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jeudi 14 août 2025

LE 14 JUILLET 1919 À BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE (deuxième et dernière partie)

LE 14 JUILLET 1919 À BIARRITZ.


La fête nationale française, également appelée 14 juillet, est la fête nationale de la République française. C'est un jour férié en France.



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BAYONNE FÊTES DE LA VICTOIRE
27 JUILLET 1919




Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 14 juillet 

1919 :



"Le 14 Juillet à Biarritz.



... Quand tout le cortège eut pénétré dans le champ de repos et que les couronnes et d'innombrables bouquets de fleurs eurent été déposé sur les tombes de morts pour la Patrie, M. Forsans, sénateur-maire de Biarritz, a prononcé le discours suivant :


"Messieurs,


En pénétrant aujourd'hui dans le Champ de repos où nous avons coutume de venir honorer ceux qui nous ont quittés, où, pendant la longue période de deuils et d'angoisses de la guerre, nous sommes venus nous incliner devant les tombes prématurément closes sur les héros morts pour la France, le souvenir reste encore gravé dans nos coeurs des solennités qui, pendant tant d'années ont conduit ici, en long cortège notre population toute entière.


La guerre alors accumulait hécatombes sur hécatombes ; elle fauchait la fleur de notre jeunesse ; la liste funèbre et glorieuse des héros tombés au Champ d'Honneur s'allongeait sans cesse. Là-bas, l'ennemi souillait le sol de la Patrie et le couvrait de ruines et de cadavres. Nos coeurs étaient cruellement meurtris, mais ils n'étaient pas abattus.


Ils sentaient que tous ces soldats qui tombaient pour la sainte cause proclamaient, par leur sacrifice même, l'indéfectible énergie d'une race qui ne peut pas, qui ne peut pas succomber, que les héros succéderaient au héros, que les sacrifices succéderaient aux sacrifices, mais que le jour viendrait qui devrait tout payer ; jour de salut, jour de gloire !



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DRAPEAU FRANCAIS : 
VIVE LA FRANCE !

Et devant ces tertres nombreux, devant ces croix au pied desquelles reposent une partie d'entr'eux, devant ces édifices commémoratifs qui évoquent toute la phalange de ceux qui ont payé de leur sang le salut de la Patrie, de la Liberté, de la Civilisation, j'exprimais, à pareille heure, il y a un an, la foi qui nous animait et dans laquelle nous puisions le réconfort et à vous tous, les vaillants et les martyrs, je disais : "Nous reviendrons, nous reviendrons les bras chargés des lauriers de la Victoire". Et voici qu'aujourd'hui je puis clamer au milieu de vous, de vous toujours vivants en nos coeurs, les paroles suprêmes : "Vous êtes les grand vainqueurs. L'ennemi a reculé, l'ennemi a capitulé, l'ennemi a signé à Versailles l'aveu de ses crimes et de sa défaite, la Paix est revenue ; les hontes du passé sont abolies ; l'Alsace et la Lorraine nous sont rendues ; la France, votre France, est plus grande qu'elle n'a jamais été. Vous êtes vengés ; vous êtes récompensés ; soyez glorifiés à jamais !


A l'heure où je parle, la France entière, que dis-je ? le monde entier porte sa pensée sur le plus sublime spectacle de l'Histoire. Sous l'Arc de Triomphe élevé au siècle dernier à la Gloire de la Grande Armée, défile, aujourd'hui, dans une apothéose sublime une armée plus glorieuse que celle des soldats de l'An II et des soldats du Premier Empire, une armée si grande que l'immense monument ne semble plus à sa taille, celle qui a vaincu deux fois sur la Marne, qui s'est immortalisée sur l'Yser et à Verdun, celle qui, il y aura demain un an, livrait, de Nieuport à Belort, cette gigantesque bataille de plus de trois mois, dont chaque journée eut son bulletin de victoire.


Cette apothéose est la vôtre, à Vous, les Grands Morts de la Patrie, vous qui survivez si magnifiquement par votre oeuvre, vous dont la mémoire sacrée durera plus que tous les monuments humains et sera bénie en nos coeurs de générations en générations."



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DRAPEAU FRANCAIS
VIVE LA FRANCE !

M. Down, vice-consul d'Angleterre à Biarritz, prononça les quelques mots suivants :


"En assistant ce matin à cette pieuse cérémonie, permettez moi, Monsieur le Maire, de vous dire un simple mot :


"C'est que nous sommes réunis ici, pour rendre hommage aux nobles Soldats Français, morts pour la Patrie et, en ce grand jour de la célébration de la Victoire, nous portons nos pensées vers eux, car ils sont ici, devant nous, pour vivre éternellement dans nos mémoires, sachant que le sacrifice de leur vie a été fait, pour la Gloire de la France, des pays alliés et pour la paix des futures générations.


Monsieur le Maire, j'ai l'honneur de saluer en votre personne, les glorieux Poilus Français à qui toutes les nations doivent leur reconnaissance."



M. Bourcier, président de l'Union Nationale des Combattants, prit ensuite la parole en ces termes :


"C'est avec une profonde émotion que je viens, au nom de l'U. N. C. vous saluer, ô nos chers camarades.


En ce jour où toute la France est debout pour célébrer votre Victoire, notre pensée toute entière va vers vous, nos anciens compagnons.


Aujourd'hui, le Jour de Gloire est arrivé et grâce à votre sublime sacrifice, la France rayonne sur le monde entier, ébloui par votre nom immortel, ô Poilus !


Vous avez donné à notre France tant aimée le meilleur de vous-même. Mais avant de tomber, vous l'avez grandie. Vous avez haussé son nom au-dessus des gloires les plus pures. Vous avez fait rayonner sur la Patrie la beauté divine du plus noble idéal.


Vous, qui avez marché avec nous, coude à coude et le front haut sous la mitraille, ou qui obscurément avez rempli votre devoir dans la tranchée boueuse, vous qui êtes tombés face à l'ennemi, vous nous avez montré la route qu'il nous faut suivre pour que notre victoire soit complète.


Dormez tranquilles ô nos Morts Vénérés !


Comme vous nous en avez donné l'exemple au front, nous resterons unis pendant la paix et nous qui sommes restés debout, nous tous, fils de la même Patrie, tous frères de la Grande Famille des Combattants, nous ne laisserons pas s'éteindre le flambeau de vie que vous nous avez confié en mourant.


Nous serons les gardiens de ce dépôt précieux et sacré que vous avez sauvé de la ruine et de la mort et le premier de nos devoirs est celui de défendre et protéger tous ceux pour lesquels votre disparition fait de ce jour de Victoire, de joie et d'allégresse, un jour aussi de deuil.


Vous tous nos héros de la Marne et de l'Yser, de la Champagne et de l'Aisne, de la Somme et de l'Argonne, et vous aussi qui reposez au fond des océans, écoutez le frémissement de nos coeurs.


Puissiez-vous revivre quelques instants et sentir la ferveur dont nous sommes animés pour que votre sacrifice ne soit pas vain et que vos âmes constamment en communion directe avec les nôtres nous dictent à toute heure notre devoir.


Nous voulons que de tous ces champs ensanglantés jaillissent les gerbes plus fécondes de nos énergies qui referont une France toujours plus belle et plus aimée et dont le nom sera l'étoile flamboyante, guide de l'Humanité."



Sous la direction de M. Rosenfeld, les enfants des Ecoles communales ont chanté un air patriotique et l'orchestre du Syndicat des Musiciens de Biarritz a exécuté, sous la baguette de M. Dutournier, un morceau de circonstance.



Mme Claverie-Clouzet a chanté deux couplets de la "Marseillaise" dont le refrain a été repris en choeur, puis la cérémonie a pris fin."







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jeudi 7 août 2025

LES FÊTES DE SAN FIRMIN À PAMPELUNE - IRUNEA EN NAVARRE AU PAYS BASQUE EN 1929 (deuxième et dernière partie)

 

LES FÊTES DE SAN FIRMIN EN 1929.


Tous les 7 juillet, des dizaines de milliers de "festayres" se rendent à Pampelune (Iruña), en Navarre, pour les fêtes de la cité Navarraise.


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AFFICHE FÊTES DE SAN FERMIN
PAMPELUNE NAVARRE 1929


Voici ce que rapporta à ce sujet Pierre Larquier dans le quotidien Le Petit Journal, le 5 août 1929 :

 

"Aux fêtes de Saint-Firmin à Pampelune.


II. — L'"encierro". Les danseurs aux arènes.

(De notre envoyé spécial).



Pampelune, ... Août. — Pampelune, pour autant de jours de fête, assiste à autant de corridas. Mais la capitale de la Navarre a autre chose encore pour attirer les visiteurs. Outre les courses, de rigueur dans cette ville espagnole, Pampelune a les fêtes de l'"encierro". Et Pampelune seule a conservé cette curieuse et émouvante tradition, qui retient chaque année dans ses murs une foule de touristes accourus de toutes les régions de l'Espagne.



Car, pour chaque "aficionado" à la page — entendez chaque amateur averti — la corrida à Pampelune ne passe plus qu'au second plan. L'"encierro" à lui seul vaut qu'on s'arrête, l'"encierro" à lui seul soulève plus d'enthousiasme, plus de frénésie, que le travail, le plus parfait soit-il, du meilleur matador de la péninsule.



Imaginez que l'on a planté dans les rues étroites de robustes palissades de bois, fermant toutes les voies latérales et traçant au milieu des places une longue toute sinueuse. Partant du quartier de la Gare, ce corridor de madriers conduit — vous l'avez deviné — aux arènes. Et chaque jour de course, sur les sept heures du matin, les "toros" qui doivent être combattus l'après-midi parcourent cette piste au galop, précédés par les "cabestros" boeufs qu'ils ont coutume de suivre avec assez de docilité.



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ENCIERRO PAMPELUNE
NAVARRE D'ANTAN



A cette heure-là, les magasins n'ont pas encore ouvert leurs portes et cependant tout Pampelune est aux fenêtres ! Ou du moins une partie. Car, détalant devant les "toros", bondissant sur les côtés, jusqu'à les toucher, sautant sur les balustrades ou se glissant par dessous, vociférant, applaudissant, des centaines d'hommes et de jeunes gens courent eux aussi vers les arènes.



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ENCIERRO PAMPELUNE 
NAVARRE D'ANTAN



Voici au détour d'une rue la horde qui roule et bat comme le ressac les hautes murailles des maisons. Les "toros", excités, foncent, ramassent au passage d'un coup de corne quelques audacieux qui roulent à terre, et poursuivent leur marche dans un torrent d'acclamations, de cris, de sifflets, d'injures. De chaque côté de la piste, juchée sur les palissades, sur les becs de gaz, sur les soubassements des hautes demeures, bouche ouverte, cheveux en vent, une autre foule crie sa joie et ses encouragements. On ne sait plus, on ne voit plus dans ce désordre forcené, si ce sont les hommes qui poussent les fauves devant eux ou si un troupeau furieux et sauvage de bêtes à corne donne la chasse à une multitude affolée.



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ENCIERRO PAMPELUNE
NAVARRE D'ANTAN



Devant les arènes, à l'entrée des portes, largement ouvertes cependant sur le "redondel", c'est une bousculade insensée. Des grappes d'hommes s'accrochent aux moindres aspérités, des centaines de fanatiques s'écrasent à droite et à gauche, se plaquent contre les murs, font corps avec la palissade et, dans un grand tumulte, au milieu d'un nuage de poussière blonde, les "toros" s'engouffrent sous la voûte, précédés encore dans la "plaza" par ceux qui veulent jusqu'au dernier moment savourer l'ivresse sanglante de la fuite devant les fauves.



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ARENES PAMPELUNE 1929
NAVARRE D'ANTAN



Et, miracle ! personne n'est blessé. A peine quelques contusions, quelques égratignures. Il y a un dieu vraiment pour les fanatiques de l'"encierro".



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ENCIERRO PAMPELUNE
NAVARRE D'ANTAN



La capitale de la Navarre, seule en Espagne, s'enorgueillit de cet extraordinaire et inoubliable spectacle et les habitants se montrent fiers d'un tel prologue aux émouvantes péripéties de la corrida, prologue qu'ils considèrent d'ailleurs comme le plat de résistance des fêtes de Saint-Firmin. "Encierro", cérémonie brutale et sauvage, où le peuple navarrais hurle son admiration et son amour pour les nobles bêtes destinées au sacrifice sanglant des arènes.



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CORRIDAS PAMPELUNE 1929
NAVARRE D'ANTAN




Et, l'après-midi, malgré le soleil qui, incendiant la "plaza", transforme les gradins populaires en fournaise, les arènes de Pampelune sont combles.



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ARENES DE PAMPELUNE
NAVARRE D'ANTAN





Des bandes de jeunes gens, porteurs de banderoles humoristiques, de paniers de victuailles et de dames-jeannes de gros vin, ont déjà gagné sur les trois heures leurs places, après avoir parcouru la ville en chantant et en dansant. Tout à l'heure, pendant la course même, au moment où le matador "travaillera" son taureau, ils danseront encore sur les gradins aux sons aigus de leurs fifres. Et tous les spectateurs, au bruit des cuivres de la musique municipale, scanderont de coups discrets du talon le rythme entraînant des "paseos dobles".



Le soir venu, quand la chaleur s'est apaisée, sur la place de la Constitution, bal encore, bal toujours, pendant que crépitent dans le ciel les fusées multicolores dit "toro de fuego". En vérité, l'âme frénétique de la danse souffle sur Pampelune son haleine embrasé. Dans les braches des arbres, au détour des ruelles, aux coins aigus des antiques maisons de pierre, elle anime d'une vie étrange et multiple la vieille cité navarraise."








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mardi 5 août 2025

UNE FÊTE RUSSE À BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN SEPTEMBRE 1925 (cinquième et dernière partie)

  

UNE FÊTE RUSSE À BIARRITZ EN 1925.


Dans les années folles, de nombreuses fêtes ont lieu à Biarritz, attirant les personnalités du monde entier.



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FÊTE RUSSE SEPTEMBRE 1925
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta la presse locale, à propos d'une fête russe, dans plusieurs éditions :



  • La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 21 septembre 1925 :

"La Fête Traditionnelle Russe.



... La Tombola.



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PUBLICITE TOMBOLA
SIX ROBES DE LUCIEN LELONG


On sait que M. Lucien Lelong avait généreusement offert au Comité de la Princesse Paley six robes qui devaient être mises en loterie. Au cours du dîner, les billets s'enlevèrent rapidement ; mais quand le défilé des splendides modèles de Lucien Lelong eut pris fin, on eut l'idée de mettre aux enchères les derniers billets. Excellente idée ! Les robes avaient été trouvées si belles que les enchères eurent un succès énorme et que le prix des billets restants se trouva triplé et même quadruplé. Quand on saura que le vendeur était M. André de Fouquières on ne s'étonnera pas, car il n'en est point de plus persuasif, ni surtout de plus dévoué quand il s'agit de bienfaisance, si ce n'est Harry Pilcer qui le secondait de sa voix brève et non moins persuasive.



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MARCELIN ANDRE BECQ DE FOUQUIERES



Ce fut ensuite l'instant solennel. Chaque femme avait déjà fait mentalement son choix : "Si c'était moi ! se disait-elle"...



Une main innocente — innocente — tira le premier numéro : 557.

— 557 ! Où est le 557 ?

— Voilà ! voilà !

— Le 797, puis le 769, le 820, le 457, le 127.



Les six élues avaient le sourire. les autres se consolèrent avec un flacon de parfum. "Tout le long..." Une autre fois, elles seront plus heureuses.



Maintenant, on danse, pendant que, de chaque côté, des fontaines lumineuses continuent la féérie des couleurs, des scintillements. Sur le plateau de verre, les diamants se jouent sur les épaules nues et brillent sous la lumière qui sans cesse change de teinte... On danse, on danse. La nuit est toujours d'une douceur acquise et c'est à peine si, par instant, on entend le bruit d'une vague qui vient mourir sur la grève.



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PARURES PARFUMS LUCIEN LELONG



Autour de la Fête.



Les Parisiens qui subissaient, il y a quelques jours, en plein mois de septembre, une température de 3 degrés au-dessus de zéro, pourront-ils croire que le 19 septembre, cinq cents femmes en grand décolleté et cinq cents hommes en smoking ont dîné et soupé de dix heures du soir à trois heures du matin en plein air, au bord même de l'Océan ?



Ce fut vraiment une des grandes nuits de Biarritz, une de ces nuits qui portent au loin la réputation de notre station.



D'un effet très réussi les deux fontaines lumineuses qui fonctionnaient samedi pour la première fois.



Ce n'est du reste, qu'un début : d'ici quelques jours, tout le pourtour de l'esplanade où l'on danse sera entouré de fontaines et alors le coup d'oeil déjà si grandiose sera véritablement féérique !



Comme il restait quelques carnets de billets à placer pour la tombola, M. Pierre L.f.tt. suggéra à la princesse Paley de les faire vendre aux enchères par André de Fouquières et Pilcer. Aussitôt dit, aussitôt fait. Total : 7 500 fr. de billets supplémentaires vendus.



La Princesse Paley était radieuse. Elle était habillée en noir rehaussé d'argent et sa toilette était réussie au possible.



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PORTRAIT DE LA PRINCESSE VALERIANOVNA PALEY
PAR PASCAL-ADOLPHE-JEAN DAGNAN-BOUVERET 1904


Elle fut véritablement émue quand Mlle Ch.p.on vint lui remettre, au nom de tous, une magnifique gerbe de roses.



Nous devons, en effet, être tous reconnaissants à cette grande dame, si simple et si artiste, d'avoir doté Biarritz d'une fête aussi incomparable et qui constitue pour notre station une publicité mondiale.



Au Bar, tenu par des jeunes filles exquises, on a fait 6 000 francs de recettes.



Lucien Lelong avait eu la gentille pensée de faire distribuer à toutes les dames un délicieux petit coffret de parfumerie.



Le nom d'un de ses parfums est original : "Tout le long..." Suggérons-lui encore : "Le long du ruisseau", "Le long des fleuves", "Le long des lèvres".



M. Henri L.l.ng avait acheté pour lui seul 1 500 fr. de billets. Quelques autres généreux convives en avaient pris pour 500 et 1 000 fr. Comment résister aux sourires de l'adorable princesse Nath.li. P.l.y et de Mlle M.lt.e qu'accompagnaient le marquis de Guy d'A.r.y et André de Fouq...r.. ?


Le temps était idéal.


A 9 heures, le vent soufflait encore en tempête. A 10 heures, la douceur de la nuit était infinie.


— C'est le temps de la Princesse ! a murmuré quelqu'un.



Jamais on n'avait vu autant de robes personnelles sur un dancing. Que de couleurs adorables, que de notes inattendues, que de fantaisies charmantes ! Vraiment, l'art de la couture n'a jamais été porté si haut.



Le dancing lumineux du Pavillon Royal est du reste merveilleux pour la présentation des robes et les toilettes ne peuvent pas passer inaperçues ! Dites-le vous bien, mesdames !



Lucien Lelong et Pilcer ont réalisé un véritable tour de force en mettant sur pied un véritable spectacle non pas en quelques jours, mais en quelques heures !



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COUTURIER LUCIEN LELONG



Et quel spectacle !



Ah ! cette fois, il était "dans le ton !". Quelle ingéniosité raffinée dans cette présentation des modèles ! Le Casino de Paris n'eût pas fait mieux... après trois mois de répétitions !



Parmi les gagnants des six robes Lucien Lelong, citons : Princesse de Kapurthala, Mrs G. Waterton, lady Irène Cuzon, Mlle Chapon.



L'an prochain, des glaces mobiles empêcheront le vent de gêner les dîneurs. Le Pavillon Royal a dix mois devant lui pour son fignolage.



C'est magnifique, mais n'est-ce pas un peu grand pour les soirs ordinaires ?


M. Hieulle a prévu l'objection. Le Pavillon Royal se présentera à toutes les combinaisons :

1° Le grand dancing lumineux sera l'esplanade pour les galas (six cents couverts) ;

2° Les deux terrasses avec petit dancing au milieu pour les soirs ordinaires (de 50 à 100 couverts) ;

3° Le salon d'entrée pour les soirs de pluie ou de très grande fraîcheur ;

4° Tous les salons en construction, plus de nouveaux à construire cet hiver pour les grandes fêtes (1 000 couverts), et les salles de jeux en plus.



Pilcer s'est très heureusement renouvelé avec son numéro de danse accompagné par les nègres qui tournaient en jouant autour du dancing. Gros succès.



Les voyageurs qui se trouvaient dans le train amenant à Biarritz les douze ravissants mannequins de Lucien Lelong n'ont pas dû s'ennuyer !


Il paraît que l'un d'eux qui devait aller à Madrid est descendu à Biarritz !!



On avait rapproché l'orchestre du dancing et cette fois on pouvait très bien danser. Plus l'orchestre sera près, mieux on dansera. Il ne faut pas oublier l'immensité du cadre et aussi le bruit des semelles auxquelles ce gravier est resté attaché.


L'orchestre serait sur le dancing même que cela n'en vaudrait peut-être que mieux."









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lundi 14 juillet 2025

LE 14 JUILLET 1919 À BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE (première partie)

LE 14 JUILLET 1919 À BIARRITZ.


La fête nationale française, également appelée 14 juillet, est la fête nationale de la République française. C'est un jour férié en France.



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BAYONNE FÊTES DE LA VICTOIRE
27 JUILLET 1919




Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 14 juillet 

1919 :



"Le 14 Juillet à Biarritz.



Les différents groupements et Sociétés devant prendre part au défilé avaient, dès huit heures trois quarts, ce matin, occupé l'emplacement qui leur avait été désigné, tandis qu'à l'Eglise Ste-Eugénie, une touchante et imposante cérémonie, où assistaient le maire et toutes les autorités, se terminait par la remise, aux Mutilés et Réformés, du Drapeau que leur offrait l'"Aiguille Biarrotte".



M. le curé Larre a prononcé une vibrante allocution, dont nous ne pouvons reproduire aujourd'hui que l'éloquent exorde :


"Que pensez-vous de ceux qui portent si vaillamment de telles blessures ? demandait à l'Empereur Alexandre, l'Empereur Napoléon, passant avec lui, au camp de Tilsitt, devant une sentinelle dont une balafre, à demi-cicatrisée, déparait glorieusement le mâle visage.


— Et que pensez-vous de ceux qui les font ? répliqua brutalement le russe.


... Venant au secours de son empereur interloqué, le vieux grenadier, toujours au port d'armes, mais rompant la consigne et le silence :


— Ils sont morts, ceux-là ! gronda-t-il dans sa moustache grise...


Ils ne sont pas tous morts sans doute ceux qui vous ont si cruellement maltraités, mais ils sont vaincus, et vaincus à jamais, espérons-le, grâce à vous, mes chers amis.


Et vous, fidèles aussi au poste malgré tout, après votre sang, c'est maintenant la noble sueur des labeurs de la paix que vous voulez, avec la même générosité, verser pour la Patrie, cette douce France d'autant plus aimée que son salut vous a coûté davantage, et auquel il fallait un Drapeau. pour vos familles qui vous aiment d'autant plus qu'elles ont plus souffert avec vous, tandis que vous souffriez pour elles.


Et c'est pourquoi, compagnons de travail comme d'épreuve, après avoir été compagnons d'armes, vous vous êtes groupés amicalement pour soutenir ensemble cette lutte pour la vie devenue pour vous plus difficile, plus pénible, en échangeant entre vous "toute aide morale et matérielle" disent nos statuts. Et, grâce à la traditionnelle cordialité Biarrotte, votre Association, trop nombreuse, hélas ! forme déjà un fraternel bataillon — bataillon sacré — auquel il fallait un Drapeau.


"Qu'est-ce que le Drapeau ? demandait un jour, le général Canonge, interpellant un conscrit breton.


Le pauvre bleu, incapable peut-être de lire et d'écrire, l'était assurément plus encore de donner une de ces définitions qui suffisent à embarrasser les plus doctes. Mais, entendant sans doute, au fond de son coeur, la voix des aïeux, songeant à la chaumière, à son clocher à jour, à sa lande semée de fleurs d'or et de bruyère rose, à son père, à sa mère, à sa fiancée, la payse chérie, à tout ce que rappelle le Drapeau du pays, — le petit soldat, se ressaisissant soudain, et fixant le général, les yeux dans les yeux :


— Le Drapeau, mon général, dit-il avec une naïveté sublime, le Drapeau, c'est une chose qu'on se fait casser la gueule pour... !


Pour vous, Messieurs, il ne s'agit plus de se faire casser la gueule ni autre chose — il y a bien assez de casse comme cela, n'est-ce pas ?... Il s'agit simplement — et c'est peut-être plus difficile — il s'agit de travailler énergiquement et de lutter pacifiquement sous l'impulsion des sentiments que suggère le Drapeau.


Regardons-le donc ensemble, ce beau Drapeau qui vous est si gracieusement offert par nos aimables et diligentes ouvrières, par l'incomparable Aiguille Biarrotte. C'est, comme de juste, le Drapeau national.



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DRAPEAU FRANCAIS : 
VIVE LA FRANCE !


Il fut avec vous à l'honneur en même temps qu'à la peine, quand vous remportiez vos brûlants exploits en recevant vos blessures plus glorieuses que la croix de guerre.


A lui maintenant encore, de vous rallier pour gagner, non plus la guerre, mais la paix, besogne non moins terrible, au jugement du grand citoyen qui a su si bien, avec vous "faire la guerre". A lui de parler à nos coeurs, en même temps qu'à vos yeux, par ses vives couleurs si joliment françaises, et qui semblent redire les trois mots vibrants dans lesquels, Monluc, le vieux soldat gascon, condensait ses sentiments et sa vie militaire : "Mon âme à Dieu, mon honneur à moi, mon sang à la France.


A neuf heures trois quarts, le maire-sénateur procédait, devant la Mairie, à la remise du Drapeau. 



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DRAPEAU FRANCAIS
VIVE LA FRANCE !



Il le fit en ces termes :


"Mesdames,

Mesdemoiselles,


On a dit que la reconnaissance du coeur ressemblait à des parfums délicats qui ne se conservent que dans des vases d'or. La femme française — et vous la représentez avec toute votre grâce et la noblesse de vos sentiments — ne possède-t-elle pas ces précieuses qualités qui en font la digne compagne des héroïques soldats de la France Victorieuse ?


Tous nos héros qui luttaient, qui souffraient, qui mouraient sur tous les champs de bataille, ont eu, pendant près de cinq années, le précieux réconfort qui leur venait de vous, de votre douce sympathie, de votre affection toujours agissante, de votre dévouement toujours présent. Avec eux, vous avez mis en commun les souffrances, les espoirs et la foi, les patriotiques émotions et les joies enivrantes de la Victoire, et aujourd'hui que nous célébrons cette victoire définitive, vous avez voulu être à leur côté ; dans une pensée de solidarité et de reconnaissance, vous avez voulu offrir aux blessés, aux mutilés, aux victimes de la guerre, le drapeau à la confection duquel vous avez apporté le gout le plus parfait, inspiré par les plus nobles sentiments.


Cet acte honore également celles qui l'ont accompli et ceux qui en sont l'objet. Soyez-en remerciés au nom de Biarritz, au nom de la Patrie.


Et vous, braves concitoyens et amis, qui, ayant généreusement accompli le plus grand des devoirs, êtes revenus parmi nous avec les glorieux stigmates de la guerre, j'ai la joie de vous remettre ce gage inappréciable de l'admiration et de la reconnaissance des Biarrottes, vos dignes soeurs.


Ce drapeau, ce n'est pas elles seulement qui veulent le voir flotter au milieu de vos rangs, c'est la population tout entière, dont l'"Aiguille Biarrotte" s'est faite la gracieuse interprète.


Il en sera de toutes vos réunions, de toutes nos fêtes. Il sera un signe de ralliement et d'union ; il affirmera la pérennité de notre gratitude et commémorera dans la suite des années la grande journée qui couronne tous nos combattants de l'auréole de la Victoire."



Puis le cortège se forme aussitôt après la remise solennelle du Drapeau à la Section des Mutilés et Réformés par M. le Maire de Biarritz, et tandis qu'une foule énorme forme la haie, acclamant les défenseurs de la Patrie, le cortège se dirige vers le cimetière.



Au cimetière et dans le champ contigu, la foule était considérable et recueillie. on peut l'évaluer à près de dix mille personnes.



Un cénotaphe, tendu de noir et orné de fleurs et de drapeaux, avait été installé sous la direction de M. Larrebat, architecte, conseiller municipal."



A suivre...








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samedi 5 juillet 2025

UNE FÊTE RUSSE À BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN SEPTEMBRE 1925 (quatrième partie)

  

UNE FÊTE RUSSE À BIARRITZ EN 1925.


Dans les années folles, de nombreuses fêtes ont lieu à Biarritz, attirant les personnalités du monde entier.



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FÊTE RUSSE SEPTEMBRE 1925
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta la presse locale, à propos d'une fête russe, dans plusieurs éditions :



  • La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 21 septembre 1925 :

"La Fête Traditionnelle Russe.

Le défilé des robes.



Au fond de l'immense terrasse qu'encombre la foule des dîneurs, le vaste escalier aux marches d'or sur lesquelles un tapis d'argent est jeté, semble monter vers la nuit. Un rideau d'argent le ferme, mystérieux et splendide, frémissant au souffle doux de la mer qui, derrière lui se cache. Ses plis s'entr'ouvrent pour laisser passer ces Russes en blouse d'argent qui, sur les marches, fermeront la garde d'honneur. Le rideau a disparu : la carte d'invitation de Lucien Lelong est l'aimable décor sur lequel apparaît une femme drapée dans une cape de velours violet doublée de velours vert Nil. Eclairée par les projecteurs, elle descend l'escalier d'argent et, passant entre les dîneurs, elle arrive au plateau de verre. D'un geste charmant, elle a fait glisser la cape de velours et sa robe de velours vert Nil soulignée de mauve et toute tissée de brillants, étincelle sous les rayons lumineux. De sa marche lente et balancée elle parcourt le plateau, souriante et jolie et disparaît bientôt derrière le rideau d'argent, d'où vont surgir ensuite quatre ravissants mannequins qui, eux aussi vont descendre sur le plateau d'om chacun les admire : un manteau de panne rose et bleu Nattier qui recouvre une robe de velours rose diamantée ; une robe de crêpe georgette bleu bordée de diamants fumés ; une robe pailletée de ton cuivre; un manteau lamé ourlé de renard sur une robe vert Nil. C'est toute la grâce, toute l'élégance de Paris, synthétisées en cette nuit merveilleuse de notre Côte Basque.



La vision a disparu. Le rideau s'entr'ouvre à nouveau et découvre un immense panier de fleurs d'où surgit le plus adorable des rêves printaniers : une blonde délicieuse dans une robe de tulle blanc exquisement jeune et vaporeuse.



Et ce sont encore de nouveaux mannequins, de nouvelles robes plus belles, plus somptueuses les unes que les autres et qu'on voudrait pouvoir mieux décrire : une robe jaune toute perlée, une autre en lamé mauve, argent et vert ; une autre en panne blanche au corselet de nacre que recouvre un manteau corail rebrodé de corail doublé de marron d'un contraste, délicieux ; une autre encore, rouge feu, comme un soleil couchant, auprès de laquelle une verte, givrée d'argent, est comme un matin d'avril...



... Mais tout à coup, le rideau d'argent tiré, apparaît un énorme flacon de parfum, gigantesque copie du flacon célèbre auquel Lucien Lelong a donné son nom. Pilcer s'avance, tel un magicien liliputien auprès du colossal et énigmatique flacon. Mystérieusement, il va ouvrir la paroi de cristal : le parfum va-t-il se répandre en nappes odorantes ? Non. Deux battants se sont ouverts et comme dans une armoire doublée d'or, quatre robes semblent dormir accrochées à quelque invisible porte-manteau. Mais les robes se sont animées et les voilà, quittant un instant leur prison dorée, pour venir se faire admirer. Ce sont des merveilles de goût et d'art : l'une vert Nil tissée de diamants à la jupe constellée de sequins d'argent ; la seconde vieux rose brodée d'un gris très doux et ourlée de chinchilla ; la troisième en mousseline de soie grise perlée bleu ; enfin un manteau lamé vert et argent sur une robe de velours rose de deux tons.



Ce n'est qu'un murmure d'admiration. Jamais peut-être on n'a vu plus ravissants modèles et l'on se demande s'il est possible de créer de plus belles choses.



Une nouvelle surprise : un carton mystérieux, tout enrubanné de soie grenat : c'est la boîte de livraison. Le couvercle enlevé, Pilcer va soulever le fragile papier de soie qui recouvre quelque précieuse frivolité... et, soudain, apparaissent Peggy Vere et Nikitina, toutes d'eux adorablement vêtues de deux robes semblables en mousseline de soie perlée, incrustée de brillants. Beauté anglaise et beauté slave, toutes deux exquises, elles dansent, elles passent, elles sont jolies, on les admire...



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PEGGY VERE


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ALICE NIKITINA




Le rideau, une fois encore, s'est replié. Un immense paravent japonais, aux tons de vieille laque, une trouvaille de Costa (c'est d'ailleurs son atelier Tanagra qui a exécuté toute la décoration qui accompagne le défilé des mannequins de Lucien Lelong) ; donc, ce paravent japonais aux tons de vieille laque laisse apercevoir par le dispositif spécial de l'éclairage, l'ombre d'une silhouette de femme se dessinant sur chaque feuille. Puis, comme un poussin sortant de sa coquille, chaque silhouette s'animant, crève la feuille de paravent et sous le feu des puissants projecteurs apparaît radieuse dans une splendide toilette. On applaudit. C'est vraiment très, très bien, très original, admirablement réussi.



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DEFILE DE MODELES DE LUCIEN LELONG
BIARRITZ 1925



Et les toilettes font pousser aux femmes ces exclamations admiratives. Je note au hasard : une robe de lamé rose et argent, une autre en mousseline de soie rouge agrémentée de pampilles de perles, une autre encore vert Nil avec des pampilles de soie brodées ton sur ton et puis encore cette autre, en crêpe georgette brodé d'argent et garni de chinchilla, toutes d'un galbe, d'une élégance inouïe.




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ROBES DE LUCIEN LELONG 1925



Mais ce n'est pas fini et, comme dans un feu d'artifice, en réserve pour le bouquet final des splendeurs insoupçonnées. Le rideau d'argent scintillant s'est encore une fois tiré tet c'est une apparition à faire rêver les fées elles-mêmes. Il y a là cette robe couleur d'aurore dont Peau d'Ane eut aimé à se parer et cette robe couleur d'une nuit d'été toute pailletée d'étoiles faite pour Tatiana. Et ce manteau d'hermine où Cendrillon voudra se hâter d'enfouir ses épaules frémissantes ! Ici c'est un crêpe georgette mauve et argent brodé de velours violet semblable au manteau garni de fourrure, là une robe vieux bleu entièrement perlée, plus loin une autre en crêpe georgette jaune brodée de fleurs. Au centre, hiératique, une robe toute de tissu d'argent avec une immense cape d'argent ourlée de cygne.



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ROBES DE LUCIEN LELONG 1925





Et toutes ces jolies femmes évoluent avec une grâce, une aisance, une harmonie étonnantes. On ne se lasse pas de les regarder tant les merveilles qu'elles portent, les rendent plus belles encore."



A suivre...









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