LE MUSÉE VICTOR HUGO À PASAJES.
Victor Hugo séjourna à Pasajès, en Guipuscoa, en 1843 et il aima beaucoup cette ville, y rédigeant de nombreux écrits et réalisant des gravures.
MAISON VICTOR HUGO PASAJES PAYS BASQUE D'ANTAN |
Voici ce que rapporta à ce sujet le journal Le Petit Parisien, dans son édition du 24 mai 1914,
sous la plume de Léon Riotor :
"Le Musée Victor-Hugo à Pasajès.
...A leurs signatures s'ajoutent celles de Paul Déroulède et de Marcel Habert. La pierre apposée sur la façade de la maison fut inaugurée par une fête populaire ; puis les deux Français firent encore sceller un médaillon du poète sur le rocher de Iturri, où il aimait à rêver - et ceci avec l'autorisation du propriétaire, M. de Satrustegui, ainsi qu'en atteste l'acte.
Eh bien, ce minuscule musée coûtait, par an, 750 pesetas : 350 pour redevance au vicaire (logé ainsi à bon compte), 400 pour la gardienne bénévole, qui ajoutait les profits du tronc. Le conseil municipal de Pasajès se refuse à continuer cette libéralité du souvenir. Ne le jugeons pas, c'est affaire de finances. Mais on s'en est attristé. On a cru, à Saint-Sébastien et en France, que la "maison" de Victor Hugo allait disparaître, que les reliques ainsi rassemblées, seraient dispersées, Marcel Habert a protesté à la tribune du conseil municipal de Paris. Que fallait-il de plus pour émouvoir la Société Victor-Hugo, qui veille avec un soin jaloux sur le respect du grand poète ?
DEROULEDE MAISON VICTOR HUGO PASAJES PAYS BASQUE D'ANTAN |
Son président, Victor Margueritte, voulut bien me déléguer aussitôt pour aller causer de ce souci à Pasajès et à Saint-Sébastien, pour sauvegarder, si possible, ces souvenirs français. Et c'est pourquoi je m'y suis rendu, le vendredi 3 avril dernier, accompagné de M. Manuel Aya comme interprète, heureusement car toutes les pièces sont rédigées en espagnol, et personne, à la mairie, ne parle le français.
L'alcade actuel, M. Constantino Echarri, est un notable distillateur. Il avait aimablement prévenu son personnel de notre arrivée. Le secrétaire de la mairie fut charmant. Nous étudiâmes les pièces, les papiers, nous examinâmes la maison, les objets qui composent le musée. Et nous fûmes bientôt d'accord. Jamais personne n'avait eu l'idée de disperser ces objets, et le conseil municipal ne demande qu'à respecter la mémoire de notre illustre compatriote.
MAISON VICTOR HUGO PASAJES PAYS BASQUE D'ANTAN |
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