SAINT LÉON DE CARENTAN ÉVÊQUE DE BAYONNE.
Saint Léon de Carentan (Manche), né vers 856 et mort vers 890, est un évêque de Bayonne, évangélisateur du Pays Basque, fêté le 1er mars.
Voici ce que rapporta à ce sujet le journal L'Avenir du Tonkin, le 11 août 1940 :
"Saint Léon de Bayonne.
C'est Carentan, en Basse Normandie, qui vit naître vers l'année 856 celui qui devait donner aux Basques une indéfectible foi chrétienne. Léon, avec ses deux frères Gervais, et Eleuthère, quitta sa patrie, étant soit prêtre, soit peut-être déjà évêque sans siège, pour aller dans le Labourd évangéliser ces terribles montagnards qui vengèrent sur Rolland les déprédations inévitables accompagnant les armées carolingiennes.
CHANSON DE ROLAND |
Les anciens Cantabres étaient-ils des païens proprement dits, ou bien, dans une certaine proportion tout au moins, d’anciens chrétiens gallo-romains plus qu'à demi corrompus dans leur foi par des restes de superstitions ancestrales et les infiltrations musulmanes provenant de la récente domination des Sarrasins ? On ne sait exactement. C’est vers l’an 900, au début donc du siècle de fer, qu'il faut placer l’évangélisation définitive des derniers ancêtres de notre France actuelle n'ayant pas encore suivi les pas de Clovis vers la lumière du Christ.
C’est sous la protection de la Vierge Marie, à qui il dédia une église à Bayonne, qu'il mit son fructueux apostolat s'étendant sur les Landes, alors en partie basque de langue, la Biscaye et la Navarre.
Des pirates massacrèrent un premier mars au début du 10ème siècle, les deux frères Léon et Gervais. Saint Léon est honoré comme patron de Bayonne et ses reliques sont conservées à la cathédrale.
RELIQUAIRE DE SAINT LEON BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Il est bien difficile d’écrire l'Histoire, et surtout celle de tant de saints au sujet desquels on broda... des histoires. Sauf le canevas de ce qui précède, le lecteur des bréviaires de Coutances. Dax et Bayonne, ou celui d'un article de la "Croix de Paris" du 22 avril signé "Jean Francien" le lecteur attentif, dis-je, ne reconnaîtra presque rien du résumé ci-dessus fait d’après Godescard.
Léon est un enfant étonnant dès le plus jeune âge, et sa mère Alicis presque une sainte. A 12 ans, il fait l’admiration de la cour de l'Empereur qui se charge de l’éduquer : au bout de treize années d’étude, il est aussi fort que tous ses pédagogues et Rouen demande au pape d’en faire son évêque. Mais Léon désire évangéliser au-delà de Bordeaux les pirates normands dont il sait déjà la langue et va demander à Rome d'être leur apôtre. Le siège apostolique décide qu'il sera évêque de Rouen en titre et apôtre vers les Pyrénées en fait. Ses deux frères, nommés Gervais et Philippe l’aident dans ses prédications et le merveilleux l'accompagne : statue de Mars qui s’effondre, puis, pour son martyre, source jaillissante au lieu du supplice, position debout du corps décapité une heure durant, enfin port de sa propre tète vers le lieu destiné à sa sépulture, tout comme pour saint Denys de Paris. Pendant ce temps, le merveilleux gagne Rouen dont il est évêque théorique : son vicaire général — on nous donne son nom : Pahen — voit apparaître le saint lui ordonnant d’aller à Bayonne constater tous les faits, mais d'y laisser, pour protéger les nouveaux chrétiens, les saints corps. Pahen trouva près de Bayonne Philippe, le frère survivant, et tout se passa selon les désirs du saint martyr.
SAINT LEON DE BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire