LE TÉLÉGRAPHE ET LE TÉLÉPHONE À BIARRITZ EN 1912.
En 1912, la ville de Biarritz compte plus de 18 000 habitants, hors saison touristique et ses besoins de communication sont importants.
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| ALMANACH DES POSTES ET TELEGRAPHES 1912 |
Voici ce que rapporta à ce sujet la Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, dans
son édition du 23 juin 1912 :
"Télégraphe et Téléphone.
L'Etat-Patron est vraiment extraordinaire.
Depuis qu'il a monopolisé le service des Téléphones, la France est de près d’une génération en retard sur les autres nations pour la régularité, la rapidité, la qualité des conversations, et par dessus le marché, c'est en France — j'entends parmi les grandes nations marchant à la tête du Progrès — que le tarif téléphonique est le plus élevé.
C'est que, plus que toutes autres, l'Administration des Télégraphes et Téléphones considère que le Public est là pour lui assurer de grosses recettes et pour subir ses caprices.
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| TELEPHONE EN 1912 |
Une ligne — comme par exemple celle de Paris-Bordeaux ou celle de Bordeaux-Biarritz est-elle insuffisante pour assurer le fonctionnement normal des communications rapides, pendant de nombreuses années l'Etat semble s'en désintéresser. Il encaisse les recettes des télégrammes et des téléphones et il sert sa clientèle en dépit de toute probité commerciale, au hasard des transmissions. C'est pourquoi, en été surtout, quand Biarritz regorge de visiteurs, il n'est pas rare de voir un télégramme mettre de 3 à 12 heures pour parvenir de Paris à Biarritz. Quant aux communications téléphoniques à longue distance, c'est un leurre, et il faut attendre une moyenne de 2 heures pour avoir une mauvaise communication avec Bordeaux ou de 5 heures pour avoir une communication exécrable avec Paris.
Autre sans-gêne : depuis deux ans environ, sous prétexte d'appliquer — au détriment du bon public — la loi du repos hebdomadaire, on a fermé à 9 heures du soir, les dimanches et jours fériés, les bureaux du Télégraphe et Téléphone des villes où le service de demi-nuit est organisé.
A Biarritz, la caisse municipale donne à l'Etat une subvention de 1 600 francs par an en vue de la prolongation de 9 heures du soir à minuit, des services télégraphiques et téléphoniques. Il y a quelque dix ans que ces versements sont faits et que, grâce à eux, Biarritz a le service de demi-nuit.
Or, depuis, l'expérience a démontré que notre ville a un trafic si considérable que les recettes régulières couvrent bien au-delà tous les frais. Nous devrions donc avoir de droit, et sans subvention, le service de demi-nuit. Nous continuons de payer ; soit, mais au moins qu'on nous assure un service satisfaisant !
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| LE TELEPHONE EN 1912 |
Vain espoir ! On a commencé par fermer nos guichets tous les dimanches à 9 heures, mais on a gardé l'intégralité de la subvention. De par ces dispositions, et quoique la Ville fasse tous les sacrifices possibles pour assurer le confortable à ses hôtes, toutes les commodités que peuvent donner le télégraphe et le téléphone sont supprimées d’office le dimanche soir. Si donc, MM. les étrangers, vous vous attardez à une excursion, si vous avez des parents ou amis à rassurer, si vous avez une panne ou un accident nécessitant du secours, si vous avez besoin d'une voiture ou de votre auto, évitez que cela vous arrive un dimanche, car le dimanche nous payons pour vous assurer vos aises ; mais l'Administration des P. T. T., ne marche plus.
Encore si l'on nous avait demandé un supplément financier pour continuer à assurer le dimanche les services de demi-nuit, il ne fait pas de doute que la Ville ou les Syndicats locaux eussent versé ce supplément. La parole est à M. le Directeur des Postes et Télégraphes, pour nous dire ce qu'il veut et ce qu'il peut faire.
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| TELEPHONE EN 1912 |
En attendant, voici bien une autre affaire. La communication suivante a été adressée aux journaux et publiée par eux sans commentaires :
"Service Télégraphique.
— A partir du premier dimanche de Juillet 1912, le service télégraphique des dimanches et jours fériés sera, à titre d'essai, fermé de midi un quart à 2 heures un quart dans les bureaux ci-après du département des Basses-Pyrénées : Pau, Bayonne, Biarritz, St-Jean-de-Luz, Hendaye, Oloron, Mauléon, Orthez, Salies, Eaux-Bonnes (en ce qui concerne la période du 1er Juillet au 30 Décembre.)
Pendant la fermeture de ces bureaux, il sera toujours possible d'user de la faculté de déposer dans la boite extérieure des télégrammes affranchis en timbres-poste. Dans ces conditions, la mesure paraît ne devoir comporter aucun inconvénient pour le public."
Puisque nos confrères ne disent rien, je prends l'initiative de demander un Brevet d'invention avec place réservée au Panthéon des Grands Hommes, à l'éminent Bureaucrate qui a enfanté cette élucubration.
Pour une solution élégante, ça c'est élégant !
Et comme on va sûrement poursuivre dans cette élégante voie, il ne nous manque plus qu'un élégant tableau que chacun devra porter sur soi et apprendre par coeur. Ce tableau devra être consulté chaque fois qu'on voudra faire une opération postale, télégraphique on téléphonique.
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| AU TELEPHONE EN 1912 |
Il portera notamment les indications suivantes :
Ville de Biarritz
Poste : Bureaux ouverts le Dimanche, de 7 h à 10 h. en Eté, de 8 h. à 11 h. en Hiver.
Télégraphe : Ouvert de 7 h. à 12 h. 1/4, fermé de 12 h. 1/4 à 14 h. 1/4 ; ouvert de 14 h. 1/4 à 21 heures, du 1er Juillet au 30 Décembre , etc...
Et comme on va persévérer dans cette voie, le tableau pourra s'allonger indéfiniment et constituer un excellent exercice de mémoire, d'autant plus que chaque localité finira par avoir son tableau spécial.
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| TELEPHONIE SANS FIL 1912 |
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