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mercredi 5 février 2020

LE CERTIFICAT D'ÉTUDES AU PAYS BASQUE AUTREFOIS


LE CERTIFICAT D'ÉTUDES.


C'est le 20 août 1866 que sous l'impulsion de Victor Duruy, une circulaire met en place un certificat d'études primaires. Les modalités d'organisation et d'évaluation sont laissées à la libre appréciation des conseils généraux.

CERTIFICAT D'ETUDES PRIMAIRES



Le 16 juin 1880, un arrêté ministériel est présenté dans le but d'harmoniser les pratiques. C'est 

à partir de cette date que le nombre de cinq fautes à la dictée devient éliminatoire.



En 1882, celui-ci est institué par la loi Jules Ferry du 28 mars 1882, qui rend l'instruction 

primaire obligatoire de 6 à 13 ans.

L'article 6 précise :

"Il est institué un certificat d'études primaires ; il est décerné après un examen public auquel pourront se présenter les enfants dès l'âge de onze ans. Ceux qui, à partir de cet âge, auront obtenu le certificat d'études primaires, seront dispensés du temps de scolarité obligatoire qui leur restait à passer."



Voici ce que rapporta le Journal de Seine-et-Marne, dans son édition du 1er mars 1882 :


CERTIFICAT D'ETUDES PRIMAIRES


"Le Certificat d'études. 




La commission relative aux certificats d'études universitaires à exiger des candidats aux baccalauréats s’est réunie mardi à deux heures pour entendre le ministre de l'instruction publique. 




M. Jules Ferry a combattu l’établissement d’un certificat d’études en se fondant sur les trois considérations suivantes : 

1° La proposition de M. Marcou n’est pas de nature à relever le niveau des études ; 

2° elle est contraire au principe de la liberté de l’enseignement, principe, entré aujourd’hui dans nos mœurs ; 

3° elle est un moyen de protection efficace, qui ne remédierait pas aux inconvénients signalés. 




Le ministre développe très-longuement ces différents points. Au point de vue scolaire, il a déclaré que le fait de rendre le passage difficile d’une classe à une autre, n’était pas une garantie. On l’a déjà tenté et le niveau des études ne s’est pas élevé. L’obligation de faire deux ou trois ans d’études sur les bancs universitaires, n’élèverait pas non plus le niveau du baccalauréat. Avec notre état social, les études sont faites à la hâte, et les diplômes sont lestement enlevés. On a réagi contre cette tendance. En 1880, on a arrêté un nouveau programme ; on a supprimé certaines épreuves latines ; on a scindé le baccalauréat. La composition latine a été remplacée par une composition littéraire et historique. Il n’est guère possible d’aller plus loin. Le gouvernement est partisan de la liberté scolaire. L’Université ne veut pas de monopole. Tout ce que l’on peut réclamer d’elle, c’est qu’elle exerce une surveillance efficace dans une mesure à trouver. La proposition de M. Marcou, c’est le monopole universitaire ; or le besoin de liberté est dans l’évolution même de notre société. La loi Marcou est faite, non pour relever les études, mais pour assurer des garanties vis-à-vis des dangers sociaux. Elle constituerait une espèce d’autorisation préalable, un régime arbitraire : le certificat d’études serait une sorte de traite des élèves. Pour toutes ces raisons, le ministre repousse la proposition Marcou. 




Après le départ de M. Jules Ferry, une courte discussion s'est engagée entre les membres des commission. M. Mézières a développé tout un nouveau programme d'études. Il a proposé un système tendant à supprimer la baccalauréat et à le remplacer par un certificat constatant la durée des études et l’assiduité des élèves. La commission s’est séparée sans avoir pris de résolution."




CERTIFICAT D'ETUDES PRIMAIRES ELEMENTAIRES



Voici ce que rapporta la presse locale au sujet du certificat d'études, au Pays Basque :



  • La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 16 juin 1898 :

"Certificat d’Etudes. 

— Les épreuves du certificat d’études primaires ont eu lieu à Biarritz mardi dernier. 



Faisaient partie du Jury d’examen : MM. Moureu, maire, Forsans, ingénieur et adjoint et les directeurs des écoles de Bayonne, Boucau, St-Pierre d’Yrube et Mousserolles



M. l’Inspecteur se montre très satisfait des résultats obtenus et qui font honneur aux vaillants éducateurs de notre jeunesse biarrote. 



Voici ces résultats : 


Ecole Hum. — Alfaro (Louis), Arostéguy (Arnaud), Bourtayre (Louis), Blanco (René), Crabos (Théodore), Daulier (Bernard), Doyhénard (Ernest), Epeldé (Emile), Fortuuné P , Forthofter (Eugène), Jouanicot (Jean), Labarrère (Adrien), Lartigue (Léopold), Mimiague (André), Peipard (Alexandre), Reboux (Ernest), Rehouet (Auguste), Rouard(Auguste), en tout 18 élèves sur 24 présentés. 


Ecole Ponsolle. — 17 élèves reçus. 

Ecole Peyroux. — 7 élèves reçus sur 7 présentés. 

Ecole Suberbielle, à la Négresse, 4 élèves reçus. 


Deux élèves de l’école de M. Hum, ont subi avec succès les épreuves spéciales pour le dessin.


 Le jeune Duvicq, de la même école, quoique n’ayant pas l’âge a été reçu également. 


Epreuve d’orthographe assez facile. Composition française, calcul et dessin difficiles. 



CERTIFICAT D'ETUDES PRIMAIRES


  • La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 4 juillet 1901 :

"Certificat d’etudes. 


— Les examens du certificat d’études, ont eu lieu jeudi et vendredi, sous la présidence de M. Destribats, inspecteur primaire. Les résultats ont été excellents. 



Voici la liste des candidats admis : 



Ecoles de garçons. 


Ecole de M. Hum. — Emile Arangoïs ; Henri Berretrot ; Michel Cabes ; Sylvain Cabos ; Isidore Chapouillie ; Albert Dumay ; Charles Dalbarade ; Léon Dalbarade ; Jean-Baptiste Fauthoux ; Charles Jonquert ; Jean Larzabal ; Jean-Baptiste Lapeyre ; Roger l.opistéguy ; Noël Labadie ; Ernest Riliouet ; François Rongau ; René Tauziet, en tout 18.



Ecole Ponsolle (garçons).— Arthur Bergès ; Barthélemy Cazet ; Georges Daugé ; Duhart Jean-Louis ; Michel Garrigues ; Martin Gorostiague ; Jules Hausséguy ; René Haussy ; Henri Hirigoyen ; Georges Lebout ; Félix Lassalle ; Marcel Lombard ; Léon Latuille ; Charle Montégut, en tout 14. 


Ecole de la Négresse. — Maurice Labeyrie ; Albert Dubroca ; Paul Daramy, en tout, 3. 


Institution Peyrou. — Gaston Bailly ; Louis Cablane ; Camille Cazaubon ; Léon Dabat ; Georges Long-Savigny ; Henri Tardrew, en tout 6. 


Ecole des Frères. — Maxime Aillet ; André Aillet ; Chales Cabat ; Alphonse Dufau ; Henri Larroudé ; Jules Maysounau ; Alfred Olhagaray ; Pierre Urruty ; Jean-Pierre Vignau, en tout 9. 



Ecoles de filles.


 — Ecole Gracy. — Mlles Yrène Charlemagne ; Marie Bonnet ; Marie Moulia ; Jeanne Lavie ; Charlotte Harismendy ; Marie Lardon ; Aimée Arrostéguy ; Henriette Haro. 


Ecole Cabidos

— Mlle Février. 


Ecole Congréganiste des Soeurs

— Mlles Elisabeth Albert ; Madeleine Caplane ; Louise Duhart ; Elisabeth Doratéguy ; Andrée Dussaut ; Angèle Souret ; Marie Urruty ; Marguerite Tajan ; Geneviève Milox ; Jaccachoury Jeanne. 


Ecole libre des Sœurs. — Mlles Amélie Pascau ; Marie Peyrou ; Marguerite Manauthon. 


Ecole des Cinq-Cantons (Anglet). 

— Mlles Marie Mimiague, Augustine Hiriart. 


Ecole Monsègu. — Mlle Marie Anton. 


Ecole Débuc. — Mlles Berthe Larrebat-Tudor ; Marie Jaubert ; Madeleine Jaubert. 



Parmi les favorisés de l’école Ponsolle, nous relevons le nom du jeune René Haussy, onze ans, le champion de l’escrime qui a été si applaudi à l’assaut de la rue Mazagran. 



Parmi ceux de l’école Peyrou, se trouve le jeune Georges Long-Savigny, reçu premier, ce qui constitue un joli succès pour le fils du Dr Long-Savigny."



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