LA CARRIÈRE DE COIFFEUSE POUR LES FEMMES EN 1931.
Comme indiqué en janvier 2022, voici encore ce mois-ci un nouveau métier féminin émergeant en 1931.
COIFFEUSE PAR ILLUSTRATRICE BOURET |
Après vous avoir présenté des carrières féminines, comme la travailleuse sociale, la
surintendante d'usine , la carrière commerciale, l'ingénieure, la secrétaire et l'avocate, je vous
présente aujourd'hui une nouvelle carrière féminine : la femme coiffeuse.
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 4 août
1931, sous la plume de Suzanne Grinberg, Avocate à la Cour d'Appel de Paris :
"Un métier lucratif.
Les femmes coiffeuses.
La coiffeuse de dames est née pendant la guerre. Avant la catastrophe qui consterna et ruina le monde, nul n'avait vu des fers à friser dans les mains d’une jeune femme. La beauté des chevelures féminines était réservée aux hommes... Pourquoi ?
COIFFEUSE PAR ILLUSTRATEUR BERGERET |
Aujourd’hui, les femmes sont devenues très expertes dans l’art de lisser, onduler ou faire bouffer les cheveux. Nombreuses sont celles qui ont trouvé une bonne situation soit en se faisant employer dans des maisons de coiffure, soit en prenant hardiment la direction d'un fonds de commerce.
Les intéressées assurent que le métier est très fatigant, car il comporte la station debout pendant la plus grande partie de la journée. Je ne pense pas que l’effort demandé soit plus dur que celui qui est exigé de toutes les vendeuses de magasins et, en fait, une femme robuste, qui a la sagesse de ne pas porter continuellement de hauts talons, peut résister à la fatigue.
Il existe des écoles d'apprentissage de l’art de la coiffure et de la manucure à Paris et en province. Je ne saurais trop conseiller aux jeunes filles d’être extrêmement prudentes sur le choix de ces écoles dont certaines ont une réputation douteuse.
COIFFEUSE |
En général, le séjour dans les écoles d’apprentissage dure 3 mois et le prix de l’inscription est de 1 500 francs. Un passage dans les écoles de perfectionnement organisées par les groupements patronaux ou ouvriers est indispensable. Dans ces derniers établissements, les cours ont toujours lieu le soir, en général deux fois par semaine, durant la période d’octobre à avril. Le prix de l’inscription est de 150 francs, mais il faut ajouter le versement de la rémunération donnée au modèle, qui est de 5 à 6 francs.
On considère qu’une ouvrière moyenne habile à faire les shampoings et connaissant bien les soins des ongles peut, par son salaire fixe, les pourboires et un pourcentage sur la vente des produits, gagner de 50 à 80 francs par jour.
COIFFEUSE |
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