, à la page Facebook et à la chaîne YouTube, c'est gratuit !!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire