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lundi 10 février 2020

LE SIÈGE DE BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1814 (première partie)


LE SIÈGE DE BAYONNE EN 1814.


Du 27 février au 5 mai 1814, a lieu le siège de Bayonne.





guerre napoleon wellington
LE SIEGE DE BAYONNE 1814
PAYS BASQUE D'ANTAN


C'est la dernière phase de l'invasion du Sud-Ouest de la France par l'armée du marquis de 

Wellington.



Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans 

son édition du 27 mars 1910 :



"Le Siège de Bayonne en 1814.




Il y avait foule, samedi dernier, à la salle des fêtes du Grand-Hôtel, pour écouter la conférence si intéressante faite par M. Colas, professeur d'histoire, sur le siège de Bayonne, par les armées coalisées en 1814. 




La conférence était présidée par M. Forsans, sénateur, qui prononça l’allocution suivante : 


Mesdames, Messieurs, 




Lorsque le si actif et si sympathique Président de Biarritz-Association, M. Feuillade, est venu me demander d’assister à cette conférence qui sera la dernière d'une longue et brillante série, j'ai tenu à lui dire combien je regrettais de n’avoir pu, par suite des nombreux devoirs de mes fonctions, être un fidèle auditeur de ces réunions, et combien il m’était agréable de me rendre à sa flatteuse invitation. 




C’est que, mon cher Président, l'œuvre que vous avez entreprise avec vos dévoués collaborateurs, a, toute cette saison, vivement intéressé non seulement le public choisi qui vous a suivi avec un inlassable intérêt, mais aussi la Municipalité qui n’a cessé d’enregistrer avec satisfaction et vos louables efforts et vos légitimes succès et qui a été heureuse, à l’occasion, de vous témoigner sa plus entière sollicitude. 




Aux attraits souverains, aux fêtes mondaines de notre station, vous avez apporté un nouvel élément de distractions intellectuelles en conviant nos concitoyens et nos hôtes à ces entretiens littéraires, scientifiques et artistiques où les uns prennent plaisir à s’instruire, les autres à se ressouvenir, tous à communier en un idéal qui élargit les esprits et élève les âmes. 




Ainsi, Biarritz-Association a su réaliser une union féconde et a apporté, pour sa part, un peu plus de beauté — beauté intellectuelle — à Biarritz. Son Comité a droit à tous nos remerciements et à toutes nos félicitations. Je me fais une joie de les lui apporter en y associant les érudits professeurs et conférenciers qui ont si largement fourni le concours de leur talent et de leur dévouement. 




Qu’il me soit permis aussi de rendre hommage au public si fidèle et si encourageant qui, par sa louable assiduité et par sa constante sympathie, a contribué à la réussite de ces Heures Littéraires et Scientifiques




Ce succès ne pourra que grandir aux saisons prochaines et je vous apporte l'assurance que la Municipalité de Biarritz s’efforcera d'y contribuer et se fera une joie d’y applaudir. 




Puis M. Colas entama son sujet, éclairant ses récits à l'aide de deux plans très clairs, dessinés sur des tableaux noirs, d’après un plan anglais et un plan français de 1814. 



guerre napoleon wellington
LE SIEGE DE BAYONNE 1814
PAYS BASQUE D'ANTAN





guerre napoleon wellington
LE SIEGE DE BAYONNE 1814
PAYS BASQUE D'ANTAN

On lira avec grand intérêt le résumé de cette page d'histoire anglo-bayonnaise. 




Le 7 Octobre 1813. Wellington, à la tête des alliés (Anglais, Espagnols, Portugais), passait la Bidassoa, faisant lentement reculer devant lui l’armée française, commandée par Soult. Le 10 Novembre, les positions de la Nivelle furent emportées et l’armée française dut encore reculer. Du 9 au 12 Décembre, nouveaux combats sur la ligne Cambo, Ustaritz, Arcangues, Biarritz. Enfin, le 13 Décembre, violent retour offensif des Français sur Villefranque. Soult, ne pouvant opposer des forces suffisantes aux alliés, prit le parti de se retirer sur Orthez, après avoir jeté une forte garnison (15 000 hommes) dans Bayonne




Telles sont les opérations militaires qui précédèrent le blocus de Bayonne. Soult, dès la fin de 1813, l'avait prévu et avait envoyé les ordres les plus pressants pour que l'on mit Bayonne en état de défense et que l'on construisit tout autour de la place, une série d'ouvrages à grand profil pour faire de la place un camp retranché. Bayonne, en effet, réduit à sa citadelle et à son enceinte bastionnée, n'eût pas tenu huit jours. Ces ouvrages, dont la plus grande partie existe encore aujourd'hui, formaient autour de la place une chaîne de redoutes et d’ouvrages armés d'artillerie. (Entre Adour et Nive, ouvrage à couronne de Camp-de-Prats, 3 batteries, 3 redoutes ; — sur le front d'Espagne, ligne puissamment année à Marrac, Fort de Beyris et 5 redoutes ; —au nord de la Citadelle et à l'est, 4 redoutes ; — 280 pièces de canons défendaient ces lignes, ainsi que la vieille citadelle et l'enceinte de la ville.) 


guerre napoleon wellington
LE SIEGE DE BAYONNE 1814
PAYS BASQUE D'ANTAN


L'investissement de la ville semblait impossible. Ce fut Wellington, dont la froide ténacité imposait à son entourage, qui résolut de jeter un pont sur l'Adour pour bloquer la place au nord. 




Consulté, l'amiral Penrose, se montrait hésitant, ne croyant pas au succès. Mais le "duc de fer" voulut et l'on obéit. L'établissement d'un pont de bateaux sur l'Adour, en aval de Bayonne, était une opération bien hasardée ; elle eût été périlleuse, en présence d'un adversaire résolu. Mais, par malheur pour la cause française, le général Thouvenot, qui commandait à Bayonne, se montra hésitant. Il avait pourtant un beau passé militaire ; mais son séjour en Espagne l'avait amolli. Il disposait cependant de forces respectables : sur l'Adour, il avait 24 chaloupes canonnières, une corvette, un stationnaire...il ne put empêcher l'ennemi d établir à Blancpignon une puissante batterie qui mit hors de combat la corvette et plusieurs chaloupes. Wellington avait bien pris ses mesures. D’ailleurs, il se risquait beaucoup ; il n'hésitait pas à venir fréquemment, à cheval, observer l'Adour, vers la dune de Blancpignon ; le lieutenant de vaisseau Bourgeois, qui le savait, voulait préparer une embuscade, l'enlever...Thouvenot, jaloux peut-être de l'initiative d'un subordonné, ne l'y autorisa pas...Bourgeois voulut tenter quand même l'entreprise ; Wellington, prévenu, s'échappa. Le général Hope, commandant le corps de blocus, et l’amiral Penrose, prirent leurs mesures ; le 23 Février, quelques centaines d'Anglais purent passer sur des radeaux : la garnison de la citadelle n'agit pas à temps ; on put construire un pont de bateaux et Sir John Hope fit porter sur la rive droite 10 000 hommes qui formèrent le cercle d'investissement autour de la Citadelle. Ce pont de bateaux dont les Français ne purent empêcher la construction, se composait de chasse-marée espagnols de 60 à 70 tonneaux, retenus par sept gros câbles tendus d'une rive à l'autre, en travers desquels étaient fixés solidement, de fortes planches. Des estacades et des chaloupes canonnières, placées en amont, défendaient le pont contre les tentatives possibles des assiégés. 




D'ailleurs, Thouvenot ne semblait pas s'inqniéter beaucoup des progrès faits par les Anglais : le général Maucomble, qui commandait, à la citadelle, le général Abbé, attaché à l'état-major montrèrent, pendant le siège, plus de décision et d’énergie. 



guerre napoleon wellington
LE SIEGE DE BAYONNE 1814
PAYS BASQUE D'ANTAN



Le 27 Février, les Anglais attaquèrent vigoureusement, les positions françaises qui couvraient. la citadelle et forcèrent les assiégés à se retirer dans l’intérieur de leurs ouvrages ; ils occupèrent le cimetière Israélite, l'église St-Etienne, et, avec l’aide des Portugais, très braves et très audacieux (Wellington les appelait "les coqs de bataille de l'armée alliée") descendirent jusque dans Saint-Esprit. On dut faire venir en toute hâte deux régiments du camp de Beyris pour repousser les Portugais. Les alliés durent reculer ; mais le général Hope avait atteint son but : la ligne des avant-postes français était refoulée. Ainsi que l'écrivait Hope à Wellington : "la ligne des alliés se trouvait, raccourcie et la place étroitement investie". 


A suivre...

(Source : WIKIPEDIA)





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