FAITS DIVERS À BAYONNE EN 1940.
Dans ma rubrique "faits divers à Bayonne", après les années 1900, 1901, 1902, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908,
1909, 1910, 1911, 1912, 1913, 1914, 1915, 1916, 1917, 1918, 1919, 1920, 1921, 1922, 1923, 1924, 1925, 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932, 1933, 1934, 1935, 1936, 1937, et 1938, voici l'année 1940.
Que se passe-t-il en 1940 ?
Voici mois par mois ce que rapporte la presse locale :
- Janvier :
- "Dans les restaurants il est interdit de présenter plus d'un plat de viande les jours autorisés
(100 g sans os)."
- Février :
- "Des ouvriers travaillant aux murs de la cathédrale découvrent des fenêtres ogivales qui
vont être placées sous grille.
- Un centre de tricotage est organisé à l'hôtel de ville, avec distribution gratuite de laine."
- Mars :
- "Après trente-deux ans passés dans la cour de la gare, le dernier fiacre bayonnais, mené
par M. Lartigau et sa jument Cocotte, prend la retraite."
- Avril :
- "La coupe du Poilu est remportée par le Boucau-Stade sur Mauléon 11-0. Après la finale,
Dolhats bat Everit dans l'arrivée du dernier prix du Courrier.
- René Cugny, 28 ans, en permission, se tue en moto sur la route de Boucau en voulant éviter
un chien.
- Jean Pétriacq, 20 ans, rugbyman de Côte Basque XIII, fait du vélo route de Pau. Il est tué
par une auto."
- Mai :
- "Un immense incendie détruit trois immeubles boulevard Alsace-Lorraine, dont celui de la
Coop. Huit familles sont sans abri."
- Juin :
- "Le Dr Lucius F. Donohué, ancien maire de Bayonne (New Jersey) et ancien combattant,
envoie 22 000 F pour l'oeuvre du combattant bayonnais. Il s'est fait envoyer à bord du
Normandie une boîte avec de la terre bayonnaise."
NAVIRE NORMANDIE
- Juillet :
- "Le B. A. B. prend en écharpe une auto nazie près d'Hardoy. Le chauffeur du tram est
inquiété puis relâché."
- Août :
- "Une réclame dans La Presse : "Prenez les vélos-taxis qui peuvent transporter jusqu'à 100
kg."
VELO-TAXI PARIS 1945
- Septembre :
"Pierre Etchart, international de Côte Basque XIII, tombe en syncope après s'être blessé
sur un tesson de bouteille au parc des sports. Il récupère à l'hôpital. On réclame le nettoiement
du parc des sports, parsemé de débris divers."
- Octobre :
- "L'A. S. B. et Côte Basque XIII fusionnent après l'interdiction du jeu à XIII par le
Gouvernement. C'est la création de l'A. S. C. B."
EQUIPE DE RUGBY ASCB 1940
- Novembre :
- "Visite de Mme Pétain aux oeuvres d'assistances aux mutilés et prisonniers."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 23
novembre 1939, sous la plume de Paul Carrère :
"La légende qui meurt.
Je ne dis point qu'elle est morte. Comme toutes les légendes, elle a la vie dure. Mais, au contact de la vérité, le halo de magie qui l'entourait s’atténue.
Oui, la jolie cité de Biarritz, passait en Amérique. — même à Paris, pour une ville de luxe et de plaisirs. Même, les tragiques événements qui, présentement, bouleversent l'Europe. étaient impuissants à altérer son goût folâtre de fêtes échevelées. Biarritz, incorrigible Sodome, s’obstinait à savourer, dans une atmosphère de parfum, de fleurs et de musique, toutes les voluptés de la vie !
Et, sans doute, son cadre incomparable de sites pittoresques, la chaîne imposante des Pyrénées, s’en allant mourir à l’horizon lointain dans les flots aplanis de l’Océan ; ses bois de pins, ses lacs couronnés de verdure, ses dunes et ses villas disséminées dans la campagne proche, le charme de ses plages aux sinuosités capricieuses ou aux longs rubans de sable, ses rochers fumeux où vont se briser, dans un ruissellement d’écume les vagues qu’anime la tempête, tout le décor enchanté qui entoure la coquette cité justement appelée "la perle de la Côte Basque", prédisposait les esprits aux récits d’une légende de Joie éternelle.
Mais le privilège que lui a conféré la nature n’a point privé Biarritz des qualités dominantes de la France et les heures graves que vit actuellement celle-ci n’ont pas laissé in sensible le coeur des Biarrots. Comme tous les citoyens du pays, ils se sont, eux aussi, employés à la tâche sacrée qu’exige l’amour fervent de la patrie.
C’est ce qu’ont pu constater, hier mercredi, dans l’après-midi, au cours d’une visite de l'ouvroir placé dans une salle de l’hôtel du Palais, sous la haute direction de Mme la Maréchale Pétain, deux de nos confrères d’Amérique.
Ils furent accueillis par la vaillante et distinguée fondatrice de l’ouvroir, Mme la Maréchale Pétain. Vivant symbole de la solidarité nationale, elle les reçut avec une courtoisie de haute tenue, comme il convient à une noble princesse de la pensée et du cœur que parent les plus belles vertus de la race.
Ils purent constater que les dames de Biarritz, dans une atmosphère de fraternité, accomplissaient les travaux les plus utiles aux combattants.
L'ouvroir n'est point un lieu de plaisirs mondains où se poursuivent, dans la fumée des cigarettes, de futiles caquetages ; mais un sanctuaire où s’élaborent gravement des travaux destinées à alléger les héroïques souffrances des défenseurs du pays : passe-montagnes, chaussettes, mouchoirs, draps de lit, chemises, matelas, etc.
Dans la vaste salle gracieusement mise à la disposition de Mme la Maréchale Pétain par M. et Mme Lillaz, le volontaire labeur des dames de Biarritz est dirigé par Mmes Edwards, Van den Vaëro, Fontes, Soulé, Duffaure et Da Silva Ramos.
Nos confrères américains ont également constaté avec une surprise charmée, que la colonie étrangère de Biarritz apportait à l’œuvre entreprise le concours le plus passionné. Les dames et tout un essaim de jolies jeunes filles de l’Espagne voisine, du Portugal, de l’Amérique du Nord et du Sud travaillent fiévreusement autour de grandes tables à la confection de vêtements pour nos soldats.
Ce fut, pour nos confrères d’Amérique, une stupéfiante révélation que cette ruche toute bourdonnante d’activité ou des femmes de tous rangs et de toutes conditions rivalisaient de zèle pour secourir nos soldats.
Et voici que sera désormais détruite, dans l’esprit tout au moins des lecteurs de quelques journaux des Etats-Unis, la ridicule légende touchant la ville de Biarritz qui, d’un coeur si vaillant, travaille au maintien de la grandeur française."
- Décembre :
- "Violent incident au conseil municipal : le Dr Lafourcade demande la démission de Me
Simonet pour sa mauvaise gestion, rappelant son élection avec les voix communistes et l'affaire
Stavisky. A l'unanimité moins deux voix et une abstention, le conseil s'oppose à l'inscription de
son intervention au procès-verbal."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et du Pays basque, le 20
décembre 1939 :
"Une séance du Conseil Municipal a eu lieu hier à la mairie.
Après une intervention du commandant Borgès ce dernier quitte la salle.
Le conseil municipal a tenu une séance publique, hier mardi, à 18 heures. M. Simonet, maire, préside. M. Godinot lit le procès-verbal de la séance précédente qui est approuvé.
M. Béhotéguv prie le maire d’intervenir pour que l’éclairage public soit amélioré en banlieue. Le centre bénéficie maintenant d'un éclairage convenable ; mais la périphérie est défavorisée. M. Simonet répond qu’un projet a été soumis à l’autorité militaire. MM. Massé et Croste appuient l’intervention de M. Béhotéguv. Le maire formulera des demandes plus pressantes.
M. Simonet fait part à ses collègues de l’invitation qui leur est faite par les autorités religieuses d’assister jeudi, à la cathédrale, à la cérémonie de réception du nouvel évêque.
M. le maire invite la population à s’intéresser à l'œuvre du Colis du combattant. Plus de 700 colis ont été expédiés ; d’autres vont partir incessamment vers le front.
Intervention de M. Borgès qui quitte la salle.
Le commandant Borgès reproche à l'administration municipale d’avoir nommé des employés auxiliaires de la ville, sans s’être assurée que ces jeunes gens appartenaient à des familles de mobilisés.
Le maire réplique que les jeunes gens choisis appartiennent à des familles d’anciens combattants et que l'on est satisfait de leurs services. Il ne croit pas devoir les renvoyer. La majorité du conseil l’approuve.
Borgès évoque, ensuite, un incident qu’il eut, en réunion plénière, avec un de ses collègues ; et il s'en prend au maire, en termes violents, demandant le vote d’une motion de blâme à son adresse. Il demande aussi le vote d’une adresse d'admiration, à l’égard des combattants.
M. Simonet répond que, conformément à la loi, l’intervention de M. Borgès, injurieuse pour deux membres de l’assemblée, ne figurera pas au procès-verbal.
Il approuve l’adresse aux combattants. Le conseil a, d’ailleurs, précédemment voté une motion analogue.
La motion contre les deux membres de l’assemblée est repoussée. MM. Massé et Dussaut s’abstiennent.
M. Borgès quitte la salle en déclarant qu’il ne peut siéger plus longtemps.
"Depuis le 21 novembre, aucun chômeur n’est inscrit au fonds de chômage", annonce M. Simonet. Les divers travailleurs naguère dépourvus d’emploi, ont maintenant trouvé du travail. Le conseil décide la suspension du fonds de chômage..."
- "Des ouvriers travaillant aux murs de la cathédrale découvrent des fenêtres ogivales qui
vont être placées sous grille.
- Un centre de tricotage est organisé à l'hôtel de ville, avec distribution gratuite de laine."
- Mars :
- "Après trente-deux ans passés dans la cour de la gare, le dernier fiacre bayonnais, mené
par M. Lartigau et sa jument Cocotte, prend la retraite."
- Avril :
- "La coupe du Poilu est remportée par le Boucau-Stade sur Mauléon 11-0. Après la finale,
Dolhats bat Everit dans l'arrivée du dernier prix du Courrier.
- René Cugny, 28 ans, en permission, se tue en moto sur la route de Boucau en voulant éviter
un chien.
- Jean Pétriacq, 20 ans, rugbyman de Côte Basque XIII, fait du vélo route de Pau. Il est tué
par une auto."
- Mai :
- "Un immense incendie détruit trois immeubles boulevard Alsace-Lorraine, dont celui de la
Coop. Huit familles sont sans abri."
- Juin :
- "Le Dr Lucius F. Donohué, ancien maire de Bayonne (New Jersey) et ancien combattant,
envoie 22 000 F pour l'oeuvre du combattant bayonnais. Il s'est fait envoyer à bord du
Normandie une boîte avec de la terre bayonnaise."
NAVIRE NORMANDIE
- Juillet :
- "Le B. A. B. prend en écharpe une auto nazie près d'Hardoy. Le chauffeur du tram est
inquiété puis relâché."
- Août :
- "Une réclame dans La Presse : "Prenez les vélos-taxis qui peuvent transporter jusqu'à 100
kg."
VELO-TAXI PARIS 1945
- Septembre :
"Pierre Etchart, international de Côte Basque XIII, tombe en syncope après s'être blessé
sur un tesson de bouteille au parc des sports. Il récupère à l'hôpital. On réclame le nettoiement
du parc des sports, parsemé de débris divers."
- Octobre :
- "L'A. S. B. et Côte Basque XIII fusionnent après l'interdiction du jeu à XIII par le
Gouvernement. C'est la création de l'A. S. C. B."
EQUIPE DE RUGBY ASCB 1940
- Novembre :
- "Visite de Mme Pétain aux oeuvres d'assistances aux mutilés et prisonniers."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 23
novembre 1939, sous la plume de Paul Carrère :
"La légende qui meurt.
Je ne dis point qu'elle est morte. Comme toutes les légendes, elle a la vie dure. Mais, au contact de la vérité, le halo de magie qui l'entourait s’atténue.
Oui, la jolie cité de Biarritz, passait en Amérique. — même à Paris, pour une ville de luxe et de plaisirs. Même, les tragiques événements qui, présentement, bouleversent l'Europe. étaient impuissants à altérer son goût folâtre de fêtes échevelées. Biarritz, incorrigible Sodome, s’obstinait à savourer, dans une atmosphère de parfum, de fleurs et de musique, toutes les voluptés de la vie !
Et, sans doute, son cadre incomparable de sites pittoresques, la chaîne imposante des Pyrénées, s’en allant mourir à l’horizon lointain dans les flots aplanis de l’Océan ; ses bois de pins, ses lacs couronnés de verdure, ses dunes et ses villas disséminées dans la campagne proche, le charme de ses plages aux sinuosités capricieuses ou aux longs rubans de sable, ses rochers fumeux où vont se briser, dans un ruissellement d’écume les vagues qu’anime la tempête, tout le décor enchanté qui entoure la coquette cité justement appelée "la perle de la Côte Basque", prédisposait les esprits aux récits d’une légende de Joie éternelle.
Mais le privilège que lui a conféré la nature n’a point privé Biarritz des qualités dominantes de la France et les heures graves que vit actuellement celle-ci n’ont pas laissé in sensible le coeur des Biarrots. Comme tous les citoyens du pays, ils se sont, eux aussi, employés à la tâche sacrée qu’exige l’amour fervent de la patrie.
C’est ce qu’ont pu constater, hier mercredi, dans l’après-midi, au cours d’une visite de l'ouvroir placé dans une salle de l’hôtel du Palais, sous la haute direction de Mme la Maréchale Pétain, deux de nos confrères d’Amérique.
Ils furent accueillis par la vaillante et distinguée fondatrice de l’ouvroir, Mme la Maréchale Pétain. Vivant symbole de la solidarité nationale, elle les reçut avec une courtoisie de haute tenue, comme il convient à une noble princesse de la pensée et du cœur que parent les plus belles vertus de la race.
Ils purent constater que les dames de Biarritz, dans une atmosphère de fraternité, accomplissaient les travaux les plus utiles aux combattants.
L'ouvroir n'est point un lieu de plaisirs mondains où se poursuivent, dans la fumée des cigarettes, de futiles caquetages ; mais un sanctuaire où s’élaborent gravement des travaux destinées à alléger les héroïques souffrances des défenseurs du pays : passe-montagnes, chaussettes, mouchoirs, draps de lit, chemises, matelas, etc.
Dans la vaste salle gracieusement mise à la disposition de Mme la Maréchale Pétain par M. et Mme Lillaz, le volontaire labeur des dames de Biarritz est dirigé par Mmes Edwards, Van den Vaëro, Fontes, Soulé, Duffaure et Da Silva Ramos.
Nos confrères américains ont également constaté avec une surprise charmée, que la colonie étrangère de Biarritz apportait à l’œuvre entreprise le concours le plus passionné. Les dames et tout un essaim de jolies jeunes filles de l’Espagne voisine, du Portugal, de l’Amérique du Nord et du Sud travaillent fiévreusement autour de grandes tables à la confection de vêtements pour nos soldats.
Ce fut, pour nos confrères d’Amérique, une stupéfiante révélation que cette ruche toute bourdonnante d’activité ou des femmes de tous rangs et de toutes conditions rivalisaient de zèle pour secourir nos soldats.
Et voici que sera désormais détruite, dans l’esprit tout au moins des lecteurs de quelques journaux des Etats-Unis, la ridicule légende touchant la ville de Biarritz qui, d’un coeur si vaillant, travaille au maintien de la grandeur française."
- Décembre :
- "Violent incident au conseil municipal : le Dr Lafourcade demande la démission de Me
Simonet pour sa mauvaise gestion, rappelant son élection avec les voix communistes et l'affaire
Stavisky. A l'unanimité moins deux voix et une abstention, le conseil s'oppose à l'inscription de
son intervention au procès-verbal."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et du Pays basque, le 20
décembre 1939 :
"Une séance du Conseil Municipal a eu lieu hier à la mairie.
Après une intervention du commandant Borgès ce dernier quitte la salle.
Le conseil municipal a tenu une séance publique, hier mardi, à 18 heures. M. Simonet, maire, préside. M. Godinot lit le procès-verbal de la séance précédente qui est approuvé.
M. Béhotéguv prie le maire d’intervenir pour que l’éclairage public soit amélioré en banlieue. Le centre bénéficie maintenant d'un éclairage convenable ; mais la périphérie est défavorisée. M. Simonet répond qu’un projet a été soumis à l’autorité militaire. MM. Massé et Croste appuient l’intervention de M. Béhotéguv. Le maire formulera des demandes plus pressantes.
M. Simonet fait part à ses collègues de l’invitation qui leur est faite par les autorités religieuses d’assister jeudi, à la cathédrale, à la cérémonie de réception du nouvel évêque.
M. le maire invite la population à s’intéresser à l'œuvre du Colis du combattant. Plus de 700 colis ont été expédiés ; d’autres vont partir incessamment vers le front.
Intervention de M. Borgès qui quitte la salle.
Le commandant Borgès reproche à l'administration municipale d’avoir nommé des employés auxiliaires de la ville, sans s’être assurée que ces jeunes gens appartenaient à des familles de mobilisés.
Le maire réplique que les jeunes gens choisis appartiennent à des familles d’anciens combattants et que l'on est satisfait de leurs services. Il ne croit pas devoir les renvoyer. La majorité du conseil l’approuve.
Borgès évoque, ensuite, un incident qu’il eut, en réunion plénière, avec un de ses collègues ; et il s'en prend au maire, en termes violents, demandant le vote d’une motion de blâme à son adresse. Il demande aussi le vote d’une adresse d'admiration, à l’égard des combattants.
M. Simonet répond que, conformément à la loi, l’intervention de M. Borgès, injurieuse pour deux membres de l’assemblée, ne figurera pas au procès-verbal.
Il approuve l’adresse aux combattants. Le conseil a, d’ailleurs, précédemment voté une motion analogue.
La motion contre les deux membres de l’assemblée est repoussée. MM. Massé et Dussaut s’abstiennent.
M. Borgès quitte la salle en déclarant qu’il ne peut siéger plus longtemps.
"Depuis le 21 novembre, aucun chômeur n’est inscrit au fonds de chômage", annonce M. Simonet. Les divers travailleurs naguère dépourvus d’emploi, ont maintenant trouvé du travail. Le conseil décide la suspension du fonds de chômage..."
- Mars :
- "Après trente-deux ans passés dans la cour de la gare, le dernier fiacre bayonnais, mené
par M. Lartigau et sa jument Cocotte, prend la retraite."
- Avril :
- "La coupe du Poilu est remportée par le Boucau-Stade sur Mauléon 11-0. Après la finale,
Dolhats bat Everit dans l'arrivée du dernier prix du Courrier.
- René Cugny, 28 ans, en permission, se tue en moto sur la route de Boucau en voulant éviter
un chien.
- Jean Pétriacq, 20 ans, rugbyman de Côte Basque XIII, fait du vélo route de Pau. Il est tué
par une auto."
- Mai :
- "Un immense incendie détruit trois immeubles boulevard Alsace-Lorraine, dont celui de la
Coop. Huit familles sont sans abri."
- Juin :
- "Le Dr Lucius F. Donohué, ancien maire de Bayonne (New Jersey) et ancien combattant,
envoie 22 000 F pour l'oeuvre du combattant bayonnais. Il s'est fait envoyer à bord du
Normandie une boîte avec de la terre bayonnaise."
NAVIRE NORMANDIE
- Juillet :
- "Le B. A. B. prend en écharpe une auto nazie près d'Hardoy. Le chauffeur du tram est
inquiété puis relâché."
- Août :
- "Une réclame dans La Presse : "Prenez les vélos-taxis qui peuvent transporter jusqu'à 100
kg."
VELO-TAXI PARIS 1945
- Septembre :
"Pierre Etchart, international de Côte Basque XIII, tombe en syncope après s'être blessé
sur un tesson de bouteille au parc des sports. Il récupère à l'hôpital. On réclame le nettoiement
du parc des sports, parsemé de débris divers."
- Octobre :
- "L'A. S. B. et Côte Basque XIII fusionnent après l'interdiction du jeu à XIII par le
Gouvernement. C'est la création de l'A. S. C. B."
EQUIPE DE RUGBY ASCB 1940
- Novembre :
- "Visite de Mme Pétain aux oeuvres d'assistances aux mutilés et prisonniers."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 23
novembre 1939, sous la plume de Paul Carrère :
"La légende qui meurt.
Je ne dis point qu'elle est morte. Comme toutes les légendes, elle a la vie dure. Mais, au contact de la vérité, le halo de magie qui l'entourait s’atténue.
Oui, la jolie cité de Biarritz, passait en Amérique. — même à Paris, pour une ville de luxe et de plaisirs. Même, les tragiques événements qui, présentement, bouleversent l'Europe. étaient impuissants à altérer son goût folâtre de fêtes échevelées. Biarritz, incorrigible Sodome, s’obstinait à savourer, dans une atmosphère de parfum, de fleurs et de musique, toutes les voluptés de la vie !
Et, sans doute, son cadre incomparable de sites pittoresques, la chaîne imposante des Pyrénées, s’en allant mourir à l’horizon lointain dans les flots aplanis de l’Océan ; ses bois de pins, ses lacs couronnés de verdure, ses dunes et ses villas disséminées dans la campagne proche, le charme de ses plages aux sinuosités capricieuses ou aux longs rubans de sable, ses rochers fumeux où vont se briser, dans un ruissellement d’écume les vagues qu’anime la tempête, tout le décor enchanté qui entoure la coquette cité justement appelée "la perle de la Côte Basque", prédisposait les esprits aux récits d’une légende de Joie éternelle.
Mais le privilège que lui a conféré la nature n’a point privé Biarritz des qualités dominantes de la France et les heures graves que vit actuellement celle-ci n’ont pas laissé in sensible le coeur des Biarrots. Comme tous les citoyens du pays, ils se sont, eux aussi, employés à la tâche sacrée qu’exige l’amour fervent de la patrie.
C’est ce qu’ont pu constater, hier mercredi, dans l’après-midi, au cours d’une visite de l'ouvroir placé dans une salle de l’hôtel du Palais, sous la haute direction de Mme la Maréchale Pétain, deux de nos confrères d’Amérique.
Ils furent accueillis par la vaillante et distinguée fondatrice de l’ouvroir, Mme la Maréchale Pétain. Vivant symbole de la solidarité nationale, elle les reçut avec une courtoisie de haute tenue, comme il convient à une noble princesse de la pensée et du cœur que parent les plus belles vertus de la race.
Ils purent constater que les dames de Biarritz, dans une atmosphère de fraternité, accomplissaient les travaux les plus utiles aux combattants.
L'ouvroir n'est point un lieu de plaisirs mondains où se poursuivent, dans la fumée des cigarettes, de futiles caquetages ; mais un sanctuaire où s’élaborent gravement des travaux destinées à alléger les héroïques souffrances des défenseurs du pays : passe-montagnes, chaussettes, mouchoirs, draps de lit, chemises, matelas, etc.
Dans la vaste salle gracieusement mise à la disposition de Mme la Maréchale Pétain par M. et Mme Lillaz, le volontaire labeur des dames de Biarritz est dirigé par Mmes Edwards, Van den Vaëro, Fontes, Soulé, Duffaure et Da Silva Ramos.
Nos confrères américains ont également constaté avec une surprise charmée, que la colonie étrangère de Biarritz apportait à l’œuvre entreprise le concours le plus passionné. Les dames et tout un essaim de jolies jeunes filles de l’Espagne voisine, du Portugal, de l’Amérique du Nord et du Sud travaillent fiévreusement autour de grandes tables à la confection de vêtements pour nos soldats.
Ce fut, pour nos confrères d’Amérique, une stupéfiante révélation que cette ruche toute bourdonnante d’activité ou des femmes de tous rangs et de toutes conditions rivalisaient de zèle pour secourir nos soldats.
Et voici que sera désormais détruite, dans l’esprit tout au moins des lecteurs de quelques journaux des Etats-Unis, la ridicule légende touchant la ville de Biarritz qui, d’un coeur si vaillant, travaille au maintien de la grandeur française."
- Décembre :
- "Violent incident au conseil municipal : le Dr Lafourcade demande la démission de Me
Simonet pour sa mauvaise gestion, rappelant son élection avec les voix communistes et l'affaire
Stavisky. A l'unanimité moins deux voix et une abstention, le conseil s'oppose à l'inscription de
son intervention au procès-verbal."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et du Pays basque, le 20
décembre 1939 :
"Une séance du Conseil Municipal a eu lieu hier à la mairie.
Après une intervention du commandant Borgès ce dernier quitte la salle.
Le conseil municipal a tenu une séance publique, hier mardi, à 18 heures. M. Simonet, maire, préside. M. Godinot lit le procès-verbal de la séance précédente qui est approuvé.
M. Béhotéguv prie le maire d’intervenir pour que l’éclairage public soit amélioré en banlieue. Le centre bénéficie maintenant d'un éclairage convenable ; mais la périphérie est défavorisée. M. Simonet répond qu’un projet a été soumis à l’autorité militaire. MM. Massé et Croste appuient l’intervention de M. Béhotéguv. Le maire formulera des demandes plus pressantes.
M. Simonet fait part à ses collègues de l’invitation qui leur est faite par les autorités religieuses d’assister jeudi, à la cathédrale, à la cérémonie de réception du nouvel évêque.
M. le maire invite la population à s’intéresser à l'œuvre du Colis du combattant. Plus de 700 colis ont été expédiés ; d’autres vont partir incessamment vers le front.
Intervention de M. Borgès qui quitte la salle.
Le commandant Borgès reproche à l'administration municipale d’avoir nommé des employés auxiliaires de la ville, sans s’être assurée que ces jeunes gens appartenaient à des familles de mobilisés.
Le maire réplique que les jeunes gens choisis appartiennent à des familles d’anciens combattants et que l'on est satisfait de leurs services. Il ne croit pas devoir les renvoyer. La majorité du conseil l’approuve.
Borgès évoque, ensuite, un incident qu’il eut, en réunion plénière, avec un de ses collègues ; et il s'en prend au maire, en termes violents, demandant le vote d’une motion de blâme à son adresse. Il demande aussi le vote d’une adresse d'admiration, à l’égard des combattants.
M. Simonet répond que, conformément à la loi, l’intervention de M. Borgès, injurieuse pour deux membres de l’assemblée, ne figurera pas au procès-verbal.
Il approuve l’adresse aux combattants. Le conseil a, d’ailleurs, précédemment voté une motion analogue.
La motion contre les deux membres de l’assemblée est repoussée. MM. Massé et Dussaut s’abstiennent.
M. Borgès quitte la salle en déclarant qu’il ne peut siéger plus longtemps.
"Depuis le 21 novembre, aucun chômeur n’est inscrit au fonds de chômage", annonce M. Simonet. Les divers travailleurs naguère dépourvus d’emploi, ont maintenant trouvé du travail. Le conseil décide la suspension du fonds de chômage..."
- "Après trente-deux ans passés dans la cour de la gare, le dernier fiacre bayonnais, mené
par M. Lartigau et sa jument Cocotte, prend la retraite."
- Avril :
- "La coupe du Poilu est remportée par le Boucau-Stade sur Mauléon 11-0. Après la finale,
Dolhats bat Everit dans l'arrivée du dernier prix du Courrier.
- René Cugny, 28 ans, en permission, se tue en moto sur la route de Boucau en voulant éviter
un chien.
- Jean Pétriacq, 20 ans, rugbyman de Côte Basque XIII, fait du vélo route de Pau. Il est tué
par une auto."
- Mai :
- "Un immense incendie détruit trois immeubles boulevard Alsace-Lorraine, dont celui de la
Coop. Huit familles sont sans abri."
- Juin :
- "Le Dr Lucius F. Donohué, ancien maire de Bayonne (New Jersey) et ancien combattant,
envoie 22 000 F pour l'oeuvre du combattant bayonnais. Il s'est fait envoyer à bord du
Normandie une boîte avec de la terre bayonnaise."
NAVIRE NORMANDIE
- Juillet :
- "Le B. A. B. prend en écharpe une auto nazie près d'Hardoy. Le chauffeur du tram est
inquiété puis relâché."
- Août :
- "Une réclame dans La Presse : "Prenez les vélos-taxis qui peuvent transporter jusqu'à 100
kg."
VELO-TAXI PARIS 1945
- Septembre :
"Pierre Etchart, international de Côte Basque XIII, tombe en syncope après s'être blessé
sur un tesson de bouteille au parc des sports. Il récupère à l'hôpital. On réclame le nettoiement
du parc des sports, parsemé de débris divers."
- Octobre :
- "L'A. S. B. et Côte Basque XIII fusionnent après l'interdiction du jeu à XIII par le
Gouvernement. C'est la création de l'A. S. C. B."
EQUIPE DE RUGBY ASCB 1940
- Novembre :
- "Visite de Mme Pétain aux oeuvres d'assistances aux mutilés et prisonniers."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 23
novembre 1939, sous la plume de Paul Carrère :
"La légende qui meurt.
Je ne dis point qu'elle est morte. Comme toutes les légendes, elle a la vie dure. Mais, au contact de la vérité, le halo de magie qui l'entourait s’atténue.
Oui, la jolie cité de Biarritz, passait en Amérique. — même à Paris, pour une ville de luxe et de plaisirs. Même, les tragiques événements qui, présentement, bouleversent l'Europe. étaient impuissants à altérer son goût folâtre de fêtes échevelées. Biarritz, incorrigible Sodome, s’obstinait à savourer, dans une atmosphère de parfum, de fleurs et de musique, toutes les voluptés de la vie !
Et, sans doute, son cadre incomparable de sites pittoresques, la chaîne imposante des Pyrénées, s’en allant mourir à l’horizon lointain dans les flots aplanis de l’Océan ; ses bois de pins, ses lacs couronnés de verdure, ses dunes et ses villas disséminées dans la campagne proche, le charme de ses plages aux sinuosités capricieuses ou aux longs rubans de sable, ses rochers fumeux où vont se briser, dans un ruissellement d’écume les vagues qu’anime la tempête, tout le décor enchanté qui entoure la coquette cité justement appelée "la perle de la Côte Basque", prédisposait les esprits aux récits d’une légende de Joie éternelle.
Mais le privilège que lui a conféré la nature n’a point privé Biarritz des qualités dominantes de la France et les heures graves que vit actuellement celle-ci n’ont pas laissé in sensible le coeur des Biarrots. Comme tous les citoyens du pays, ils se sont, eux aussi, employés à la tâche sacrée qu’exige l’amour fervent de la patrie.
C’est ce qu’ont pu constater, hier mercredi, dans l’après-midi, au cours d’une visite de l'ouvroir placé dans une salle de l’hôtel du Palais, sous la haute direction de Mme la Maréchale Pétain, deux de nos confrères d’Amérique.
Ils furent accueillis par la vaillante et distinguée fondatrice de l’ouvroir, Mme la Maréchale Pétain. Vivant symbole de la solidarité nationale, elle les reçut avec une courtoisie de haute tenue, comme il convient à une noble princesse de la pensée et du cœur que parent les plus belles vertus de la race.
Ils purent constater que les dames de Biarritz, dans une atmosphère de fraternité, accomplissaient les travaux les plus utiles aux combattants.
L'ouvroir n'est point un lieu de plaisirs mondains où se poursuivent, dans la fumée des cigarettes, de futiles caquetages ; mais un sanctuaire où s’élaborent gravement des travaux destinées à alléger les héroïques souffrances des défenseurs du pays : passe-montagnes, chaussettes, mouchoirs, draps de lit, chemises, matelas, etc.
Dans la vaste salle gracieusement mise à la disposition de Mme la Maréchale Pétain par M. et Mme Lillaz, le volontaire labeur des dames de Biarritz est dirigé par Mmes Edwards, Van den Vaëro, Fontes, Soulé, Duffaure et Da Silva Ramos.
Nos confrères américains ont également constaté avec une surprise charmée, que la colonie étrangère de Biarritz apportait à l’œuvre entreprise le concours le plus passionné. Les dames et tout un essaim de jolies jeunes filles de l’Espagne voisine, du Portugal, de l’Amérique du Nord et du Sud travaillent fiévreusement autour de grandes tables à la confection de vêtements pour nos soldats.
Ce fut, pour nos confrères d’Amérique, une stupéfiante révélation que cette ruche toute bourdonnante d’activité ou des femmes de tous rangs et de toutes conditions rivalisaient de zèle pour secourir nos soldats.
Et voici que sera désormais détruite, dans l’esprit tout au moins des lecteurs de quelques journaux des Etats-Unis, la ridicule légende touchant la ville de Biarritz qui, d’un coeur si vaillant, travaille au maintien de la grandeur française."
- Décembre :
- "Violent incident au conseil municipal : le Dr Lafourcade demande la démission de Me
Simonet pour sa mauvaise gestion, rappelant son élection avec les voix communistes et l'affaire
Stavisky. A l'unanimité moins deux voix et une abstention, le conseil s'oppose à l'inscription de
son intervention au procès-verbal."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et du Pays basque, le 20
décembre 1939 :
"Une séance du Conseil Municipal a eu lieu hier à la mairie.
Après une intervention du commandant Borgès ce dernier quitte la salle.
Le conseil municipal a tenu une séance publique, hier mardi, à 18 heures. M. Simonet, maire, préside. M. Godinot lit le procès-verbal de la séance précédente qui est approuvé.
M. Béhotéguv prie le maire d’intervenir pour que l’éclairage public soit amélioré en banlieue. Le centre bénéficie maintenant d'un éclairage convenable ; mais la périphérie est défavorisée. M. Simonet répond qu’un projet a été soumis à l’autorité militaire. MM. Massé et Croste appuient l’intervention de M. Béhotéguv. Le maire formulera des demandes plus pressantes.
M. Simonet fait part à ses collègues de l’invitation qui leur est faite par les autorités religieuses d’assister jeudi, à la cathédrale, à la cérémonie de réception du nouvel évêque.
M. le maire invite la population à s’intéresser à l'œuvre du Colis du combattant. Plus de 700 colis ont été expédiés ; d’autres vont partir incessamment vers le front.
Intervention de M. Borgès qui quitte la salle.
Le commandant Borgès reproche à l'administration municipale d’avoir nommé des employés auxiliaires de la ville, sans s’être assurée que ces jeunes gens appartenaient à des familles de mobilisés.
Le maire réplique que les jeunes gens choisis appartiennent à des familles d’anciens combattants et que l'on est satisfait de leurs services. Il ne croit pas devoir les renvoyer. La majorité du conseil l’approuve.
Borgès évoque, ensuite, un incident qu’il eut, en réunion plénière, avec un de ses collègues ; et il s'en prend au maire, en termes violents, demandant le vote d’une motion de blâme à son adresse. Il demande aussi le vote d’une adresse d'admiration, à l’égard des combattants.
M. Simonet répond que, conformément à la loi, l’intervention de M. Borgès, injurieuse pour deux membres de l’assemblée, ne figurera pas au procès-verbal.
Il approuve l’adresse aux combattants. Le conseil a, d’ailleurs, précédemment voté une motion analogue.
La motion contre les deux membres de l’assemblée est repoussée. MM. Massé et Dussaut s’abstiennent.
M. Borgès quitte la salle en déclarant qu’il ne peut siéger plus longtemps.
"Depuis le 21 novembre, aucun chômeur n’est inscrit au fonds de chômage", annonce M. Simonet. Les divers travailleurs naguère dépourvus d’emploi, ont maintenant trouvé du travail. Le conseil décide la suspension du fonds de chômage..."
- "La coupe du Poilu est remportée par le Boucau-Stade sur Mauléon 11-0. Après la finale,
Dolhats bat Everit dans l'arrivée du dernier prix du Courrier.
- René Cugny, 28 ans, en permission, se tue en moto sur la route de Boucau en voulant éviter
un chien.
- Jean Pétriacq, 20 ans, rugbyman de Côte Basque XIII, fait du vélo route de Pau. Il est tué
- Mai :
- "Un immense incendie détruit trois immeubles boulevard Alsace-Lorraine, dont celui de la
Coop. Huit familles sont sans abri."
- Juin :
- "Le Dr Lucius F. Donohué, ancien maire de Bayonne (New Jersey) et ancien combattant,
envoie 22 000 F pour l'oeuvre du combattant bayonnais. Il s'est fait envoyer à bord du
Normandie une boîte avec de la terre bayonnaise."
NAVIRE NORMANDIE
- Juillet :
- "Le B. A. B. prend en écharpe une auto nazie près d'Hardoy. Le chauffeur du tram est
inquiété puis relâché."
- Août :
- "Une réclame dans La Presse : "Prenez les vélos-taxis qui peuvent transporter jusqu'à 100
kg."
VELO-TAXI PARIS 1945
- Septembre :
"Pierre Etchart, international de Côte Basque XIII, tombe en syncope après s'être blessé
sur un tesson de bouteille au parc des sports. Il récupère à l'hôpital. On réclame le nettoiement
du parc des sports, parsemé de débris divers."
- Octobre :
- "L'A. S. B. et Côte Basque XIII fusionnent après l'interdiction du jeu à XIII par le
Gouvernement. C'est la création de l'A. S. C. B."
EQUIPE DE RUGBY ASCB 1940
- Novembre :
- "Visite de Mme Pétain aux oeuvres d'assistances aux mutilés et prisonniers."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 23
novembre 1939, sous la plume de Paul Carrère :
"La légende qui meurt.
Je ne dis point qu'elle est morte. Comme toutes les légendes, elle a la vie dure. Mais, au contact de la vérité, le halo de magie qui l'entourait s’atténue.
Oui, la jolie cité de Biarritz, passait en Amérique. — même à Paris, pour une ville de luxe et de plaisirs. Même, les tragiques événements qui, présentement, bouleversent l'Europe. étaient impuissants à altérer son goût folâtre de fêtes échevelées. Biarritz, incorrigible Sodome, s’obstinait à savourer, dans une atmosphère de parfum, de fleurs et de musique, toutes les voluptés de la vie !
Et, sans doute, son cadre incomparable de sites pittoresques, la chaîne imposante des Pyrénées, s’en allant mourir à l’horizon lointain dans les flots aplanis de l’Océan ; ses bois de pins, ses lacs couronnés de verdure, ses dunes et ses villas disséminées dans la campagne proche, le charme de ses plages aux sinuosités capricieuses ou aux longs rubans de sable, ses rochers fumeux où vont se briser, dans un ruissellement d’écume les vagues qu’anime la tempête, tout le décor enchanté qui entoure la coquette cité justement appelée "la perle de la Côte Basque", prédisposait les esprits aux récits d’une légende de Joie éternelle.
Mais le privilège que lui a conféré la nature n’a point privé Biarritz des qualités dominantes de la France et les heures graves que vit actuellement celle-ci n’ont pas laissé in sensible le coeur des Biarrots. Comme tous les citoyens du pays, ils se sont, eux aussi, employés à la tâche sacrée qu’exige l’amour fervent de la patrie.
C’est ce qu’ont pu constater, hier mercredi, dans l’après-midi, au cours d’une visite de l'ouvroir placé dans une salle de l’hôtel du Palais, sous la haute direction de Mme la Maréchale Pétain, deux de nos confrères d’Amérique.
Ils furent accueillis par la vaillante et distinguée fondatrice de l’ouvroir, Mme la Maréchale Pétain. Vivant symbole de la solidarité nationale, elle les reçut avec une courtoisie de haute tenue, comme il convient à une noble princesse de la pensée et du cœur que parent les plus belles vertus de la race.
Ils purent constater que les dames de Biarritz, dans une atmosphère de fraternité, accomplissaient les travaux les plus utiles aux combattants.
L'ouvroir n'est point un lieu de plaisirs mondains où se poursuivent, dans la fumée des cigarettes, de futiles caquetages ; mais un sanctuaire où s’élaborent gravement des travaux destinées à alléger les héroïques souffrances des défenseurs du pays : passe-montagnes, chaussettes, mouchoirs, draps de lit, chemises, matelas, etc.
Dans la vaste salle gracieusement mise à la disposition de Mme la Maréchale Pétain par M. et Mme Lillaz, le volontaire labeur des dames de Biarritz est dirigé par Mmes Edwards, Van den Vaëro, Fontes, Soulé, Duffaure et Da Silva Ramos.
Nos confrères américains ont également constaté avec une surprise charmée, que la colonie étrangère de Biarritz apportait à l’œuvre entreprise le concours le plus passionné. Les dames et tout un essaim de jolies jeunes filles de l’Espagne voisine, du Portugal, de l’Amérique du Nord et du Sud travaillent fiévreusement autour de grandes tables à la confection de vêtements pour nos soldats.
Ce fut, pour nos confrères d’Amérique, une stupéfiante révélation que cette ruche toute bourdonnante d’activité ou des femmes de tous rangs et de toutes conditions rivalisaient de zèle pour secourir nos soldats.
Et voici que sera désormais détruite, dans l’esprit tout au moins des lecteurs de quelques journaux des Etats-Unis, la ridicule légende touchant la ville de Biarritz qui, d’un coeur si vaillant, travaille au maintien de la grandeur française."
- Décembre :
- "Violent incident au conseil municipal : le Dr Lafourcade demande la démission de Me
Simonet pour sa mauvaise gestion, rappelant son élection avec les voix communistes et l'affaire
Stavisky. A l'unanimité moins deux voix et une abstention, le conseil s'oppose à l'inscription de
son intervention au procès-verbal."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et du Pays basque, le 20
décembre 1939 :
"Une séance du Conseil Municipal a eu lieu hier à la mairie.
Après une intervention du commandant Borgès ce dernier quitte la salle.
Le conseil municipal a tenu une séance publique, hier mardi, à 18 heures. M. Simonet, maire, préside. M. Godinot lit le procès-verbal de la séance précédente qui est approuvé.
M. Béhotéguv prie le maire d’intervenir pour que l’éclairage public soit amélioré en banlieue. Le centre bénéficie maintenant d'un éclairage convenable ; mais la périphérie est défavorisée. M. Simonet répond qu’un projet a été soumis à l’autorité militaire. MM. Massé et Croste appuient l’intervention de M. Béhotéguv. Le maire formulera des demandes plus pressantes.
M. Simonet fait part à ses collègues de l’invitation qui leur est faite par les autorités religieuses d’assister jeudi, à la cathédrale, à la cérémonie de réception du nouvel évêque.
M. le maire invite la population à s’intéresser à l'œuvre du Colis du combattant. Plus de 700 colis ont été expédiés ; d’autres vont partir incessamment vers le front.
Intervention de M. Borgès qui quitte la salle.
Le commandant Borgès reproche à l'administration municipale d’avoir nommé des employés auxiliaires de la ville, sans s’être assurée que ces jeunes gens appartenaient à des familles de mobilisés.
Le maire réplique que les jeunes gens choisis appartiennent à des familles d’anciens combattants et que l'on est satisfait de leurs services. Il ne croit pas devoir les renvoyer. La majorité du conseil l’approuve.
Borgès évoque, ensuite, un incident qu’il eut, en réunion plénière, avec un de ses collègues ; et il s'en prend au maire, en termes violents, demandant le vote d’une motion de blâme à son adresse. Il demande aussi le vote d’une adresse d'admiration, à l’égard des combattants.
M. Simonet répond que, conformément à la loi, l’intervention de M. Borgès, injurieuse pour deux membres de l’assemblée, ne figurera pas au procès-verbal.
Il approuve l’adresse aux combattants. Le conseil a, d’ailleurs, précédemment voté une motion analogue.
La motion contre les deux membres de l’assemblée est repoussée. MM. Massé et Dussaut s’abstiennent.
M. Borgès quitte la salle en déclarant qu’il ne peut siéger plus longtemps.
"Depuis le 21 novembre, aucun chômeur n’est inscrit au fonds de chômage", annonce M. Simonet. Les divers travailleurs naguère dépourvus d’emploi, ont maintenant trouvé du travail. Le conseil décide la suspension du fonds de chômage..."
- "Un immense incendie détruit trois immeubles boulevard Alsace-Lorraine, dont celui de la
Coop. Huit familles sont sans abri."
- Juin :
- "Le Dr Lucius F. Donohué, ancien maire de Bayonne (New Jersey) et ancien combattant,
envoie 22 000 F pour l'oeuvre du combattant bayonnais. Il s'est fait envoyer à bord du
Normandie une boîte avec de la terre bayonnaise."
- "Le Dr Lucius F. Donohué, ancien maire de Bayonne (New Jersey) et ancien combattant,
envoie 22 000 F pour l'oeuvre du combattant bayonnais. Il s'est fait envoyer à bord du
Normandie une boîte avec de la terre bayonnaise."
NAVIRE NORMANDIE |
- Juillet :
- "Le B. A. B. prend en écharpe une auto nazie près d'Hardoy. Le chauffeur du tram est
inquiété puis relâché."
- Août :
- "Une réclame dans La Presse : "Prenez les vélos-taxis qui peuvent transporter jusqu'à 100
kg."
VELO-TAXI PARIS 1945
- Septembre :
"Pierre Etchart, international de Côte Basque XIII, tombe en syncope après s'être blessé
sur un tesson de bouteille au parc des sports. Il récupère à l'hôpital. On réclame le nettoiement
du parc des sports, parsemé de débris divers."
- Octobre :
- "L'A. S. B. et Côte Basque XIII fusionnent après l'interdiction du jeu à XIII par le
Gouvernement. C'est la création de l'A. S. C. B."
EQUIPE DE RUGBY ASCB 1940
- Novembre :
- "Visite de Mme Pétain aux oeuvres d'assistances aux mutilés et prisonniers."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 23
novembre 1939, sous la plume de Paul Carrère :
"La légende qui meurt.
Je ne dis point qu'elle est morte. Comme toutes les légendes, elle a la vie dure. Mais, au contact de la vérité, le halo de magie qui l'entourait s’atténue.
Oui, la jolie cité de Biarritz, passait en Amérique. — même à Paris, pour une ville de luxe et de plaisirs. Même, les tragiques événements qui, présentement, bouleversent l'Europe. étaient impuissants à altérer son goût folâtre de fêtes échevelées. Biarritz, incorrigible Sodome, s’obstinait à savourer, dans une atmosphère de parfum, de fleurs et de musique, toutes les voluptés de la vie !
Et, sans doute, son cadre incomparable de sites pittoresques, la chaîne imposante des Pyrénées, s’en allant mourir à l’horizon lointain dans les flots aplanis de l’Océan ; ses bois de pins, ses lacs couronnés de verdure, ses dunes et ses villas disséminées dans la campagne proche, le charme de ses plages aux sinuosités capricieuses ou aux longs rubans de sable, ses rochers fumeux où vont se briser, dans un ruissellement d’écume les vagues qu’anime la tempête, tout le décor enchanté qui entoure la coquette cité justement appelée "la perle de la Côte Basque", prédisposait les esprits aux récits d’une légende de Joie éternelle.
Mais le privilège que lui a conféré la nature n’a point privé Biarritz des qualités dominantes de la France et les heures graves que vit actuellement celle-ci n’ont pas laissé in sensible le coeur des Biarrots. Comme tous les citoyens du pays, ils se sont, eux aussi, employés à la tâche sacrée qu’exige l’amour fervent de la patrie.
C’est ce qu’ont pu constater, hier mercredi, dans l’après-midi, au cours d’une visite de l'ouvroir placé dans une salle de l’hôtel du Palais, sous la haute direction de Mme la Maréchale Pétain, deux de nos confrères d’Amérique.
Ils furent accueillis par la vaillante et distinguée fondatrice de l’ouvroir, Mme la Maréchale Pétain. Vivant symbole de la solidarité nationale, elle les reçut avec une courtoisie de haute tenue, comme il convient à une noble princesse de la pensée et du cœur que parent les plus belles vertus de la race.
Ils purent constater que les dames de Biarritz, dans une atmosphère de fraternité, accomplissaient les travaux les plus utiles aux combattants.
L'ouvroir n'est point un lieu de plaisirs mondains où se poursuivent, dans la fumée des cigarettes, de futiles caquetages ; mais un sanctuaire où s’élaborent gravement des travaux destinées à alléger les héroïques souffrances des défenseurs du pays : passe-montagnes, chaussettes, mouchoirs, draps de lit, chemises, matelas, etc.
Dans la vaste salle gracieusement mise à la disposition de Mme la Maréchale Pétain par M. et Mme Lillaz, le volontaire labeur des dames de Biarritz est dirigé par Mmes Edwards, Van den Vaëro, Fontes, Soulé, Duffaure et Da Silva Ramos.
Nos confrères américains ont également constaté avec une surprise charmée, que la colonie étrangère de Biarritz apportait à l’œuvre entreprise le concours le plus passionné. Les dames et tout un essaim de jolies jeunes filles de l’Espagne voisine, du Portugal, de l’Amérique du Nord et du Sud travaillent fiévreusement autour de grandes tables à la confection de vêtements pour nos soldats.
Ce fut, pour nos confrères d’Amérique, une stupéfiante révélation que cette ruche toute bourdonnante d’activité ou des femmes de tous rangs et de toutes conditions rivalisaient de zèle pour secourir nos soldats.
Et voici que sera désormais détruite, dans l’esprit tout au moins des lecteurs de quelques journaux des Etats-Unis, la ridicule légende touchant la ville de Biarritz qui, d’un coeur si vaillant, travaille au maintien de la grandeur française."
- Décembre :
- "Violent incident au conseil municipal : le Dr Lafourcade demande la démission de Me
Simonet pour sa mauvaise gestion, rappelant son élection avec les voix communistes et l'affaire
Stavisky. A l'unanimité moins deux voix et une abstention, le conseil s'oppose à l'inscription de
son intervention au procès-verbal."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et du Pays basque, le 20
décembre 1939 :
"Une séance du Conseil Municipal a eu lieu hier à la mairie.
Après une intervention du commandant Borgès ce dernier quitte la salle.
Le conseil municipal a tenu une séance publique, hier mardi, à 18 heures. M. Simonet, maire, préside. M. Godinot lit le procès-verbal de la séance précédente qui est approuvé.
M. Béhotéguv prie le maire d’intervenir pour que l’éclairage public soit amélioré en banlieue. Le centre bénéficie maintenant d'un éclairage convenable ; mais la périphérie est défavorisée. M. Simonet répond qu’un projet a été soumis à l’autorité militaire. MM. Massé et Croste appuient l’intervention de M. Béhotéguv. Le maire formulera des demandes plus pressantes.
M. Simonet fait part à ses collègues de l’invitation qui leur est faite par les autorités religieuses d’assister jeudi, à la cathédrale, à la cérémonie de réception du nouvel évêque.
M. le maire invite la population à s’intéresser à l'œuvre du Colis du combattant. Plus de 700 colis ont été expédiés ; d’autres vont partir incessamment vers le front.
Intervention de M. Borgès qui quitte la salle.
Le commandant Borgès reproche à l'administration municipale d’avoir nommé des employés auxiliaires de la ville, sans s’être assurée que ces jeunes gens appartenaient à des familles de mobilisés.
Le maire réplique que les jeunes gens choisis appartiennent à des familles d’anciens combattants et que l'on est satisfait de leurs services. Il ne croit pas devoir les renvoyer. La majorité du conseil l’approuve.
Borgès évoque, ensuite, un incident qu’il eut, en réunion plénière, avec un de ses collègues ; et il s'en prend au maire, en termes violents, demandant le vote d’une motion de blâme à son adresse. Il demande aussi le vote d’une adresse d'admiration, à l’égard des combattants.
M. Simonet répond que, conformément à la loi, l’intervention de M. Borgès, injurieuse pour deux membres de l’assemblée, ne figurera pas au procès-verbal.
Il approuve l’adresse aux combattants. Le conseil a, d’ailleurs, précédemment voté une motion analogue.
La motion contre les deux membres de l’assemblée est repoussée. MM. Massé et Dussaut s’abstiennent.
M. Borgès quitte la salle en déclarant qu’il ne peut siéger plus longtemps.
"Depuis le 21 novembre, aucun chômeur n’est inscrit au fonds de chômage", annonce M. Simonet. Les divers travailleurs naguère dépourvus d’emploi, ont maintenant trouvé du travail. Le conseil décide la suspension du fonds de chômage..."
- "Le B. A. B. prend en écharpe une auto nazie près d'Hardoy. Le chauffeur du tram est
inquiété puis relâché."
- Août :
- "Une réclame dans La Presse : "Prenez les vélos-taxis qui peuvent transporter jusqu'à 100
kg."
- "Une réclame dans La Presse : "Prenez les vélos-taxis qui peuvent transporter jusqu'à 100
kg."
VELO-TAXI PARIS 1945 |
- Septembre :
"Pierre Etchart, international de Côte Basque XIII, tombe en syncope après s'être blessé
sur un tesson de bouteille au parc des sports. Il récupère à l'hôpital. On réclame le nettoiement
du parc des sports, parsemé de débris divers."
- Octobre :
- "L'A. S. B. et Côte Basque XIII fusionnent après l'interdiction du jeu à XIII par le
Gouvernement. C'est la création de l'A. S. C. B."
EQUIPE DE RUGBY ASCB 1940
- Novembre :
- "Visite de Mme Pétain aux oeuvres d'assistances aux mutilés et prisonniers."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 23
novembre 1939, sous la plume de Paul Carrère :
"La légende qui meurt.
Je ne dis point qu'elle est morte. Comme toutes les légendes, elle a la vie dure. Mais, au contact de la vérité, le halo de magie qui l'entourait s’atténue.
Oui, la jolie cité de Biarritz, passait en Amérique. — même à Paris, pour une ville de luxe et de plaisirs. Même, les tragiques événements qui, présentement, bouleversent l'Europe. étaient impuissants à altérer son goût folâtre de fêtes échevelées. Biarritz, incorrigible Sodome, s’obstinait à savourer, dans une atmosphère de parfum, de fleurs et de musique, toutes les voluptés de la vie !
Et, sans doute, son cadre incomparable de sites pittoresques, la chaîne imposante des Pyrénées, s’en allant mourir à l’horizon lointain dans les flots aplanis de l’Océan ; ses bois de pins, ses lacs couronnés de verdure, ses dunes et ses villas disséminées dans la campagne proche, le charme de ses plages aux sinuosités capricieuses ou aux longs rubans de sable, ses rochers fumeux où vont se briser, dans un ruissellement d’écume les vagues qu’anime la tempête, tout le décor enchanté qui entoure la coquette cité justement appelée "la perle de la Côte Basque", prédisposait les esprits aux récits d’une légende de Joie éternelle.
Mais le privilège que lui a conféré la nature n’a point privé Biarritz des qualités dominantes de la France et les heures graves que vit actuellement celle-ci n’ont pas laissé in sensible le coeur des Biarrots. Comme tous les citoyens du pays, ils se sont, eux aussi, employés à la tâche sacrée qu’exige l’amour fervent de la patrie.
C’est ce qu’ont pu constater, hier mercredi, dans l’après-midi, au cours d’une visite de l'ouvroir placé dans une salle de l’hôtel du Palais, sous la haute direction de Mme la Maréchale Pétain, deux de nos confrères d’Amérique.
Ils furent accueillis par la vaillante et distinguée fondatrice de l’ouvroir, Mme la Maréchale Pétain. Vivant symbole de la solidarité nationale, elle les reçut avec une courtoisie de haute tenue, comme il convient à une noble princesse de la pensée et du cœur que parent les plus belles vertus de la race.
Ils purent constater que les dames de Biarritz, dans une atmosphère de fraternité, accomplissaient les travaux les plus utiles aux combattants.
L'ouvroir n'est point un lieu de plaisirs mondains où se poursuivent, dans la fumée des cigarettes, de futiles caquetages ; mais un sanctuaire où s’élaborent gravement des travaux destinées à alléger les héroïques souffrances des défenseurs du pays : passe-montagnes, chaussettes, mouchoirs, draps de lit, chemises, matelas, etc.
Dans la vaste salle gracieusement mise à la disposition de Mme la Maréchale Pétain par M. et Mme Lillaz, le volontaire labeur des dames de Biarritz est dirigé par Mmes Edwards, Van den Vaëro, Fontes, Soulé, Duffaure et Da Silva Ramos.
Nos confrères américains ont également constaté avec une surprise charmée, que la colonie étrangère de Biarritz apportait à l’œuvre entreprise le concours le plus passionné. Les dames et tout un essaim de jolies jeunes filles de l’Espagne voisine, du Portugal, de l’Amérique du Nord et du Sud travaillent fiévreusement autour de grandes tables à la confection de vêtements pour nos soldats.
Ce fut, pour nos confrères d’Amérique, une stupéfiante révélation que cette ruche toute bourdonnante d’activité ou des femmes de tous rangs et de toutes conditions rivalisaient de zèle pour secourir nos soldats.
Et voici que sera désormais détruite, dans l’esprit tout au moins des lecteurs de quelques journaux des Etats-Unis, la ridicule légende touchant la ville de Biarritz qui, d’un coeur si vaillant, travaille au maintien de la grandeur française."
- Décembre :
- "Violent incident au conseil municipal : le Dr Lafourcade demande la démission de Me
Simonet pour sa mauvaise gestion, rappelant son élection avec les voix communistes et l'affaire
Stavisky. A l'unanimité moins deux voix et une abstention, le conseil s'oppose à l'inscription de
son intervention au procès-verbal."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et du Pays basque, le 20
décembre 1939 :
"Une séance du Conseil Municipal a eu lieu hier à la mairie.
Après une intervention du commandant Borgès ce dernier quitte la salle.
Le conseil municipal a tenu une séance publique, hier mardi, à 18 heures. M. Simonet, maire, préside. M. Godinot lit le procès-verbal de la séance précédente qui est approuvé.
M. Béhotéguv prie le maire d’intervenir pour que l’éclairage public soit amélioré en banlieue. Le centre bénéficie maintenant d'un éclairage convenable ; mais la périphérie est défavorisée. M. Simonet répond qu’un projet a été soumis à l’autorité militaire. MM. Massé et Croste appuient l’intervention de M. Béhotéguv. Le maire formulera des demandes plus pressantes.
M. Simonet fait part à ses collègues de l’invitation qui leur est faite par les autorités religieuses d’assister jeudi, à la cathédrale, à la cérémonie de réception du nouvel évêque.
M. le maire invite la population à s’intéresser à l'œuvre du Colis du combattant. Plus de 700 colis ont été expédiés ; d’autres vont partir incessamment vers le front.
Intervention de M. Borgès qui quitte la salle.
Le commandant Borgès reproche à l'administration municipale d’avoir nommé des employés auxiliaires de la ville, sans s’être assurée que ces jeunes gens appartenaient à des familles de mobilisés.
Le maire réplique que les jeunes gens choisis appartiennent à des familles d’anciens combattants et que l'on est satisfait de leurs services. Il ne croit pas devoir les renvoyer. La majorité du conseil l’approuve.
Borgès évoque, ensuite, un incident qu’il eut, en réunion plénière, avec un de ses collègues ; et il s'en prend au maire, en termes violents, demandant le vote d’une motion de blâme à son adresse. Il demande aussi le vote d’une adresse d'admiration, à l’égard des combattants.
M. Simonet répond que, conformément à la loi, l’intervention de M. Borgès, injurieuse pour deux membres de l’assemblée, ne figurera pas au procès-verbal.
Il approuve l’adresse aux combattants. Le conseil a, d’ailleurs, précédemment voté une motion analogue.
La motion contre les deux membres de l’assemblée est repoussée. MM. Massé et Dussaut s’abstiennent.
M. Borgès quitte la salle en déclarant qu’il ne peut siéger plus longtemps.
"Depuis le 21 novembre, aucun chômeur n’est inscrit au fonds de chômage", annonce M. Simonet. Les divers travailleurs naguère dépourvus d’emploi, ont maintenant trouvé du travail. Le conseil décide la suspension du fonds de chômage..."
"Pierre Etchart, international de Côte Basque XIII, tombe en syncope après s'être blessé
sur un tesson de bouteille au parc des sports. Il récupère à l'hôpital. On réclame le nettoiement
du parc des sports, parsemé de débris divers."
- Octobre :
- "L'A. S. B. et Côte Basque XIII fusionnent après l'interdiction du jeu à XIII par le
Gouvernement. C'est la création de l'A. S. C. B."
EQUIPE DE RUGBY ASCB 1940
- Novembre :
- "Visite de Mme Pétain aux oeuvres d'assistances aux mutilés et prisonniers."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 23
novembre 1939, sous la plume de Paul Carrère :
"La légende qui meurt.
Je ne dis point qu'elle est morte. Comme toutes les légendes, elle a la vie dure. Mais, au contact de la vérité, le halo de magie qui l'entourait s’atténue.
Oui, la jolie cité de Biarritz, passait en Amérique. — même à Paris, pour une ville de luxe et de plaisirs. Même, les tragiques événements qui, présentement, bouleversent l'Europe. étaient impuissants à altérer son goût folâtre de fêtes échevelées. Biarritz, incorrigible Sodome, s’obstinait à savourer, dans une atmosphère de parfum, de fleurs et de musique, toutes les voluptés de la vie !
Et, sans doute, son cadre incomparable de sites pittoresques, la chaîne imposante des Pyrénées, s’en allant mourir à l’horizon lointain dans les flots aplanis de l’Océan ; ses bois de pins, ses lacs couronnés de verdure, ses dunes et ses villas disséminées dans la campagne proche, le charme de ses plages aux sinuosités capricieuses ou aux longs rubans de sable, ses rochers fumeux où vont se briser, dans un ruissellement d’écume les vagues qu’anime la tempête, tout le décor enchanté qui entoure la coquette cité justement appelée "la perle de la Côte Basque", prédisposait les esprits aux récits d’une légende de Joie éternelle.
Mais le privilège que lui a conféré la nature n’a point privé Biarritz des qualités dominantes de la France et les heures graves que vit actuellement celle-ci n’ont pas laissé in sensible le coeur des Biarrots. Comme tous les citoyens du pays, ils se sont, eux aussi, employés à la tâche sacrée qu’exige l’amour fervent de la patrie.
C’est ce qu’ont pu constater, hier mercredi, dans l’après-midi, au cours d’une visite de l'ouvroir placé dans une salle de l’hôtel du Palais, sous la haute direction de Mme la Maréchale Pétain, deux de nos confrères d’Amérique.
Ils furent accueillis par la vaillante et distinguée fondatrice de l’ouvroir, Mme la Maréchale Pétain. Vivant symbole de la solidarité nationale, elle les reçut avec une courtoisie de haute tenue, comme il convient à une noble princesse de la pensée et du cœur que parent les plus belles vertus de la race.
Ils purent constater que les dames de Biarritz, dans une atmosphère de fraternité, accomplissaient les travaux les plus utiles aux combattants.
L'ouvroir n'est point un lieu de plaisirs mondains où se poursuivent, dans la fumée des cigarettes, de futiles caquetages ; mais un sanctuaire où s’élaborent gravement des travaux destinées à alléger les héroïques souffrances des défenseurs du pays : passe-montagnes, chaussettes, mouchoirs, draps de lit, chemises, matelas, etc.
Dans la vaste salle gracieusement mise à la disposition de Mme la Maréchale Pétain par M. et Mme Lillaz, le volontaire labeur des dames de Biarritz est dirigé par Mmes Edwards, Van den Vaëro, Fontes, Soulé, Duffaure et Da Silva Ramos.
Nos confrères américains ont également constaté avec une surprise charmée, que la colonie étrangère de Biarritz apportait à l’œuvre entreprise le concours le plus passionné. Les dames et tout un essaim de jolies jeunes filles de l’Espagne voisine, du Portugal, de l’Amérique du Nord et du Sud travaillent fiévreusement autour de grandes tables à la confection de vêtements pour nos soldats.
Ce fut, pour nos confrères d’Amérique, une stupéfiante révélation que cette ruche toute bourdonnante d’activité ou des femmes de tous rangs et de toutes conditions rivalisaient de zèle pour secourir nos soldats.
Et voici que sera désormais détruite, dans l’esprit tout au moins des lecteurs de quelques journaux des Etats-Unis, la ridicule légende touchant la ville de Biarritz qui, d’un coeur si vaillant, travaille au maintien de la grandeur française."
- Décembre :
- "Violent incident au conseil municipal : le Dr Lafourcade demande la démission de Me
Simonet pour sa mauvaise gestion, rappelant son élection avec les voix communistes et l'affaire
Stavisky. A l'unanimité moins deux voix et une abstention, le conseil s'oppose à l'inscription de
son intervention au procès-verbal."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et du Pays basque, le 20
décembre 1939 :
"Une séance du Conseil Municipal a eu lieu hier à la mairie.
Après une intervention du commandant Borgès ce dernier quitte la salle.
Le conseil municipal a tenu une séance publique, hier mardi, à 18 heures. M. Simonet, maire, préside. M. Godinot lit le procès-verbal de la séance précédente qui est approuvé.
M. Béhotéguv prie le maire d’intervenir pour que l’éclairage public soit amélioré en banlieue. Le centre bénéficie maintenant d'un éclairage convenable ; mais la périphérie est défavorisée. M. Simonet répond qu’un projet a été soumis à l’autorité militaire. MM. Massé et Croste appuient l’intervention de M. Béhotéguv. Le maire formulera des demandes plus pressantes.
M. Simonet fait part à ses collègues de l’invitation qui leur est faite par les autorités religieuses d’assister jeudi, à la cathédrale, à la cérémonie de réception du nouvel évêque.
M. le maire invite la population à s’intéresser à l'œuvre du Colis du combattant. Plus de 700 colis ont été expédiés ; d’autres vont partir incessamment vers le front.
Intervention de M. Borgès qui quitte la salle.
Le commandant Borgès reproche à l'administration municipale d’avoir nommé des employés auxiliaires de la ville, sans s’être assurée que ces jeunes gens appartenaient à des familles de mobilisés.
Le maire réplique que les jeunes gens choisis appartiennent à des familles d’anciens combattants et que l'on est satisfait de leurs services. Il ne croit pas devoir les renvoyer. La majorité du conseil l’approuve.
Borgès évoque, ensuite, un incident qu’il eut, en réunion plénière, avec un de ses collègues ; et il s'en prend au maire, en termes violents, demandant le vote d’une motion de blâme à son adresse. Il demande aussi le vote d’une adresse d'admiration, à l’égard des combattants.
M. Simonet répond que, conformément à la loi, l’intervention de M. Borgès, injurieuse pour deux membres de l’assemblée, ne figurera pas au procès-verbal.
Il approuve l’adresse aux combattants. Le conseil a, d’ailleurs, précédemment voté une motion analogue.
La motion contre les deux membres de l’assemblée est repoussée. MM. Massé et Dussaut s’abstiennent.
M. Borgès quitte la salle en déclarant qu’il ne peut siéger plus longtemps.
"Depuis le 21 novembre, aucun chômeur n’est inscrit au fonds de chômage", annonce M. Simonet. Les divers travailleurs naguère dépourvus d’emploi, ont maintenant trouvé du travail. Le conseil décide la suspension du fonds de chômage..."
- "L'A. S. B. et Côte Basque XIII fusionnent après l'interdiction du jeu à XIII par le
Gouvernement. C'est la création de l'A. S. C. B."
EQUIPE DE RUGBY ASCB 1940 |
- Novembre :
- "Visite de Mme Pétain aux oeuvres d'assistances aux mutilés et prisonniers."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 23
novembre 1939, sous la plume de Paul Carrère :
"La légende qui meurt.
Je ne dis point qu'elle est morte. Comme toutes les légendes, elle a la vie dure. Mais, au contact de la vérité, le halo de magie qui l'entourait s’atténue.
Oui, la jolie cité de Biarritz, passait en Amérique. — même à Paris, pour une ville de luxe et de plaisirs. Même, les tragiques événements qui, présentement, bouleversent l'Europe. étaient impuissants à altérer son goût folâtre de fêtes échevelées. Biarritz, incorrigible Sodome, s’obstinait à savourer, dans une atmosphère de parfum, de fleurs et de musique, toutes les voluptés de la vie !
Et, sans doute, son cadre incomparable de sites pittoresques, la chaîne imposante des Pyrénées, s’en allant mourir à l’horizon lointain dans les flots aplanis de l’Océan ; ses bois de pins, ses lacs couronnés de verdure, ses dunes et ses villas disséminées dans la campagne proche, le charme de ses plages aux sinuosités capricieuses ou aux longs rubans de sable, ses rochers fumeux où vont se briser, dans un ruissellement d’écume les vagues qu’anime la tempête, tout le décor enchanté qui entoure la coquette cité justement appelée "la perle de la Côte Basque", prédisposait les esprits aux récits d’une légende de Joie éternelle.
Mais le privilège que lui a conféré la nature n’a point privé Biarritz des qualités dominantes de la France et les heures graves que vit actuellement celle-ci n’ont pas laissé in sensible le coeur des Biarrots. Comme tous les citoyens du pays, ils se sont, eux aussi, employés à la tâche sacrée qu’exige l’amour fervent de la patrie.
C’est ce qu’ont pu constater, hier mercredi, dans l’après-midi, au cours d’une visite de l'ouvroir placé dans une salle de l’hôtel du Palais, sous la haute direction de Mme la Maréchale Pétain, deux de nos confrères d’Amérique.
Ils furent accueillis par la vaillante et distinguée fondatrice de l’ouvroir, Mme la Maréchale Pétain. Vivant symbole de la solidarité nationale, elle les reçut avec une courtoisie de haute tenue, comme il convient à une noble princesse de la pensée et du cœur que parent les plus belles vertus de la race.
Ils purent constater que les dames de Biarritz, dans une atmosphère de fraternité, accomplissaient les travaux les plus utiles aux combattants.
L'ouvroir n'est point un lieu de plaisirs mondains où se poursuivent, dans la fumée des cigarettes, de futiles caquetages ; mais un sanctuaire où s’élaborent gravement des travaux destinées à alléger les héroïques souffrances des défenseurs du pays : passe-montagnes, chaussettes, mouchoirs, draps de lit, chemises, matelas, etc.
Dans la vaste salle gracieusement mise à la disposition de Mme la Maréchale Pétain par M. et Mme Lillaz, le volontaire labeur des dames de Biarritz est dirigé par Mmes Edwards, Van den Vaëro, Fontes, Soulé, Duffaure et Da Silva Ramos.
Nos confrères américains ont également constaté avec une surprise charmée, que la colonie étrangère de Biarritz apportait à l’œuvre entreprise le concours le plus passionné. Les dames et tout un essaim de jolies jeunes filles de l’Espagne voisine, du Portugal, de l’Amérique du Nord et du Sud travaillent fiévreusement autour de grandes tables à la confection de vêtements pour nos soldats.
Ce fut, pour nos confrères d’Amérique, une stupéfiante révélation que cette ruche toute bourdonnante d’activité ou des femmes de tous rangs et de toutes conditions rivalisaient de zèle pour secourir nos soldats.
Et voici que sera désormais détruite, dans l’esprit tout au moins des lecteurs de quelques journaux des Etats-Unis, la ridicule légende touchant la ville de Biarritz qui, d’un coeur si vaillant, travaille au maintien de la grandeur française."
- Décembre :
- "Violent incident au conseil municipal : le Dr Lafourcade demande la démission de Me
Simonet pour sa mauvaise gestion, rappelant son élection avec les voix communistes et l'affaire
Stavisky. A l'unanimité moins deux voix et une abstention, le conseil s'oppose à l'inscription de
son intervention au procès-verbal."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et du Pays basque, le 20
décembre 1939 :
"Une séance du Conseil Municipal a eu lieu hier à la mairie.
Après une intervention du commandant Borgès ce dernier quitte la salle.
Le conseil municipal a tenu une séance publique, hier mardi, à 18 heures. M. Simonet, maire, préside. M. Godinot lit le procès-verbal de la séance précédente qui est approuvé.
M. Béhotéguv prie le maire d’intervenir pour que l’éclairage public soit amélioré en banlieue. Le centre bénéficie maintenant d'un éclairage convenable ; mais la périphérie est défavorisée. M. Simonet répond qu’un projet a été soumis à l’autorité militaire. MM. Massé et Croste appuient l’intervention de M. Béhotéguv. Le maire formulera des demandes plus pressantes.
M. Simonet fait part à ses collègues de l’invitation qui leur est faite par les autorités religieuses d’assister jeudi, à la cathédrale, à la cérémonie de réception du nouvel évêque.
M. le maire invite la population à s’intéresser à l'œuvre du Colis du combattant. Plus de 700 colis ont été expédiés ; d’autres vont partir incessamment vers le front.
Intervention de M. Borgès qui quitte la salle.
Le commandant Borgès reproche à l'administration municipale d’avoir nommé des employés auxiliaires de la ville, sans s’être assurée que ces jeunes gens appartenaient à des familles de mobilisés.
Le maire réplique que les jeunes gens choisis appartiennent à des familles d’anciens combattants et que l'on est satisfait de leurs services. Il ne croit pas devoir les renvoyer. La majorité du conseil l’approuve.
Borgès évoque, ensuite, un incident qu’il eut, en réunion plénière, avec un de ses collègues ; et il s'en prend au maire, en termes violents, demandant le vote d’une motion de blâme à son adresse. Il demande aussi le vote d’une adresse d'admiration, à l’égard des combattants.
M. Simonet répond que, conformément à la loi, l’intervention de M. Borgès, injurieuse pour deux membres de l’assemblée, ne figurera pas au procès-verbal.
Il approuve l’adresse aux combattants. Le conseil a, d’ailleurs, précédemment voté une motion analogue.
La motion contre les deux membres de l’assemblée est repoussée. MM. Massé et Dussaut s’abstiennent.
M. Borgès quitte la salle en déclarant qu’il ne peut siéger plus longtemps.
"Depuis le 21 novembre, aucun chômeur n’est inscrit au fonds de chômage", annonce M. Simonet. Les divers travailleurs naguère dépourvus d’emploi, ont maintenant trouvé du travail. Le conseil décide la suspension du fonds de chômage..."
- "Visite de Mme Pétain aux oeuvres d'assistances aux mutilés et prisonniers."
Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, le 23
novembre 1939, sous la plume de Paul Carrère :
"La légende qui meurt.
Je ne dis point qu'elle est morte. Comme toutes les légendes, elle a la vie dure. Mais, au contact de la vérité, le halo de magie qui l'entourait s’atténue.
Oui, la jolie cité de Biarritz, passait en Amérique. — même à Paris, pour une ville de luxe et de plaisirs. Même, les tragiques événements qui, présentement, bouleversent l'Europe. étaient impuissants à altérer son goût folâtre de fêtes échevelées. Biarritz, incorrigible Sodome, s’obstinait à savourer, dans une atmosphère de parfum, de fleurs et de musique, toutes les voluptés de la vie !
Et, sans doute, son cadre incomparable de sites pittoresques, la chaîne imposante des Pyrénées, s’en allant mourir à l’horizon lointain dans les flots aplanis de l’Océan ; ses bois de pins, ses lacs couronnés de verdure, ses dunes et ses villas disséminées dans la campagne proche, le charme de ses plages aux sinuosités capricieuses ou aux longs rubans de sable, ses rochers fumeux où vont se briser, dans un ruissellement d’écume les vagues qu’anime la tempête, tout le décor enchanté qui entoure la coquette cité justement appelée "la perle de la Côte Basque", prédisposait les esprits aux récits d’une légende de Joie éternelle.
Mais le privilège que lui a conféré la nature n’a point privé Biarritz des qualités dominantes de la France et les heures graves que vit actuellement celle-ci n’ont pas laissé in sensible le coeur des Biarrots. Comme tous les citoyens du pays, ils se sont, eux aussi, employés à la tâche sacrée qu’exige l’amour fervent de la patrie.
C’est ce qu’ont pu constater, hier mercredi, dans l’après-midi, au cours d’une visite de l'ouvroir placé dans une salle de l’hôtel du Palais, sous la haute direction de Mme la Maréchale Pétain, deux de nos confrères d’Amérique.
Ils furent accueillis par la vaillante et distinguée fondatrice de l’ouvroir, Mme la Maréchale Pétain. Vivant symbole de la solidarité nationale, elle les reçut avec une courtoisie de haute tenue, comme il convient à une noble princesse de la pensée et du cœur que parent les plus belles vertus de la race.
Ils purent constater que les dames de Biarritz, dans une atmosphère de fraternité, accomplissaient les travaux les plus utiles aux combattants.
L'ouvroir n'est point un lieu de plaisirs mondains où se poursuivent, dans la fumée des cigarettes, de futiles caquetages ; mais un sanctuaire où s’élaborent gravement des travaux destinées à alléger les héroïques souffrances des défenseurs du pays : passe-montagnes, chaussettes, mouchoirs, draps de lit, chemises, matelas, etc.
Dans la vaste salle gracieusement mise à la disposition de Mme la Maréchale Pétain par M. et Mme Lillaz, le volontaire labeur des dames de Biarritz est dirigé par Mmes Edwards, Van den Vaëro, Fontes, Soulé, Duffaure et Da Silva Ramos.
Nos confrères américains ont également constaté avec une surprise charmée, que la colonie étrangère de Biarritz apportait à l’œuvre entreprise le concours le plus passionné. Les dames et tout un essaim de jolies jeunes filles de l’Espagne voisine, du Portugal, de l’Amérique du Nord et du Sud travaillent fiévreusement autour de grandes tables à la confection de vêtements pour nos soldats.
Ce fut, pour nos confrères d’Amérique, une stupéfiante révélation que cette ruche toute bourdonnante d’activité ou des femmes de tous rangs et de toutes conditions rivalisaient de zèle pour secourir nos soldats.
Et voici que sera désormais détruite, dans l’esprit tout au moins des lecteurs de quelques journaux des Etats-Unis, la ridicule légende touchant la ville de Biarritz qui, d’un coeur si vaillant, travaille au maintien de la grandeur française."
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