NOTRE-DAME DE FATIMA AU PAYS BASQUE EN 1947.
Notre-Dame de Fatima est l'invocation attribuée à la Vierge Marie après les apparitions mariales reçues par trois petits bergers à Fatima, un village de la région centrale du Portugal, à six reprises au cours de l'année 1917.
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| NOTRE-DAME DE FATIMA |
La statue de Notre-Dame de Fatima, installée devant la chapelle des apparitions a été réalisée par
un sculpteur en cèdre du Brésil sur les indications de Lucia Dos Santos (seule voyante de Fatima
survivante) en 1920.
Cette statue, représentant Notre-Dame de Fatima est solennellement couronnée le 13 mai 1946
par le cardinal Benedetto Aloisi Masella, légat du pape Pie XII.
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| NOTRE-DAME DE FATIMA LISBONNE 13 MAI 1946 |
La statue effectue quelques voyages au Portugal et au Vatican, mais pour répondre aux très
nombreuses sollicitations, une copie est réalisée : "la Vierge Pèlerine de Fatima".
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| NOTRE-DAME DE FATIMA 1946 |
Cette statue pèlerine fait le tour du monde et visite 64 pays en 50 ans.
Voici ce que rapporta à ce sujet le journal La Croix, le 22 juin 1947 :
"La route Européenne de Notre-Dame de Fatima.
On se souvient que Notre-Dame de Fatima fut couronnée, le 13 mai 1946, par le légat du Souverain pontife, non seulement comme Reine du Portugal, mais très expressément comme Reine du monde. Aussi un groupe de religieux Oblats de Marie a conçu l’idée de transporter une statue de Notre-Dame de Fatima à travers toutes les frontières d'Europe.
Une statue, bénite spécialement par Mgr l'archevêque d'Evora, le 13 mai dernier, partit le lendemain de la Cova de Tria accompagnée par le R. P. Démoutiez et un Comité de quatre dames portugaises. Le terme prochain du voyage est Maëstricht, où Notre-Dame présidera un congrès marial ; le terme final est Rome où la statue sera offerte au Souverain Pontife. Elle a été choisie par la voyante Lucie elle-même, comme reproduisant avec le plus d'exactitude les traits de la céleste vision qui frappa ses yeux d'enfant.
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| SOEUR LUCIE DE FATIMA 1917 |
Après un voyage d'apothéose à travers le Portugal et l'Espagne, la statue arrivait mercredi soir 18 juin à la frontière franco-espagnole. Et c'est la chrétienne paroisse d’Hendaye qui avait l’honneur de la recevoir au nom de la France.
Sur la rive espagnole de la Bidassoa, une foule énorme était massée ; des milliers et des milliers d'habitants de Fontarabie, d’Irun et de toute la province de Biscaye avaient tenu à faire leurs adieux à la Madone qui les quittait. Après un discours vibrant d'amour de S. Exc. Mgr Carmelo Ballester, évêque de Vitoria, des fusées d’artifice éclataient de toute part, et la statue s'avançait sur le pont international, escortée par Mgr l’évêque, les principales autorités civiles et militaires de la province et une délégation de l’Action catholique espagnole.
Du côté français s'avance un autre cortège, précédé par la fanfare Jeanne-d'Arc, de Biarritz. Autour de S. Exc. Mgr Terrier, évêque de Bayonne, et de Mgr Daguerre, son vicaire général, on remarque MM. les chanoine Saulve, Etchebarne, Arismendy, Laxalt et Narbaitz, un nombreux clergé des environs : M. Ruy Vieira Lisboa, consul portugais de Bayonne et plusieurs notabilités portugaises ; M. le chanoine Barthas, de Toulouse ; M. Louis Jammes, directeur des Croix du Midi, divers représentants élus de la population, etc.
Lorsque les deux cortèges se rencontrent, c'est un moment d'émotion indescriptible. Aux applaudissements des deux groupes nationaux, les deux prélats s'embrassent fraternellement ; il semble qu'il n'y ait plus de frontières : en l'honneur de Notre-Dame, elles se sont abaissées.
Mgr l'évêque de Vitoria, en un français élégant, dit son émotion à cet instant, solennel, son regret, de voir quitter le sol espagnol à Celle qui y est passée en y semant surabondamment les grâces spirituelles, et son espoir de voir bientôt la Mère de Dieu et des hommes réunir tous ses enfants de la terre dans un seul cœur et une seule âme.
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| NOTRE-DAME DE FATIMA |
Son entrée en France.
Mgr l'évêque de Bayonne salue avec amour cette image qui nous arrive avec déjà tout un passé de lumière, d'amour, d'espérance. C’est une ambassadrice, l'ambassadrice de Celui qui régit toutes les nations et seul peut leur donner la paix. "Vous entrez sur la terre de Notre-Dame de Lourdes d'où monte sans cesse vers vous une marée de supplications et d'amour... Au nom de toute la France, je vous reçois chez nous et je sens profondément cette responsabilité... Venez, Mère, à notre secours : les chemins de France et les cœurs des Français vous sont largement ouverts..."
La foule énorme qui, du côté français, a suivi le cortège, entonne un cantique basque et, du côté espagnol on reprend ce même cantique dans la même langue, ce qui évoque une fois de plus la fraternité des deux peuples. M. l'abbé Soubelet, missionnaire diocésain, fait acclamer la Vierge ; son pavillon passe des épaules espagnoles sur des épaules françaises, et l'on voit des yeux qui se mouillent de regret de la voir partir ; puis elle s'avance triomphalement à travers une foule énorme qui s'agenouille à son passage.
Il est près de 22 heures lorsqu’on arrive à l’église d'Hendaye, bien insuffisante à contenir la foule. M. Soubelet souligne le caractère de fraternité de la cérémonie qui vient d'avoir lieu : "Nous sommes tous enfants de la même Mère. Marie a changé de pays, mais pas de famille."
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| NOTRE-DAME DE FATIMA |
Après un dernier cantique, soutenu par la fanfare, Mgr l’évêque donne sa bénédiction avant de se retirer.
A 23 heures commence une veillée mariale. Le P. Démoutiez essaye de dire la foi et l'enthousiasme des peuples de Portugal et d'Espagne au passage de Notre-Dame et nous annonce le désir de Sœur Lucie de la voir parvenir jusqu'aux frontières de la Russie."
A minuit, M. le chanoine Barthès chante la Messe devant une église archicomble et des centaines et des centaines de communions sont distribuées.
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| NOTRE-DAME DE FATIMA |
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