FÊTES DE VILLAGES EN 1911.
Il existe, au Pays Basque, depuis longtemps, de nombreuses fêtes de village.
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| DANSES ST JEAN DE LUZ 1909 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta La Gazette de Biarritz-Bayonne et de Saint-jean-de-Luz, dans son édition
du 18 juin 1911 :
"Au Pays Basque.
Fêtes de villages.
Avec le printemps et même avec l’été, vite venu, après les brumes de Mai enfin dispersées, voici les fêtes de la nature. A celles-ci s'intercalent les fêtes villageoises dont elles sont l’expression naïve et humaine, pendant que les saints patronaux n’en sont que la tradition religieuse, n’en sont, disons le mot, que le prétexte.
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| DANSEURS FÊTES EUSKARIENNES PAYS BASQUE D'ANTAN |
Les carillons joyeux vont ébranler les échos dans les vallées de St-Jean-de-Luz, de Hasparren, de St-Pierre d’irube. Ensuite, ce sera à Ustaritz, Cambo, Espelette, Itxassou, St-Jean-Pied-de-Port, Sare, Villefranque, etc. Chaque village, parfois avec une concurrence fâcheuse, aura sa kermesse. Les cérémonies religieuses y prendront leur juste part, leur grande part, mais elles feront aussi une place à la joie populaire.
A l’actif de cette dernière, il faut comprendre les bons dîners, qui sont les arcs de triomphe de nos vaillantes cuisinières. Ils sont bien rares, ceux qui estiment que leur art est à dédaigner. "Ce n’est que lorsque l’estomac est satisfait, a dit Brillat-Savarin, que l'esprit s’éveille et se lève". Les grandes séances gastronomiques de nos maisons basques ne laissent pas nos compatriotes terre à terre. Les fêtes de nos campagnes attestent que dans notre pays on sait s’amuser.
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| DANSEURS MAULEON PAYS BASQUE D'ANTAN |
Il y aura partout ces majestueuses parties de pelote où les Chiquito accomplissent leurs retentissantes prouesses. Puis les musiques du cru, les "Pérone", pour leur donner un nom nouveau qui rend justice à la besogne accomplie par une famille de "Figaros" pendant deux siècles, les "Pérone" ont mis les heures d’hiver à profit pour apprendre des valses et des polkas d’harmonie nouvelle, dont les accordéons rediront les airs. Les premières mesures auront à peine retenti que les couples se formeront, que les pieds glisseront et alternativement frapperont la terre, afin de justifier le mot de Voltaire : "Les Basques sont un petit peuple qui danse et qui saute au pied des Pyrénées".
Puis, il y aura les joies du cœur, dans ces rencontres inopinées oui voulues qui amènent les aveux et les serments sous les frondaisons complices et discrètes.
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| FÊTES TARDETS 11 SEPTEMBRE 1910 |
Tous les sentiments auront leur liesse.
A propos de ces grands anniversaires qui mettent toute une contrée en fête, on a déjà parlé, mais pas encore avec l’insistance nécessaire qui provoque les mouvements d’opinions, de ce qu’on pourrait obtenir en substituant à l’organisation primitive et sommaire, tout un programme d’ensemble qui engloberait dans une action largement étudiée, tout le pays basque français. Certaines "locales" semblent, assurément, avoir tout le retentissement qu’elles peuvent souhaiter. Les foules se rendent à leurs appels. Ainsi, de St-Jean-de Luz, de Hasparren, de Cambo, de St-Jean-Pied-de-Port. Ces centres ont à leur disposition les trains, les autos, les voitures qui amènent la jeunesse dont le désir est de se distraire, les habitués fidèles aux traditions familiales, les vieux qui cherchent à revivre les sensations de leur passé.
Mais notre pays n'a-t-il pas un autre de voir à remplir, celui de l’hospitalité envers les étrangers qui, chaque année, viennent dans notre région prendre leurs vacances et se reposer des affaires ? Que l’on ne s’y trompe pas : il y a là un élément de succès qu’il serait coupable de négliger.
Ailleurs, en Suisse, dans la forêt noire on a tiré un merveilleux parti de ce qui s’appelle le tourisme et qui répond au sentiment de la curiosité innée chez l’homme vers des spectacles nouveaux, que l’on applaudit et que l’on paie sans regret.
Non pas que nous voulons en déduire qu’il faut organiser partout des fêtes payantes, comme ces parties de pelote en place fermée, où les champions de la chistéra viennent faire figure de numéros de cirques ou de cafés-concerts.
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| PARTIE DE CHISTERA GUETHARY PAYS BASQUE D'ANTAN |
Non, certes, il y a même là une cause de échéance vénale qu'on ne saurait trop déplorer. Nous lui devons la mort des véritables parties de pelote : celles d’aujourd’hui ne nous en donnent que le "chiqué".
Le problème que nous posons est bien, supérieur à cette exploitation du jeu national. Il consiste à réunir dans un grand mouvement d’ensemble tous les éléments éparpillés. Au lieu de comités locaux qui ont toutes les peines à faire convenablement les choses, un grand comité d'organisation des fêtes générales du pays basque aurait sa raison d’être. Son action serait analogue à celui des Syndicats d’initiative ; il aurait une caisse centrale et s’entendrait pour répartir, au mieux des intérêts de chaque localité, ici les parties de pelote en éliminant tous les exploiteurs, là une pastorale, ailleurs une cavalcade ; et son effort se porterait à donner à toutes ces manifestations le plus grand relief.
Les fêtes de la tradition, auxquelles Monsieur d’Abbadie a donné l’argent nécessaire, sont déjà une indication de ce qui pourrait être fait dans ce sens. Cette année, elles auront lieu à Mouguerre, le 20 Juin. Soit que le cadre de ce grand village, situé à proximité de Bayonne s'y prête, soit que les aventures d’un autre d’Abbadie y apportent un regain de curiosité, il est certain que les fêtes de Mouguerre attireront les populations.
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| ANTOINE D'ABBADIE COLL ARCHIVES ABBADIA |
Mais puisque nous parlons de ces fêtes de la tradition basque, comment ne pas reconnaître que le résultat qu'elles obtiennent est bien faible ? Le jeu n’en vaut vraiment pas la chandelle. Les jeux floraux, les concours du danses, les irrincinas ne sortent pas d’une lamentable banalité.
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| FÊTE DE LA TRADITION PAYS BASQUE D'ANTAN |
Cela est dû à ce que le Comité qui les dirige constitue une chapelle vraiment trop fermée. On dirait même qu’il a peur des forces dont il dispose. Et les improvisations continuent, de temps immémorial, à rouler sur la différence entre l’eau et le vin, entre le paysan et le cordonnier. C’est ridicule et grotesque. Tout autre est l’effort que nous souhaitons pour donner aux fêtes basques la vie nouvelle qui ajoutera un attirait de plus à notre région. Il s’adresse à tous les jeunes qui veulent vivre du présent et non du passé.
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| FÊTE DE LA TRADITION IRRINTZINAS ET IMPROVISATEURS PAYS BASQUE D'ANTAN |
Déjà, dans l’Espagne basque, on marche vers cet ordre d’idées. On y fait des fêtes, auprès desquelles celles d’ici ne sont... que de la petite bière. On y accomplit de grandes choses dont le retentissement devrait frapper notre amour-propre et le secouer.
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| FÊTE TRADITION CHIRULARI ET BARDE IMPORVISATEUR PAYS BASQUE D'ANTAN |
Comment rester indifférent quand on voit qu’un opéra basque, une grande et belle œuvre, accomplie par deux de nos nationaux, Colin et Décrept, n’a été produit qu’à Bilbao, et que nous ne connaissons de "Maïtena" que l'écho de l'enthousiasme artistique qu’il soulève ?
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| MAÏTENA DE DECREPT ET COLIN PAYS BASQUE D'ANTAN |
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