UNE NOUVELLE CARRIÈRE FÉMININE EN 1930 : LA SURINTENDANTE D'USINE

LA SURINTENDANTE D'USINE EN 1930.

Comme indiqué le mois dernier, voici ce mois-ci un nouveau métier féminin émergeant en 1930.

SURINTENDANTE D'USINE

Dès 1917, est créée l'Ecole des surintendantes d'usines par les ministres Albert Thomas et Léon 

Bourgeois, sur l'impulsion de cinq femmes engagées dans l'action sociale et dans le mouvement 

féministe : Cécile Brunschvicg, Henriette Viollet, Marie Routier, Renée de Montmort et Marie 

Diémer.

Voici ce que rapporta au sujet de ce métier la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, 

dans son édition du 3 janvier 1930, sous la plume de Suzanne Grinberg, Avocate à la cour 

d'Appel :

"Les Nouvelles Carrières Féminines.

Les Surintendantes d'Usines.

Dans une précédente chronique j’ai parlé des carrières sociales pour lesquelles bien des femmes ont des aptitudes, notamment celles d’infirmières visiteuses, assistantes scolaires, directrices de foyers, etc... 

J'ai omis à dessein, de parler des surintendantes d’usine, afin de conserver à ce sujet un article spécial. 

La surintendante d'usine est placée dans des établissements industriels de l’Etat ou par un chef d'industrie privée ou encore par un grand commerçant à la tête du service social de l’entreprise. Beaucoup de patrons pensent avec juste raison qu’il est nécessaire, pour obtenir le meilleur rendement de travail, de faire travailler les ouvriers ou employés dans des conditions matérielles et morales. 

La surintendante d’usine est à proprement parler un trait d’union entre les patrons et le personnel. Elle peut suggérer d’utiles transformations dans l'organisation et la surveillance des ateliers, des vestiaires, lavabos, etc... 

Elle dirige les crèches ou garderies d'enfants qui peuvent être créées pour assurer aux mères une tranquillité qui leur permet de mieux accomplir leur tâche. 

Son rôle ne se borne pas à ce seul point de vue matériel. Il est immense dans le domaine social et moral. Il a été parfaitement défini lors de l’assemblée générale des surintendantes d’usine de 1928 par M. Louis Amieux, administrateur délégué de la maison Amieux Frères, ou l’avis suivant déterminant les attributions de la surintendante, est placé dans tous les ateliers. 

CONSERVERIE MAIEUX FRERES
FINISTERE D'ANTAN

La surintendante, y est-il dit, a pour fonctions d’aider le personnel à vaincre les difficultés qu’il peut rencontrer dans l’existence en dehors des questions de travail proprement dit ; de fournir tous renseignements en cas de maladie, mariage, naissance, décès, de donner tous conseils susceptibles d'éviter les ennuis qui peuvent survenir dans une famille, de veiller également à la bonne application des règlements établis. 

Chacun peut s’adresser en toute confiance à la surintendante qui s'efforcera d’être pour tous un guide et un appui. Cet avis ajoute : "Les employés et ouvriers peuvent également avoir recours aux services de la surintendante pour eux et les membres de leurs familles."

On voit par là que la surintendante d’usine a besoin d'une formation sérieuse qui est donnée dans une école spéciale. 

Ces fonctions ne conviennent qu’à des personnes très sérieuses, énergiques, qui doivent avoir une vocation sociale, une bonne culture générale et une excellente santé. Des références morales sont rigoureusement exigées. 

Beaucoup de femmes veuves ou divorcées, obligées de gagner leur vie ont trouvé dans cette activité à la fois une carrière rémunératrice, et l'oubli de leur peine dans le dévouement constant à autrui. 

La carrière de surintendante d’usine est plus et mieux qu’un genre d’activité féminine. C’est une sorte d'apostolat qui convient admirablement à la femme française."

(Source : Wikipédia)

Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.

Plus de 6 000 autres articles vous attendent dans mon blog :

https://paysbasqueavant.blogspot.com/

N'hésitez pas à vous abonner à mon blog, à la page Facebook et à la chaîne YouTube, c'est gratuit !!!