LE MARCHÉ DE BIARRITZ EN 1901.
Dès 1847, il existe à Biarritz un projet de construction d'une halle pour le marché aux volailles-boucherie-charcuterie.
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| MARCHE DEVANT LA HALLE BIARRITZ 1905 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Le 19 avril 1885, la halle de Biarritz, construite par M. Ozanne, architecte de Mont-de-
Marsan, fut inaugurée.
Dès 1901, on réfléchit à un nouveau projet de halles.
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans
plusieurs éditions :
- le 14 mars 1901 :
"Le petit marché.
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| MARCHANDS D'ALCARAZAS BIARRITZ 1901 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Décidément, Biarritz est en bonne fortune et semble n’avoir qu’à attendre les bonnes occasions, qui viennent s’offrir spontanément.
Depuis longtemps on se plaint — ménagères et vendeuses — de l’exiguïté de la halle, de la nécessité où l’on est de laisser le marché déborder sur la place de la Halle et sur la place Sobradiel, et les marchands établis en plein air doivent subir toutes les intempéries du temps.
On leur fait payer très cher des emplacements aussi incommodes que mal exposés et nous avons entendu souvent les récriminations, pas toujours injustes, des vendeurs du dehors.
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| MARCHANDES DE SARDINES BIARRITZ 1901 PAYS BASQUE D'ANTAN |
D’autres se plaignent de n’avoir pas l’équivalent des "marchés aux fleurs", constructions légères et abritées, où pourraient s’établir les marchandes de fleurs, fruits, primeurs et objets divers, laissant aux produits de grande consommation, la grande halle.
Par ailleurs, beaucoup désiraient que le Jardin d’Hiver, qui faisait assez mauvaise figure à la Grande Plage, surtout faute d’alignement, put être transporté en quelqu’autre endroit de Biarritz, où, avec certaines modifications, il pourrait être utile à profiter à la population.
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| SOUVEBIR DE BIARRITZ 1901 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici le problème résolu, grâce à la bonne volonté et à l’initiative des concessionnaires et architectes du Casino Municipal.
Après entente avec les intéressés, M Goupillières, architecte du Casino Municipal, vient de faire à la Ville les propositions suivantes :
En utilisant les grandes armatures de fer du Jardin d’Hiver, il construirait, et cela immédiatement, en face de la Halle, un petit marché, d’un style plus léger que la grande halle, moins élevé que l’édifice démoli.
Grâce à un système d’auvents, la vente pourrait être faite sous la protection de l’édifice, soit à l’intérieur, soit à l’extérieur, suivant le temps. Tous les arbres actuellement existants seraient conservés et donneraient de l’ombrage.
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| LES HALLES BIARRITZ 1902 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Les frais seraient entièrement supportés par M. Goupillières, et la construction achevée avant le mois d’août, aux conditions suivantes :
Pendant trente années, la perception des droits de plaçage, à un tarif débattu d’avance, est faite par le concessionnaire avec les réserves suivantes :
1° Il paierait à la Ville, comme redevance, une somme représentant le produit net du plaçage actuel, suivant évaluation portant sur les derniers exercices.
2°Il donnerait encore, sur la différence entre le chiffre de cette redevance, et les produits ultérieurs, une part de 10 0/0 à la Caisse municipale, pendant toute la durée de la concession.
Enfin, à l’expiration de cette période, le tout resterait la propriété définitive de la Commune.
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| SANDALIERS BIARRITZ 1901 PAYS BASQUE D'ANTAN |
M. Goupillières, si l’on préfère un autre base de traité accepterait encore une autre combinaison, qui consisterait, tous frais ayant été exposés par lui, à se contenter d’une concession de dix-huit ans, en partageant les recettes avec la Ville, par parts égales.
Nous croyons, non-seulement par nous-mêmes, mais après avoir entendu l’avis de maintes personnes autorisées, que la Ville de Biarritz ne doit pas laisser échapper l’occasion avantageuse, qui se présente et qu’il ne peut y avoir d’hésitation que sur le choix des conditions.
Espérons que l’entente se fera rapidement et que nos concitoyens profiteront de l’affaire exposée."
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| LES HALLES BIARRITZ 1904 PAYS BASQUE D'ANTAN |
- le 21 mars 1901 :
"Petit marché.
Parmi les projets d’utilité publique ou d’embellissement, l’un surtout est actuellement discuté dans le publie et fait l’objet de commentaires, car il est, le plus immédiatement réalisable, parce qu’il comporte une dépense insignifiante ou nulle pour la Ville, parce qu’il est né d’une occasion exceptionnelle, la démolition du Jardin d’Hiver, la possibilité de profiter de matériaux préparés et existant, pour ainsi dire, à pied d'oeuvre.
Nos lecteurs ont compris qu'il s’agit de l’édification du petit Marché, dont nous les avons entretenus dans notre dernier numéro ; et, avec beaucoup de nos concitoyens dont nous avons sollicité l’avis et les objections, nous croyons que la Ville aurait tort, de ne pas profiter de l’occasion qui lui est, offerte.
Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il est question, soit d’agrandir l’insuffisante halle, soit de lui adjoindre une annexe, soit même de construire, ailleurs, un autre marché couvert.
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| HÔTEL CONTINENTAL BIARRITZ 1901 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Quelle que soit la solution, à laquelle on devra s’arrêter, les frais seront assez importants.
A moins de 60 000 à 80 000 francs, on ne pourra pas construire un édifice de ce genre, tant soit peu confortable.
D’ailleurs, nous ne croyons pas qu’il soit opportun encore d’établir un marché de quartier, et les propositions faites ne portent que pour une annexe aux Halles centrales.
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| HÔTEL DES PRINCES BIARRITZ 1901 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Si l’on voulait agrandir la halle, du côté de la rue Gambetta, on rencontrerait des difficultés diverses ; la différence de niveau du terrain est assez visible et a obligé déjà à établir un escalier de 5 marches devant l’entrée principale ; elle obligerait, en cas d’agrandissement, à des travaux de terrassement assez sérieux et il faudrait, à la nouvelle entrée, un escalier de 10 à 15 marches, ce qui ne serait pas précisément commode ni gracieux. En outre, le prolongement d’un tel édifice aurait, pour conséquences, de détruire les arbres, qui donnent, un peu de vie et de verdure à la place du Marché, de masquer complètement les maisons de cette place, et d’entraîner une dépense de 150 à 170 000 francs, suivant évaluations d’un entrepreneur que nous avons consulté.
Un agrandissement du côté de la place Sobradiel n’aurait pas, il est, vrai, l’inconvénient résultant de la déclivité du sol, mais les autres inconvénients subsisteraient : hauteur excessive masquant les maisons et, ôtant tout cachet à ce carrefour, destruction des arbres, cherté de la construction qui coûterait encore au moins, 150 000 francs.
Or, dans l’état actuel de ses finances, la ville ne peut guère donner satisfaction aux desiderata du public, quelque légitimes qu'ils soient.
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| VILLA BELZA BIARRITZ 1901 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Les jours de marché, chacun le sait, et surtout en été, on peut difficilement circuler dans l’intérieur de la Halle et d’ailleurs, les vendeurs sont obligés de se répandre au dehors, exposés à tous les temps, sur les deux places avoisinant cet édifice.
Donc, si l’importance de la dépense rend actuellement irréalisable tout projet d’agrandissement ou d’adjonction entrepris par la ville, il n’en est pas moins certain que la construction d’une annexe est commandée par les besoins de la population.
Nous sommes, comme dit quelque autre, assez "grands garçons" pour faire nos affaires nous mêmes ; mais nous ne sommes pas assez grands capitalistes pour nous passer des offres d’autrui.
Un autre confrère répond, avec une malicieuse ironie, que tous ces petits marchands, obligés de se réfugier sur le carreau des places, n’ont qu’à transporter leurs étalages dans les magasins, nouvellement construits, qui avoisinent la Halle ; il ne manquerait plus que d’indiquer le moyen, pour les vendeurs ainsi sollicités, de payer l’installation dans ces magasin et d’en acquitter sans encombre le loyer.
Sur ces entrefaites, une proposition nous est faite.
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| CÔTE DES BASQUES BIARRITZ 1901 PAYS BASQUE D'ANTAN |
Avec les matériaux les plus résistants du Jardin d’Hiver, matériaux qui sont immédiatement disponibles, on offre de construire le Petit Marché couvert qui, sans atteindre une hauteur excessive, sans empiéter sur la totalité de la place du Marché, sans coûter le sacrifice d’un seul arbre, sans causer aucune dépense au budget municipal, serait édifié, en quelques mois.
En raison de l’état de nos finances on ne nous demande rien, pour cela, qu’un petit revenu aléatoire sur le produit du plaçage dans le nouvel édifice, pendant une période de 30 années.
Or, le plaçage rapporte, chaque année, à l’extérieur des Halles, une somme de 6 000 à 7 000 francs. Cette somme est garantie à la ville ; le concessionnaire verserait, en outre, 10 % du produit net que lui donnerait ce plaçage, après paiement, de ces 6 000 francs. Il s’engagerait d’ailleurs à ne pas percevoir de tarif supérieur à celui en usage dans la Halle, savoir 15 centimes par mètre carré de surface occupée, c’est-à-dire, 5 centimes de plus que le tarif des emplacements en plein air.
Enfin, à l’expiration de la concession, le Marché nouveau serait la propriété exclusive de la Ville.
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| ATALAYE BIARRITZ 1901 PAYS BASQUE D'ANTAN |
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