LE CONSEIL DE RÉVISION AU PAYS BASQUE AUTREFOIS.
La conscription en France remonte à la Révolution Française avec la Garde Nationale et "la levée en masse".
|
CONSEIL DE REVISION
|
C'est la loi Jourdan-Delbrel qui l'institua en 1798.
D'abord baptisé "service militaire", cette conscription était une évolution républicaine de la
garde bourgeoise et des milices provinciales instituées par Louvois.
La loi N°97-1019 du 28 octobre 1997, suspendit le service militaire en France.
Le Conseil de révision a existé jusqu'en 1970 et a concerné des générations de jeunes Basques.
Dès le mois de janvier débutait dans chaque commune le recensement de tous les jeunes gens
ayant atteint l'âge de 20 ans dans l'année écoulée.
Cette opération était l'acte fondateur de la classe.
Dans chaque village, un groupe nouveau apparaissait, celui des conscrits, constitué des garçons
nés la même année et inscrits ensemble sur la liste de recensement cantonale.
Une fois le recensement des jeunes de chaque commune achevé, c'était au tour de la préfecture
de préparer le conseil de révision.
La date était fixée par une loi, à charge du préfet de la faire appliquer.
Pour ce faire, en général en janvier, il diffusait une circulaire préfectorale pour organiser le
conseil de révision.
Le ministère ayant fixé une date impérative de clôture, l'itinéraire se fait suivant des dates
précises valables pour toute la France.
Le préfet du département des Basses-Pyrénées, comme tous les autres préfets, devait
l'organiser en accord avec les autorités militaires qui devaient être présentes.
Grâce au recensement, on savait combien de recrues devaient passer devant le conseil.
On fixait l'heure du rendez-vous au chef-lieu de canton et la date.
L'information était connue par voie de presse et par affichage dans les mairies, ce qui a été
pendant longtemps les seuls moyens de communication.
Parfois, était aussi envoyée une convocation au domicile des jeunes gens par le maire de la
commune.
La venue du conseil de révision était un moment important, à fois pour les jeunes hommes
mais aussi pour les municipalités locales.
Un peu moins de 3 100 conseils de révision se tenaient dans toute la France tous les ans.
Parfois, cela se faisait avec un certain cérémonial : haie d'honneur, cortège et fanfare
municipale. On en éditait aussi des cartes postales.
Les jeunes hommes étaient invités à se présenter devant la mairie du chef-lieu de canton au
moins 10 minutes avant l'heure de la convocation.
Ensuite, c'était le fameux passage devant le conseil de révision.
Qui composait ce conseil de révision ?
Jusqu'à la révision de la classe 1914, le conseil de révision était en général composé de :
A partir de 1905, le conseil de révision jugeait les aptitudes physiques des recrues suivant 4
catégories :
- 1ère catégorie : Bon pour le service armé ;
- 2ème catégorie : Bon pour le service militaire en raison d'une infirmité relative ou d'une
constitution douteuse ;
- Constitution physique trop faible nécessitant un ajournement ;
- Infirmité qui entraîne une exemption de tout service militaire.
Au final, le conseil de révision rendait sa décision.
Les décisions étaient prises à la majorité, en cas d'égalité la voix du Président, le Préfet était
prépondérante.
Les motifs d'exemption étaient les suivants : la maladie, le handicap, le soutien de famille (fils
aîné de veuve, homme marié, veuf avec enfants, aîné d'orphelins etc...)
Les jeunes qui ne présentaient pas au conseil de révision étaient automatiquement inscrits
"Bon absent".
Un nouvel examen de leur situation se faisait lors de leur appel sous les drapeaux.
Dans ce cas, le registre matricule ne porte pas de numéro, mais simplement "Bon absent."
Avant 1905, ils obtenaient automatiquement un petit numéro et faisaient d'office trois ans si
l'omission était volontaire.
Les autres absents pouvaient se faire représenter par un parent ou le maire de sa commune.
Après 1905, ils étaient considérés comme "bon pour le service armé".
Si leur omission avait un caractère frauduleux, en plus de leur passage devant la justice,
l'homme était envoyé dans les troupes coloniales d'office.
La durée du conseil de révision était variable et dépendait du nombre de jeunes hommes à
faire passer... et à la rapidité des personnes composant le conseil.
On reprochait parfois à certains d'être un peu rapides.
Afin d'accélérer l'examen médical, la norme était que pour moins de 100 inscrits, il n'y avait
qu'un médecin, pour 101 à 200 deux médecins et pour plus de 201 inscrits, trois voire quatre
médecins.
En France, dans chaque chef-lieu de canton, c'était ensuite la fête pour les hommes reconnus
"bon pour le service".
Au Pays Basque Nord, il semble néanmoins qu'il n'y avait pas de coutumes ni de fêtes
particulières à l'issue du conseil de révision.
La durée d'incorporation s'étalait sur une vingtaine d'années, entre le moment où le militaire
était incorporé, à l'issue du conseil de révision et le moment où il était libéré de toute obligation
militaire.
(Source : http://combattant.14-18.pagesperso-orange.fr/Pasapas/E308CdR.html et WIKIPEDIA et http://amontcev.free.fr/Le%20conseil%20de%20revision_.htm)
Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.
Plus de 5 400 autres articles vous attendent dans mon blog :
N'hésitez pas à vous abonner à mon blog, à la page Facebook et à la chaîne YouTube, c'est gratuit !!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire