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jeudi 28 février 2019

FAITS DIVERS À BAYONNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1916


FAITS DIVERS À BAYONNE EN 1916.


Dans ma rubrique "faits divers à Bayonne", après les années 190019011902190319041905190619071908,  

 190919101911191219131914, et 1915, voici l'année 1916.


pays basque autrefois
PLACE DE LA LIBERTE BAYONNE 1916
PAYS BASQUE D'ANTAN


Que se passe-t-il en 1916 ?




Voici mois par mois ce que rapporte la presse locale :


  • Janvier :

  • "Cinq ouvriers de la Poudrière de Blancpignon sont grièvement brûlés par l'explosion 
d'un tube.



pays basque autrefois
POUDRERIE BLANCPIGNON ANGLET
PAYS BASQUE D'ANTAN

  • Les travaux du croisement des tramways B.L.B. (Bayonne-Lachepaillet-Biarritz) et 
B.B.B. (Bayonne-Barre-Biarritz), aux allées Marines, sont terminés."


  • Février :

"On demande des mesures après maints accidents du B.L.B. aux allées Paulmy. Le dernier provoque la mort de Catherine St-Paul, balayeuse, qui coupait du bois aux allées, tamponnée, projetée, elle a le crâne fracassé."



labourd autrefois
TRAMWAY ALLEES PAULMY BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN

Voici ce que raconta la Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son édition du 

3 février 1916 :

"Horrible accident.

— Mardi, vers une heure, une vieille femme, Catherine Saint-Paul, 64 ans, employée au service du nettoiement de la ville, domiciliée rue Pannecau 60, coupait des parcelles de bois, aux Allées-Paulmy, en face du Vélodrome, aux souches des arbres renversés en Février dernier. La malheureuse se tenait tout près de la voie ferrée du B. L. B. Un tramway venait de Biarritz ; le watmann fit fonctionner sa cloche, mais inutilement, car la pauvre vieille fut tamponnée et projetée à terre avec une telle violence, qu’elle eût la boîte thoracique dé foncée et une fracture de l’os frontal. Le chef du convoi descendit et porta secours à la victime de cet horrible accident. Elle respirait encore, mais faiblement. Un boucher qui passait voulut bien la prendre dans sa voiture pour la transporter à l’hôpital St-Léon. C’est là qu’elle a rendu le dernier soupir, mercredi à 2 heures. Le commissaire central s’est rendu sur les lieux aux fins d’enquête."



  • Mars :

"Atteints par la peste, 600 porcs achetés par un boucher sont bloqués à Hendaye."


  • Avril :

"Premiers essais concluants du tramway de la Barre. Quelques jours plus tard, il heurte sérieusement un docker "s'étant oublié dans les vignes du seigneur" à hauteur du bassin de radoub."


  • Mai :

"Apparition au marché du topinambour, qui remplace la pomme de terre trop chère."



agriculture
LE TOPINAMBOUR DANS RUSTICA EN 1939


  • Juin :

"Le professeur Picard fait une conférence pour trouver des solutions au problème de la dépopulation."



socoa autrefois
"LA DEPOPULATION" A SOCOA CIBOURE EN 1907
PAYS BASQUE D'ANTAN


  • Juillet :

"Polémique contre l'avancement de l'heure d'été imposée par les pénuries. Economie : 300 000 tonnes de charbon (30 millions de francs)."



  • Août :
"Décès de M. Bergez, doyen de Bayonne, 105 ans."



  • Septembre :

  • "Pelote : Auguste Darraïdou, 15 ans, d'Espelette, bat Amédée Arcé, 18 ans, de Baïgorry, 
50-44 en finale du tournoi des jeunes.




sports pelote basque
ARCE ET LEONIS PELOTARIS 1923
PAYS BASQUE D'ANTAN

  • Obsèques de cinq ouvriers tués dans l'explosion à la Poudrière de Blancpignon."


Voici ce que raconta à ce sujet la Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son 

édition du 15 septembre 1916 :


"Les obsèques des victimes de l'explosion des victimes de l'explosion de la Poudrerie de Blancpignon..

labourd autrefois
POUDRERIE BLANCPIGNON ANGLET 1916
PAYS BASQUE D'ANTAN

 — Elles ont été célébrées jeudi après-midi dans un calme impressionnant malgré l'affluence considérable de personnes venues pour apporter un dernier témoignage de douloureuse sympathie aux obscurs travailleurs frappés alors qu'ils préparaient les prochaines victoires. 

Dans la cour de l’hôpital militaire, à l’heure fixée, 3 heures, étaient rassemblés : 

MM. Coggia, préfet des Basses-Pyrénées, représentant le gouvernement ; l’inspecteur général des poudre et salpêtres Herrisson Lepare ; les colonels Darodes de Peyriagues et Lheure, délégués du Ministre de la guerre et du sous-secrétaire d’Etat aux munitions; Desblancs, commandant d'armes ; Godin, sous-préfet de Bayonne ; le commandant Ader, directeur de la poudrerie sinistrée et son dévoué collaborateur M. Masson ; M. le vicomte de Wildike, consul général du Portugal doyen du corps consulaire ; les consuls d'Angleterre et de Belgique. 

Toutes les autorités civiles et militaires étaient présentes ainsi que les municipalités des communes avoisinantes, auxquelles s’étaient jointes de nombreuses délégations. Deux compagnies du 49e de ligne rendaient les honneurs. 

Les cinq cercueils alignés dans une chapelle ardente dressée dans le vestibule de l’hôpital militaire, disparaissaient sous les couronnes cravatées des couleurs nationales et les bouquets offerts par les parents, les chefs et les camarades des victimes de la catastrophe. Puis, après l’absoute, dite par l’aumônier de l’établissement hospitalier, le cortège se met en marche vers la nécropole. Il se déroula interminablement dans les principales rues de la ville au milieu d’une foule émue et recueillie. Sur son passage les commerçants, en signe de deuil, avaient tenu les devantures closes. Au cimetière, plusieurs discours furent prononcés. 

M. Coggia apporta aux défunts le salut du gouvernement et adressa ses remerciements les plus justifiés au corps médical militaire dont le dévouement stoïque fut très marqué en cette pénible circonstance. M. le colonel Darodes de Peyriagues, commandant les 5e et 6e subdivisions, délégué du ministre de la guerre, s’exprima ainsi : 

"Mesdames, Messieurs, 

C’est au nom du ministre de la guerre que je viens saluer les dépouilles mortelles de ceux qui sont morts en faisant leur devoir au cours de l’incendie qui a réduit en cendres une de nos usines de guerre. 

Ils sont là, sentinelles et ouvriers vigilants, tués à leurs postes tout comme leurs camarades sur le front et animés comme eux des mêmes sentiments de bravoure et d’abnégation. 

Tous au premier signal d’alarme, n’écoutant que leur courage et au mépris du danger qui les menaçait, n’ont songé, dans un élan de solidarité remarquable, qu’à assurer le sauvetage et à exécuter leur consigne pour limiter le désastre. 

Ravis à l’affection de leurs familles, à l’amitié de leurs chefs, de leurs camarades, ils ont trouvé dans la mort le culte du devoir accompli pour la grande cause que nous défendons. 

Inclinons-nous bien bas devant ces serviteurs de la Patrie, dont le souvenir est entièrement lié aux braves qui, sur le front, ouvrent l’auréole de la victoire. 

Au nom du ministre de la guerre, au nom de l'année, j’adresse un dernier adieu aux infortunées victimes de la Poudrerie de Blancpignon.

M. le colonel Lheure, au nom du sous-secrétaire d’Etat aux Munitions, parla ensuite ; enfin, le commandant Ader, en proie à une émotion difficilement contenue, adressa un ultime adieu."



pays basque autrefois
INTERIEUR CATHEDRALE BAYONNE
PAYS BASQUE D'ANTAN




  • Octobre :

"Retour du cirque Rancy aux allées Paulmy, face gare B.A.B."


Voici ce que raconta la Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son 

édition du 20 septembre 1916 :


"Un spectacle sensationnel.

Après avoir rendu visite au Cirque Rancy nous n’hésitons pas à qualifier de sensationnel le spectacle qu’offre deux fois par jour à Bayonne, la direction de cet établissement. Dans le nombre des numéros, tous plus attrayants les uns que les autres et qui défilent au cours d’une représentation de près de trois heures, nous signalons plus particulièrement Eldid le cycliste équilibriste aérien, dont les exercices émouvants, valent à eux seuls le déplacement de Biarritz à Bayonne ; les acrobates Weberty qui font merveille de force musculaire ; les Banola, gymnastes surprenants autant que splendides qui forcent l’admiration des amateurs de barre fixe par leur jeu inédit et leur remarquable souplesse. Dans le travail de ces six artistes nous appelons l’attention sur l’exercice du grand soleil à deux, avec voltige d’une barre à l’autre. La japonaise Lakitta, dans ses ascensions périlleuses sur fil de fer comme dans ses distractions de jonglerie pédestre, est également captivante. Enfin le dressage en haute école d’une douzaine de splendides pur-sang, les danses hippiques et les exercices équestres assurent à chaque représentation à MM. Rancy, des salves d’applaudissements bien mérités. Nous invitons très sincèrement nos lecteurs et amis à aller contrôler le bien-fondé de ce modeste et trop rapide compte-rendu. Ainsi que nous le disions plus haut, le Cirque Rancy donne deux représentations par jour, à 3 heures en matinée, à 9 h. en soirée. Son départ de Bayonne aura lieu le 26 septembre."



cirque autrefois
DOMPTEUR WALTER CIRQUE RANCY



cirque autrefois acrobates
ACROBATES WEBERTY CIRQUE RANCY

  • Novembre :
"Ouverture d'un cours de gymnastique rythmée, salle Jeanne-d'Arc, 3, place du Château-Vieux."



  • Décembre :

  • "De nombreuses autorités se pressent aux obsèques en la cathédrale de M. Claudius 
Magnin, directeur-fondateur des Forges de l'Adour.



religion communes bayonne autrefois
CATHEDRALE BAYONNE 1905
PAYS BASQUE D'ANTAN

Voici ce que raconta à ce sujet la Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans son 

édition du 21 décembre 1916 :

"Mardi matin, à 10 heures, ont eu lieu les obsèques de M. Claudius Magnin, ancien directeur général de la Compagnie des Forges et Aciéries de la marine et D'Homécourt, fondateur de l'usine des Forges de l'Adour

Notons la présence de M. le Sous-Préfet de la municipalité bayonnaise, de nombreux fonctionnaires du port et de la marine, du colonel Senthilles, ingénieur en chef des ponts et chaussées, et des représentants de la banque et du commerce bayonnais. 

Le deuil était conduit par M. le capitaine Magnin, M. Charles Magnin, directeur des Forges de l’Adour, ses fils ; M. Laurent, directeur général des. Forges et Aciéries de la Marine et d'Homécourt, et M. le général Marabail, commandant la 18e région. 

Toute la population boucalaise assistait également au cortège. 

Au cimetière, M. Laurent, en quelques paroles émues et éloquentes, a retracé la vie de labeur et de droiture du disparu. Il a terminé son émouvant discours par ces paroles justes : 

"Tombé loin du front, M. Magnin eût mérité, à l'instar des jeunes, qu'un drapeau tricolore recouvrit, son cercueil." 

M. Hugon a dit un dernier adieu à ce grand chef aimé, énergique et juste ; il a exprimé les vifs regrets de toute la population en général et des ouvriers des Forges de l’Adour en particulier. 

Cette imposante cérémonie a pris fin à midi passé."


LABOURD AUTREFOIS
LES FORGES DE L'ADOUR BOUCAU
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • Suppression des messes de minuit."





(Source : Un siècle à Bayonne de Manuel Castiella aux éditions Atlantica)


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