LES ESPADRILLES DANS L'ARMÉE FRANÇAISE EN 1897.
En 1897, le Ministre de la Guerre Jean-Baptiste Billot fait effectuer des tests d'espadrille aux soldats Français.
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ESPADRILLES ARMEE FRANCAISE 1915 |
Voici ce qu'en indique Le Petit Journal, le 10 avril 1897 :
"Les espadrilles dans l'armée.
Il y a longtemps longtemps que les spécialistes réclamaient l'emploi, d'une chaussure de repos pour l'infanterie.
Le ministre de la guerre a prescrit d'effectuer dans les dix-huit corps d'armée de l'intérieur, à raison de deux régiments ou bataillons, par corps d'armée, des essais sur l'emploi d'espadrilles ou chaussures de repos.
Les espadrilles seront à forte semelle, solidement renforcée au talon et au bout du pied par un treillis en corde très serré, pourvue de cordons d'attache larges et résistants pour soutenir le talon et le cou-de-pied.
Deux types d'espadrilles seront mis en service d'ici à l'issue des manoeuvres d'automne :
1° L'espadrille catalane, du poids de 650 grammes environ;
2° L'espadrille basquaise, caractérisée par une semelle intérieure en cuir et pesant 560 grammes.
Deux compagnies seront désignées dans chaque corps pour expérimenter chacune l'un de ces deux modèles de chaussures. Les expériences seront dirigées par chaque commandant de compagnie sous la surveillance du chef de bataillon.
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ESPADRILLES ARMEE FRANCAISE 1897 |
Les espadrilles mises en essai ne devront pas être considérées comme des chaussures de fatigue, mais spécialement comme des chaussures de soulagement, permettant aux pieds échauffés ou meurtris par la marche de se reposer dans une chaussure à la fois légère et souple.
En conséquence, les hommes pourvus d'espadrilles devront porter le brodequin : dans toutes les circonstances du service extérieur, ainsi que pour les exercices en armes dans l'intérieur des quartiers et pour les sorties en ville; ils prendront au contraire la chaussure de repos dès la rentrée à la caserne ou à l'arrivée au gîte d'étape.
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ESPADRILLES ARMEE FRANCAISE 1897 |
Accidentellement ces hommes marcheront avec leurs espadrilles, de manière à faire ressortir s'il est possible ou non d'effectuer avec ces chaussures une ou plusieurs marches consécutives, en cas de nécessité. A la fin de la période d'essai, chaque corps expérimentateur établira un rapport d'ensemble dans lequel il donnera tons les renseignements demandés dans le questionnaire ci-après et tous ceux que le chef de corps jugera utile d'y joindre :
1° Etant donné, la solidité du brodequin, unique chaussure de marche, l'un des modèles d'espadrilles expérimentés, pourrait-il convenir comme chaussure de repos en campagne?
2° L'allégement qui résulterait de l'adoption de l'espadrille en remplacement du soulier réglementaire et de la paire de guêtres de toile serait-il appréciable?
3° Les espadrilles proposées sont-elles préférables au soulier réglementaire, au point de vue du soulagement qu'elles peuvent procurer aux hommes après une longue marche?
4° L'usage des espadrilles comme chaussure de repos a-t-il réduit le nombre des blessés aux pieds et dans quelle proportion?
5° Les chaussures mises en essai peuvent-elles être utilisées pour une ou plusieurs marches consécutives par les hommes blessés aux pieds ou fatigués ?
Dans le cas de l'affirmative, quelles sont leur résistance et leur durée ?
6° Noter les dégradations qui se sont produites et leurs causes, ainsi que les réparations faites au cours des essais;
7° Formuler les observations relatives au mode d'attache des espadrilles expérimentées.
8° Classer par ordre de préférence le soulier réglementaire avec guêtres et les deux modèles d'espadrilles mis en essai en donnant les motifs de la supériorité de chaque type sur ceux classés à la suite; conclure nettement pour ou contre les espadrilles par rapport au soulier avec guêtre.
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ESPADRILLES ARMEE FRANCAISE 1897 |
On voit par ces détails que cette fois l'essai, sera définitif."
Ce n'est qu'en novembre 1914 que l'Armée Française fournira les premières paires dites Mdle
14, en toile caoutchouc et cuir, à la semelle lisse.
En 1916, l'Armée modifie ses chaussures par l'ajout de clous à semelles.
(Source : http://lagrandeguerre.cultureforum.net/t4334-les-chaussures-de-repos)
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