LA MODE BASQUE EN 1928
LA MODE BASQUE EN 1928
Dans les années 1920, le Pays Basque est à la mode, dans de nombreux domaines, vêtements, architecture, etc...
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LA MODE EN 1928 |
Voici ce que rapporta la presse, dans diverses éditions :
- Le Journal, le 3/07/1928 :
"La mode Basque.
Depuis quelques années, là côte basque est la mine de la mode. Tout ce qui vient des Landes est assuré d'un succès certain. On meuble aujourd'hui sa maison dans le style basque ; on construit sa villa dans le goût basque — même si elle doit être située en Normandie ou en Bretagne, — on joue, par plaisir — mais aussi par snobisme ! — à la pelote basque et l'on se coiffe volontiers, au bord de la mer, du fameux béret de Ramuntcho et de Borotra L. Cependant, c'est surtout pour le linge que la vogue "basque" se fait sentir.
Les toiles rayées, dont les paysans protègent leurs boeufs contre les taons et les mouches, deviennent à Paris d'amusants tapis de table et de charmantes nappes infiniment gaies ! Des services complets quadrillés rouge et vert, ou jaune et bleu, ont été créés. Mais on fait mieux encore : la toile basque aujourd'hui est employée par la couture qui en fait des robes d'été ravissantes. Les sandales, les chapeaux, les cabas, les sacs à main, les coussins sont en toile basque. Rien n'est, d'ailleurs, plus séduisant et plus estival, rien n'évoque mieux les beaux cieux pleins de soleil ni la chaîne brune des Pyrénées."
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MODE 1928 |
- La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 4/07/1928 :
"Bruits et Tambours... de Basques. Géographes !
Il y a longtemps qu'on a dit que le Français se reconnaissait surtout à ce qu'il ne connaissait pas la géographie. La chose est fâcheusement assez exacte. La dernière guerre qui a eu pour conséquence le bouleversement des territoires européens — et même coloniaux — et le tracé de nouvelles frontières ont encore compliqué cette situation et brouillé les cartes... géographiques dans la tête de beaucoup de nos concitoyens.
Pourtant, qu’un Français ne connaisse pas, au moins, la géographie de son propre pays, voilà qui dépasse tout ! Et notez qu'il s’agit d'un Français qui doit avoir des connaissances étendues, d'un Français qui, en principe et par destination, doit savoir tout — ou presque tout — puisqu’il est appelé à parler de tout. Il s'agit d'un journaliste, d'un journaliste qui collabore à un des plus grands journaux de Paris.
Il publiait hier un article intitulé : La Mode Basque. Vous pensez si nous nous jetâmes avec empressement sur sa prose. Nous lûmes d'abord ceci : "Depuis quelques années, la Côte Basque est la reine de la mode... »
— Bravo ! très bien ! merci confrère, nous écriâmes-nous in petto. Mais alors que nous buvions déjà du lait, nous nous trouvions aussitôt après en présence de l'assertion que voici : "Tout ce qui vient des Landes est assuré d’un succès certain..."
Eh là ! cher confrère, s'il n'y a pas bien loin des Landes au Pays Basque, celui-ci est cependant séparé des premières d'une façon très nette — à preuve le quartier Saint-Esprit, de Bayonne. On s'est quelque peu chamaillé, naguère, sur le point de savoir si la Côte Basque faisait partie de la Côte d’Argent. La Côte Basque a fini par conquérir son autonomie. Il ne faudrait pas nous mettre en tutelle des Landes, avec lesquelles nous entretenons d'ailleurs d'excellentes relations.
Je me hâte d'ajouter, cette erreur légère ayant été rectifiée, que notre confrère dit beaucoup de bien de la Côte Basque et de sa vogue.
C'est pourquoi il lui sera pardonné d'avoir commis ce qui n'est peut-être, après tout, qu’un lapsus."
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MODE 1928 |
- La Dépêche, le 20/09/1928 :
"Fanfreluches.
Tout ce qui est basque est chic : plages basques, bérets basques, architecture basque, peinture basque... et toile basque. Vous connaissez ce tissu rugueux à fond bis, à raies de couleur, agrémentées souvent de noir et vous trouverez aussi naturel d'en faire les rideaux de votre villa estivale qu'un abat-jour pour votre chambre.
Certes, vous n'êtes pas sans avoir remarqué l'importance que prennent à nos yeux les cabas de fantaisie que nous emportons dans nos randonnées. De là à les choisir en toile basque il n'y avait qu'un pas. Toutefois, pour être plus solides, de nombreux modèles ont une poignée de cuir et sont entourés d'une bande de cuir similaire.
Lorsque vous invitez vos amies, vous vous ingéniez à leur servir le thé sur une nappe inédite. Pourquoi ne pas en composer une en toile basque à fond jaune, à rayures vertes et noires que vous borderez d'une longue frange de ces deux tons ? Elle ne jurera pas, croyez-moi, avec le petit paletot sans manches que vous avez mis sur votre robe, manteau bien joli et dont le modèle a été créé dans le pays de Chiquito. Il est à fond écru ombré, à raies bleues et rouges, et nous montre en bordure de grandes croix de coton bleu pointillées d'écarlate. En forme d écusson, les poches placées très en avant sont entièrement recouvertes de ces broderies multicolores.
Et votre petite fille elle-même deviendra très couleur locale si, sur la plage de Biarritz, vous la voyez "parader" vêtue d'une robe en toile basque agrémentée de croquet teint. Le corps de la robe indique des raies en travers, les volants des raies en hauteur.
Enfin, l'on innove des sandales basques bien en harmonie avec une atmosphère ensoleillée..."
Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.
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