LA GRANDE SEMAINE (SEMANA GRANDE) (ASTE NAGUSIA) EST LA PRINCIPALE FÊTE DE BILBAO.
Elle a lieu tous les ans, pendant 9 jours et 8 nuits.
Elle débute le premier samedi, après le 15 août, le point culminant étant le vendredi suivant,
appelé "dia grande" (grand jour).
Cette manifestation en tant que telle n'existe cependant que depuis 1978.
Auparavant, au mois d'août, la ville de Bilbao recevait des cirques et organisait des corridas et
des foires.
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FÊTES DE BILBAO - BILBO 1957
PAYS BASQUE D'ANTAN |
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FÊTES DE BILBAO - BILBO 1962
PAYS BASQUE D'ANTAN |
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FÊTES DE BILBAO - BILBO 1964
PAYS BASQUE D'ANTAN |
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FÊTES DE BILBAO - BILBO 1985
PAYS BASQUE D'ANTAN |
Pour parler des fêtes de Bilbao, il faut remonter jusqu'à l'année 1518.
Cette année-là, il y est fait mention de corridas. Les toros descendaient le mont Pagasarri
(massif de Ganekogorta) jusqu'à la place San Anton, lieu où se déroulaient les célébrations les
plus populaires.
Il y avait aussi des encierros (lâchers de toros) dans les rues du vieux quartier, comme à
Pampelune, pour divertir les voisins, mais la Mairie décida de les supprimer en raison de
la dangerosité du divertissement..
De plus, les habitants de Bilbao ne travaillaient pas ce jour-là.
En 1722, les Archives signalent d'une femme torero Isabel Gonzalez.
En 1746, le Roi Fernand VI, dit Le Sage, Rois d'Espagne et des Indes, assista aux festivités.
En 1756, les 19, 20 et 21 août eurent lieu des corridas, autorisées par le Roi, avec des toros de
Madrid et de Salamanque, et pas moins de 8 toreros "à pied" et deux picadors (toreros à
cheval).
Les fêtes classiques de Bilbao furent de tous temps celles du Corps du Christ (Fête-Dieu) et de
son Octave (8 jours de célébration religieuse), célébrées avec splendeur, où la population se
divertissait en dansant et en faisant de la musique, après le jour solennel du Très Saint
Sacrement où avaient eu lieu procession, sortie des Géants et exhibition de danses.
Ensuite, en 1867, la Mairie de Bilbao projeta de célébrer une foire annuelle, accompagnée de
divertissements publics, comme dans d'autres villes.
Elle demanda à la Chambre Provinciale de l'Agriculture, de l'Industrie et du Commerce quelle
serait la meilleure époque pour la fête et la réponse fut le mois d'août, car durant l'Octave du
Corps du Christ, le travailleur travaillait aux champs.
La Mairie opta pour la période de la Fête-Dieu.
L'initiative de fêtes populaires en Août revint au Maire D. Pablo de Alzola y Minondo.
Le 5 juillet 1877, il proposa la création d'une commission de conseillers pour organiser des
fêtes économiques et populaires, autour des corridas du mois d'Août.
Ce n'est qu'en 1879, que la commission put proposer un programme de fêtes du 8 au 21 Août,
avec un coût prévisionnel de 10 000 pesetas.
Le programme prévoyait des concerts de musique et des animations divertissantes, avec des
illuminations au gaz et de la "lumière électrique vénitienne", comme grande nouveauté.
Etaient aussi prévus des feux d'artifices, des géants et des grosses têtes et des épreuves de mats
de cocagne.
Une mention spéciale revient à Emiliano de Arriaga, président de la commission et créateur du
premier grand programme de fêtes, qui fit avec 17 conseillers, en 1879 un programme de fêtes
pour Bilbao, véritablement nouveau et surprenant.
Ces fêtes obtinrent dès lors une renommée nationale.
Les fêtes furent annoncées par des affiches, créées par le peintre Anselmo de Guinea, de deux
mètres et demi de large apposées sur les murs et les lieux principaux de la ville.
Le devis général des frais, s'éleva à 26 400 pesestas, avec 1 000 pesetas destinées à la Maison de
la Miséricorde et à l'Hôpital Saint, pour 6 jours de fête.
Pendant les fêtes de 1913, fut inauguré le stade San Mames de l'Athletic de Bilbao, avec des
rencontres contre le Racing d'Irun et le club anglais de Sepherd's Busch.
Le stade et ses 7 000 places, dont 3 000 places assises afficha complet.
Pendant les années suivantes les fêtes ne changèrent guère, avec seulement en 1934 quelques
améliorations.
Enfin, en 1978, sous l'égide du grand magasin El Corte Ingles, et sous l'impulsion du maire de
l'époque José Luis Berasategui, un concours avec un premier prix de 100 000 pesetas, fut
lancé pour concocter un nouveau programme des fêtes.
37 projets furent proposés à un jury présidé par Jaime Cebrian.
2 projets furent choisis "Txomin Barullo" et "Tximbo Zarra".
Une première commission des fêtes, de 17 membres, fut ainsi créée, ouverte à tous et populaire.
Aucun conseiller municipal ne participait à cette commission.
Le devis prévisionnel des fêtes présenté à la Mairie était de 8 438 000 pesetas.
Aussitôt, les groupes d'amis, les associations et les secteurs sociaux répondirent présents et
s'organisèrent en konparsas (associations de voisins).
2 exigences minimales : avoir une fanfare, et un minimum de 50 personnes étant habillées de
la même façon.
Un appel est lancé par le journal la Gaceta del Norte (Gazette du Nord) pour la formation des
associations de voisins, avec un succès considérable : 24 associations avec plus de 1600
personnes.
Très vite, la Commission des fêtes a cherché à remettre dans la fête les Géants, Gargantua et
les Grosses Têtes.
C'est la ville de Gasteiz - Vitoria qui prêta finalement 3 paires de Géants ainsi que son
Gargantua de 1922.
Une semaine avant le début des fêtes de 1978, il fut demandé à l'artiste Mari Purri Herrero de
créer une poupée de 4 mètres de haut, basée sur la dame de Anboto : ainsi naquit Marijaia.
Enfin, le soir du 19 août 1978, c'est Maria Jésus Begona Aguirregoitia de l'association Uribarri
qui a tiré le txupin (fusée) de la Grande Semaine (Aste Nagusia).
Cependant, quelques nuisances et des désordres apparurent assez vite et cela fut recadré en
1980.
Un programme divers et varié s'enrichit depuis année après année :
- ouverture des fêtes avec le lancement du txupin, petite fusée tirée depuis le balcon du
théâtre Arriaga,
- lecture du discours d'ouverture des fêtes par le pregonero,
- présence sur la place de l'Arenal, au bord du fleuve La Ria, de txosnas, stands éphémères
installés, et décorés par les associations de la ville, où le kalimotxo (mélange de vin et de coca-
cola) coule à flot et où l'ambiance bat son plein,
- feux d'artifice, courses de taureaux, concerts et activités pour enfants.
A la fin des fêtes, la Marijaia (personnage en papier mâché et icône de la Semana Grande) est
brûlée et ses cendres jetées dans le fleuve.
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MARIJAIA BILBAO
PHOTO EITB |
(Source : http://www.bilbao.eus/ et http://www.bilbokokonpartsak.eus/es/aste-nagusia/historia )
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