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vendredi 2 octobre 2020

"L'EUSKARIE" OU TERRE DES BASQUES EN 1938 (première partie)

"L'EUSKARIE".


On trouve, de temps en temps, dans la littérature le terme "Euskarie" pour désigner le territoire des Basques. 


LANGUE ORIGINES BASQUE
LE BASQUE ET SON MYSTERE DE JULES MIHURA



Voici ce que rapporta le journal Les Langues néo-latines, dans son édition du 1 janvier 1939 :



"Discours d'usage prononcé par M. G. Dambielle à la distribution des prix au Collège de 

Moissac le 13 juillet 1938.



Les Basques vivent dans les Pyrénées Occidentales et les Monts Cantabriques. En Espagne, les provinces Basques comprennent la Biscaye, capitale Bilbao, et le Guipùzcoa, capitale Saint-Sébastien. Le pays Basque français forme à peu près la moitié du département des Basses-Pyrénées et possède deux arrondissements sur cinq : celui de Bayonne et celui de Mauléon. Le premier est arrosé par la Nive qui baigne Itxassou, Cambo, Ustaritz et se jette dans l’Adour, à Bayonne. De Biarritz à Hendaye la côte de l'Atlantique prend le nom de "Côte Basque" ; là se trouvent les coquettes plages de Bidart, Guéthary, St-Jean-de-Luz que domine le massif de la Rhune — et enfin Hendaye, à l'embouchure de la Bidassoa. L'arrondissement de Mauléon est plus étendu et plus montagneux que celui de Bayonne. Il est arrosé par le gave de Mauléon, qui se joint au gave d'Oloron pour grossir l’Adour. Les villes les plus importantes sont : St-Jean-Pied-de-Port, St-Palais et Mauléon.



Le pays Basque a quelques sites très pittoresques, parmi lesquels : "le pas de Roland", à Itxassou, les canons d’Holçarté et de Kakuéta, dans la Haute-Soule.



Au point de vue historique, les provinces Basques françaises étaient formées : du vicomté de Soule, chef-lieu Mauléon, réuni à la couronne de France par Philippe le Bel, en 1306 — du royaume de Basse-Navarre, capitale St-Jean-Pied-de-Port, fondé en 860 et réuni à la France en 1589 — et enfin du "Labourd", région située entre l’Adour et la Bidassoa, dont la capitale fut Bayonne, jusqu'au XIIe siècle, puis Ustaritz. Plus tard, le Labourd fut englobé dans le duché de Gascogne et, enfin, rattaché au Béarn proprement dit, dont faisaient déjà partie la Soule et la Basse-Navarre, pour former le département des Basses-Pyrénées.



Mais l'unité de ces provinces n’est que territoriale ; le pays Basque reste nettement séparé du Béarn par sa race, sa langue et ses coutumes. Un usage curieux entre tous veut, par exemple, que les deux sexes ne se mêlent pas dans les églises basques ; par pure convenance chrétienne, les hommes prennent place dans une vaste tribune et l’escalier qui y conduit est souvent extérieur. La séparation est donc complète et ce système ingénieux permet de doubler le nombre des places, dans un édifice particulièrement exigu.



Les Basques ou Euskarens descendent des Ibères montagnards qui occupaient l’Aquitaine et dont ils sont les seuls représentants actuels.



Grands, forts et courageux, ils ne manquent ni d’intelligence, ni d’esprit, et, s’ils sont généralement assez pauvres, ils se montrent toujours très hospitaliers. Les montagnards, lestes et endurants, gardent les troupeaux et chassent l’isard. Hardis pêcheurs, les marins Basques furent les premiers à affronter la baleine sur l’océan. Cette race, indépendante et fière, n’a pu souffrir l’invasion étrangère : de là, cette absence de monuments gaulois, romains ou sarrasins ; de là, encore, cette rareté de monuments du style ogival.



L’idiome Basque (Euskara) est très curieux et d’origine mal connue. Il semble se rapprocher des langues asiatiques et des savants lui trouvent de l’analogie avec l’hébreu et l’indoustan. Mais la démonstration est incomplète et le mystère reste entier. Un seul point paraît être définitivement établi : c’est que l’idiome Euskarien n’a rien de commun avec les langues européennes. Il n’est, d’ailleurs, parlé que dans les provinces basques et reste inaccessible aux étrangers, même après un séjour de plusieurs années dans le pays. Un dicton populaire nous apprend, à ce sujet, que le diable passa sept ans chez les Basques, sans pouvoir retenir d’autres mots que : "bay", oui, et "ès", non !



Cette langue impénétrable est comme la frontière spirituelle de l’âme Euskarienne, dont elle garde jalousement le secret. Mais aucune frontière n’est, hélas ! inviolable, et le peuple Basque lui-même nous livre le plus pur de son esprit et de son cœur, dans ses jeux, ses chants, ses danses et son théâtre."



A suivre...




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