LA RÉSISTANCE AU PAYS BASQUE EN 1941.
Après l'armistice du 22 juin 1940, les premières troupes motorisées allemandes arrivent au Pays Basque le 25 juin 1940.
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| SOLDATS ALLEMANDS DEVANT LE NID MARIN HENDAYE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Dès cette date, le Pays Basque est occupé par les soldats allemands, contrôlant ainsi le secteur
côtier et la frontière franco-espagnole.
Les autorités allemandes instaurent une ligne de démarcation (jusqu'au 1er mars 1943) qui
sépare la France entre zone occupée et non occupée.
Les Basses-Pyrénées sont séparées par cette ligne de démarcation.
Les 2/3 du Pays Basque Nord se retrouvent en "zone occupée" mais la Soule est en "zone
libre".
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| LA LIGNE DE DEMARCATION DES BASSES PYRENEES PAYS BASQUE D'ANTAN |
Des hommes, des femmes, des enfants, des familles, français ou étrangers sont pourchassés et
persécutés parce que Juifs. Il seront massivement déportés vers l'Est puis exterminés.
A Bayonne, sur 60 personnes déportées, 2 seulement rentreront au Pays Basque.
Les tsiganes sont internés dans les camps français.
Les Francs-maçons et les Communistes, considérés comme "indésirables sont démis de leurs
fonctions au sein de l'administration, pourchassés, arrêtés et internés.
Néanmoins, au Pays Basque, dès la fin de 1940, des hommes et des femmes se dressent et
tentent de résister.
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| AFFICHE POUR LA RESISTANCE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays Basque, dans différentes
éditions :
- le 29 mars 1941 :
"Cinq jeunes gens se livraient à la propagande communiste dans la région. La Sûreté nationale les arrête.
On sait que depuis de nombreuses semaines la région était infectée de tracts communistes, glissés clandestinement dans les boites aux lettres, sous les portes et parfois jetés en vrac dans les rues de certains quartiers de Biarritz, du Boucau, d’Anglet, de Saint-Jean-de-Luz et de Hendaye. Pour y mettre fin, des mesures administratives avaient été ordonnées. On avait procédé à l’arrestation de plusieurs militants. Malgré tout la propagande continuait ferme, et les perquisitions opérées par les policiers demeuraient sans résultat.
Décidé à mettre les délinquants à la raison, M. Dramard, préfet de la zone occupée des Basses-Pyrénées, donna des ordres en conséquence et sur ses instructions un plan fut adopté par les limiers de la Sûreté Nationale sous les ordres de M. le commissaire Tourret. Ce plan réussit si bien qu’il permit de découvrir les lieux où se trouvait le matériel servant à la fabrication des tracts et brochure, de propagande communiste et à pincer "flagrante delicto" ceux qui se livraient clandestinement à cette fabrication, ainsi qu’à la distribution des tracts. Ces derniers ont été aussitôt arrêtés et remis à la disposition du Parquet.
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| SOLDAT ALLEMAND BAYONNE 1941 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Ce sont les nommés : M. M..., 20 ans, sans profession, d’origine espagnole, domicilié à Biarritz ; J.-M. L... 20 ans. linotypiste, demeurant à Biarritz ; J.-A. C..., 18 an, électricien, demeurant à Anglet ; M. H..., 25 ans. cantonnier au B.A.B. demeurant à Anglet et H. L... 25 ans, ouvrier au B.A.B., demeurant à Anglet.
La population de notre région apprendra cette nouvelle avec la plus vive satisfaction. Il était en effet scandaleux de constater chaque jour l’accroissement de cette propagande dirigée contre ceux qui ont pris la responsabilité du pouvoir et plus particulièrement contre le maréchal Pétain, chef de l’Etat français. Pour cet exploit la Sûreté nationale a droit à de vives félicitations. Qu'elle continue à les mériter."
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| SOLDATS ALLEMANDS BAYONNE 1941 PAYS BASQUE D'ANTAN |
- le 30 mai 1941 :
"L'affaire des tracts communistes devant la Correctionnelle.
Nous avons rapporté il y a quelques semaines les circonstances dans lesquelles fut découverte une affaire clandestine de propagande communiste à Biarritz. Des ballots de tracts injurieux pour le maréchal Pétain, une machine à polycopier et une machine a écrire avaient été saisis par les policiers de la Sûreté Nationale et à la suite d'une enquête rapidement menée six militants appartenant au parti communiste, furent inculpés et conduits devant M. le juge d’instruction de Bayonne qui ordonna leur arrestation.
En détention depuis cette date les six accusés comparaissent aujourd'hui devant le Tribunal correctionnel pour y répondre des faits qui leur sont reprochés.
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| OFFICIER ALLEMAND IBARDIN URRUGNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Hier, après l'audition de quelques témoins et après une remise de l'audience à 14 heures 30 les débats sont suspendus.
A la reprise M. le Président Darmaillacq procède à l'interrogatoire.
Le premier des inculpés le jeune J. C., âgé de 19 ans, ouvrier électricien, nie les accusations portées contre lui bien que le Président lui fasse remarquer qu'au moment de son arrestation il en ait convenu par des aveux enregistrés dans le cabinet de M. le Commissaire Touret, aveux qu'il signa de sa propre main, sa déposition terminée.
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| TRACT ALLEMAND CONTRE LES PARACHUTISTES ALLIES PAYS BASQUE D'ANTAN |
A quoi l'accusé riposte en affirmant que ces soi-disant aveux lui ont été arrachés après un passage à tabac...soigné. Ce serait sous la terreur et la pluie des coups que sa déclaration aurait été obtenu par les policiers.
Ce système de défense est employé également par le second inculpé M...
Quant à H... qui reconnaît avoir été secrétaire des Jeunesses Communistes, il n’a été par surcroît menacé de la Cour martiale et des travaux forcés.
Les jeunes L., 20 ans. linotypiste à Bayonne et L., 18 ans, cantonnier au B.A.B. nient avec la même assurance ainsi qu’un bonhomme à tête de patriarche qui répond au nom de B. C., et dont la physionomie et les déclarations placides apparentent singulièrement aux sujets chers à Rembrandt. Malgré la déposition formelle d'un témoin et sa reconnaissance par plusieurs autres, ce vieillard nie, nie encore, nie toujours...
D'où il ressortirait que les machines et les ballots de tracts auraient été les premières transportées et les seconds distribués par d'autres que par les six inculpés présents à la barre.
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| AFFICHE POUR LA RESISTANCE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Aussi malgré un réquisitoire très sévère de M. le substitut du Procureur de la République invitant le Tribunal à se montrer particulièrement sévère envers tous en infligeant à chacun une condamnation exemplaire, les deux défenseurs basant leur argumentation sur les dénégations de leurs clients et sur l'absence de preuves matérielles contre leurs clients ne manquent-ils pas de réclamer une relaxe générale.
Après les plaidoiries, le Tribunal mit l'affaire en délibéré, et l'audience fut levée à 18 heures."
- le 12 juin 1941 :
"Au Tribunal Correctionnel de Bayonne.
Audience du 12 juin 1941.
Présidence de M. Darmaillacq.
Au début de l'audience le tribunal rend son jugement dans l’affaire de propagande communiste organisée à Bayonne, Boucau, Anglet, Biarritz et la région par des groupes affiliés à la IIIème Internationale, à l’aide de journaux et de tracts distribués clandestinement au domicile des habitants de ces communes. Les débats concernant cette affaire se sont déroulés à une audience antérieure, il y a quinze jours.
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| AFFICHE RESISTANCE PRO FFI PAYS BASQUE D'ANTAN |
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