UNE CONFÉRENCE DU PADRE (AITA) DONOSTIA EN 1938.
José Gonzalo Zulaica Arregui, mieux connu dans le monde de l'art et de la musique sous le nom de Padre (Aita) Donostia né le 10 janvier 1886 et mort le 30 août 1956, est un prêtre, bertsulari, musicologue, organiste, académicien et compositeur Basque.
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| AITA DONOSTIA |
Le meilleur de son oeuvre musicale est rassemblé dans les douze volumes qui composent ses
Oeuvres complètes.
Parmi ceux-ci, cinq rassemblent sa musique religieuse, dans laquelle se distinguent sa Messe de
Requiem et son Poème de la Passion ; quatre sont de la musique chorale sur le folklore musical
basque ; et les trois autres sont de la musique instrumentale.
Voici ce que rapporta au sujet de ce grand compositeur Basque, le journal La Dépêche, le 1er
avril 1938 :
"Société Charles-Bordes.
"Musiciens basques", conférence par le P. Donostia.
L'étude historique de la musique par régions serait bien attachante. On l'entreprendra peut-être un jour, et celui qui s'attaquera à cette tâche immense et nouvelle utilisera les travaux de détail de ses prédécesseurs. Pour le Pays Basque, il ne pourra négliger ceux du P. Donostia, qui est une véritable autorité en la matière, il vient de le montrer une fois de plus en parlant, à la société Charles-Bordes, de la musique de chambre d'auteurs basques.
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| DISQUE DU COMPOSITEUR AITA DONOSTIA |
Le sujet paraît inattendu. Pourtant, le P. Donostia nous a révélé que la musique populaire n'est pas toute la musique basque, et que le pays du fandango a eu des compositeurs éminents. L'épanouissement de l'art musical au Pays basque date de la fin du quinzième siècle, mais dès le quatorzième on trouve à la cour de Castille des traces d'activité musicale ; les comptes royaux nous ont conservé les noms de musiciens, jongleurs, luthistes, vielleurs harpistes ou chanteurs, parmi lesquels, à n'en pas douter, il y a des artistes basques.
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| DISQUE DU COMPOSITEUR AITA DONOSTIA |
Au quinzième siècle parait le premier en date des polyphonistes basques, Anxieta, auquel s'ajouteront beaucoup d'autres musiciens qui trouveront place dans la chapelle royale et dans les cathédrales d'Espagne. Au dix-huitième, de patientes recherches ont permis de retrouver les œuvres de nombreux clavecinistes dont le style est excellent et dont l'écriture témoigne d'une parfaite maîtrise technique. Un nom important, vers la fin du siècle, est celui de Joachim de Arana, dont les compositions s'apparentent à celles de Boccherini. Au début du dix-neuvième, brille Arriaga auteur d'une œuvre orchestrale à douze ans, d'un opéra à quatorze, entré au conservatoire de Paris à seize pour y devenir, deux ans plus tard, répétiteur de la classe d'harmonie et de contrepoint, malheureusement mort poitrinaire à vingt ans, en 1826. Avec lui s'arrête la série des musiciens basques présentés par le P. Donostia, qui conclut en affirmant que, si leur nombre n'est pas immense, leur valeur est certaine et que le musicien basque moderne, s'il veut se rattacher à eux, pourra répéter le vers fameux : "Mon verre n'est pas grand..."
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| DISQUE DU COMPOSITEUR AITA DONOSTIA |
La conférence du P. Donostia était accompagnée d'oeuvres pour clavecin ou piano d'Oxinaga, de Larranaga, de Sostoa, et de Josef Bidaurre, qui ont été exécutées avec un véritable talent précis et nerveux, par Mlle Costa. Une sonate pour violon d'Arana et un thème hongrois varié d'Arriaga, ont été exécutés par Mme Zimmermann, violoniste virtuose et solide musicienne. Un charmant quatuor à cordes d'Arriaga dont le poétique "Andante" est une bien jolie page, a été présenté par quatre jeunes instrumentistes qui méritent des félicitations et des encouragements.
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| DISQUE DU COMPOSITEUR AITA DONOSTIA |
La conférence du P. Donostia a permis d'apprécier la sûreté de son érudition et sa clarté d'exposition. Il s'est montré aussi sous les espèces d'un excellent pianiste et d'un harmoniste élégant. Enfin, trois œuvres pour violon et piano ont permis d'apprécier en lui un compositeur moderne plein de finesse. Il parait tenir au Pays Basque beaucoup plus que ses prédécesseurs, dont le style ne se distingue guère de celui des auteurs de la même époque, originaires d'autres pays ; l'utilisation des sons harmoniques du violon, évocateurs de la petite flûte des paysans basques suffirait à l'indiquer.
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| AITA DONOSTIA |
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