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vendredi 24 novembre 2017

L'ATELIER DE JEUNESSE À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN JUILLET 1942


LE RÉGIME DE VICHY ET LA JEUNESSE.

Le régime de Vichy a duré 4 ans 1 mois et 29 jours, de 1940 à 1944 et a porté un grand intérêt aux jeunes.

pays basque autrefois
CHANTIERS DE LA JEUNESSE
PAYS BASQUE D'ANTAN

Pour ce faire, le régime de Vichy a eu une politique activiste visant à former une jeunesse "pro-

Maréchal".


En effet, la jeunesse française a été dénoncée par Vichy comme étant décadente et de ce fait, 

elle a été au centre des préoccupations du gouvernement qui voyait en elle le pilier de la France 

nouvelle.


La prolifération des organisations de jeunesse à la gloire du Maréchal ainsi que l'intense 

propagande mise en place témoignent de cette ambition politique : 

Il faut endoctriner et contrôler la jeunesse.

L'exemple le plus significatif de cette entreprise idéologique est sans aucun doute celui des 

Chantiers de la Jeunesse.


avant pays basque
CHANTIERS DE JEUNESSE
PAYS BASQUE D'ANTAN

Ces Chantiers de jeunesse naissent officiellement le 31 juillet 1940, soit trois semaines seulement 

après le vote par l'Assemblée Nationale des pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain le 

10 juillet 1940, après la signature de l'armistice du 22 juin 1940.


Par la loi du 18 janvier 1941,  chaque citoyen masculin français de vingt ans résidant en zone 

libre est obligé d'effectuer un stage de huit mois au sein d'un groupement.


Ainsi, entre 1940 et 1944, près de 400 000 jeunes effectueront ce stage.




Les plus jeunes (moins de 20 ans), eux-aussi, sont tenus de pratiquer des activités sportives et 

de plein-air.

Voici ce qu'en rapporte la presse locale, la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays Basque, 

dans son édition du 18 juillet 1942 :

"Quand les Zazpiak-Bat vont camper au Pays Basque.

La Rhune, le Mondarrain, l’Asamendy, la Côte Basque, Dax, Peyrehorade, l’Etang Blanc, les beaux sites des provinces "Navarre" et "Labourd" ont vu, tour à tour, les équipiers de l’atelier de jeunesse de Bayonne. 

Profitant des trois jours de congés, les équipiers du chantier "Zazpiak Bat" sont partis camper dans la région de Saint-Jean-Pied-de-Port. Le 12, Saint-Etienne-de-Baïgorry, le 13, Banca, les Aldudes, et malheureusement le 14 juillet au soir, ce fut le retour. Raconter une telle excursion, si agréable par les sites pittoresques ou sauvages, sans cesse renouvelés, ou les péripéties de la vie de camp, serait œuvre trop longue. Cette prose a pour seul but, de rendre témoignage publiquement des bienfaits du camping. 

Malheureusement, trop de jeunes ne pratiquent pas cette école de la vie libre. Si nous apercevons, parfois, quelques campeurs, peu ou généralement de notre âge. c’est-à-dire de 14 à 18 ans. Pourquoi? Les restrictions vestimentaires ou alimentaires? Non, ceci, n'est pas une raison. Notre matériel de camping est très restreint, et tout à fait genre "amateur". 

Si vous n’avez pas de toile imperméable, vous trouverez toujours une bergerie. Les repas? Chez vous, vous mangez tout de même, malgré les restrictions? Oui. Rien de plus simple, emporter ce repas. Faites-le cuire ou réchauffer sur un feu de bois. La cha son dit bien : "Trois kilomètres à pied, ça use les souliers". Croyez-vous que le promenoir du Casino de Biarritz les use moins que la route sinueuse, encastrée entre le roc et la Nive, par exemple. Essayez une fois. Vous recommencerez... avec les incrédules que vous aurez décidés. 

Le camping, une école. Oui, et quelle école. Votre vue est bonne, pourtant vous êtes "aveugles". Vivant dans l’une des plus belles régions de France, vous ignorez la beauté de ces paysages, la variété de ses sites les secrets que renferment le pays des Basques. 

Actuellement la meilleure leçon du camping est celle de la vie communautaire. Un groupe de campeurs prend forcément le goût de la communauté. Fini, l’individualisme. Le camping c’est sa mort. Le montage des tentes, la préparation des repas, l’aide mutuelle dans les ascensions resserrent les liens qui nous unissent. 

La veillée termine la journée, fatigante peut-être, mais fatigue, s’il y a, saine et joyeuse.

Dans la journée, à tous moments, nos chants fusent. 

Avant de nous coucher, c’est, comme au début de la journée, le salut à la France : nos pensées sont pour nos prisonniers, à notre chef à tous, le Maréchal Pétain, à tous les Français qui souffrent. 

On ne sait jamais si l'on est heureux. On sait toujours qu’on l'a été.

C’est ce qui nous arrive, chaque fois que nous revenons à Bayonne. Mais au moins, nous rapportons du ravitaillement spirituel. 

L’hospitalité française, n'est pas un vain mot. Jamais, une demande n'est restée sans ré ponse. 

Merci, à vous tous? Basques de Navarre ou de Labourd. Merci, de vos charmants accueils, merci, de votre hospitalité, merci, des renseignements donnés. 

Connaissant mieux la région visitée, nous aimons davantage la France."



(Source : https://www.cairn.info/revue-histoire-politique-2008-)



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