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jeudi 21 septembre 2017

CAVALCADE EN 1923 À SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT - DONIBANE GARAZI EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE


LA CAVALCADE À SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT.


En mai, avait lieu chaque année une cavalcade dans la capitale de la Basse-Navarre.


La presse locale rapportait fidèlement les festivités.


Par exemple, en 1923, la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays Basque, le 17 mai  informait 

ses lecteurs :

"Grande Cavalcade Basque.

La "Goizeko-Izarra" organise, pour le lundi de la Pentecôte, une grande cavalcade basque. 

En voici le programme :


A 2 heures et demie de l'après-midi : défilé avec danses et entrechats à travers les rues de la ville : Volants : Gigante, peko, Basan la Pentecôte, une grande cavalcade basque.



Bergers de l'Aezcoa, Irrintzinari dans leurs costumes traditionnels.



A 3 heures et demie de l'après-midi : danses traditionnelles de la Basse-Navarre ; danses des volants ; sauts Basques par les vieux et les jeunes ; fandango, arin-arin ; danses Souletines  exécutées par les fameux danseurs de Tardets ; Satan Yantza ou danse du démon, gavotte, danse du verre (Baso Yantza), Makila Yantza, Farandole ou Yantza Luzia exécutée par tous les Volants."



pays basque autrefois danses basse-navarre
DANSEURS BAS- NAVARRAIS 1922
PAYS BASQUE D'ANTAN




pays basque autrefois danses soule
DANSEURS BASQUES DE TARDETS - ATHARRATZE
PAYS BASQUE D'ANTAN




pays basque autrefois danses mascarade soule
MASCARADE BASQUE DE TARDETS - ATHARRATZE
PAYS BASQUE D'ANTAN

  • Le 29 mai, la Gazette de Bayonne, sous la plume d'Henri Godbarge poursuivait :

"A St-Jean-Pied-de-Port le jour de la Grande Cavalcade Basque.



 Dans la vieille rue montante la cavalcade défile. De part et d'autre du sol dallé et caillouteux, de petites maisons à toitures débordantes, aux chevrons chantournés tarabiscotés, selon, la mode espagnole, aux encadrements de grès rouge, aux murs blanchis et fleuris. En outre, aujourd’hui — car c'est grande fête — aux balconnets pendent des draperies de couleurs vives, des oriflammes de velours. Et la cavalcade avance toujours.



En tête, les cavaliers vêtus de rouge, culottes de blanc, étrangement juchés sur des chevaux alezans, nerveux. Derrière sautillent des jeunes gens du pays, en toile blanche et coiffés du béret rouge à pompon d'or. Le troisième groupe, rouge et blanc. Le quatrième en vestons et pantalons blancs serrés, soutachés de cordonnés, enrubannés de banderoles aux multiples couleurs, où bleu se marie ou se juxtapose avec le jaune et le rouge. Puis, avec la note pittoresque, la note comique. Des jeunes gars, robustes, serrés à la taille de hautes ceintures violettes sont coiffés d’un énorme bonnet à poil. Enfin, ferment la marche, les Souletins, les fameux danseurs aux pieds légers, culottés de kaki et le torse emprisonné dans leurs petites vestes rouges.



Et au son d’une musique de montagne, tous ces jeunes gens flamboyants, enrubannés s'agitent, sautillent, pirouettent cependant que les oriflammes flottent, penchés tantôt à droite, tantôt à gauche, cependant que les hauts et grotesques mannequins virevoltent. Ces notes de couleurs, ces sons aigrelets, ces rires, ces cris, jettent de la gaieté et de l’entrain dans cette rue centenaire d’ordinaire si paisible, baignée d'ombre et de recueillement. 



Quelle heureuse idée, cette idée de perpétuer de saines traditions semblables, de faire revivre, aux mêmes époques, dans le même cadre, des cérémonies dont le charme est fait de pittoresque et d'archaïsme !... Et comme elles ajoutent à l’attrait de cette couleur locale, déjà si attirante !... Comme elles maintiennent l’entrainement nécessaire à ces nobles danses de caractère ! Elles permettent également la conservation de costumes régionaux, hélas ! de plus en plus désuets. Elles font aimer davantage encore la petite patrie et elles retiennent, près de la ruche natale, les abeilles trop soucieuses de vastes et éloignés horizons.



Et quel régal pour des touristes !...Aussi il y a foule et foule compacte sur tout le parcours de la cavalcade. Des caravanes se sont engouffrés dans des hôtels débordés. Des autos, aux moteurs puissants et ronfleurs, ont envahi les places. Et ce pêle-mêle bigarré de toutes choses et de toutes gens modifie sans la déflorer la physionomie de cette vieille petite ville fortifiée, entourée de remparts ébréchés qu’envahirent les ronces et les roses et dont les toits des tuiles brunes se découpent, en brun rouge, sur le ciel violacé, couronnés par des arbres centenaires, gigantesques, dominateurs." 









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