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mardi 4 janvier 2022

FAITS DIVERS À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1939

 

FAITS DIVERS À BAYONNE EN 1939.


Dans ma rubrique "faits divers à Bayonne", après les années 190019011902190319041905190619071908,  

19091910191119121913191419151916191719181919, 192019211922192319241925192619271928192919301931193219331934193519361937, 1938 et 1940, voici l'année 1939.




(Désolé, le mois dernier je vous ai présenté 1940 avant 1939...)




pays basque autrefois pont cathédrale
PONT ST-ESPRIT ET FLECHES DE LA CATHEDRALE
BAYONNE 1939







Que se passe-t-il en 1939 ?



Voici mois par mois ce que rapporte la presse locale :



  • Janvier :

  • "Décès à Peyrehorade de M. Joseph Larran, premier président de l'Aviron Bayonnais, en 
1905."



pays basque autrefois aviron bayonnais rugby
JOSEPH LARRAN 1ER PRESIDENT AVIRON BAYONNAIS 1905
PAYS BASQUE D'ANTAN


Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 5 janvier 

1939 :


"Peyrehorade. 

Joseph Larran, président fondateur de l’Aviron Bayonnais.



Les obsèques de M. Joseph Larran,  président-fondateur de l’Aviron Bayonnais, ont été célébrées à Peyrehorade. Au cours de la cérémonie le président de l'Aviron, M. André Frois, a prononcé un émouvant discours dont voici le passage relatif à la création du fameux club bayonnais. 



"Joseph avait alors 28 ans. Sorti de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales avec le Diplôme Supérieur et son service militaire achevé, ses conseils et sa maturité furent précieux à ses camarades pour la plupart peu fortunés, mais pénétrés tous du désir de faire du sport. Il devint ainsi leur chef. 


Tout de suite, Joseph Larran eut l'intuition de ce que pouvaient donner des volontés agissantes au service d'un dévouement sans bornes. Esprit réfléchi, doué d'une claire intelligence, Joseph Larran reconnut la nécessité d'orienter la jeunesse de province vers les organisations sportives. A Paris d'où il venait, le sport, sous toutes ses formes, s'intercalait dans la vie courante des générations nouvelles. Pour lui, la culture physique, l'agrément des compétitions, la griserie des épreuves n'étaient pas le privilège d'une classe. Il estimait que chacun quelque fut naissance, devait bénéficier du travail de plein air, comme d'autres bénéficient de l'enseignement public. Donner aux jeunes des distractions autres que celles du café ou de la rue, les grouper, en faire des hommes sains et les distraire en même temps, telle fut la conception qui, aux premiers jours de leurs assisses cimenta l'amitié et la solidarité des pionniers de l'Aviron Bayonnais. Que leur manquait-il pour débuter ? Un local et des bateaux. 


Joseph Larran n'hésita pas. Jouissant d'un crédit indiscuté, il le mit simplement et sans conditions au service de la cause qu'il avait décidé de servir. Quelques semaines après une yole de mer à 4 constituait la première unité de la société".


  • Février :

  • "Surpris la nuit, vers 2 heures, cambriolant la droguerie Laplace, rue Poissonnerie, quatre 
hommes tirent sur les agents qui ripostent. Deux cambrioleurs sont touchés. Ce sont des 

Parisiens."



Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 1er février 

1939 :



"Je ne dois de compte qu'à Dieu seul, déclare Cabet le cambrioleur, sur son lit d’hôpital... Et il refuse de répondre au juge.


Cabet, l’un des tristes héros de l'affaire de la droguerie Laplace est toujours détenu à l'hôpital où il reçoit des soins d’un dévouement tel que sa blessure, sauf les complications indépendantes de la sollicitude de ses infirmiers et médecins, est en voie de guérison. A tort, à raison, "chi lo sa", Cabet se trouve en état de maladie très avancé et il semble, à l’entendre, que sa dernière heure approche. 


M. Deleris, juge d’instruction, désireux tout de même de profiter de quelques améliorations notoires de l’état de Cabet, s'est rendu hier à l’hôpital Saint-Léon et a procédé à un nouvel interrogatoire du prévenu. On sait que Cabet, fidèle à la loi du milieu et de concert avec les co-auteurs du vol à main armé et des coups de feu tirés contre les agents de la force publique s’est refusé jusqu’à ce jour, à donner la moindre explication ou même à confirmer les clartés qu’on est amené peu à peu à pouvoir projeter sur l’affaire. 


Hier, il a rompu son mutisme. Ce n’est pas pour de sensationnelles déclarations sur le fond, mais pour une profession de foi assez inattendue. 


"Je ne parlerai, pas en effet. Je ne dois aucun compte à la société, dont je n’ai jamais reçu que des mauvais coups. Elle s’est montrée à mon égard d'une constante injustice. Je sais que je vais mourir. Je suis atteint d'un mal qui ne pardonne pas et qui ne peut me laisser aucun doute à ce sujet. Je n'ai rien à dire aux hommes, à ceux qui représentent ou défendent cette société, cause de tous mes maux, de toute ma malchance. Je comparaîtrai bientôt devant le Juge suprême et c'est à lui que je donnerai tous les éclaircissements, toutes les explications que l’on peut vouloir de moi. Il est inutile de m'interroger plus longtemps. Je ne parlerai pas davantage et je vous ai donné les raisons définitives de mon silence. Je ne dois de compte qu’à Dieu seul". 


Nonobstant ces déclarations et avec plus d’espoir que Cabet dans l’issue de son état actuel, l’enquête cependant confirmera et Cabet pourra sans doute être jugé, car les degrés de son mal ne paraissent pas aussi gravement élevés qu'il le croit."


  • Mars :

  • "Le B.L.B. percute un camion de liqueurs à l'angle Foch-Paulmy. Le chauffeur, M. Gardel, 
est éjecté, les vêtements en feu. Il est conduit à la clinique Delay."



  • Avril :

  • "Premier programme radio dans la presse bayonnaise pour les stations Radio Paris, Radio 
Eiffel, Radio PTT, Poste parisien."



  • Mai :

  • "Charles Trenet, le fou chantant, passe en attraction entre deux films à la Féria."



france fou chantant
CHARLES TRENET 1940


  • Juin

  • "Le conseil municipal refuse de participer aux dépenses pour les frais d'aménagement de 
l'aérodrome de Parme."



  • Juillet :

provoque un court-circuit !


  • Au circuit du Pays basque, Michel Fombellida est heurté violemment par une auto de 
l'ambassade d'Italie venant en sens inverse. Il récupérera après quelques jours d'hospitalisation. 

Se pose la question de la sécurité des courses."



  • Août :

  • "Encore une auto qui tombe dans le ravin côte du Moulin. MM. Roussel, Nolibois, Leckerc 
sont blessés, le chauffeur, A. Dubrocq est indemne."



  • Septembre :

  • "La foire-exposition qui devait se tenir place d'Armes est reportée.

  • Décès de Joseph Gratteau, fondateur de la distillerie Izarra."


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PUBLICITE LIQUEUR IZARRA



  • Octobre :

  • "Une rame du B.A.B. en transit à Lachepaillet patine sur des feuilles, recule et percute le 
B.L.B. Une dizaine de personnes sont blessées."



  • Novembre :

  • "Mgr Jean Larregain, de St-Pée, est sacré évêque par le pape."



  • Décembre :

  • "Le 21, arrivée de Mgr Vansteenberghe, sacré évêque de Bayonne, à Lille, par le cardinal 
Liénart."




religion catholique évêque bayonne
EDMOND VANSTEENBERGHE
EVÊQUE DE BAYONNE 1939-1943


Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 11 

décembre 1939 :



"Le sacre de Mgr Vansteenberghe évêque de Bayonne.


Le sacre de Mgr Edmond Vansteenberghe, nouvel évêque de Bayonne, s’est déroulé hier matin en la basilique de Notre-Dame de la Treille. 


Le nouvel évêque, qui est originaire de Winnezeeleen (Flandre) fut directeur du Grand Séminaire de Lille en même temps que le cardinal Liénart et Mgr Liagre, évêque de La Rochelle. 


En 1924 il était nommé professeur de la Faculté de Théologie de Strasbourg, où il enseignait encore quand le pape le nomma au siège épiscopal de Bayonne. 


La cérémonie achevée, le nouvel évêque apporte sa bénédiction épiscopale aux membres de sa famille, parmi lesquels ses deux frères, notaires à Saint-Omer et à Hondschoote, puis précédé des évêques et du cardinal Liénart, Mgr Vansteenberghe parcourt la cathédrale où de jeunes scouts lui ouvrent un passage à travers la foule. 


Sur le parvis il donne une bénédiction solennelle, puis gagne la sacristie où il reçoit les félicitations des autorités ecclésiastiques et civiles et de ses amis."







(Source : Un siècle à Bayonne de Manuel Castiella aux éditions Atlantica)












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