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dimanche 18 octobre 2020

GEORGES COURTELINE ET HENDAYE EN LABOURD AU PAYS BASQUE

GEORGES COURTELINE ET HENDAYE.


Georges Moinaux (ou Moineau), dit Georges Courteline, est un romancier et dramaturge français, né le 25 juin 1858 à Tours, mort à Paris le 25 juin 1929.




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GEORGES COURTELINE


Georges Courteline aimait beaucoup la ville d'Hendaye, où il effectua de nombreux séjours, en 

particulier au café Bellocq et à la villa Aterbea.



Voici ce que rapportèrent au sujet de Courteline, plusieurs journaux :



  • La Liberté, le 1/09/1919, sous la plume de Jean Aubray :


"Courteline en pays basque. 



M. Georges Courteline est le désespoir des journalistes. Je crois bien qu'aucun écrivain contemporain ne laissa couler moins d’encre sur sa personne.



Interviewer l’auteur de Boubouroche est aussi difficile, à peu près, que d’attraper la lune ou de saisir le sens d'un vers de M. Maurice Rostand. Il  n'existe d’ailleurs, Dieu infini, nulle autre analogie entre le délicieux Courteline — délicieux à lire ! — et la lune ou Maurice Rostand !



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GEORGES COURTELINE



Or, je viens d'avoir la bonne fortune extraordinaire de pouvoir, grâce au hasard d un voyage, surprendre un Courteline intime, un Courteline en villégiature, et noter quelques poses, sans pose, de l’auteur du Train de 8 h. 47, tandis qu’il se reposait loin de Paris, sur les bords de la Bidassoa.



A Hendaye-Ville, sur la place de la République — une de ces braves et riantes petites places basques qui ont, pour ainsi dire, l'accent du Midi — en face d’une "Boucherie agricole" et d’une "mercerie Guyenne et Gascogne", se trouve le grand hôtel Imatz et du Commerce. C’est là que se repose Courteline.


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HÔTEL IMATZ HENDAYE
PAYS BASQUE D'ANTAN




Le matin, il va à la gare, à la bibliothèque de la gare. L’après-midi, il va un peu plus loin. Puis, il bavarde, avant le dîner, sur un banc, devant le grand hôtel Imatz et du Commerce, en caressant tendrement un melon d’Espagne.



Il descend rarement jusqu’à Hendaye-Plage. Les baigneurs de l’endroit ont eu cependant la chance unique d’entendre, au cours d'une soirée de gala du casino, soirée organisée par l'"Union nationale des combattants d’Hendaye", la Paix chez soi, l'acte charmant de Courteline, et d’applaudir, dans le rôle principal, l’auteur lui-même.



Mais, s’il ne se baigne pas, à proprement parler. Courteline sacrifie du moins aux mœurs balnéaires : du matin au soir il est chaussé d'espadrilles et coiffé d'une casquette.



Pour le reste : un veston qui en a vu d'autres et qui ne doit rien à personne !



Parfois, Courteline traverse la Bidassoa — pas à la nage, en tramway — et pénètre en Espagne, il n’y a plus de Pyrénées !



J’ai reconnu sa casquette, ses espadrilles et son veston, au déjeuner du Continental Palace de Saint-Sébastien, un jour de "toros". Il ne se doutait certainement pas qu'un journaliste parisien, posté à la table voisine — le journalisme mène à tout ! — admirait la bonne humeur avec laquelle il décortiquait une langoustine..."



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GEORGES COURTELINE



  • Le Matin, le 11/10/1936, sous la plume de Pierre-Georges Veber :

"Avant la guerre, Georges Courteline avait consenti à s'expatrier temporairement. Quittant les vastes horizons de Saint-Mandé et la forêt vierge et voisine de Vincennes, il avait, sur l'insistance d'amis, consenti à emmener sa femme Marie-Jeanne au bord de la mer, et comme il n'avait pas pour habitude de faire les choses à demi, ils allèrent en même temps à la montagne, car dans ce petit bourg d'Hendaye où il allait villégiaturer, les Pyrénées prennent un constant bain, de pieds dans l'océan Atlantique. 



A vrai dire, les amours maritimes de Courteline n'étaient pas forcenées. Lorsqu'il habitait Hendaye-Ville, il dédaignait les splendeurs basques et chères à Loti pour la moleskine accueillante du café de la Bidassoa où il s'installait afin de déguster ses quotidiennes absinthes et de jouer son bridge. Lorsque, plus tard, il abandonna la ville pour la plage, c'est encore dans un petit café qu'il respirait l'air salin et il prenait bien soin de s'asseoir dos à la mer. Ainsi donc le prestigieux humoriste avait usé près de huit cents kilomètres et quitté son habituelle brasserie du square d'Anvers pour retrouver des soucoupes, un jeu de cartes et une "purée" bien tassée. 


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A cette époque, Courteline ne travaillait plus sagement et peut-être trop modestement, il estimait qu'il avait donné toute sa mesure et qu'il était oiseux de continuer à caricaturer une société qui se transformait complètement et à laquelle il n'était plus mêlé comme auparavant. Mais s'il n'écrivait plus, il parlait. Et nos souvenirs d'adolescence sont pleins des trouvailles, des foucades et des histoires que ce faux bourru dispensait entre un "sans atout" et une gorgée d'anis. Il en voulait beaucoup aux Espagnols à cause de leur passion pour les courses de taureaux. Le père de Boubouroche adorait les bêtes et ne pardonnait pas aux amateurs d'assister à l'éventration des chevaux et à l'estocade des bichos sévillans. S'il avait vécu aujourd'hui, il aurait eu loisir de vilipender d'autres corridas de guerre civile qui ont prouvé que les jeux du cirque étaient jusqu'à présent jeux d'enfants !"





(Source : Wikipédia)









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