LA RELIGION DANS LES TRANCHÉES EN 1915.
Pendant les 4 années de ce carnage durant la première guerre mondiale, les soldats ont souvent eu recours à la religion pour tenter de tenir le coup.
Voici ce que rapporta le journal La Croix, dans son édition du 10 août 1915 :
"Messes pour nos soldats défunts.
Pour compléter l'oeuvre des autels portatifs, l'Association de Notre-Dame de Salut a entrepris, avec l'agrément et la bénédiction de l'épiscopat, de susciter un mouvement de prières pour les âmes de nos soldats défunts, par des messes célébrées en grande partie par les prêtres mobilisés.
Au 8 août, elle avait recueilli déjà plus de 7 500 messes qui ont été, au fur et à mesure, envoyées intégralement aux archevêques et évêques de 77 diocèses de France, aux évêques de Belgique et à 4 supérieurs de Congrégations religieuses.
L'oeuvre a été, jusqu'à ce jour, encouragée et bénie par 6 cardinaux, 13 archevêques, 60 évêques et 8 vicaires capitulaires.
Continuer d'adresser les intentions de messe au Secrétariat de Notre-Dame de Salut, 4, avenue de Breteuil, Paris."
MESSE EN PLEIN AIR OISE MAI 1915 |
"Le Saint Sacrement sauvé.
On lit dans le Courrier de Bayonne :
Les traits d'héroïsme de nos "poilus" ne se comptent plus, et nos braves Basques ne sont pas les derniers à se signaler par des actes empreints, non seulement d'un courage presque téméraire, mais aussi d'une foi ardente.
C'est dans un petit village d'Alsace, au pied des Vosges, à quelques centaines de mètres des Boches. Depuis six mois que les dragons y montent la garde, ils ont vu peu à peu les toits s'effondrer et les murs s'émietter sous les coups quotidiens des obus et des marmites. Ce ne sont plus seulement des marmites de gros calibres qui éclatent de toutes parts, mais aussi des objets incendiaires qui, naturellement dirigés sur le clocher, font de l'église et des maisons environnantes un brasier infernal en quelques secondes. Le presbytère, modeste maison qui semblait avoir été placée près de l'église pour être mieux protégée, devient vite la proie des flammes, le curé n'a que le temps de sortir de la cave où il s'était réfugié, mais, sitôt dehors, il pense à l'hostie qu'il avait déposée dans sa chambre et qui va disparaître sous les cendres !... Il ne sait comment faire... et il se lamente !...
Un cavalier du ...e dragon, un Basque d'Urrugne, le jeune Iruretagoyena, qui se trouvait dans un abri à proximité, n'hésite pas. Il demande au prêtre où se trouve le Saint Sacrement, laisse d’abord s’effondrer une grosse poutre enflammée et se précipite dans le brasier !
EN ATTENDANT LA MESSE DOUAI 1914 |
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