UN PORT DANS LE GOLFE DE GASCOGNE.
Avant la Première Guerre mondiale, se posait déjà la question d'un port de commerce, en deçà de Bordeaux.
Voici ce que rapporta à ce sujet le journal Le Soir, le 18/07/1919, sous la plume de P. Georges
Lacoste :
"Un port dans le golfe de Gascogne.
Bayonne et Capbreton, Améliorations, Créations.
Au cours des hostilités le trafic du port de Bayonne n'a point été en s'intensifiant comme celui du port de Bordeaux. On peut même dire qu’il y a eu diminution d’activité, car on n’a pas utilisé Bayonne pour la réception des marchandises destinées à la défense nationale ou au ravitaillement. La Chambre de Commerce n’a pas cessé, cependant, de se préoccuper de la prospérité du port. Tout dernièrement encore un de ses membres les plus éminents, M. Gommes, venait en entretenir le Conseil de la région économique du Sud-Ouest.
L'embouchure de l’Adour offre parfois de grandes difficultés, voire même des impossibilités, à l’entrée des navires se dirigeant sur Bayonne.
UN COIN DU PORT BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Nous lisons dans un rapport de 1913 :
"D'après des relevés effectués au cours des quatre derniers hivers, il résulte que durant les six mois de la mauvaise saison (octobre à mars), pendant lesquels les marées de nuit sont presque toujours inutilisables, le port de Bayonne est accessible moins d’une marée sur trois."
Au mois de mai 1919, le très distingué trésorier de la Chambre de Commerce, M. Le Roy, soumettait au Comité d'études du Port de Bayonne, un travail très remarquable sur la situation économique de la région. Nous y relevons "que pendant les huit années de 1911 à 1918 inclus, la Barre a été impraticable pendant 458 jours, dont 391 à cause de la violence de la mer et 67 par suite du défaut de profondeur. Ceci représente une moyenne de 57 jours par an d'impraticabilité, dont 8 seulement pour défaut d'eau."
La Chambre de Commerce de Bayonne songe depuis longtemps à l’amélioration de l’embouchure de l’Adour. Au mois d'avril 1912, elle provoquait à Pau une conférence, où fut approuvée l’étude d'un projet général, qui était la reprise et la continuation d'un programme de travaux établi en 1895. La guerre ne permit point d'y donner suite.
UN COIN DU PORT BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
Le 26 mai dernier le Comité d’études pour l’amélioration du Port de Bayonne tenait une séance à Paris. Cinq projets étaient soumis à l’examen du Comité ; ils prévoyaient respectivement un total de dépenses s'élevant à soixante, cinquante-cinq, quarante-huit millions de francs.
Nous ne pouvons ici rentrer dans le détail de chacun de ces plans. Disons seulement que l’idée générale est la construction de deux digues convergentes, qui viendraient encercler l'embouchure de l’Adour, briser la barre et former une sorte de rade-abri, facilitant l’accès du fleuve. Semblable projet avait été déjà étudié en 1727 par M. de Touros.
Aucune décision ne fut prise à la réunion de Paris, puisque le Comité n’avait pour mission que d’établir un plan directeur, devant faire l’objet d’études de détail et de moyens de réalisation.
VIEUX PORT BAYONNE PAYS BASQUE D'ANTAN |
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