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mardi 29 mars 2022

LE COURRIER DE PAMPELUNE EN NAVARRE AU PAYS BASQUE EN 1901

LE COURRIER DE PAMPELUNE EN 1901.


Le courrier a longtemps passé directement la frontière pour communiquer entre la Navarre et la Basse-Navarre.




pays basque autrefois navarre poste ptt
LA POSTE VALCARLOS NAVARRE
NAVARRE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet le journal Le Petit Troyen, le 23 juillet 1901, sous la plume de 

Sauveur Harruguet :



"Variétés.


Le courrier de Pampelune. 



De Saint-Jean-Pied-de-Port (Basses-Pyrénées), un courrier part chaque jour emportant le courrier d’Espagne. Il s’en décharge à Valcarlos et fait ainsi la navette d’un bout de l’an à l’autre, apportant le soir les nouvelles espagnoles.




Des lettres qu’il apporte à Valcarlos, celles qui doivent suivre vers l'intérieur de l’Espagne sont triées et confiées à un autre courrier, qui va jusqu’à Burguette, d’où part un nouveau service pour Pampeluue. 



Durant quelques années, c’était un certain Ramon Curcheta qui faisait la trotte de Valcarlos à Burguette ; on appelait cela à Valcarlos le courrier de Pampelune



pays basque autrefois navarre hôtel
PLACE ET HOTEL MARCELINO MARTIN VALCARLOS
NAVARRE D'ANTAN



Ce Ramon était un gaillard à pari, un grand brun qui, par une anomalie de la nature, avait des yeux bleus, n’y avait pas froid, par-dessus le marché. Il n’était pas du pays même, mais des provinces basques cependant, de l'Alava, disait-on. Il racontait assez volontiers que son père, alcade de sa commune, avait voulu le marier à une jeune fille qui, pour tout appas, ne lui apportait que des douros. "Tous les douros du monde ne valent pas un beau sourire et une taille bien faite, ajoutait-il en faisant claquer ses doigts ; j ai préféré me faire voiturier". 



Crâne voiturier, même. Il avait toujours deux mules dont il pouvait seul se rendre maître, vicieuses, mais rapides comme le vent. Ça grimpait toute la côte interminable de Roncevaux à une allure qui eût crevé deux fois des chevaux de pur sang. L’on était rendu en un rien de temps à Burguette, où l’on connaissait bien les grelots aigres de l’attelage et aussi le breack aux roues jaunes qui passait si vite, envolé sur ses rideaux étendus comme des ailes. 



Le breack ne roulait que pendant la belle saison. En hiver, la neige lui rendait le chemin impossible. Ramon enfourchait alors l’une de ses bêtes et traversait ainsi le col d’Ibagneta, trempé, les oreilles coupées par le froid, ce qui ne l’empêchait pas de chanter ; à la posada, il buvait un vin chaud, voilà tout. 



Qu’un homme ait une histoire de femme dans sa vie, l’on peut être certain qu’elle lui en vaudra d’autres. Il en était ainsi de Ramon. Son exil de la maison paternelle, pour s’éloigner d’un mariage d’argent, raconté dans les veilles, laissait les hommes indifférents, alors que cela lui valait les sympathies du beau sexe. Le lendemain, les filles, le regardaient un peu plus longuement, sous le prétexte de jeter une lettre dans le sac à dépêches, s’apercevaient qu’il était beau garçon, accrochaient presque un désir au bout de sa moustache noire et stationnaient sur la route les yeux fixés au coude où avait disparu la voiture, écoutant jusqu’au dernier tintement la jacasserie des grelots qu’éteignait la distance. C’était donc là ce Ramon qui préférait une belle fille à des piles d’or.



Ce n’était certes pas à lui que les cavalières faisaient défaut durant les bals des fêtes locales de Valcarlos. Il n’avait pas à les courtiser durant la semaine pour obtenir la faveur d’une danse ; d’un mouvement de sourcil ou d’un geste, il engageait sa danseuse d'un bout de la place à l’autre, et ce n’était jamais la moins jolie. Ajoutez à cela qu’il dansait à ravir le fandango et grattait fort bien la mandoline, et nul ne s’étonnera qu’il fût de toutes les noces et de toutes les fêtes. 



Il logeait à Valcarlos, chez Pedro, une hôtellerie au-dessus de la porte de laquelle le voyageur pouvait lire sur une enseigne à deux faces, du côté de France, en bleu sur fond jaune : "Auverge", et du côté d’Espagne, en noir sur fond rouge : "Posada." Certain soir qu’il causait devant la porte avec l’aubergiste, un mendiant aveugle vint demander la charité. Sa femme l’amena par un pan de sa veste en loques tandis qu’il jouait de l’accordéon, un accordéon plat aux touches blanches et longues comme des dents de mulet. 



pays basque autrefois navarre douanes
DOUANE VALCARLOS 1903
NAVARRE D'ANTAN



A ce moment sortit de l’auberge la femme d’un carabinero nouvellement arrivé. Sans plus de façon, Ramon se leva du banc où il était assis et, prenant la femme par la taille, l’entraîna dans le vestibule de la maison, envolé dans le fandango que jouait l’aveugle. Elle parut se fâcher d’abord du sans-gêne de son cavalier, mais elle était de Saragosse et les Saragossanes aiment fort la danse. La première pirouette la décida. Elle demanda à poser dans un coin la bouteille de vin qu’elle venait d’acheter. Dans ce répit, Ramon écarta quelques outres qui encombraient le vestibule et la danse reprit dans la demi-obscurité que traversait tout au milieu le gros trait de lumière venu de la porte de la cuisine. 



La femme dansait comme pas une, ondulante et légère, avec une grâce sans pareille, quand, au bout de ses bras arrondis au-dessus de la tête, les doigts claquaient, donnant au fandango cette vie aérienne d’ailes battantes que ne possède nulle autre danse. 



Alors, là, tout bêtement, pendant que Pedro accompagnait en tambourinant sur la porte avec le manche de son couteau, dans celte pénombre excitante, Ramon s’éprit de cette femme d’autrui, dont le regard revêtait une langueur d’une fluidité étrange, quand elle passait dans la voie de lumière, la tête inclinée tantôt sur une épaule, tantôt sur l’autre. 



Elle s’appelait Manuela, avait été chanteuse de rues, s’était laissé épouser par un carabinero qui l’avait fait boire à sa gourde  un jour qu’elle avait bien soif, un vilain grigou, jaloux et mauvais, qu’elle dominait tout en le craignant. 



Faut-il donc que le coeur humain soit bizarrement organisé ! Ramon, qui n’avait qu’à vouloir pour obtenir les faveurs des plus jolies filles, lui qui n’avait à cueillir que des sourires, s’amouracha de cette coureuse, tout comme cet affreux carabinero, dont personne n’eût voulu. Et cela, parce qu’elle avait deux grands yeux noirs, profonds, brûlants de vice. 



pays basque autrefois navarre ferme
FERME VALCARLOS
NAVARRE D'ANTAN



Ils eurent des rendez-vous, tandis que le mari était de service, la nuit, à l’affût des contrebandiers. Un matin qu’il rentra de meilleure heure que de coutume, il surprit Ramon chez sa femme. Quand il parut sur la porte, l’amoureux disait de ces bêtises que l’on dit quand on aime, et Manuela souriait. Sans une émotion, sans que le moindre nuage obscurcît son front, la femme vit avancer son mari derrière Ramon, suivit dans l’ombre du jeune homme ses yeux de chat qui brillaient et lui commandaient le silence. Alors un éclair de lame blanchit et Ramon s’affaissa. Le carabinero venait de lui planter sou long couteau entre les deux épaules. 



Elle poussa un éclat de rire : "Tant pis pour lui", dit-elle. Et son rire insultait tant de femmes qui avaient fait pour le beau cavalier inanimé à ses pieds plus d’un vœu superflu.



On apprit le lendemain que Ramon Curcheta avait été trouvé sur la route par le mari de Manuela, râlant, avec un grand trou dans le dos. Et l’on pensa qu’il avait été tué par un contrebandier qui l’avait pris pour un carabinero."







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samedi 12 mars 2022

LES P.T.T. À BIARRITZ - MIARRITZE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN JUIN 1926

L'HÔTEL DES POSTES DE BIARRITZ.


Pendant de nombreuses années, et dès les débuts du 20ème siècle, s'est posée, à Biarritz, la question de la construction d'un nouvel Hôtel des Postes.




pays basque autrefois ptt poste labourd
HÔTEL DU PALAIS ET PROMENADE GRANDE PLAGE
BIARRITZ 1926




Je vous ai déjà parlé du projet de l'Hôtel des Postes de Biarritz, à plusieurs reprises, le 

29/10/2018, le 10/06/2019 et le 19/11/2021.




Voici ce que rapporta à ce sujet la presse locale, dans plusieurs éditions :



  • La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 1er février 1919 :


"Biarritz. L’Hôtel des Postes. 


— Aucune décision n’a encore été prise relativement à l’emplacement du futur Hôtel des Postes de Biarritz. 



Il a été question dans un autre journal, du choix d’un terrain situé au Helder et qui aurait été acquis dans ce but. La nouvelle n’est pas confirmée. Elle l’est si peu que nous croyons pouvoir affirmer qu’à l’heure actuelle ce terrain n’a même pas été proposé à l’Administration. 



Plusieurs autres propositions sont parvenues à la direction des Postes et Télégraphes ; mais comme rien n'est encore définitif, nous prévenons les personnes qui pourraient encore avoir ou connaître des immeubles ou des terrains susceptibles d’être utilisés pour l’Hôtel des Postes que les offres sont toujours reçues et qu’elles sont examinées sérieusement et à bref délai. 



Rappelons qu’il s’agit soit de terrain à bâtir, soit d’immeuble à démolir, soit d’immeubles pouvant être aménagés pour les services en question, mais qu’il faut une superficie d’au moins 700 mètres carrés et naturellement une situation assez rapprochée du centre de Biarritz."



pays basque autrefois labourd ptt poste
BIARRITZ 1926
PAYS BASQUE D'ANTAN



  • La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 27 juin 1926, sous la plume de Ch. 
De La Rue :



"Le service des P.T.T. et la grande saison :



Le Temps vient de publier à propos du programme ministériel et des intentions de M. Caillaux, ministre des finances, un article qui doit retenir l’attention. Il s’intitule : A l'abri de la politique. C'est en dehors de toute considération de politique pure qu'il se place, en effet, pour examiner la situation du point de vue des intérêts économiques du Pays. C’est la ligne de conduite que nous nous sommes nous-mêmes tracée dans notre journal, où nous plaçons, au-dessus de tout, les intérêts touristiques et économiques de la Côte et du Pays basques. 



Mais l'article dont nous parlons a surtout attiré notre attention par ce fait que dès le début il fait allusion à l'irresponsabilité et aux défaillances de l'Etat en matière de services publics. Ce n'est que par la suite qu'il traite des décrets-lois et montre combien va être délicate la tâche de M. Caillaux lorsqu’il va s agir d’apporter des restrictions dans le personnel de ces services. 



Donc, parlant en commençant, de leur fonctionnement il dit : 


"L'administration s'est, sur trop de points transformée en bureaucratie, qui en est la caricature. Forgée par Bonaparte, qui tenait à avoir en main tous les organes de commandement de la nation, elle a, d’une manière indéfinie, augmenté ses attributions et, par voie de conséquence, ses emplois. Par un phénomène en quelque sorte mécanique, son irresponsabilité s'est accrue en raison directe de sa puissance anonyme et en raison inverse de l'intérêt public. Un citoyen lésé par le fait d’un fonctionnaire n’a pour ainsi dire nul recours contre lui. Il doit renoncer à toute réparation pour le préjudice qui a pu lui être causé. Même lorsque l'Etat agit, non plus comme puissance publique, mais comme chargé d’un service commercial par exemple, postes, télégraphes, téléphones, il substitue encore arbitrairement le fait du prince, qui prive le citoyen de l’exercice de son droit, à la responsabilité du commerçant, contre laquelle le citoyen devrait pouvoir intenter une action." 



Nous n’avons pas cessé, précisément, de constater dans notre région, les défaillances de ce grand service des P.T.T., dont parle notre confrère. 



Et le pis est qu'au début de chacune des grandes Saisons d'Eté sur la Côte Basque nous nous trouvons dans l'obligation d'exprimer les mêmes doléances, parce que nous constatons le même mal. 



Au cours des mois de juillet, août et septembre 1925, nous n'avons cessé de nous faire l'écho des plaintes et des réclamations du public, concernant le fonctionnement défectueux des services postaux, télégraphiques et téléphonique — de ces derniers surtout. Il faut rendre cette justice à l'administration de postes, — s'il y a une justice en cette affaire — que ce fonctionnement ne fut pas moins calamiteux pendant les mois d'automne et d’hiver qui suivirent. Combien de fois n'avons-nous pas été obligé de constater, dans notre journal même, les irrégularités de cette administration : attentes indéfinies, erreurs de transmission, interruptions de toute communication... 



II et vrai que les P.T.T. ont toujours des excuses toute prêtes. Ils disent, notamment : notre outillage est insuffisant, vos centraux sont trop étroits, et l'argent fait défaut pour réaliser les améliorations nécessaires. 



Lorsqu’on songe aux recettes dont l'Etat se prive, dan une région comme la nôtre où la clientèle est si abondante pendant plusieurs mois de l’année. On est amené à penser qu'il agit en mauvais commerçant et quand on nous dit : "Attendez d’avoir à Biarritz et à Bayonne de nouveaux hôtels des postes pour que tout marche à souhait", nous ne pouvons nous empêcher de nous rappeler la vieille enseigne : "Demain on rasera gratis !" 



Dans quelques jours, va commencer la grande Saison qui battra surtout son plein du 15 juillet à la fin de septembre. 



Qu’a fait l’administration de P.T.T. pour améliorer des services dont nous avons constaté, l’an dernier, la carence à peu près complète ?"








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vendredi 19 novembre 2021

LES P.T.T. À BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1905

LES P.T.T. À BIARRITZ EN 1905.


Dès 1891, il y a l'installation d'une ligne téléphonique Bayonne-Biarritz.




pays basque autrefois postes ptt
PTT BIARRITZ
PAYS BASQUE D'ANTAN



Voici ce que rapporta à ce sujet La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, le 1er 

septembre 1905 :



"Postes Télégraphes Téléphones



"La cantinière de Sedan a touché son million plus rapidement qu'elle n'aurait reçu le montant d’un mandat de poste de 4 francs." 

Le Matin, 29 août 1905". 



"Le chroniqueur ne trouve qu'un motif de critique parmi tant de satisfactions et la plainte de tous les Espagnols passant l'été sur cette plage est adressée à l’administration des Postes qui, non contente d'imposer les incommodités de son local, insuffisant pour une ville aussi importante que Biarritz, à l'époque de la saison, a supprimé actuellement et sans motif justifié, la distribution du courrier d'Espagne les jours fériés, distribution que l'on faisait les années antérieures. 

La campagne du Matin et autres journaux français contre l'administration postale française a, pour ce qui a trait à Biarritz, toutes nos sympathies". 

Traduit de El Heraldo de Madrid, 

28 août 1905.



C’est la vérité même, et ces lenteurs, dont tout le monde souffre ; ces complications énervantes pour l'accomplissement des formalités les plus simples ; ces attentes prolongées devant des guichets toujours encombrés, tandis qu'un incompréhensible roulement condamne au repos les guichets voisins ; ce défaut de commodité pratique et de saine propreté qui caractérise les bureaux de l'Etat, tout cela rappelle invinciblement que le moindre établissement de crédit se donne plus de peine pour servir le public et pour expédier promptement ses affaires, que l'Administration officielle dont les opérations se liquident pourtant chaque année par quatre-vingt millions de bénéfices...



Ainsi s'exprime, avec raison, notre confrère Jean d’Orsay du "Matin", et à le lire, on croirait qu'il a séjourné à Biarritz et qu'il lui a été donné d’apprécier (?) le service postal et télégraphique dont nous sommes dotés. Nous ne savons si, ailleurs, on attendra 45 minutes son tour au guichet du télégraphe, ni si, pour acheter un timbre de 15 centimes — opération peu compliquée, on l’avouera — on devra compter quinze minutes d'attente,  une minute par centime d'opération ; mais ce qui est certain, c'est qu'à Biarritz, station balnéaire de premier ordre, ces faits se produisent journellement, an grand mécontentement des habitués de notre plage, accoutumés à trouver dans des villes de moindre importance que Biarritz plus de facilités pour les opérations postales et télégraphiques. 



Entrons un peu dans le détail des faits : il y a actuellement à Biarritz un "passage" d'étrangers que l'on peut sans crainte évaluer au triple de la population sédentaire habituelle. 



Tous ces étrangers ont de fréquents rapports avec le dehors ; il est donc admis que dans de grandes proportions, le trafic postal et télégraphique augmente. 



pays basque autrefois postes ptt
FACTEUR BIARRITZ
PAYS BASQUE D'ANTAN



Or, veut-on savoir quelles ont été les dispositions prises au bureau de Biarritz, au commencement de la saison, pour assurer un service que tout annonçait devoir être très chargé ? 



En temps ordinaire, le service des guichets est assuré par trois ou quatre employés répartis en autant de guichets. Nous disons en temps "ordinaire", c'est-a-dire pendant l'hiver, et il y a parfois fort à redire ! 



Et en saison, ce nombre d'employés reste le même, alors qu'il devrait être plus que doublé ; alors que la clientèle étrangère assiège le bureau de la poste restante, et le guichet du télégraphe, en réclamant à cor et à cris d’être servie. 



Les employés ne sont pas fautifs, hâtons-nous de le déclarer ; c'est l'Administration, qui a le tort d'imposer au guichet du télégraphe, par exemple, la mission de recevoir les paquets et lettres recommandés, les valeurs déclarées, le téléphone, la vente des timbres-poste, etc... (Nous nous sommes laissé dire, qu'il était autorisé aussi à recevoir parfois... des télégrammes). Vienne un client désirant l’expédition d’un mandat télégraphique ; comme cette opération nécessite des paperasses sans nombre, vous avez tout le temps de griller quelques cigarettes, en attendant le moment bienheureux où vous pourrez tendre à l'employé surmené, le télégramme, qui arrivera trop tard, parce qu’un télégramme est toujours pressé. 



Qu’on nous donne donc, pour commencer, un guichet qui ne fasse que du télégraphe.



El si nous disions un mot du téléphone ! 



Le téléphone ! Voici un de ces supplices raffinés, que les Chinois inventifs n’ont pus su trouver et que Mirbeau a oublié dans son "Jardin des Supplices". 



Le téléphone où l’expression en cours n’est plus le traditionnel : "Allô !" mais "Au diable !"




pays basque autrefois postes ptt
FACTEUR BIARRITZ
PAYS BASQUE D'ANTAN


Impossible de se faire écouter du central sans une attente invraisemblable. Et quand la demande de communication a pu enfin être faite, quelle patience ne faut-il pas pour attendre le moment de la conversation ? Mais alors, grâce à d'habiles enchevêtrements de communications, vous entendrez dix voix d'abonnés, plus la friture de je ne sais quelle cuisine. Il arrive même quelquefois — bien rarement il est vrai, que l'audition est satisfaisante ; mais alors, gare aux brusques interruptions et autres fantaisies déconcertantes inventées par les Bourreaux préposés par l'Administration au service des téléphones. 



Et l’on vient nous dire que l'Ad-mi-nis-trati-on bérardienne fait faire des enquêtes sur le nombre des communications données heure par heure, afin de déterminer les besoins du service. Quelle plaisanterie ! L'administration susdite ne devrait pas ignorer que les abonnés découragés ont en grande partie renoncé à se servir du téléphone. J'en connais qui demanderaient vingt communications dans la journée et qui n’en demandent pas deux, tant ils sont dégoûtés.



 Une bonne nouvelle pour finir. 



Les postulants qui, depuis des mois, demandaient une installation téléphonique, vont l'avoir bientôt. Le Bureau de Biarritz, a reçu le tableau et les appareils qui lui faisaient défaut. 



Et ainsi, au lieu d'être 320 abonnés horriblement mal servis, on sera bientôt 400, encore plus mal lotis. 



Post-Scriptum. — Je reçois la petite devinette suivante, que la "Gazette" propose à la sagacité de ses lecteurs : 

"Quelle est la chose qui ne tient qu'à un fil, dont on a besoin journellement, qu’on a beau demander et qu'on n’obtient jamais."

Ne serait-ce pas la communication téléphonique ? Qu’en pensez-vous, mes amis ?"


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La Turne



Depuis longtemps, ce terme d’argot me tracassait. Faute de pouvoir trouver une définition exacte dans Littré, Larousse, ou Napoléon Landais, j'étais perplexe. Qu'est-ce que cela pouvait bien dire au juste ? Enfin, je suis éclairé, grâce à un journaliste de la région. Je lis, en effet, dans la "Dépêche" : "Nos grandes villes, nos cités du littoral les plus élégantes : Trouville, Biarritz, Boulogne ne possèdent que des turnes comme bureaux centraux" Donc, turne égale bureau de poste de Biarritz, ceci est clair. Un espace étroit, d'un accès plus ou moins difficile, un sol plus ou moins malpropre, des murs, jadis blancs, une lumière ménagée à regret, un air confiné, une foule, apportant du dehors tous les relents, s’écrasant à des guichets crasseux et, çà et là, quelques malheureux condamnés aux travaux forcés qui halètent, pâlissent et s’étiolent dans cette atmosphère empestée, voilà ce que c’est qu’une turne ! 



Nous demandons que la Commission d'hygiène et celle des logements insalubres fasse fermer ce lieu de pestilence microbienne. Nous demandons que des échantillons de l’air irrespirable de la turne en question soient prélevés et envoyés à M. Bérard, avec cette mention : Qousque. Bérard, abuteris patientia nostra." 




 



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lundi 10 juin 2019

LE TÉLÉGRAPHE ET LE TÉLÉPHONE À BIARRITZ EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN 1912


LE TÉLÉGRAPHE ET LE TÉLÉPHONE À BIARRITZ EN 1912.


En 1912, la ville de Biarritz compte plus de 18 000 habitants, hors saison touristique et ses besoins de communication sont importants.

lundi 29 octobre 2018

LA MAIRIE ET LA POSTE À BIARRITZ - MIARRITZE EN LABOURD AU PAYS BASQUE EN AVRIL 1923


LA MAIRIE ET LA POSTE À BIARRITZ EN 1923.


En 1923, la question d'une nouvelle Mairie et d'un Hôtel des Postes se pose.


mercredi 16 août 2017

LA POSTE À MOUGUERRE - MUGERRE EN LABOURD AU PAYS BASQUE AUTREFOIS

LA POSTE À MOUGUERRE (MUGERRE en Basque) (LABOURD).

LA POSTE À MOUGUERRE AU TRAVERS DES SIÈCLES.

lundi 5 juin 2017

LA POSTE ET LE TÉLÉPHONE À ITXASSOU EN LABOURD AU PAYS BASQUE AUTREFOIS


LA POSTE ET LE TÉLÉPHONE À ITXASSOU (ITSASU) AU TRAVERS DES ÂGES.


La desserte postale d'Itxassou a été assurée par la Poste d'Ustaritz (Ustaritze en basque) dès 1835.

mercredi 31 mai 2017

L"HISTOIRE DE LA POSTE À BANCA EN BASSE-NAVARRE AU PAYS BASQUE


LA POSTE À BANCA AU TRAVERS DES ÂGES.

Comme vous le savez peut-être, si vous me suivez régulièrement, j'essaie dans mon blog de vous parler, entre autres nombreux sujets, de la Poste au Pays Basque, au cours de l'histoire.

mardi 11 avril 2017

L'HISTOIRE DES PTT À HENDAYE EN LABOURD AU PAYS BASQUE AUTREFOIS


LA POSTE À HENDAYE AU COURS DE L'HISTOIRE.


Jusqu'en 1871, Hendaye n'a pas de bureau de Poste dans la commune.

mercredi 7 décembre 2016

LA POSTE À SAINT-JEAN-DE-LUZ - DONIBANE LOHIZUNE EN LABOURD AU PAYS BASQUE AUTREFOIS


LA POSTE À SAINT-JEAN-DE-LUZ AU VINGTIÈME SIÈCLE.


Postier un jour, postier toujours. On ne passe pas 40 ans dans une entreprise (ou dans un service public) sans en être un peu "contaminé". C'est mon cas...

Cet article va évoquer le bureau de Poste de Saint-Jean-De-Luz, au 20ème Siècle.

lundi 28 novembre 2016

PROVERBE BASQUE DU JOUR ET FÊTE DU 28 NOVEMBRE 2016 SAINT JACQUES DE LA MARCHE- OROXA

PROVERBE DU 28 NOVEMBRE 2016 (SAINT JACQUES) (QUITTERIE) (SOSTHÈNE)  (OROXA).


JACQUES : Jacques de la Marche naît le 1er septembre 1393 à Monteprandone (Ascoli Piceno, Italie).




religion catholique saint sainte jacques marche
28 NOVEMBRE SAINT JACQUES DE LA MARCHE

Jacques de la Marche est connu comme étant un grand prédicateur du 15ème siècle.

Jacques est un franciscain observant, ascète.

En 1415, il entre chez les franciscains de l'observance à Assise (Pérouse, Ombrie, Italie).

Il est ordonné prêtre, en 1422, à San Miniato, dans la province de Pise.

Ses activités de légat apostolique et d'inquisiteur l'amènent à parcourir l'Italie et l'Europe centrale.

Jacques de la Marche meurt à Naples le 28 novembre 1476.

Jacques de la Marche est béatifié en août 1624 par le pape Urbain VIII et canonisé par Benoit XIII en décembre 1726.

Reconnu saint par l'Eglise catholique, Jacques de la Marche est fêté le 28 novembre.

Saint Jacques est le patron de la cité de Montepadrone, le deuxième patron de Mantoue et l'un des patrons de Naples.



OROXA : Gaztelaniazko "Orosia"-tik.

Orosia : Deun-ixendegi euzkotarra lanean gaztelaniazko Orosia edo Eurosia izenaren baliokidetako ematen da. Santa Orosia Baionan jaio zen VII. mendean, eta mairuek Jakan martirizatu eta hil zuten 714.urtean. Santuaren eguna ekainaren 25ean da.






POUR MES CAMARADES POSTIERS.


MIHIAK GEZUR ERRATEN BADU, LETRAK EZIN HUTSIK DAIDIKE.

SI LA LANGUE PEUT MENTIR, LA LETTRE NE PEUT FAILLIR.