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mercredi 22 décembre 2021

PIERRE DAGUERRE PRÉFET DE BAYONNE AU PAYS BASQUE ET DES LANDES ET ÉCRIVAIN EN AOÛT 1940

PIERRE DAGUERRE PRÉFET DE BAYONNE ET DES LANDES EN AOÛT 1940.


Pierre Daguerre, né le 4 juin 1891 à Bordeaux (Gironde), décédé le 14 avril 1971 à Angoulême (Charente), est un haut fonctionnaire, historien et écrivain français.

Il est le président-fondateur du prix littéraire, le Prix des Trois Couronnes, créé en 1958.




occupation allemande demarcation
ZONES OCCUPEE ET LIBRE FRANCE APRES 22 JUIN 1940




Le 22 juin 1940, est créée, en France, une ligne de démarcation, longue de 1 200 kilomètres, 

séparant en deux la zone occupée par l'Armée allemande et la zone libre non occupée.




Le sous-préfet de Bayonne, M. Daguerre Pierre, est nommé le 8 août 1940, préfet des Landes, et 

il le restera jusqu'au 3 mai 1941.

L'arrondissement de Bayonne est rattaché aux Landes.




Voici ce que rapporta à ce sujet la presse, dans plusieurs éditions :



  • La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 9 août 1940 :

"M. P. Daguerre sous-préfet de Bayonne est nommé préfet des Landes.



Nous apprenons officiellement la nouvelle de la nomination de M. Pierre Daguerre, sous-préfet de Bayonne au poste de préfet du département des Landes. 



Nous n’avons pas à rappeler ici les services rendus par M. Daguerre au cours de son passage à la Sous-Préfecture de Bayonne où pendant quelques années et plus particulièrement depuis 1936 il eut à connaître et à vaincre des difficultés sans nombre tant au point de vue politique que social. Ces services demeurent à la mémoire de tous ceux qui en furent les bénéficiaires ou plus simplement les témoins. 



Mais malgré toutes les difficultés rencontrées dans l’exercice de sa charge, il n’est pas exagéré de dire que M. Daguerre sut demeurer pour le moins sympathique à tous. 



Pour qui se rappelle les variations rocambolesques de la politique gouvernementale allant du modérantisme bourgeois du parti radical au révolutionnarisme destructeur de la coalition socialo-communiste, ce n’est pas un mince hommage à rendre au nouveau préfet que de dire qu’il sut malgré les dangers de ces variations demeurer égal à lui-même et fidèle à ses devoirs d’administrateur du pays. 



Nous nous réjouissons de cette nomination qui vient récompenser de tels services et adressons à celui qui en est l'objet nos cordiales félicitations."





livre sous prefecture 1940
LIVRE LE ROMAN D'UNE INFANTE 
PAR DAGUERRE PIERRE




  • La Petite Gironde, le 16 août 1940 :


"Le roman d'une Infante par Pierre Benoit, de l'Académie française.



Les prix de la fondation Montyon, aux termes du règlement de l'Académie française, peuvent être accordés à tous ouvrages "recommandables par un caractère d'élévation et d'utilité morales". En décernant l'un de ces prix à l'ouvrage de M. Pierre Daguerre, "le Roman d'une Infante", l'Académie a, certes, entendu distinguer un livre remplissant cette condition. Mais elle n'ignorait pas non plus gue le nouveau préfet des Landes était alors sous-préfet de Bayonne, et il est probable qu'elle a voulu affirmer ainsi qu'il n'y a point incompatibilité entre la célébration littéraire de la région dont on a la charge et l'excellence de sa gestion administrative. 



Il faudrait cet amour et cette science des choses de l'Espagne que possède notre confrère Louis Bertrand pour mettre en relief avec équité tout le mérite du "Roman d'une Infante", récit charmant qui relève du Mérimée de "Clara Gazul" et du Ventura Garcia Calderon de la "Périchole". La partie madrilène pure eût ravi l'ami d'Eugénie-Marie de Montijo de Guzman, dont le tendre fantôme est évoqué dès les premières pages du livre. Quant à nous, comme il est naturel, ce qui nous enchante par dessus tout, dans l’amoureuse aventure de Don Joseph Güell y Rente et de la sérénissime dame Infante Dona Josèphe-Fernande de Bourbon, c'est l'évocation des paysages et des moeurs de notre cher arrondissement de Bayonne. Ici, pour la finesse et la justesse du trait, on peut faire confiance à M. Pierre Daguerre, n'est-ce pas ? 



"Que peu de temps suffit pour changer toutes choses !" s'écrie le poète. "Au contraire, a le droit de s'écrier le prosateur, que de choses en cent ans nous paraissent avoir peu changé !"



Du pont international de Béhobie, par lequel on pénètre en France (et par lequel il peut arriver à pas mal de gens d'en sortir aussi quelquefois), jusqu'à l'installation des deux amants au bord de l'Adour, dans leur maison des allées Marines, ne quittons plus un seul instant ni Joseph ni Josèphe désormais. A leur suite, nous verrons d'abord, "entre les pentes des falaises, la mer invraisemblablement belle". Puis, Biarritz, d'où l'on aperçoit de mieux en mieux, au fur et à mesure qu'on s'éloigne d'elles, "les Pyrénées avec des pans d'ombre grise et des traînées de vert effacé... la Rhune élevant sa grosse carapace de tortue qui dresse sa petite tête et le massif des Trois-Couronnes dominant les autres cimes...". Vertige prestige des noms bien-aimés ! Par delà nos détresses momentanées, ils continueront à faire le bonheur de ceux gui recueilleront notre héritage. Et nous-mêmes, ne nous suffit-il pas, dans les pires heures, de les murmurer pour en recueillir je ne sais quelle ineffable consolation ?... 


Bayonne, enfin, un Bayonne dont le "Roman d'une Infante" nous trace une description étonnante de vérité et de pittoresque. Ah ! si toutes les sous-préfectures en France avaient pu être de la sorte dépeintes chacune d'elles par son sous-préfet ! Il est vrai qu'il n'y a pas un Bayonnais qui ne vous dira que Bayonne n'est pas une cité comme une autre. C'est ainsi qu'il y a des modèles qui semblent affiner le crayon qui a pris pour tâche de les reproduire. Il n‘y a plus d'effort, ou bien alors un effort qu'on n'aperçoit plus, qui porte en lui-même son immédiat dédommagement. 



Tel a toujours été le cas de la ville où a vécu, de 1848 à 1852, Josèphe Fernande de Bourbon, fille de François de Paule et de l'infante Louise Charlotte. J'ai cru y rencontrer cette dernière, l'autre matin, "si gracieuse dans son ample robe claire à bouillons de tulle". C'était devant le café du Grand-Balcon. Où allait-elle ? A la sous-préfecture, peut-être. En tout cas, ni pour le bon d'essence, j'espère, ni pour le triangle de circulation."





(Source : https://www.herodote.net/ et WIKIPEDIA et https://www.euskaltzaindia.eus/)




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