En attendant l'arrivée de l’inspecteur général des services administratifs du Ministère des Finances.
Le Biarrot s’étonne qu'une municipalité qui se disait pauvre, n’ait pas été "plus regardante".
Tandis que l’indignation de Biarritz continue à se manifester au su jet des vols de la Mairie, qui font l’objet de toutes les conversations, le public maintenant attend l’inspecteur général des services administratifs du ministère de l’Intérieur, un peu comme on attend le médecin appelé en hâte auprès d’un grand malade dont le cas est grave et requiert des soins urgents.
Quel va être le diagnostic de ce praticien des finances ? C’est ce que nous ne tarderons pas à savoir, puis qu’il est attendu pour la fin de la présente semaine, au plus tard au début de la semaine prochaine.
BIARRITZ 1938
PAYS BASQUE D'ANTAN
Et pendant ce temps, que dit le Biarrot moyen ?
Il pense, même s’il ne le dit pas, et personne ne se croit empêché de répéter que deux faits se proposent à la réflexion : d’une part, des désordres financiers tels qu’il apparaît impossible de trouver une somme modique pour rétribuer tel eu tel travail, pour engager telle ou telle dépense ; d’autre part, des fraudes, des détournements de l’ordre total de plusieurs centaines de mille francs, demeurés inconnus ou révélés, à peine depuis peu, et échelonnés sur des dizaines d’années d’administration.
Le Biarrot moyen ne comprend pas qu’on lui dise et que l’on répète un peu partout que la Ville est pauvre ; qu’elle manque des ressources les plus élémentaires, et qu’un beau jour on s’aperçoive que des quantités considérables de deniers aient pu manquer dans certaines caisses sans qu’un contrôle élémentaire ait empêché les hémorragies des finances municipales.
Et tandis que certains aveux se précisent, Bourthayre en ce qui concerne les faits qui lui sont reprochés, clame que personne que lui ne doit être inquiété ni soupçonné, qu’il est le seul coupable, encore que ces déclarations paraissent être davantage le fruit d’un affolement de la première heure que celui de la réflexion, et que les faits reprochés à Bourthayre, revendiqués par lui avec une surprenante insistance, soient distincts de ceux qui ont valu à Sadargues les mesures prises contre lui.
Il est fort possible que Bourthayre dise vrai et ceci prouve qu’il y a deux affaires distinctes jusqu’à présent qui inspirent une juste défiance pour l’ensemble des contrôles existants ou non.
BIARRITZ 1938 PAYS BASQUE D'ANTAN
Sadargues et Bourthayre seront interrogés demain.
Nous avons indiqué dès hier notre sentiment en ce qui concerne la prescription au sujet de laquelle diverses interprétations ont été émises.
Et nous serons sans doute amenés à connaître l’opinion de la justice en la matière dans les effets qui suivront ses enquêtes aussi bien que d’après les révélations qui ne manqueront pas d’être ajoutées aux aveux et autres renseignements de la première heure, révélations qu’apportera l’enquête administrative dont la "Gazette" avait, la première, indiqué la nécessité et l’imminence.
BIARRITZ 1938 PAYS BASQUE D'ANTAN
Demain, M. le Juge d’instruction entendra les témoins précédemment entendus, et Sadargues et Bourthayre."
A suivre...
Merci ami(e) lecteur (lectrice) de m'avoir suivi dans cet article.
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