LES MINES DE FER D'ARDITURRI D'OYARZUN.
Les mines d'Arditurri sont situées au coeur du parc naturel d'Aiako Harria, à Oiartzun, en Guipuscoa.
Bien que les filons minéraux puissent avoir été découverts et exploités par les habitants de l'âge du fer, la première exploitation minière organisée date de l'Empire romain.
Durant cette période, des kilomètres de galeries et d'ouvrages souterrains furent ouverts afin d'extraire les minéraux de fer, de cuivre, de plomb et d'argent. Ce dernier était le plus apprécié.
Voici ce que rapporta la presse au sujet de ces mines.
- L'Echo Saintongeais, le 7 juin 1906 :
"Les mines de fer d’Arditurri capital 7 000 000 fr., en actions de 250 francs, sont situées à Oyarzum, province de Guipuscoa, à 12 kilomètres de Port de Passages.
Elles comprennent trois mines d’une superficie de 113 hectares louées pour 20 ans, renouvelables par période de 5 ans à la seule volonté de la Compagnie ; trois autres mines d’une superficie de 80 hectares louées à la Compagnie Royale Asturienne pour 13 ans ; et enfin 40 0/0 de la mine San José d’une superficie de 13 hectares."
ACTIONS MINES D'ARDITURRI OYARZUN GUIPUSCOA D'ANTAN |
- Journal du Cher, le 8 juin 1906 :
"On continue de donner des renseignements intéressants sur les mines de fer d’Arditurri : des travaux considérables de préparation ont été exécutés depuis quatre ans ; les installations comprennent déjà quatre fours à calciner d’une capacité de 50 à 63 tonnes chacun, laverie, ateliers, bureaux et dépôts de minerai calciné pouvant contenir plus de 20 000 tonnes."
- L'Echo Rochelais, le 20 juin 1906 :
"Nous apprenons que, d’après les évaluations faites par les ingénieurs des Mines d’Arditurri, le cubage des trois filons de Catzelu, San-Joaquiu et Cuaranta donne rait plus de 1 800 000 mètres cubes de minerai, et que, en y ajoutant celui des mines San-Pedro et Opportuna, on arriverait à 2 000 000 de mètres cubes."
- La Mayenne, le 3 juillet 1906 :
"On parle toujours beaucoup des Mines d’Arditurri. Ces Mines sont déjà très bien organisées au point de vue des transports et des chargements ; un chemin de fer de 12 kilomètres les relie au port des Passages où se trouve un dock pouvant contenir 20 000 tonnes."
- L'Union Libérale, le 3 août 1906 :
"La durée de l’exploitation des Mines de fer d’Arditurri, dont l’introduction sur notre marché est imminente, peut être estimée très largement. Dans le domaine actuel à 200 000 tonnes par an, il y aurait un tonnage reconnu suffisant pour 24 ans, sans tenir compte des autres mines voisines, également très riches, et non exploitées faute de moyens de communication."
- La Lanterne, le 6 novembre 1906 :
"Les mines de fer d'Arditurri "qui semblaient ne pas avoir jusqu'ici attiré l'attention des capitalistes", disent certaines communications, ont été traitées, cette semaine, à 295. Cette valeur fut introduite fin juillet dernier ; elle resta ignorée du marché. Aujourd'hui, grâce à la faveur dont jouissent les titres métallifères, on tente de la faire connaître ; et pour rattraper le temps perdu, on n'hésite pas à publier de mirifiques aperçus : on dit, entre autres détails, que le cubage de trois filons — d'une grande puissance, naturellement — actuellement de 1 800 000 m. c., atteindra 2 millions m. c., si l'on tient compte de deux mines non encore reconnues. C'est là, à notre humble avis, une promesse qui rappelle un peu la fable de l'ours et des compagnons : les mines ne sont pas encore reconnues ; pourquoi annoncer alors qu'elles donneront 2 millions de mètres cubes.
Ce n'est pas tout ; le minerai contient 56 % de fer, 4 % de manganèse ; c'est réellement un minerai de première qualité ! Puis, la Compagnie a d'autres ressources par l'exploitation des blendes et du spat-fluor.
Bref, on extrait 200 tonnes par jour ; bientôt (!) on en extraira 10 000 par mois ; l'année prochaine 200 000 par an ! Et, notons ceci, les mines d'Arditurri, situées dans la province de Guipuscoa, sont à douze kilomètres du port de Passages ! situation merveilleuse ; telle, que l'on se demande pourquoi les financiers du pays, ayant constaté l'existence d'une mine de fer à douze kilomètres de la ligne du Nord de l'Espagne, ont laissé à des banquiers belges le soin d'offrir cette affaire espagnole à des capitalistes français.
Si l'entreprise est aussi merveilleuse qu'on le prétend, on doit considérer que les sociétés de crédit espagnoles sont assurément coupables d'avoir permis à l'étranger d'en bénéficier, à moins d'admettre plutôt que, si elles ont jugé prudent de s'abstenir, c'est que, après examen, elles ont estimé que les mines d'Arditurri n'ont point devant elles un avenir aussi prospère qu'on veut bien l'affirmer."
MINES D'ARDITURRI OYARZUN GUIPUSCOA D'ANTAN |
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