LES "PROVINCES VASCONGADES" EN 1835.
Les "provinces Vascongades" désignent trois territoires du Pays Basque Sud : l'Alava, la Biscaye et le Guipuscoa.
PROVINCES VASCONGADES ILLUSTREES PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette du Languedoc, dans son édition du 30 décembre
1835 :
"Provinces Vascongades.
Au-delà des Pyrénées.
Province de Biscaye, ou Señorio de Vizcaya. ( Suite et fin.)
Bilbao, capitale de la Biscaye, a été fondée, en 1300, par Don Diego Lopez de Haro. Elle est à 14 lieues de Saint-Sébastien, à 15 de Vittoria, à 18 de Sant-Ander. Sa population s’élève à environ quinze mille âmes ; quelques écrivains croient qu’elle occupe la place de l’ancienne Amanes Portus ou Slarobriga. Elle est petite, mais bien bâtie, et occupe, sur la rire droite du Narbion, une partie de l’espace qui existe entre cette rivière et les montagnes qui sont au Sud ; le reste de cet espace est occupé par l'arenal, promenade charmante qui longe la rivière. A deux lieues, vers l'embouchure de celle-ci, dans la mer, est Portugalette. Un quai s‘étend de Bilbao sur les deux rives jusqu’au delà d’Oliaviaga, village ou les gros navires doivent s’arrêter, même à marée haute. Les lieux voisins offrent partout des paysages enchanteurs.
ABRA DE BILBAO BISCAYE PAYS BASQUE D'ANTAN |
La seconde ville de Biscaye est Durango. Sa position presque centrale lui donnerait même une grande influence, si Bilbao, plus riche, plus peuplée, et siège de la députation de la Province, n’avait fait constamment des efforts pour ôter toute importance à cette cité : on avait même refusé l’ouverture d’une route directe de Durango à Bilbao.
Portugalette, sur la rive gauche du Narbion, et près de l’embouchure de cette rivière, dans la mer, est le port de Bilbao. Plencia est un autre petit port, peu éloigné de la capitale. Au Nord, au-delà du cap Machicao, est la petite ville de Bermeo et son port. Le Bourg de Lequeytio, en a un autre qui pourrait être bien plus remarquable. Guernica, célèbre par le vieux arbre sous lequel les Seigneurs de Biscaye venaient jurer d’observer les Fueros de la province, d’en respecter les franchises et les libertés ; Guerricaiz, bourg très peuplé ; El Orrio, qui est peu éloigné de Bergara ; Larrabezua, Rigoytia, Miravalles, Balmaseda, Amurrio, Ocozco et Lezama sont les autres lieux les plus importants de la Biscaye. Une route, partant de Lequeytio, longe la côte, et passant à Izpater, Ybarrangueva, Mundana, Bermeo, Baquio, Gorliz, conduit à Plencia. Plusieurs chemins partent de Bilbao dans les directions de Portugalette, Balmaseda, Miravalles, Orduña, Guerricaiz et Motrico ; un chemin qui sort de Miravalles conduit à Villaro et à Manaria, près de Mondragon. La route de Bilbao à Guerricaiz est coupée à angle droit par celle qui passant à Treviùo, Vittoria, Villaréal, Ochandiano conduit à Durango, et qui, de ce dernier point, va à Guernica, puis à Rigoytia et Plencia, sur la côte.
PORTUGALETE BISCAYE PAYS BASQUE D'ANTAN |
En outre du commerce maritime qui enrichit la Biscaye, de l’agriculture perfectionnée dont on retrouve partout l’image dans ses fertiles vallées, cette province est une des plus industrielles de toute la monarchie espagnole, ainsi que le montre M. de Marcillac. On en jugera en jetant les yeux sur la petite étendue de son territoire, et en lisant les notes suivantes, qui relatent exactement le nombre des usines et manufactures qu’elle possédait à l’époque de l’invasion française, et dont le nombre a augmenté depuis 1813.
"Trois corderies, une pour le compte du Roi, à Zorroza ; deux autres à des particuliers, au Port de la Paix et sur la promenade de Bilbao, nommée Campo Volantin.
Onze tanneries ; savoir : quatre à Begogna, trois à Arrigorriaga, et une dans chacun des lieux d’Asna, d’Erandio, de Deusto et du Port de la Paix.
Deux fonderies pour le fer, à Baracaldo et à Zalla. On y coule plus de 22 mille quintaux chaque année.
Une fabrique d’ancres, à Begogna.
Douze martinets où l’on prépare le fer pour les clous ; ils sont répartis ainsi : deux à Durango, deux à Arrigorriaga, un à Begogna, un au Port de la Paix, cinq autres dans des villages de l’intérieur.
Cinq martinets pour le cuivre, à Balmaseda ; et dans le même lieu, une fabrique de planches de cuivre pour le doublage des navires.
Cent vingt et une forges, répandues dans 62 républiques (Busturia, Arrieta, Mendaca, Arrazna, Murelaga, Guizaburuaga, Berreatua, Cenarruza, Bolibar, Arbozagui, Xemein, Amorobieta, Ibarrury, Baracaldo, Begogna, Etchevary, Gadalcano, Arrancudiaga, Lezama, Zamudio, Sondiex, Gatica, Maury-de-Satabe, Basquio, Morga, Frunis, Megnaca, Lemona, Zurre, Elexavaitia, Cennnury, Dinua, Olavarrieta, Elorrio, Derio, Abadiano, Berriz, Magnaria, Zurreta, Saray, Izurza, Sant-Juan de la Peña, Hea, Bedia, Bazauri, Alonzo-Tegui, Larruari, Spina, Marzani, Murica de Olarte, Tavira, Balmaseda, Ochandiano, Leqneytio, Villaro, Miravalles, Munguia, Larrabezna, Erregoitia, Ermua, Aramaiona), travaillent, année commune, 142 mille quintaux de fer, du poids de 155 livres, de 16 onces chacune, et qu’on nomme quintal macho. Le fer que l'on emploie dans ces forges est tiré des mines, jusqu’à présent inépuisables, de Somorostre, qui sont à trois lieues de Bilbao. Le minerai que l’on emploie dans les forges de Sant-Ander provient du même lieu.
MINES DE SORROMOSTRO BISCAYE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire