L'EXPULSION DU GOUVERNEMENT BASQUE DE LEUR IMMEUBLE À PARIS EN 1951.
Le 28 juin 1951, le gouvernement Basque et la Ligue internationale des amis des Basques sont expulsés de leur domicile, situé 11 rue Marceau, à Paris, en application d'un jugement en faveur de Franco, rendu en 1943, sous l'occupation allemande.
Voici ce que rapporta à ce sujet le quotidien L'Aube, le 5 juillet 1951 :
"Après l'expulsion des Basques de leur immeuble de l'Avenue Marceau.
Mgr Mathieu témoigne de la haute moralité du gouvernement d’Euzkadi.
Le conseil de direction de la Ligue internationale des amis des Basques (section française) s'est réuni lundi, à Paris, sous la présidence de M. François Mauriac. Y assistaient : le président Francisque Gay, ambassadeur de France ; Mme Malaterre-Sellier ; M. Ernest Pezet, sénateur et secrétaire général de l'association ; M. Raymond Laurent, ancien ministre ; MM. Paul Rivet, Claude Bourdet, Raymond Vidal (S.F.I.O.), Maurice Lacroix ; Me Larrouyet, avocat à la Cour, le chef du cabinet de M. Guy Mollet, ainsi que M. Gamboa, venu spécialement d’Amérique pour représenter des collectivités basques d’outre-Amérique.
Mgr Mathieu, évêque d’Aire et de Dax, et M. Maurice Schumann, président d'honneur du M.R.P., s'étaient excusés en envoyant l'expression de leur sympathie.
Le secrétaire général, M. Ernest Pezet, a fait un exposé objectif et précis des faits et incidents ayant eu pour conséquence l'expulsion de l'association de son siège social, 11, avenue Marceau. La ligue a décidé de poursuivre tous les recours juridiques et autres lui permettant d’être réintégrée dans ses droits, ainsi que d'assurer la dévolution dudit immeuble à son propriétaire légitime ; cet édifice, malgré les versions tendancieuses ayant circulé ces jours derniers, n'a jamais été, jusqu’au jugement rendu sous l’occupation allemande, la propriété de l’Etat espagnol, ni, encore moins, du gouvernement qui le représente actuellement, ainsi que vient l’attester à Paris, M. Gamboa, au nom des donateurs basques d'Amérique.
Un Livre Blanc.
L'association a décidé de publier un Livre Blanc de cette grave affaire, avec les documents officiels.
Le secrétaire général a donné lecture des câblogrammes des colonies basques du Mexique et de Venezuela affirmant leur solidarité morale et annonçant leur aide matérielle pour la défense de la juste cause des Basques de Paris.
Le conseil a pris note des protestations concordantes, formulées par d’autres associations, notamment la Ligue des Droits de l'Homme et le bureau de la "Jeune République", auxquelles il adresse ses remerciements.
L’association a affirmé sa résolution de poursuivre son existence sociale, en continuant d’apporter son aide à la cause de la démocratie et de la justice symbolisée par les Basques, victimes en cette affaire de calomnies, de mensonges et d’une spoliation que seul a rendu possible un jugement rendu sans enquête contradictoire, sans preuves contraires, à la faveur de l’occupation allemande.
La lettre de Mgr Mathieu à M. Ernest Pezet.
ERNEST PEZET 1932 |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire