LE ROYAUME DE NAVARRE EN 1835 (première partie)
AU ROYAUME DE DE NAVARRE EN 1835.
Le royaume de Navarre est un royaume médiéval fondé en 824 par les Vascons, dont le premier roi est Eneko Arista, premier d'une lignée de 16 rois Basques qui régneront sur le royaume jusqu'en 1234.
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ARMOIRIE NAVARRE |
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette du Languedoc, dans son édition du 4 décembre 1835 :
"Description du théâtre de la guerre au-delà des Pyrénées. (3° article.)
Royaume de Navarre.
Il y a peu de contrées moins visitées ordinairement par les voyageurs que l’ancien royaume de Navarre. Sa superficie est de plus de deux cents lieues castillanes carrées. Il est borné à l'Ouest et au Nord, par les provinces Vascongades de Guipuzcoa et d’Alava, et par le département des Basses-Pyrénées, à l’Orient, par une portion du royaume d’Aragon, et au Sud, par la Vieille-Castille. En général, ce pays est couvert de hautes montagnes, traversé par des rivières torrentueuses qui arrosent des vallées fertiles, où l’on recueille beaucoup de grains et des vins estimés ; le lin et le chanvre y réussissent. Des forêts assez bien conservées y fournissent des bois de construction ; des troupeaux nombreux y produisent des laines que l’on exporte hors du royaume ; des mines de fer y fournissent un minerai très-bon, qui sert à alimenter les forges du pays même ; on y trouve aussi des mines de cuivre et de sel. Ses vallées principales sont celles de Salazar, de Roncal, de Bastan, de Roncevaux et de Lerin, et ses principales rivières sont l’Arga, la Bidassoa, le Rio Ega, l'Aragon ; l’Ebre traverse une partie du canton de Tudela, et c’est là que le Canal impérial commence.
Le royaume de Navarre est divisé en cinq petites provinces, auxquelles on donne le nom de Merindades ; ce sont celles de Pampelune, de Sanguesa, d'Olite, d’Estella et de Tudela.
La population est de 225 450 habitants, parmi lesquels on compte un peu plus de 3 000 ecclésiastiques et environ 500 religieuses.
Le royaume de Navarre eut pour premier souverain et pour fondateur, Ignigue Arriscat, comte de Bigorre, au commencement du neuvième siècle. Les habitans de ces contrées gémissaient sous le joug des Maures. La valeur d’Ignigue leur fit voir en lui un sauveur. Ils l'appelèrent à leur secours, et le comte, suivi d’un petit nombre de preux, leur apporta des armes , les appela à la liberté, les conduisit aux combats, et délivra le pays de la tyrannie de l'étranger. La reconnaissance lui décerna la souveraine puissance, et elle demeura dans sa famille, (qui d’ailleurs réunit plus tard les couronnes de Léon, d’Aragon et de Castille à celle de Navarre, jusqu’en 1 234, époque où Sanche VII , surnommé le Fort, mourut sans postérité, après avoir désigné pour son successeur, son neveu, Thibaud le Posthume , fils de Thibaud III, comte de Champagne. Les maisons de Foix et d’Albret ont possédé ensuite ce royaume.
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SANCHE VII 1212
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Ce fut au décès de Jean Il, roi d’Aragon et de Navarre, arrivé le 19 janvier 1479, qu’Eléonore, sa fille et son héritière, veuve du comte Gaston, monta sur le trône ; elle ne le posséda que peu de jours, étant morte le 12 février de la même année. Ses droits passèrent alors à son petit-fils, François Phébus, comte de Bigorre et de Foix. "Les factions déchiraient alors la malheureuse Navarre. Deux maisons puissantes étaient à leur tête et leur avaient donné leur noms : c’étaient celles de Beaumont et de Grammont. Les discordes s'étant enfin calmées, le jeune roi fut couronné à Pampelune , le 6 novembre 1482. Il mourut subitement , le 30 janvier de l’année suivante, âgé seulement de quinze ans."
Catherine, sœur de François Phébus, était son unique héritière. Le roi de Castille sollicita son alliance pour son fils encore au berceau. Le comte d'Angoulême, le duc d’Alençon et d’autres seigneurs demandèrent sa main. Les états, consultés firent choix de Jean, fils d’Alain , sire d’Albret ; ce fut sous le règne de celui-ci que toute la Haute-Navarre , située au-delà des monts, fut soumise par le roi Ferdinand-le-Catholique. En vain Louis XII aida de toutes ses forces Jean d’Albret, celui-ci ne put recouvrer que la merindade de la Basse-Navarre , située sur le revers septentrional des Pyrénées, et où sont les villes de Saint-Palais, Saint-Jean-Pied-de-Port et Labastide-Clairence. Ce fut au sujet de la prise de toute la partie méridionale de ses états, assez faiblement défendus par Jean d’Albret, que Catherine de Foix lui disait : "Ah Don Juan , Don Juan ! si nous fussions nés, vous Catherine, et moi Don Juan, nous n’aurions jamais perdu la Navarre".
Les Navarrais sont actifs, braves jusqu’à la témérité, légers à la course, excellents soldats et fiers ; moins communicatifs et plus sérieux, peut-être, que leurs voisins des provinces Vascongades, ils sont comme eux invinciblement attachés à leurs coutumes locales, à leurs vieux privilèges. Leur caractère tient un peu de l’âpreté des monts qu’ils habitent ; mais c’est surtout chez eux que l’on retrouve le type espagnol du 14e siècle. Le monde politique peut émarger autour d’eux ; des idées nouvelles peuvent séduire d’autres populations ; ils resteront Navarrais, c’est-à-dire chrétiens fervens, royalistes dévoués, amis chaleureux de leur patrie et de ses antiques libertés.
Nous avons dit que le royaume actuel de Navarre était divisé en cinq petites provinces, ou merindades, nous allons successivement les faire connaître.
Merindade de Pamplona, ou Pampelune. Cette province tire son nom de sa capitale, qui est aussi celle du royaume. Pampelune est bâtie sur un coteau qui s’élève dans une plaine environnée de hauteurs, et que sa forme a fait appeler la Cuenca (la Conque.) L'Arga coule au pied de ses remparts, et arrose de belles campagnes. Une citadelle à cinq bastions domine la ville. Ce fut, en pleine paix que, par ordre de Napoléon, le général Darmagnac s’empara, par surprise, de cette forteresse, que le vice-roi, avec un peu plus de pénétration et de courage, aurait pu conserver encore à son souverain. Des promenades assez agréables, et parmi lesquelles on distingue la Taconera, donnent quelques agrémens aux environs de la ville. L’intérieur de celle-ci est obscur et triste. Sa Cathédrale est un assez beau monument. La population de Pampelune est de 14 à 15 000 âmes, et cette ville a presque toujours une forte garnison.
La merindade de Pampelune communique avec la France, par la route de Saint-Jean-Pied-de-Port et de Valcarlos à la capitale du royaume, et à Tudela ; elle se bifurche, sa branche de gauche, passant à Orbeiceta et Orbara, qui sont dans la Merindade de Sanguesa ; elle rejoint à Burguete la branche droite qui traverse Gorrosgarraga et Roncevaux. De ce point, circulant à travers les monts, traversant Misquiriz et Osteritz, laissant Garalte à gauche ainsi que Viscaret, elle se réunit à l’autre route, qui, venant aussi de Saint-Jean-Pied-de-Port, passe à Eugui et Larrascane, Cabaldica et Vilalba, laissant Huarte à gauche. L’autre branche se dessine vers Tafalla et Olitte, passant dans les lieux de Hurdoz, Zabalegui et Tiebas. A droite de ce chemin, et dans les environs de Pampelune, sont Egues, Beriani et Esparza."
A suivre...
(Source : WIKIPEDIA)
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