L'ARRESTATION DE MARGA D'ANDURAIN EN 1946.
Marga d'Andurain, née Jeanne Amélie Marguerite Clérisse le 29 mai 1893 à Bayonne (Basses-Pyrénées) et morte le 5 novembre 1948 dans la baie de Tanger (Maroc), est une aventurière française.
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| MARGA D'ANDURAIN PAYS BASQUE D'ANTAN |
Source de nombreux fantasmes, elle fut tour accusée d'espionnage, de meurtres, de trafic de drogue, de perles ou de diamants, mais elle a surtout marqué son temps pour avoir tenté d'être la première européenne à pénétrer dans la cité sainte de la Mecque. Elle fut assassinée à bord de son yacht, le Djéïlan, à 55 ans.
Voici ce que rapporta au sujet de son arrestation le journal France-Soir, le 26 décembre 1946 :
"Accusée de plusieurs crimes, la comtesse d'Andurain, aventurière de haut vol, va être interrogée
à Paris.
Beaucoup d’histoires ont été écrites au sujet de Marguerite d’Andurain, à la vie remplie d’inimaginables aventures. Dès que nous avons appris, hier après-midi, son arrestation dans le Midi, notre collaborateur Marc Lambert et nos correspondants particuliers Pierre Rocher, à Nice et Michel Flouss, à Bayonne, se sont attachés à rétablir la vérité dans l’article qu’on va lire ci-dessous.
France-Soir a relaté, hier, dans ses dernières éditions, l’arrestation à Nice de l’étrange comtesse Marguerite d’Andurain, aventurière à la vie mouvementée et sanglante et qui fit toujours preuve d’une audace peu commune. Elle a été transférée à Paris et a quitté Nice hier à 15 heures.
Avant de rappeler l’étrange personnalité de la comtesse, retraçons les faits qui amenèrent, à Nice, une nouvelle fois, son arrestation.
C’est le commissaire Courtant, de la première brigade mobile de Paris, qui appréhenda lundi la comtesse à son domicile niçois, 158, rue de France, où une perquisition avait permis de découvrir quatre pièces d'or.
Qu'un policier parisien effectue pareil déplacement pour une telle vétille se conçoit mal. Il y avait donc d'autres mobiles.
Marguerite d’Andurain n’habitait Nice que depuis quatre mois. Elle arrivait de Paris et vivait ignorée. Elle va reprendre le train pour Paris, en compagnie, cette fois, de son nouveau garde du corps, le commissaire Courtant.
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Premier mariage il y a 35 ans.
Marguerite d’Andurain — Marga pour ses intimes — est une comtesse authentique, fille d'un honorable magistrat, M. Clérisse. fille d'une pieuse Basquaise originaire de Saint-Palais.
Elle s’est mariée le 11 février 1911. Aussitôt, elle a visité l’Espagne, le Maroc, l’Algérie. Son fils aîné est né le 4 décembre 1911 à Alger. Puis elle partit faire un voyage en Amérique du Sud.
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Marga commerçante.
Le besoin urgent d'argent se fait bientôt sentir et Marga d’Anduraln veut en gagner.
Elle part pour l’Egypte, où elle monte un commerce et passe deux hivers au Caire et un été à San-Stefano. Elle crée une marque de perles qu'elle appelle "Arga".
Un jour, avec des amis, elle passe en Syrie et découvre Palmyre. C'est là qu’elle veut aller. Elle y achète le Grand Hôtel, abandonné, qu’elle baptise Hôtel de la Reine Zénobie. Elle est, pour tous les Bédouins, la châtelaine de Palmyre, une sorte de nouvelle reine Zénobie.
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Première mort suspecte.
Elle est, par la suite, hantée par La Mecque, dont elle voit partir les pèlerins. C'est à nouveau l’appel de l’aventure. Avec l'accord de son mari, dont elle divorce, elle épouse un nommé Soleiman, un homme du Nedj. ancien méhariste.
Elle part avec Soleiman et, en route, à Djeddah, Soleiman tombe malade et l’accuse de l’avoir empoisonné. Elle est emprisonnée.
D’un autre côté, elle a été vue avec Maigret, un jeune attaché de l’ambassade de France. Pour les Arabes, il s'agit donc d’un adultère. Elle sera donc lapidée.
Mais après plusieurs interventions d’Ibn Séoud, Marga est acquittée par jugement du 7 Rabia I 1352, ce qui correspond au 30 juin 1932.
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Remariage avec d'Andurain, deuxième mort suspecte.
En dépit de ses diverses difficultés avec les autorités, elle revient à Palmyre, où elle se remarie avec M. d’Andurain qui, d’ailleurs, quelque temps après, est trouvé assassiné devant son hôtel.
Par la suite, elle revient à Pari», où on ne sait pas grand-chose de ses activités durant l’occupation. Toujours est-il, qu’à Alger, elle fut inquiétée dans une affaire d’attentat contre le général Catroux.
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