DES BASQUISANTS À SAINT-SÉBASTIEN EN 1911.
Dans les années 1900 et 1910, les amoureux de la langue Basque se rencontrent dans des congrès, des deux côtés de la frontière.
ALDERDIEDER ST-SEBASTIEN GUIPUSCOA 1911
PAYS BASQUE D'ANTAN
PAYS BASQUE D'ANTAN
Voici ce que rapporta le journal Le Gaulois, dans son édition du 28 août 1911, sous la plume de
Louis de Meurville :
"Basques et Basquisants.
Congrès des Basquisants à Saint-Sébastien.
...J'en viens à ce congrès M. de Jaurgain, président de la société des basquisants français et érudit bien connu, m'y avait invité, comme représentant du Gaulois, qui est fort apprécié en Espagne. Euzkalzaleen Bilzarra, c'est le nom de cette société, que je ne mentionne que pour l'étrangeté des mots, où l'on ne retrouve que le radical Euskal, qui veut dire "basque"», car on a dit tour à tour, les Cantabres, les Euskariens, les Vascons et les Basques.
JEAN DE JAURGAIN |
De cette société font partie : M. d'Elissagaray, député ; M. de Laralde-Diusteguy, M. F. de Saint-Jayme, M. A. de Souhy et le docteur Juanchuto, de Cambo, conseillers généraux ; M. Th. d'Arthez-Lassalle, M. Duthey-Harispe, devenu un Parisien des dus connus ; M. G. Lacombe, un érudit, élu président après M. de Jaurgain ; M. Clément d'Andurain, littérateur déjà connu sous le nom de Armand d'Etchezar, et vice-président de la société ; l'abbé Landerretche, secrétaire perpétuel, orateur et écrivain basque ; M. Decrept, peintre et auteur du libretto de l'opéra basque Maïtena, dont M. Charles Colin a écrit la musique ; M. Arthur Campion, président de la société basque espagnole ; M. Léonce Goyetche, M. Carlos Petit, M. de Urquyo, qui publie à ses frais la Revue internationale des études basques, et dont la bibliothèque basque, à Saint-Jean-de-Luz, est la plus riche du monde, et enfin une foule de personnalités du pays.
REVUE INTERNATIONALE DES ETUDES BASQUES |
ARNAUD D'ELISSAGARAY DE JAURGAIN |
Saint-Sébastien possède un très beau palais réservé au conseil général du Guipuzcoa, qu'on appelle "la députation". C'est là que nous avons été conduits, après une réception à la gare, et accueillis par le marquis de Valde-Espina, président de la "députation". Des discours prononcés en basque, je n'ai pas compris un mot, ce qui m'a permis de remarquer, parmi les membres présents, nombre de prêtres français et espagnols, et même trois capucins.
JOSE MARIA DE ORBE Y GAYTAN MARQUI DE VALDE-ESPINA 1910 |
Ce que j'ai beaucoup mieux compris, c'est le déjeuner consécutif au mont Uloa, d'où la vue s'étend sur Saint-Sébastien, la mer, la campagne et les collines qui s'élèvent par bonds jusqu'aux lointaines Pyrénées. Banquet excellent et tout à fait cordial, ou, après de nombreux toasts, on a chanté des refrains basques. Un jeune avocat de Tolosa, M. Eizaguirre, a fait entendre, de sa voix fraîche et superbe, les plus beaux airs basques, Zorzikos et morceaux de Maïtena. L'enthousiasme a été grand et des applaudissements unanimes ont accueilli l'air national de l'Arbre de Guernica, que M. Galhard, on le sait, a introduit dans sa Maladetta.
GUERNIKAKO ARBOLA PAYS BASQUE D'ANTAN |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire