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lundi 3 septembre 2018

UN JARDIN MILITAIRE À MARRAC À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1917


UN JARDIN MILITAIRE À MARRAC À BAYONNE EN 1917.



Pendant la première guerre mondiale, la nourriture a souvent manqué et il a fallu faire souvent preuve d'ingéniosité à la population pour pouvoir manger.



bayonne autrefois
QUARTIER D'ARTILLERIE A MARRAC A BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN


Ce fut le cas au Pays Basque, en particulier à Bayonne.



Voici ce que rapporta La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans plusieurs 

éditions :


  • le 25 Août 1917 :

"Le jardin militaire de Marrac. (Une lapinière modèle). 




bayonne autrefois
QUAI DE LESSEPS BAYONNE 1917
PAYS BASQUE D'ANTAN


—- Il est réconfortant par ce temps de dures restrictions et de cherté anormale de toutes les denrées nécessaires à notre subsistance, de constater les résultats heureux que j’ai enregistrés au cours d’une visite au jardin militaire de Marrac. 




Si quelques mobilisés sont à leur place, je me plais à signaler le jardinier chef de cette exploitation, d’une compétence indiscutée dans toutes les questions agricoles et d'une obligeance méritoire dont il a fait preuve, en mettant à la disposition de la main d’œuvre militaire, d’utiles et précieux instruments aratoires. Quel est le but que cherche à atteindre ce modeste mobilisé ? Obtenir le plus grand rendement possible, avec un minimum de frais. 



pays basque d antan
SOUVENIR DE BAYONNE 1917
PAYS BASQUE D'ANTAN

Le jardin militaire de Marrac se divise en 3 lots : 



Le 1er, de 24 ares, a déjà produit 1 500 kilogr. d’oignons, 300 kilogr. de carottes et 1 000 kilogr. de choux. Cette récolte faite, le terrain est tout préparé pour une plantation nouvelle de ces mêmes légumes. 



Le 2ème, de 4 hectares était réservé à la pomme de terre. C’était, il y a peu de temps encore, le terrain où les soldats ébauchaient des tranchées. Il a donc fallu le niveler, le préparer, le fumer, semer et c’est ainsi que la production de tubercules, pour cette année seulement, atteindra 20 000 kilogr. Dans un coin ont poussé des haricots dont la cueillette s’est élevée au joli chiffre de 500 kilogr. 



Le 3ème lot, de 20 ares, loué pour la durée des hostilités, est exclusivement consacré à la culture des haricots. 




pays basque avant
RUINES DU CHÂTEAU MARRACQ BAYONNE 1917
PAYS BASQUE D'ANTAN

Et, ce qui m’a le plus frappé par sa tenue et son aménagement pratique et intelligent, c’est la lapinière qui abrite 80 têtes environ. Ce sont des cases séparées avec râtelier minuscule destiné à recevoir la nourriture des bêtes. Lorsque les lapereaux sont grandis, on les lâche dans une galerie ou ils peuvent aisément s’ébattre. Cette lapinière modèle est remarquable par sa propreté. Nulle odeur désagréable n’incommode le visiteur. 




Enfin, une porcherie va être construite incessamment ; elle aura 45 mètres de long sur 6 de large. Les porcs seront nourris avec les résidus de la caserne, de la farouche et des raves cultivées à leur intention. 



bayonne autrefois
QUAIS DE LA NIVE BAYONNE 1917
PAYS BASQUE D'ANTAN

Tous frais étant payés, c’est le 49e de ligne qui bénéficie des produits de cette vaste exploitation qui s’ajoutent à l’ordinaire. 




J’ignore si tous les régiments possèdent un jardin pareil ; mais j’estime qu’il y a lieu de féliciter vivement le jardinier-chef de Marrac pour les résultats appréciables qu’il a obtenus et dont profitent les braves troupiers de notre ville."




labourd autrefois
PONT MAYOU ET THEÂTRE BAYONNE 1917
PAYS BASQUE D'ANTAN


  • le 3 novembre 1917 :

"Bayonne. Etablissement d'une porcherie sur le plateau de Marrac.


— Le Maire de la commune de Bayonne a l’honneur d’informer les habitants que conformément à un arrêté de M. le Préfet en date du 29 Octobre 1917 une enquête est ouverte sur le projet d’établissement d’une porcherie sur le plateau de Marrac. 

bayonne autrefois
QUAI DES BASQUES BAYONNE 1917
PAYS BASQUE D'ANTAN

Le projet ci-dessus visé avec les pièces à l’appui sera déposé à la Mairie de Bayonne jusqu’au 9 Novembre inclus pour que les habitants puissent en prendre connaissance tous les jours, non fériés de 10 heures à 16 heures. 



A l’expiration de ce délai, M. le Commissaire central de police, commissaire enquêteur désigné à cet effet par M. le Préfet recevra dans son bureau pendant la journée du 10 Novembre de 10 heures à 16 heures les observations qui pourraient être faites sur le dit projet. 



Le 1er Adjoint de Maire, 



Alfred Lacombe."







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